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Entretien! Papa Mohamadou Mbodj : "Ce que je conseille aux jeunes diplômés chômeurs..."

Papa Mohamadou Mbodj est un juriste fiscaliste diplômé en Droit de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Après l'Obtention de leur DEA, (Diplôme d'Etudes Approfondies), avec des camarades, ils mettent sur pied leur propre entreprise, sic-conseils. Un cabinet ayant comme objet le Droit des affaires et toute activité qui s’y rapporte. Leur objectif était de ne pas dépendre de l'Etat pour obtenir un emploi.


Rédigé par leral.net le Jeudi 8 Novembre 2012 à 09:00 | | 10 commentaire(s)|

Entretien! Papa Mohamadou Mbodj : "Ce que je conseille aux jeunes diplômés chômeurs..."
Parlez nous de votre structure...

Sanar International Consulting est un cabinet d’Etudes et de Formation en Droit des Affaires et en Fiscalité des Entreprises.
Le cabinet a été créé conformément à l’Acte Uniforme sur les sociétés commerciales et les GIE de l’Ohada (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires).
SIC Consulting est une large palette de juristes et de Fiscalistes tous diplômés des Universités Sénégalaises et Européennes et ayant acquis séparément une grande expérience dans le domaine du Droit des Affaires et de la Fiscalité des Entreprises.
Conformément à notre objet social, nous agissons principalement dans la constitution des sociétés commerciales et des GIE en procédant à la rédaction des actes de constitution et à l’obtention de tout document administratif nécessaire à la constitution d’une société, et en assurant une tenue optimale de la fiscalité des Entreprises de toute taille.
Après leur constitution, le cabinet accompagne ces sociétés dans la gestion quotidienne de leurs affaires juridiques et fiscales. Cette collaboration se fait souvent dans le cadre d’un contrat de représentation juridique.
Outre les personnes morales, Sic Consulting travaille également avec des personnes physiques commerçantes ou non commerçantes. Il s’agit d’assister juridiquement ces personnes dans leurs activités professionnelles de façon à sécuriser leurs relations juridiques avec leurs partenaires et à les représenter à chaque fois que de besoin.
Aussi, SIC travaille avec d’autres cabinets juridiques présents à Dakar ou à l’étranger dans le cadre du Legal Outsourcing ou Sous traitance.
Sous ce rapport des missions importantes nous sont confiés par de grands cabinets multinationaux et dont l’objet est souvent relatif à une étude sur le cadre juridique et légal des sociétés commerciales dans la zone OHADA ; pour une implantation sécurisée des sociétés étrangères.
Cette expérience sous régionale participe d’une volonté d’atteindre des objectifs de mobilité sous régionale et même internationale que nous nous sommes fixés.
Enfin, il n’est pas superflu de préciser que la vocation première de SIC Consulting est l’Assistance juridique de proximité. En effet, conscient du fait que plusieurs sociétés naissantes ou à budget réduit ne sauraient s’attacher les services d’un grand cabinet juridique à temps plein, nous avons pensé assoir une assistance juridique de proximité à moindre coût mais avec la même efficacité dans les résultats escomptés.
A ce titre, une bonne partie de notre clientèle est constituée de SARL, et de sociétés unipersonnelles.

Quand a-t-elle été créée et par qui ?

SIC Consulting a été créé en 2009 mais nous en avons eu l’idée juste au sortir de notre année de Licence. Après l’obtention de la Maîtrise en Droit de l’Entreprise à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, moi et deux de mes promotionnaires avons décidé d’aller séparément à la conquête d’une expérience professionnelle.
C’est ainsi que nous avons sollicité et obtenu des stages dans de grands cabinets d’Avocats et dans des Entreprises. Pour anticiper sur les événements nous suivons à la fois nos cours en DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) et les stages.
Après avoir acquis une expérience plus ou moins solide de trois années et Diplôme de troisième cycle en poche, nous nous sommes retrouvés pour mettre sur pied le cabinet juridique, sous forme de SARL, en nous conformant à la législation en vigueur.

En quoi consiste votre travail ?

Comme préalablement exposé SIC Consulting intervient dans plusieurs domaines d’activités notamment :
La Recherche Juridique, la rédaction et suivi des contrats de tout genre, la gestion du contentieux et la représentation, le Secrétariat juridique, la validation d’information, support en matière de propriété intellectuelle, legal outsourcing ou « sous traitance », legal Opinion et Due Diligence, tenue de la Fiscalité des Entreprises, mise à disposition d’enseignants, de formateurs en Droit des Affaires.
Pour toutes ces services qui se retrouvent dans notre objet social, nous donnons des conseils juridiques avisés et accompagnons nos clients au quotidien pour leur assurer une meilleure prise en compte du facteur juridique dans leur système de management.
Avec la réactivité qu’exige le monde des affaires, nous mettons à leur disposition une plate forme de services en ligne.

Pourquoi avez-vous préféré l’auto-emploi ?

Plus qu’une branche d’études supérieures, le Droit est une passion que partagent les membres du cabinet SIC Consulting. Personnellement, je dirai que je me suis intéressé au travail de consultant lors de mon séjour de deux ans, dans un grand cabinet d’Avocats Associés de la place.
En ma qualité de juriste interne collaborateur, je m’occupais spécifiquement de la consultation juridique et je peux dire que c’est de là que m’est venue l’envie d’en faire une vocation.
Aussi, convient t-il de souligner que tous les étudiants juristes ou même non juristes ne peuvent prétendre à un emploi au sein de l’Administration sénégalaise. Le seul concours institué pour y entrer est le concours de l’ENA et il a lieu tous les 2 ou 3 ans, avec à chaque session, un effectif pléthorique de candidats pour un nombre de place quasi insignifiant.
En outre, même si Les professions libérales telles que le Notariat ou le Barreau ne sont pas inaccessibles, elles ne sauraient non plus caser tous les titulaires de Maîtrise en Droit, fussent ils excellents tout au long de leurs cursus universitaire.
C’est dans cet ordre d’idées qu’on a décidé d’aller à la recherche du bagage professionnel nécessaire pour pouvoir prétendre prodiguer utilement des conseils en Droit. Plutôt que de leur faire de manière informelle, en bons juristes, nous avons pensé et trouvé un objet social, décliné un business plan et enfin formaliser nos activités.


Entretien! Papa Mohamadou Mbodj : "Ce que je conseille aux jeunes diplômés chômeurs..."
Pensez-vous que c'est là une solution pour diminuer le chômage des jeunes diplômés ?

Oui, dans une large mesure. Actuellement, nous vivons dans une ère marquée par la prééminence d’une économie de type libérale où la compétitivité règne en maître et dicte ses vérités et ses exigences.
Alors vu sous cet angle, je dirai que l’entreprenariat peut être une porte de sortie pout tous ces jeunes diplômés sans emploi. Avec un bon projet et un bon business plan, les jeunes, en fonction de leurs domaines de compétences, peuvent monter et gérer leurs propres entreprises sans rien attendre de personnes. Ils y trouveront une motivation personnelle et s’ouvriront eux même des perspectives de carrière.

Avez-vous reçu un soutien de la part de l’Etat?

Nous avons démarré nos activités avec nos propres moyens, avec les moyens du bord. Au début, nous sous somme rapproché des structures habilités à financer les projets des jeunes sans succès. En suite nous avons pensé solliciter une aide de la part du gouvernement par l’entremise du FPE, le Fonds de promotion économique. Seulement au moment de le faire, il y’a eu un changement au niveau de la direction de cette Agence.
Mais jusqu’à une période relativement récente, nous fonctionnions grâce aux cotisations des membres du cabinet. Maintenant que nous nous faisons une clientèle de jour en jour, je peux dire que le cabinet arrive à gérer ses dépenses de fonctionnement.
Je profite de cette tribune pour lancer un appel aux nouvelles autorités, particulièrement celles en charge de l’emploi des jeunes. Il faudrait instituer des Bureaux d’accompagnement de l’initiative des jeunes diplômés ; cela réveillerai certainement le gout de l’entreprenariat chez les jeunes et contribuerai à booster cette jeunesse intellectuelle, de sorte à relever des défis de développement.

Comment se porte le secteur ?

Je peux dire que le secteur de l’ingénierie juridique se porte bien dans notre pays. Mais faut signaler qu’il est composé de deux sortes de cabinets : d’une part, nous notons la présence des cabinets internationaux qui ont senti très tôt le besoin de s’implanter en Afrique notamment au Sénégal, d’autre part il y’a des cabinets locaux comme le notre qui supportent difficilement la concurrence mais rivalisent tant bien que mal avec ces grandes multinationales qui ont l’avantage de jouir de la confiance des grandes firmes.
Je salue en passant, l’article paru dans Jeune Afrique Economique qui a relaté le fait qu’en zone francophone, des cabinets locaux ont repris du poil de la bête en s’affirmant désormais comme très compétents, au point d'être devenus indispensables à leurs grands frères internationaux.
Nous nous inscrivons dans cette dynamique de Legal Outsourcing, afin d’être des cabinets références en Afrique francophone et nous nous donnons tant bien que mal les moyens d’y parvenir.

Quels sont les principaux problèmes auxquels vous faites face?

Le problème majeur auquel nous faisons face est un problème socio culturel. En effet, les sénégalais ne mesurent pas totalement l’importance de s’attacher les services d’un conseiller juridique. Cela peut trouver explication dans le fait que nos sociétés ne soient pas bien imprégnées de l’utilité de se payer les services d’un juriste à temps plein et attendent d’être en contentieux pour s’en soucier.
Les Entreprises locales sont vraisemblablement tenaillées par cette léthargie et cette ignorance et ne s’en rendent compte malheureusement qu’en cas de contentieux. Le conseil juridique permet d’éviter justement, la survenance de ce contentieux et de pallier à toute éventualité de procédure judiciaire qui sont épuisantes tant physiquement que financièrement.
Mais il est à noter qu’une certaine prise de conscience est en phase de s’opérer chez certains chefs d’entreprises avertis. Ces derniers n’hésitent pas à s’entourer de juristes dans le dessein d’être assister à temps plein, sur toutes les transactions et les contrats de quelques nature qu’ils soient.
L’autre problème auquel nous faisons face est relatif à la rude concurrence qui s’opère entre les cabinets locaux et les géants cabinets internationaux.
Moins qu’un problème de confiance, il s’agit d’un complexe dont font montre des sociétés nationales qui préfèrent confier leurs affaires juridiques aux grands cabinets de renommée internationale alors que les cabinets locaux peuvent largement être à la hauteur.
Je pense que l’Etat peut remédier à cela en donnant des instructions allant dans le sens de dire aux sociétés nationales telles que les sociétés privées à participation publique majoritaire, de confier leurs affaires juridiques aux cabinets locaux. Ce sera une manière de contribuer à l’émergence de ces cabinets en leur permettant de faire face à la rude concurrence.

Quels messages voulez-vous lancer à l’endroit des jeunes diplômés chômeurs de ce pays ?

Une invite à s’approprier l’entreprenariat, une invite à penser et mûrir des projets dans des secteurs porteurs, une invite à prendre leur avenir en main après avoir bénéficié d’une formation universitaire.
Je ne suis pas de ceux qui scandent à tue tête le slogan de l’emploi des jeunes par l’Etat et qui évoquent inlassablement l’absence de politique en matière d’emploi des jeunes.
L’ancien président Abdoulaye Wade a eu l’humilité de reconnaître que l’emploi des jeunes est un secteur sur lequel le défunt gouvernement a magistralement échoué.
Maintenant qu’une nouvelle équipe gouvernementale est entrain de prendre ses marques, j’invite les jeunes diplômés à faire preuve de créativité et d’esprit d’entreprise afin de prendre en main leur avenir, chacun dans le domaine pour lequel il a été formé.
Sic consilting se veut un exemple qui doit inspirer tous ces diplômés qui cours derrière un stage, fut- il non rémunéré, à réveiller ce leadership naturel qui sommeille en eux.
En définitive, il me plaira partager avec eux, cette parole de Guy Kawasaki en leur invitant à méditer foncièrement la dessus : « La meilleure raison pour lancer une entreprise est de créer du sens, de créer un produit ou un service qui contribue à améliorer le monde ».

Entretien réalisé par la rédaction de Leral



1.Posté par schwarzeraal le 08/11/2012 10:16 | Alerter
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il manque peut etre un cadre juridique qui n´oblige pas á ces entreprises ou investisseurs senenegalais de s´attacher un consei juridique. cela doit etre une obligation pour ceux qui veulent faire des affaires afin de connaitre l´environement fiscal et juridique.un exemple recent tous les constructeurs ou proprietaires de maisons qui se sont pas attachés des services d´architectes ont vu leurs maisons s´effrondrer comme des chateaux de cartes.

2.Posté par Toobalist le 08/11/2012 14:00 | Alerter
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3.Posté par Am le 08/11/2012 20:34 | Alerter
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Tres bonne initiative du courage never give up sanarement rek..............

4.Posté par moussa le 09/11/2012 03:47 | Alerter
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Encore un escroc.
C'est du deja vue avec les maitrisards,sous les debuts de Diouf.Consultant c'est pas un travail,c'est pas une affaire d'homme,c'est de la prostitution.

5.Posté par julio le 09/11/2012 07:34 | Alerter
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Mr moussa il est clair que vous connaissez à la consultance que le nom. faut être complètement bête pour ne pas saluer de telles initiatives. bon vent pour cette initiative noble et intelligente.

6.Posté par moussa le 09/11/2012 10:15 | Alerter
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Consultance,ce n'est pas un travail d'homme,sa baye bayame kou djour bayou bayam moma gueuneu bete,la prochaine fois si je te dis mon sentiment tu retourneras te cacher d'ou tu as ete saigne

7.Posté par AMD le 09/11/2012 10:26 | Alerter
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un consultant est un spécialiste à qui l'on fait appel afin d'obtenir un avis au sujet d'une question ou de l'aide pour résoudre un problème précis. A la lecture de l'article on se rend bien en compte que ces jeunes juristes fiscalistes ont acqueris une certaine expérience avant de se lancé dans cette activité. Belle initiative a saluer et a encourager.

8.Posté par Booker le 09/11/2012 11:28 | Alerter
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Un tel esprit de créativité et d'entreprise devrait inspirer le gouvernement à appuyer de tels jeunes. Il faut croire qu'ils ont monté leur propre cabinet avec des moyens du bord. C'est à saluer.
Le ministre en charge de cette question devrait avoir trouvé en cet article un bon point de départ pour montrer que le gouvernement se soucie de la politique d'emploi des jeunes, surtout des jeunes diplômés. Cela mérite d'être soutenue de tout bord !

9.Posté par Aimé Jean Junior, consultant à ltm le 12/11/2012 16:18 | Alerter
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je suis très heurexu de lire un pariel article, provenant d'un confrère, mais également camarade de promotion.
effectivement, l'entrenariat des jeunes constitue une opportunité pour les jeunes, surtout que dans notre pays nous avons pleins de diplomés qui ont de la matière grise à faire valoir. Ce que j'encourage.
la seule difficulté réside surtout au niveau du financement, et c'est là que l'Etat peut intervenir. Non en octroyant des fonds gratuitement, mais en octoyant des prêt via ou subvention.
Félicitations pour cet article

10.Posté par Diallo djibril le 17/11/2012 08:52 | Alerter
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c'est vrai que l’État ne peut pas donner a tous ces jeunes de l'emploi mais un politique d'accompagnement est nécessaire.face a cette mondialisation avec cette rude concurrence les entreprises naissantes ne peuvent pas rivaliser avec des multinationales qui de plus en plus viennent s'installer chez nous.Alors si des jeunes veulent entreprendre quelque chose le gouvernement doit leur faciliter la tache en matière de taxes et autres.

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