Me Thiam, vous êtes Conseiller en communication du chef de l’Etat. Comment avez-vous accueilli les dernières déclarations de Me Wade ?
Je les ai accueillies avec beaucoup de peine, beaucoup de tristesse et énormément de désolation. Je suis de ceux qui pensent que la République est un bien trop noble pour pouvoir susciter un certain nombre d’actions ou de propos. Hélas, Me Wade n’a pas la même conception que moi.
Vous qui êtes expert en communication, que cherche Me Wade, selon vous, en faisant ces types de déclarations?
En communication, on est conscient d’une chose : une action de communication n’a de sens que si elle apporte de la valeur ajoutée à l’objectif. Cela veut dire qu’au-delà de son âge, et sans doute de son désarroi, Me Abdoulaye Wade, qui est connu pour être une bête politique, a bel et bien un objectif stratégique derrière sa sortie. Nous l’avons tous suivi. Nous sommes tous au courant que Me Abdoulaye Wade a tenté vainement de négocier la libération de son fils. Nous sommes tous au courant que Me Wade n’a cessé de faire des appels du pied au Président de la République. Il s’est trouvé que ce Président de la République ne fait pas partie de ceux qui considèrent que le «Bara yeggo» (le deal) a sa place au sein de l’Etat. Il a toujours considéré que la séparation des pouvoirs est une réalité certaine au Sénégal. C’est la raison pour laquelle, jamais au plus grand jamais, le Président Macky Sall n’a cherché à s’immiscer dans le procès de Karim Wade, fils de Me Wade. Ne comprenant pas cette séparation, Me Wade a dépassé ce stade des appels du pied, pour verser dans la surenchère et dans les menaces.
Vous êtes tous au courant des menaces d’Abdoulaye Wade rappelant qu’il pouvait marcher sur le palais. Vous êtes tous au courant des déclarations de Wade précisant qu’il pouvait faire appel à l’armée. Malgré cette surenchère, le Président et la République sont restés sereins et fermes sur le caractère non négociable de la séparation des pouvoirs au Sénégal et qu’il est important que la reddition des comptes se fasse jusqu’au bout. Lorsqu’Abdoulaye Wade a compris que ses démarches subversives n’ont pas fonctionné, il a, sans doute, voulu “accélérer la cadence”, à sa manière, en faisant recours à la stratégie de la terre brûlée. Il est conscient que son fils est mal barré, certainement, il est conscient que ses menaces et surenchères n’ont pas marché. Il veut maintenant toucher un aspect qu’il considère sensible, en insultant autrui, en insultant le chef de l’Etat, et ce qu’il a de plus important : c'est-à-dire, l’honorabilité de sa mère, de son père et de ses enfants. Mais ce que Abdoulaye Wade ne sait pas, c’est que le Président de la République considère que le manteau de la République est tellement noble, qu’aucune autre considération personnelle ou crypto personne ne saurait la ternir.
Comment le chef de l’Etat a-t-il accueilli ces déclarations ?
C’est un Président qui reste serein, donc conscient que gérer un pays consiste aussi à incarner la nation, à être le père de toute la Nation, non pas simplement le père de ses propres enfants. Le Président Macky Sall ne cédera pas à cette stratégie de la terre brûlée invoquée par Wade pour inciter le pouvoir à l’arrêter pour braquer tous les projecteurs du monde sur le Sénégal et faire passer au second plan le procès en vue de la reddition des comptes de son fils Karim Wade. Nous maintenons le cap. Notre seule préoccupation est de continuer notre marche résolue vers l’émergence.
J’ai été souvent extrêmement surpris par sa lucidité, sa sérénité, son sang-froid. Je lui disais un jour, «comment se fait-il que nous mêmes qui travaillons pour vous, soyons plus inquiets que vous, soyons plus en colère que vous». Il me répondit : «Je n’ai pas le droit d’être en colère, je n’ai pas le droit de perdre mon sang-froid, parce que je suis le Président de la République». Nous l’avons donc appris de lui. Et nous ne sommes pas surpris de sa capacité extraordinaire à distinguer ce qui, chez lui, relève du personnel, et ce qui relève de la République.
Ces déclarations pourraient elles être sujettes à une saisine du Procureur ou à une arrestation?
Je ne saurais me prononcer, parce que, comme je vous l’ai dit, le principe de la séparation des pouvoirs est un principe sacré. Je ne saurais donc anticiper sur la position du procureur de la République.
seneweb
Je les ai accueillies avec beaucoup de peine, beaucoup de tristesse et énormément de désolation. Je suis de ceux qui pensent que la République est un bien trop noble pour pouvoir susciter un certain nombre d’actions ou de propos. Hélas, Me Wade n’a pas la même conception que moi.
Vous qui êtes expert en communication, que cherche Me Wade, selon vous, en faisant ces types de déclarations?
En communication, on est conscient d’une chose : une action de communication n’a de sens que si elle apporte de la valeur ajoutée à l’objectif. Cela veut dire qu’au-delà de son âge, et sans doute de son désarroi, Me Abdoulaye Wade, qui est connu pour être une bête politique, a bel et bien un objectif stratégique derrière sa sortie. Nous l’avons tous suivi. Nous sommes tous au courant que Me Abdoulaye Wade a tenté vainement de négocier la libération de son fils. Nous sommes tous au courant que Me Wade n’a cessé de faire des appels du pied au Président de la République. Il s’est trouvé que ce Président de la République ne fait pas partie de ceux qui considèrent que le «Bara yeggo» (le deal) a sa place au sein de l’Etat. Il a toujours considéré que la séparation des pouvoirs est une réalité certaine au Sénégal. C’est la raison pour laquelle, jamais au plus grand jamais, le Président Macky Sall n’a cherché à s’immiscer dans le procès de Karim Wade, fils de Me Wade. Ne comprenant pas cette séparation, Me Wade a dépassé ce stade des appels du pied, pour verser dans la surenchère et dans les menaces.
Vous êtes tous au courant des menaces d’Abdoulaye Wade rappelant qu’il pouvait marcher sur le palais. Vous êtes tous au courant des déclarations de Wade précisant qu’il pouvait faire appel à l’armée. Malgré cette surenchère, le Président et la République sont restés sereins et fermes sur le caractère non négociable de la séparation des pouvoirs au Sénégal et qu’il est important que la reddition des comptes se fasse jusqu’au bout. Lorsqu’Abdoulaye Wade a compris que ses démarches subversives n’ont pas fonctionné, il a, sans doute, voulu “accélérer la cadence”, à sa manière, en faisant recours à la stratégie de la terre brûlée. Il est conscient que son fils est mal barré, certainement, il est conscient que ses menaces et surenchères n’ont pas marché. Il veut maintenant toucher un aspect qu’il considère sensible, en insultant autrui, en insultant le chef de l’Etat, et ce qu’il a de plus important : c'est-à-dire, l’honorabilité de sa mère, de son père et de ses enfants. Mais ce que Abdoulaye Wade ne sait pas, c’est que le Président de la République considère que le manteau de la République est tellement noble, qu’aucune autre considération personnelle ou crypto personne ne saurait la ternir.
Comment le chef de l’Etat a-t-il accueilli ces déclarations ?
C’est un Président qui reste serein, donc conscient que gérer un pays consiste aussi à incarner la nation, à être le père de toute la Nation, non pas simplement le père de ses propres enfants. Le Président Macky Sall ne cédera pas à cette stratégie de la terre brûlée invoquée par Wade pour inciter le pouvoir à l’arrêter pour braquer tous les projecteurs du monde sur le Sénégal et faire passer au second plan le procès en vue de la reddition des comptes de son fils Karim Wade. Nous maintenons le cap. Notre seule préoccupation est de continuer notre marche résolue vers l’émergence.
J’ai été souvent extrêmement surpris par sa lucidité, sa sérénité, son sang-froid. Je lui disais un jour, «comment se fait-il que nous mêmes qui travaillons pour vous, soyons plus inquiets que vous, soyons plus en colère que vous». Il me répondit : «Je n’ai pas le droit d’être en colère, je n’ai pas le droit de perdre mon sang-froid, parce que je suis le Président de la République». Nous l’avons donc appris de lui. Et nous ne sommes pas surpris de sa capacité extraordinaire à distinguer ce qui, chez lui, relève du personnel, et ce qui relève de la République.
Ces déclarations pourraient elles être sujettes à une saisine du Procureur ou à une arrestation?
Je ne saurais me prononcer, parce que, comme je vous l’ai dit, le principe de la séparation des pouvoirs est un principe sacré. Je ne saurais donc anticiper sur la position du procureur de la République.
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