Leral.net : Vous dites avoir été roulé par Samba Mboup, pouvez-vous nous rappeler brièvement dans quelles circonstances ?
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S.B : En mars 2011, nous avons envisagé de nous associer : je devais lui acheter 20% de la société Enersol Streetlight pour la somme de 61500€ soit un peu plus de 40 millions de francs CFA. En parallèle de cette opération, je devenais Directeur Général de la société à compter du 1er avril 2011 tandis que Samba devenait Directeur Commercial. Sur le papier, le projet était très séduisant…Avant de finaliser cette cession d’actions nous avons mis en place une période d’observation d’environ 4 à 6 mois pendant laquelle cette somme d’argent était consignée sur le compte de la société. Alors que Samba n’avait pas le droit de toucher à cet argent, il a tout dépensé en 5 jours seulement !
Leral.net : Quelle a été votre réaction ?
S.B : Stupéfaction, colère et désappointement. J’ai immédiatement démissionné de mon poste salarié de Directeur Général. Plutôt que de porter plainte, j’ai accepté le compromis suivant : je lui laissais 3 mois pour me rembourser -jusqu’au 15 juillet 2011- moyennant le paiement de mon salaire jusqu’à cette date. Il n’a pas respecté son engagement. J’ai également cherché une solution amiable par l’intermédiaire de Mody Tall, Administrateur Général statutaire et associé de la société Enersol Streetlight , par ailleurs très proche ami de Samba. Il s’est contenté de me dire : « Tu es juriste (avocat), tu sais ce qu’il te reste à faire. » J’ai donc déposé plainte pour escroquerie et abus de confiance avec l’aide de mon avocat Laïty Ndiaye du cabinet Guedel Ndiaye.
Leral.net : Comment Samba Mboup a-t-il réagi à votre plainte ?
S.B : Comme d’habitude… à savoir qu’il a fait de nouvelles promesses, cette fois-ci devant les enquêteurs de la DIC, promesses qu’il n’a évidemment pas tenues. En septembre 2011, il ne s’est pas présenté pour une nouvelle audition car il a appris qu’il serait arrêté sur ordre de Monsieur le Procureur de Dakar, Ousmane Diagne. Il a préféré s’enfuir et s’est installé à Conakry (République de Guinée) pour développer son activité (énergie solaire) sous l’enseigne ENERSOL. Un mandat d’arrêt international a finalement été pris contre lui fin juin 2012.
Leral.net : Quelles sont vos relations avec Samba Mboup depuis sa fuite du Sénégal ?
S.B : Samba m’a envoyé des SMS et mails mensongers, insultants voire menaçants. Par exemple, dans un mail du 15 juillet 2012, il prétend que je n’ai jamais été avocat : cette affirmation est autant ridicule qu’insensée ! Il est en effet assez facile de vérifier que j’ai exercé en France la profession d’avocat pendant 14 ans de 1994 à 2007, sachant que je suis à nouveau avocat depuis le 1er septembre 2012. Mais surtout, il résulte de ce mail que Samba n’a pas hésité à faire pirater l’adresse mail d’un de mes amis pour essayer d’y trouver des informations compromettantes. Ce document et d’autres en ma possession seront soumis au tribunal le moment venu.
Leral.net : Avez-vous des liens avec ses autres victimes ?
S.B : Lors de la parution de mon interview dans Week-End Magazine du 19 au 25 novembre 2011, j’ai été contacté par de nombreuses victimes de Samba. J’ai été frappé de voir à quel point ces personnes pouvaient lui en vouloir pour tout ce qu’ils ont subi de sa part. A ce propos, une chose particulière mérite d’être signalée : lorsque j’étais encore à Dakar, j’ai reçu un appel d’une personne qui n’a pas voulu décliner son identité et qui m’a dit être victime de Samba. Cette personne m’a proposé de m’associer à son action visant Samba, proposition que j’ai immédiatement refusée car hors du cadre de la justice.
Leral.net : Qu’entendez-vous par « hors du cadre de la justice ». Pouvez-vous être plus précis ?
S.B : Cette personne m’a simplement dit qu’elle entendait régler ça à la « nigériane ». Je ne sais pas exactement ce qui se cache derrière cette expression, mais certainement pas quelque chose de légal…ni de très pacifique.
Leral.net : Comment expliquez-vous que Samba Mboup n’ait toujours pas été arrêté à ce jour?
S.B : Il a bénéficié d’informations et de protection tant au Sénégal -lui permettant de prendre la fuite- qu’en Guinée -retardant son arrestation dans le cadre du mandat d’arrêt international émis fin juin. A ce stade, je ne peux pas vous en dire plus afin de ne pas entraver le travail en cours de la justice tant à Dakar qu’à Conakry. Mais selon les informations déjà recueillies, je peux vous assurer qu’il y aura des surprises, au goût amer pour certains de ses complices.
Leral.net : Selon nos informations, Samba Mboup dit qu’il va vous régler dans les tous prochains jours une somme comprise entre 30 et 40 millions FCFA. Y croyez-vous ?
S.B : Nous serons vite fixés…mais je n’y crois pas un seul instant. Je rappelle que depuis le début de cette histoire en avril 2011, malgré ses nombreuses promesses tant écrites que verbales, Samba Mboup ne m’a strictement rien versé, même pas au titre de mes salaires résultant du contrat de travail du 28 mars 2011 ainsi que du protocole en date du 15 avril 2011 mettant fin à nos relations contractuelles.
Leral.net : Selon vous, comment cette affaire va-t-elle se terminer ?
S.B : Très simplement. Samba qui fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international, ne pourra pas se cacher indéfiniment. Il sera arrêté un jour ou l’autre, probablement sur dénonciation. Ce n’est désormais qu’une histoire de temps, malgré son sentiment irrationnel d’être intouchable.
Leral.net : D’où lui vient ce sentiment d’invincibilité d’après vous ?
S.B : D’une part de sa crédulité à l’égard de charlatans se prétendant marabouts qui lui disent ce qu'il veut entendre. Or il devrait savoir que les conseilleurs ne sont pas les payeurs… D’autre part, de sa croyance indéfectible selon laquelle l’argent peut tout acheter : agents de l’Etat, policiers, magistrats, journalistes… D’une certaine manière cette méthode de corruption systématique lui a plutôt profité jusqu’à présent. Mais il n’en aura bientôt plus les moyens financiers. Et surtout, je suis persuadé qu’au moins pour le Sénégal, sous l’impulsion du nouveau Président Macky Sall et de sa Ministre de la Justice, Madame Aminata Touré, ces pratiques vont devenir marginales tant la peur de sanctions effectives va progressivement s’imposer dans l’esprit des gens tentés par ce genre de pratique. Pour ma part, j’ai entièrement confiance en la justice sénégalaise, et j’attends donc le retour de Samba Moup via le mandat d'arrêt international afin que justice soit rendue dans cette affaire.
La Rédaction de www.leral.net
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S.B : En mars 2011, nous avons envisagé de nous associer : je devais lui acheter 20% de la société Enersol Streetlight pour la somme de 61500€ soit un peu plus de 40 millions de francs CFA. En parallèle de cette opération, je devenais Directeur Général de la société à compter du 1er avril 2011 tandis que Samba devenait Directeur Commercial. Sur le papier, le projet était très séduisant…Avant de finaliser cette cession d’actions nous avons mis en place une période d’observation d’environ 4 à 6 mois pendant laquelle cette somme d’argent était consignée sur le compte de la société. Alors que Samba n’avait pas le droit de toucher à cet argent, il a tout dépensé en 5 jours seulement !
Leral.net : Quelle a été votre réaction ?
S.B : Stupéfaction, colère et désappointement. J’ai immédiatement démissionné de mon poste salarié de Directeur Général. Plutôt que de porter plainte, j’ai accepté le compromis suivant : je lui laissais 3 mois pour me rembourser -jusqu’au 15 juillet 2011- moyennant le paiement de mon salaire jusqu’à cette date. Il n’a pas respecté son engagement. J’ai également cherché une solution amiable par l’intermédiaire de Mody Tall, Administrateur Général statutaire et associé de la société Enersol Streetlight , par ailleurs très proche ami de Samba. Il s’est contenté de me dire : « Tu es juriste (avocat), tu sais ce qu’il te reste à faire. » J’ai donc déposé plainte pour escroquerie et abus de confiance avec l’aide de mon avocat Laïty Ndiaye du cabinet Guedel Ndiaye.
Leral.net : Comment Samba Mboup a-t-il réagi à votre plainte ?
S.B : Comme d’habitude… à savoir qu’il a fait de nouvelles promesses, cette fois-ci devant les enquêteurs de la DIC, promesses qu’il n’a évidemment pas tenues. En septembre 2011, il ne s’est pas présenté pour une nouvelle audition car il a appris qu’il serait arrêté sur ordre de Monsieur le Procureur de Dakar, Ousmane Diagne. Il a préféré s’enfuir et s’est installé à Conakry (République de Guinée) pour développer son activité (énergie solaire) sous l’enseigne ENERSOL. Un mandat d’arrêt international a finalement été pris contre lui fin juin 2012.
Leral.net : Quelles sont vos relations avec Samba Mboup depuis sa fuite du Sénégal ?
S.B : Samba m’a envoyé des SMS et mails mensongers, insultants voire menaçants. Par exemple, dans un mail du 15 juillet 2012, il prétend que je n’ai jamais été avocat : cette affirmation est autant ridicule qu’insensée ! Il est en effet assez facile de vérifier que j’ai exercé en France la profession d’avocat pendant 14 ans de 1994 à 2007, sachant que je suis à nouveau avocat depuis le 1er septembre 2012. Mais surtout, il résulte de ce mail que Samba n’a pas hésité à faire pirater l’adresse mail d’un de mes amis pour essayer d’y trouver des informations compromettantes. Ce document et d’autres en ma possession seront soumis au tribunal le moment venu.
Leral.net : Avez-vous des liens avec ses autres victimes ?
S.B : Lors de la parution de mon interview dans Week-End Magazine du 19 au 25 novembre 2011, j’ai été contacté par de nombreuses victimes de Samba. J’ai été frappé de voir à quel point ces personnes pouvaient lui en vouloir pour tout ce qu’ils ont subi de sa part. A ce propos, une chose particulière mérite d’être signalée : lorsque j’étais encore à Dakar, j’ai reçu un appel d’une personne qui n’a pas voulu décliner son identité et qui m’a dit être victime de Samba. Cette personne m’a proposé de m’associer à son action visant Samba, proposition que j’ai immédiatement refusée car hors du cadre de la justice.
Leral.net : Qu’entendez-vous par « hors du cadre de la justice ». Pouvez-vous être plus précis ?
S.B : Cette personne m’a simplement dit qu’elle entendait régler ça à la « nigériane ». Je ne sais pas exactement ce qui se cache derrière cette expression, mais certainement pas quelque chose de légal…ni de très pacifique.
Leral.net : Comment expliquez-vous que Samba Mboup n’ait toujours pas été arrêté à ce jour?
S.B : Il a bénéficié d’informations et de protection tant au Sénégal -lui permettant de prendre la fuite- qu’en Guinée -retardant son arrestation dans le cadre du mandat d’arrêt international émis fin juin. A ce stade, je ne peux pas vous en dire plus afin de ne pas entraver le travail en cours de la justice tant à Dakar qu’à Conakry. Mais selon les informations déjà recueillies, je peux vous assurer qu’il y aura des surprises, au goût amer pour certains de ses complices.
Leral.net : Selon nos informations, Samba Mboup dit qu’il va vous régler dans les tous prochains jours une somme comprise entre 30 et 40 millions FCFA. Y croyez-vous ?
S.B : Nous serons vite fixés…mais je n’y crois pas un seul instant. Je rappelle que depuis le début de cette histoire en avril 2011, malgré ses nombreuses promesses tant écrites que verbales, Samba Mboup ne m’a strictement rien versé, même pas au titre de mes salaires résultant du contrat de travail du 28 mars 2011 ainsi que du protocole en date du 15 avril 2011 mettant fin à nos relations contractuelles.
Leral.net : Selon vous, comment cette affaire va-t-elle se terminer ?
S.B : Très simplement. Samba qui fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt international, ne pourra pas se cacher indéfiniment. Il sera arrêté un jour ou l’autre, probablement sur dénonciation. Ce n’est désormais qu’une histoire de temps, malgré son sentiment irrationnel d’être intouchable.
Leral.net : D’où lui vient ce sentiment d’invincibilité d’après vous ?
S.B : D’une part de sa crédulité à l’égard de charlatans se prétendant marabouts qui lui disent ce qu'il veut entendre. Or il devrait savoir que les conseilleurs ne sont pas les payeurs… D’autre part, de sa croyance indéfectible selon laquelle l’argent peut tout acheter : agents de l’Etat, policiers, magistrats, journalistes… D’une certaine manière cette méthode de corruption systématique lui a plutôt profité jusqu’à présent. Mais il n’en aura bientôt plus les moyens financiers. Et surtout, je suis persuadé qu’au moins pour le Sénégal, sous l’impulsion du nouveau Président Macky Sall et de sa Ministre de la Justice, Madame Aminata Touré, ces pratiques vont devenir marginales tant la peur de sanctions effectives va progressivement s’imposer dans l’esprit des gens tentés par ce genre de pratique. Pour ma part, j’ai entièrement confiance en la justice sénégalaise, et j’attends donc le retour de Samba Moup via le mandat d'arrêt international afin que justice soit rendue dans cette affaire.
La Rédaction de www.leral.net