Vous avez créé votre parti politique, le Front républicain Jammu Askan wi. Pourquoi avez-vous décidé de quitter Wade et le Pds après la défaite du 25 mars ?
Ma décision de quitter le Pds a été prise avant la Présidentielle. J’ai participé à cette présidentielle sous la bannière d’un mouvement citoyen qui s’appelle l’Alliance bleue qui avait décidé de se transformer en parti politique après le scrutin. En plus j’ai toujours dit qu’après Wade, je ne me mettrai derrière personne. J’ai donc créé mon parti politique. Mes militants et moi avons une certaine logique politique. Même si Me Wade avait gagné la Présidentielle, nous aurions créé notre parti parce que nous avons toujours pensé que notre parti a sa place dans l’échiquier politique national. J’ai été le premier à mettre sur pied un mouvement citoyen au Sénégal qui s’appelait Sentinelle bleue. J’ai été le premier à dire que le citoyen devait prendre en charge son destin politique. Il y a beaucoup de choses dans ce pays dont je suis l’initiateur. Je suis l’initiateur de la médiation pénale en matière de biens mal acquis mais personne ne le dit. Il y a beaucoup d’idées nouvelles que je véhicule mais au Sénégal de rendre à Cesare ce qui appartient à Cesare. Mais c’est de bonne guerre.
Pourquoi le Front républicain Jammu Askan wi ?
Nous voulons mettre le citoyen au cœur de la politique. Les élections passées ont montré que le citoyen s’est pris en charge, qu’aujourd’hui le Sénégalais est un citoyen à part entière. Mais on n’a pas encore entièrement construit la République. Nous estimons que l’étape suivante doit être la construction de la République. Le citoyen, c’est un comportement ; la République, ce sont des valeurs. Il est temps que le Sénégal devienne une République avec les valeurs de probité, de morale, la lutte contre la corruption, la concussion, la gestion transparente des affaires publiques, la promotion du mérite, la sanction de l’incompétence. C’est pourquoi nous avons mis sur pied le Front républicain pour promouvoir ces valeurs. Parce que sans ces valeurs il n’y a pas de République et sans République, il n’y a pas de développement.
Pourquoi avez-vous décidé de collaborer avec le Président Macky Sall ?
Ceux qui gouvernent le Sénégal ne sont pas des gens neufs. Ils ont déjà gouverné le Sénégal avec Senghor, avec Abdou Diouf et avec Me Wade. La transhumance politique n’est pas le débat. Quand certains disent que nous avons besoin d’un nouveau type de Sénégalais, cela veut dire que nous n’avons jamais été bons ? Je crois qu’il y aura toujours de bons et de mauvais Sénégalais. J’ai été séduit par le programme de Macky Sall (Yoonu Yokuté). Le président de la République est entouré d’alliés avec qui il ne partage pas forcément la même vision politique. Mais moi, je peux me targuer d’avoir la même vision politique avec lui. Même étant dans le Pds, j’ai toujours tenu un discours allant dans le sens de l’intérêt du peuple sénégalais et ceux qui me connaissent le savent. Donc si aujourd’hui j’ai mon parti politique et que Macky Sall me fait l’honneur de m’appeler, de me recevoir et de me demander de venir travailler à ses côtés je ne peux que répondre favorablement. Plus de 70% des Sénégalais ont plébiscité le système libéral et étant un libéral convaincu, donc c’est avec fierté que je vais travailler avec lui et je le ferai.
Vous avez quitté le Pds et décidé de soutenir Macky Sall. N’avez-vous pas peur d’être traité de transhumant ?
Non ! Qui va me taxer de transhumant ? Les transhumants sont ceux qui avaient leur programme politique qui ont combattu Macky Sall. Ceux qui tenaient les Assises nationales combattaient le gouvernement dirigé à l’époque par Macky Sall. Ce sont ces mêmes alliés qui, au premier tour, accusaient Macky d’être le candidat de Wade. Est-ce que ces gens-là osent me traiter de transhumant ? Eux qui ont monnayé leur programme avec celui du Président Sall. D’ailleurs il y a une forme d’escroquerie politique que je dénonce. Macky Sall n’est pas le candidat des Assises nationales. Les Sénégalais n’ont pas voté pour les conclusions de ces Assises. Et j’attends le grand oral du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Est-ce qu’il va nous faire une déclaration de politique générale fondée sur les conclusions des Assises nationales ? Si c’est le cas, on le dénoncera. Le discours doit être axé sur Yoonu Yokuté de la coalition Macky2012. Il ne faut surtout pas vicier le vote des Sénégalais.
Vous quittez Wade au lendemain de sa défaite. N’avez-vous pas le sentiment d’avoir trahi…
(Il coupe) S’il y a quelqu’un qui est trahi, c’est bien moi. On m’a trahi dans le Pds. Ce j’ai apporté à Wade et au Pds, je n’ai pas eu la récompense. J’ai toujours appelé Wade à respecter la volonté populaire, à gérer le pays dans la transparence mais je n’ai jamais eu de responsabilités politiques. Wade ne m’a jamais nommé. Je me suis toujours battu pour la République et pour le peuple. Je ne suis pas un traitre et je n’ai jamais trahi personne. Je suis un homme de valeurs, de dignité. Je suis un homme compétent et j’ai un métier. Je ne me prostitue pas politiquement.
En mettant sur pied vous avez certainement d’autres ambitions que celle de soutenir Macky Sall…
Bien sûr ! Le propre d’un parti c’est la conquête du pouvoir. Mais pour le moment, nous sommes en alliance avec le président Macky Sall. Nous allons l’accompagner pour son mandat et pour qu’il réalise toutes les promesses qu’il a faites au peuple sénégalais.
Envisagez-vous d’être candidat à une élection présidentielle ?
Pourquoi pas ? Mon parti est bien implanté au Sénégal. J’ai des militants valeureux, des intellectuels, des jeunes, des femmes, des paysans, des ouvriers. J’ai un programme politique. Je suis sénégalais donc demain je peux me présenter à une élection présidentielle.
Entretien réalisé par la rédaction de Leral
Ma décision de quitter le Pds a été prise avant la Présidentielle. J’ai participé à cette présidentielle sous la bannière d’un mouvement citoyen qui s’appelle l’Alliance bleue qui avait décidé de se transformer en parti politique après le scrutin. En plus j’ai toujours dit qu’après Wade, je ne me mettrai derrière personne. J’ai donc créé mon parti politique. Mes militants et moi avons une certaine logique politique. Même si Me Wade avait gagné la Présidentielle, nous aurions créé notre parti parce que nous avons toujours pensé que notre parti a sa place dans l’échiquier politique national. J’ai été le premier à mettre sur pied un mouvement citoyen au Sénégal qui s’appelait Sentinelle bleue. J’ai été le premier à dire que le citoyen devait prendre en charge son destin politique. Il y a beaucoup de choses dans ce pays dont je suis l’initiateur. Je suis l’initiateur de la médiation pénale en matière de biens mal acquis mais personne ne le dit. Il y a beaucoup d’idées nouvelles que je véhicule mais au Sénégal de rendre à Cesare ce qui appartient à Cesare. Mais c’est de bonne guerre.
Pourquoi le Front républicain Jammu Askan wi ?
Nous voulons mettre le citoyen au cœur de la politique. Les élections passées ont montré que le citoyen s’est pris en charge, qu’aujourd’hui le Sénégalais est un citoyen à part entière. Mais on n’a pas encore entièrement construit la République. Nous estimons que l’étape suivante doit être la construction de la République. Le citoyen, c’est un comportement ; la République, ce sont des valeurs. Il est temps que le Sénégal devienne une République avec les valeurs de probité, de morale, la lutte contre la corruption, la concussion, la gestion transparente des affaires publiques, la promotion du mérite, la sanction de l’incompétence. C’est pourquoi nous avons mis sur pied le Front républicain pour promouvoir ces valeurs. Parce que sans ces valeurs il n’y a pas de République et sans République, il n’y a pas de développement.
Pourquoi avez-vous décidé de collaborer avec le Président Macky Sall ?
Ceux qui gouvernent le Sénégal ne sont pas des gens neufs. Ils ont déjà gouverné le Sénégal avec Senghor, avec Abdou Diouf et avec Me Wade. La transhumance politique n’est pas le débat. Quand certains disent que nous avons besoin d’un nouveau type de Sénégalais, cela veut dire que nous n’avons jamais été bons ? Je crois qu’il y aura toujours de bons et de mauvais Sénégalais. J’ai été séduit par le programme de Macky Sall (Yoonu Yokuté). Le président de la République est entouré d’alliés avec qui il ne partage pas forcément la même vision politique. Mais moi, je peux me targuer d’avoir la même vision politique avec lui. Même étant dans le Pds, j’ai toujours tenu un discours allant dans le sens de l’intérêt du peuple sénégalais et ceux qui me connaissent le savent. Donc si aujourd’hui j’ai mon parti politique et que Macky Sall me fait l’honneur de m’appeler, de me recevoir et de me demander de venir travailler à ses côtés je ne peux que répondre favorablement. Plus de 70% des Sénégalais ont plébiscité le système libéral et étant un libéral convaincu, donc c’est avec fierté que je vais travailler avec lui et je le ferai.
Vous avez quitté le Pds et décidé de soutenir Macky Sall. N’avez-vous pas peur d’être traité de transhumant ?
Non ! Qui va me taxer de transhumant ? Les transhumants sont ceux qui avaient leur programme politique qui ont combattu Macky Sall. Ceux qui tenaient les Assises nationales combattaient le gouvernement dirigé à l’époque par Macky Sall. Ce sont ces mêmes alliés qui, au premier tour, accusaient Macky d’être le candidat de Wade. Est-ce que ces gens-là osent me traiter de transhumant ? Eux qui ont monnayé leur programme avec celui du Président Sall. D’ailleurs il y a une forme d’escroquerie politique que je dénonce. Macky Sall n’est pas le candidat des Assises nationales. Les Sénégalais n’ont pas voté pour les conclusions de ces Assises. Et j’attends le grand oral du Premier ministre à l’Assemblée nationale. Est-ce qu’il va nous faire une déclaration de politique générale fondée sur les conclusions des Assises nationales ? Si c’est le cas, on le dénoncera. Le discours doit être axé sur Yoonu Yokuté de la coalition Macky2012. Il ne faut surtout pas vicier le vote des Sénégalais.
Vous quittez Wade au lendemain de sa défaite. N’avez-vous pas le sentiment d’avoir trahi…
(Il coupe) S’il y a quelqu’un qui est trahi, c’est bien moi. On m’a trahi dans le Pds. Ce j’ai apporté à Wade et au Pds, je n’ai pas eu la récompense. J’ai toujours appelé Wade à respecter la volonté populaire, à gérer le pays dans la transparence mais je n’ai jamais eu de responsabilités politiques. Wade ne m’a jamais nommé. Je me suis toujours battu pour la République et pour le peuple. Je ne suis pas un traitre et je n’ai jamais trahi personne. Je suis un homme de valeurs, de dignité. Je suis un homme compétent et j’ai un métier. Je ne me prostitue pas politiquement.
En mettant sur pied vous avez certainement d’autres ambitions que celle de soutenir Macky Sall…
Bien sûr ! Le propre d’un parti c’est la conquête du pouvoir. Mais pour le moment, nous sommes en alliance avec le président Macky Sall. Nous allons l’accompagner pour son mandat et pour qu’il réalise toutes les promesses qu’il a faites au peuple sénégalais.
Envisagez-vous d’être candidat à une élection présidentielle ?
Pourquoi pas ? Mon parti est bien implanté au Sénégal. J’ai des militants valeureux, des intellectuels, des jeunes, des femmes, des paysans, des ouvriers. J’ai un programme politique. Je suis sénégalais donc demain je peux me présenter à une élection présidentielle.
Entretien réalisé par la rédaction de Leral