On ne vous a pas beaucoup entendu depuis le vote de la loi Sada Ndiaye par laquelle Macky Sall risque de perdre son fauteuil de président de l’Assemblée nationale… Mon opinion sur la question est bien connue. Pour moi, il s’agit d’une loi qui est aux antipodes des valeurs qui structurent la République. Je l’ai dénoncée avec force et je continue à le faire. Je pense que ce n’est pas pour cela que Me Abdoulaye Wade a été porté à la tête de la République. Il n’avait pas besoin de cela, vu sa stature et le rôle qu’il a joué dans ce pays, en Afrique et dans le monde pour l’approfondissement de la démocratie.
Mais en quoi cette loi sape-t-elle les fondements de la République ?
Tous les Sénégalais le constatent avec moi. C’est vraiment à contre-courant des valeurs de la République. Déjà dans l’exposé des motifs, on convoque des lois qui datent de 1984 et de 1991. C’est un recul grave. C’est ça que j’ai dit et je l’assume. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la politique ne connaît pas la morale. Les valeurs sont importantes et elles doivent structurer l’action politique, en amont comme en aval. Je répète : ce n’est pas le même Wade, que je connais, qui peut cautionner ce qui est en train de se passer. Je ne reconnais plus l’homme que j’ai connu et qui a toujours défendu les valeurs de Justice et de Démocratie. C’est pourquoi je dis qu’il faut qu’il se ressaisisse. Car, je considère aujourd’hui qu’il n’a plus rien à gagner si ce n’est de faire perpétuer son œuvre et travailler dans le sens de la postérité.
Vous avez pourtant eu à voter des lois aussi graves sur le plan des principes. Comme par exemple la loi Ezzan…
La loi Ezzan, je ne l’ai pas votée. Je m’étais abstenu.
Au plan strictement politique, comment entrevoyez-vous votre compagnonnage avec Macky Sall dans le contexte présent ?
Mon campagnonnage avec Macky Sall s’analyse sous l’angle de cleui avec Me Abdoulaye Wade. Et Macky Sall croit parfaitement en l’idéal incarné par le Président Wade. Et quelle que soit l’issue de cette affaire, cela va rester constant.
Irez-vous jusqu’à démissionner si Macky Sall est exclu du Parti démocratique sénégalais ?
Ne pensez-vous pas que tout ce qui est en train de se faire contre Macky Sall est simplement lié à la succession ?
Bien sûr qu’ils pensent à l’après-Wade. C’est pourquoi je pense que le Président devrait faire attention avec ceux qui l’entourent, notamment certains de ses conseillers. Certains d’entre eux sont des hommes sataniques. Ils travaillent pour eux-mêmes et contre lui. L’avenir nous édifiera très bientôt. Je ne vois pas ce que quelqu’un comme Sada Ndiaye, qu’on connaît très bien, peut apporter à un homme comme Me Wade.
On reformule la question. Quel pourrait être le lien de tout ceci avec la succession ?
Je suis convaincu que Wade ne peut réussir la succession qu’avec ses véritables compagnons de lutte. Aujourd’hui, les vrais militants ne comprennent pas ce qui se passe. On est en train de menacer d’effondrement une œuvre collective de longue haleine avec le Président Wade. Et ce sont des militants de la 26ème heure qui perturbent aujourd’hui tout notre parti.
Plus précisément, certains pensent que tous les déboires de Macky Sall sont nés de la volonté de mettre Karim Wade au-devant de la scène pour succéder à Me Abdoulaye Wade?
Karim, ce n’est pas mon problème. Moi, je parle du Pds.
Pensez-vous qu’il y a encore des chances de retrouvailles entre Wade et Macky Sall ?
Bien sûr qu’elles existent. Mais ce n’est pas dans la presse que j’en parlerai. Je pourrais en parler avec le Président Wade.
Il semble aussi qu’on veut exclure Macky Sall du Pds, quels sont vos commentaires ?
Ils n’ont qu’à le faire, ce serait très bien pour lui. On avait exclu Idrissa Seck et Modou Diagne Fada. Ils ne se portent pas si mal politiquement. Mais il faut vraiment rompre avec la politique de la haine. Cela ne sert vraiment à rien. Je prie Dieu pour qu’Il donne à Me Wade la force et la clairvoyance de ne pas suivre ceux qui veulent l’engager dans cette voie. Parce que si on continue comme cela, c’est toute la famille que Wade a construite qui risque de s’effilocher. Et ce n’est pas seulement dangereux pour Macky Sall ou un autre. Mais à la longue, c’est le parti qui est menacé.
On vous a accusé de spéculation foncière dans votre mairie...
Vous savez, ça, c’est des enfantillages. Et moi je suis assez responsable pour ne pas verser dans ce débat. Cela n’a même pas de sens. Il n’y a pas de terres aux Parcelles assainies. Je suis un homme propre et blanc. Et cela, même ceux qui inventent ces histoires à dormir debout le savent bien !
Source: L'observateur
Mais en quoi cette loi sape-t-elle les fondements de la République ?
Tous les Sénégalais le constatent avec moi. C’est vraiment à contre-courant des valeurs de la République. Déjà dans l’exposé des motifs, on convoque des lois qui datent de 1984 et de 1991. C’est un recul grave. C’est ça que j’ai dit et je l’assume. Je ne suis pas de ceux qui pensent que la politique ne connaît pas la morale. Les valeurs sont importantes et elles doivent structurer l’action politique, en amont comme en aval. Je répète : ce n’est pas le même Wade, que je connais, qui peut cautionner ce qui est en train de se passer. Je ne reconnais plus l’homme que j’ai connu et qui a toujours défendu les valeurs de Justice et de Démocratie. C’est pourquoi je dis qu’il faut qu’il se ressaisisse. Car, je considère aujourd’hui qu’il n’a plus rien à gagner si ce n’est de faire perpétuer son œuvre et travailler dans le sens de la postérité.
Vous avez pourtant eu à voter des lois aussi graves sur le plan des principes. Comme par exemple la loi Ezzan…
La loi Ezzan, je ne l’ai pas votée. Je m’étais abstenu.
Au plan strictement politique, comment entrevoyez-vous votre compagnonnage avec Macky Sall dans le contexte présent ?
Mon campagnonnage avec Macky Sall s’analyse sous l’angle de cleui avec Me Abdoulaye Wade. Et Macky Sall croit parfaitement en l’idéal incarné par le Président Wade. Et quelle que soit l’issue de cette affaire, cela va rester constant.
Irez-vous jusqu’à démissionner si Macky Sall est exclu du Parti démocratique sénégalais ?
Ne pensez-vous pas que tout ce qui est en train de se faire contre Macky Sall est simplement lié à la succession ?
Bien sûr qu’ils pensent à l’après-Wade. C’est pourquoi je pense que le Président devrait faire attention avec ceux qui l’entourent, notamment certains de ses conseillers. Certains d’entre eux sont des hommes sataniques. Ils travaillent pour eux-mêmes et contre lui. L’avenir nous édifiera très bientôt. Je ne vois pas ce que quelqu’un comme Sada Ndiaye, qu’on connaît très bien, peut apporter à un homme comme Me Wade.
On reformule la question. Quel pourrait être le lien de tout ceci avec la succession ?
Je suis convaincu que Wade ne peut réussir la succession qu’avec ses véritables compagnons de lutte. Aujourd’hui, les vrais militants ne comprennent pas ce qui se passe. On est en train de menacer d’effondrement une œuvre collective de longue haleine avec le Président Wade. Et ce sont des militants de la 26ème heure qui perturbent aujourd’hui tout notre parti.
Plus précisément, certains pensent que tous les déboires de Macky Sall sont nés de la volonté de mettre Karim Wade au-devant de la scène pour succéder à Me Abdoulaye Wade?
Karim, ce n’est pas mon problème. Moi, je parle du Pds.
Pensez-vous qu’il y a encore des chances de retrouvailles entre Wade et Macky Sall ?
Bien sûr qu’elles existent. Mais ce n’est pas dans la presse que j’en parlerai. Je pourrais en parler avec le Président Wade.
Il semble aussi qu’on veut exclure Macky Sall du Pds, quels sont vos commentaires ?
Ils n’ont qu’à le faire, ce serait très bien pour lui. On avait exclu Idrissa Seck et Modou Diagne Fada. Ils ne se portent pas si mal politiquement. Mais il faut vraiment rompre avec la politique de la haine. Cela ne sert vraiment à rien. Je prie Dieu pour qu’Il donne à Me Wade la force et la clairvoyance de ne pas suivre ceux qui veulent l’engager dans cette voie. Parce que si on continue comme cela, c’est toute la famille que Wade a construite qui risque de s’effilocher. Et ce n’est pas seulement dangereux pour Macky Sall ou un autre. Mais à la longue, c’est le parti qui est menacé.
On vous a accusé de spéculation foncière dans votre mairie...
Vous savez, ça, c’est des enfantillages. Et moi je suis assez responsable pour ne pas verser dans ce débat. Cela n’a même pas de sens. Il n’y a pas de terres aux Parcelles assainies. Je suis un homme propre et blanc. Et cela, même ceux qui inventent ces histoires à dormir debout le savent bien !
Source: L'observateur