Comment expliquer votre longue absence de la scène musicale sénégalaise ?
J’ai mis sur le marché plusieurs produits. Mon premier album, « Mougne », qui signifie le degré de patience de l’homme, est sorti en 2002. Je me rappelle, à cette époque, j’ai tout vendu pour pouvoir mettre l’œuvre sur le marché. J’ai consenti à d’énormes sacrifices mais « Mougne » résume la vie. Ensuite, j’ai sorti « Aïda » qui évoque les relations entre les hommes et leurs épouses. « Dieuf té mandou» et « Keul mééw » sont les deux derniers. Au total, j’ai mis 4 albums sur le marché. Après, j’ai quitté le Sénégal pour la Belgique.
Pourquoi avez-vous décidé de voyager ?
Pour vivre une nouvelle expérience. J’ai beaucoup voyagé lorsque j’évoluais au Setsima Groupe. On a presque fait tous les pays. C’est toujours agréable de faire des tournées à l’étranger et, à chaque fois, on logeait à l’hôtel. On était juste de passage. On passait d’un pays à un autre. Ce n’est pas la même chose que quand on décide de s’installer dans un pays. Vivre en Europe n’est pas facile. C’est un autre monde, une nouvelle vie. Je rends grâce à Dieu, je suis revenu au Sénégal avec une plus grande expérience. Je suis devenu plus mature.
Qu’est-ce qui a motivé votre départ du Setsima Groupe ? Avez-vous des problèmes avec Alioune Mbaye Nder ?
Pas du tout ! J’ai joué tout ce que Nder a eu à chanter en ma qualité de percussionniste. En quatorze années, nous avons fait le tour du monde. C’est le lieu de rendre hommage à Feu Mamadou Konté. Ce dernier nous a permis de poser les pieds dans les coins les plus reculés du monde. Nous sommes allés à Ottawa et à cette époque les enfants nous regardaient, jouaient avec nous comme s’ils n’avaient jamais vu des noirs auparavant. Alioune Mbaye Nder s’est produit cinq fois au Zénith et, aujourd’hui, les artistes sénégalais se bousculent pour se produire là-bas. On a vécu des moments merveilleux avec Nder. Mais, à un moment donné de ma carrière, je voulais emprunter ma propre voie. Il n’y a pas de problème entre Nder et moi et nous gardons de très bonnes relations. La preuve, j’assiste souvent à ses spectacles, il m’arrive même de monter sur sa scène. Quand il se produit en Europe, il m’appelle des fois pour que j’apporte ma touche.
Aujourd’hui, êtes-vous définitivement rentré au Sénégal ?
J’avais déjà acquis une grande expérience avec le Setsima Groupe. Mon séjour en Belgique m’a appris autre chose. C’est en Europe que j’ai compris beaucoup de choses. J’y ai connu la douleur, la solitude. Quand j’étais encore avec le Setsima, les fans m’offraient de l’argent sur scène. En Europe, c’est autre chose. Pour vivre, il faut travailler dur. Tout ça a été bénéfique pour moi puisque j’ai vu d’autres types de scènes, d’autres spectacles. Super Ndagane, mon groupe, est né en Belgique. J’ai participé à beaucoup de festivals. Je jouais le Mbalax mais aussi d’autres musiques. Je ne remercierai jamais assez mes compatriotes qui vivent dans ce pays et qui m’ont toujours soutenu. Je me produisais à guichets fermés. Aujourd’hui, je suis rentré au pays et je me prépare à sortir un nouvel album. Je travaille aussi avec le Président Pape Diop que je connais très bien à travers un ami.
Sur quoi travaillez-vous avec Pape Diop ?
En fait, j’ai eu l’idée de lui dédier un single et j’en ai parlé avec l’homme qui me l’avait présenté et qui avait bien apprécié le projet. Alors j’ai débloqué des moyens pour la réalisation du morceau. Matar Diop, qui est mon producteur, m’a accompagné. J’ai payé moi-même les musiciens, le studio et la vidéo. Mais, j’ai été trahi par cet homme qui m’avait mis en rapport avec Pape Diop.
Comment ?
J’avais tellement confiance en ce monsieur qui était l’un de mes meilleurs amis. Quand on a fait écouter le single à Pape Diop, il était tellement content qu’il nous a demandé ce qu’il nous faut pour finir le projet. Malheureusement, mon ami a attendu que je voyage pour aller présenter la facture de tout le projet à Pape Diop et encaisser tout l’argent. Il l’a fait à mon insu car, en ce moment-là, j’étais en Belgique. C’est extrêmement grave et je n’étais même pas courant. A mon retour, j’ai dit à Moussa Diakhaté, le porte-parole de Pape Diop, qu’il était temps de commencer la duplication du CD. Et, c’est là qu’il m’a fait savoir que Pape Diop avait déjà réglé la facture. J’étais sous le choc. Cet homme m’a trahi et a roulé Pape Diop dans la farine. Ce dernier n’avait rien compris de ce qui s’est passé. Mais, heureusement que j’étais du pays sinon ce serait pire. Ensuite, Pape Diop a bien compris que le gars nous a trompés tous les deux. Je continue à rester fidèle à l’ancien maire de Dakar et on entretient d’excellents rapports. Je ne fais pas de la politique. Je considère Pape Diop comme un père. La vidéo sera bientôt disponible. Le seul problème, c’est qu’on était obligé de tout reprendre à zéro.
Est-ce que cet incident ne risque-t-il pas d’écorcher votre réputation ?
Absolument pas. Pape Diop a bien compris tout ce qui s’est passé. C’est un homme honnête et il l’a prouvé à maintes reprises. Il me connaît assez bien pour savoir que je ne suis pas de ce genre. Nous avons tourné la page et nous travaillons ensemble pour matérialiser nos projets.
Avez-vous d’autres projets ?
Matar Diop et moi préparons un évènement grandiose à Chicago, aux Etats-Unis pour le mois d’août prochain. Nous sommes concentrés sur ce projet qui a été ficelé par mon producteur qui y travaille sans répit. Beaucoup d’artistes sénégalais participeront à cette grande manifestation. On fera de cet évènement un Bercy américain. Les Sénégalais vivant au pays de l’Oncle Sam attendent avec impatience cette soirée. Je prépare aussi un single que je vais dédier à mon ami Magnick Diop ‘’Souche’’. Je suis jeune et travailleur et je vais rendre hommage à tous les travailleurs de ce pays. Je réserve beaucoup de bonnes surprises à mes nombreux fans.
www.leral.net
J’ai mis sur le marché plusieurs produits. Mon premier album, « Mougne », qui signifie le degré de patience de l’homme, est sorti en 2002. Je me rappelle, à cette époque, j’ai tout vendu pour pouvoir mettre l’œuvre sur le marché. J’ai consenti à d’énormes sacrifices mais « Mougne » résume la vie. Ensuite, j’ai sorti « Aïda » qui évoque les relations entre les hommes et leurs épouses. « Dieuf té mandou» et « Keul mééw » sont les deux derniers. Au total, j’ai mis 4 albums sur le marché. Après, j’ai quitté le Sénégal pour la Belgique.
Pourquoi avez-vous décidé de voyager ?
Pour vivre une nouvelle expérience. J’ai beaucoup voyagé lorsque j’évoluais au Setsima Groupe. On a presque fait tous les pays. C’est toujours agréable de faire des tournées à l’étranger et, à chaque fois, on logeait à l’hôtel. On était juste de passage. On passait d’un pays à un autre. Ce n’est pas la même chose que quand on décide de s’installer dans un pays. Vivre en Europe n’est pas facile. C’est un autre monde, une nouvelle vie. Je rends grâce à Dieu, je suis revenu au Sénégal avec une plus grande expérience. Je suis devenu plus mature.
Qu’est-ce qui a motivé votre départ du Setsima Groupe ? Avez-vous des problèmes avec Alioune Mbaye Nder ?
Pas du tout ! J’ai joué tout ce que Nder a eu à chanter en ma qualité de percussionniste. En quatorze années, nous avons fait le tour du monde. C’est le lieu de rendre hommage à Feu Mamadou Konté. Ce dernier nous a permis de poser les pieds dans les coins les plus reculés du monde. Nous sommes allés à Ottawa et à cette époque les enfants nous regardaient, jouaient avec nous comme s’ils n’avaient jamais vu des noirs auparavant. Alioune Mbaye Nder s’est produit cinq fois au Zénith et, aujourd’hui, les artistes sénégalais se bousculent pour se produire là-bas. On a vécu des moments merveilleux avec Nder. Mais, à un moment donné de ma carrière, je voulais emprunter ma propre voie. Il n’y a pas de problème entre Nder et moi et nous gardons de très bonnes relations. La preuve, j’assiste souvent à ses spectacles, il m’arrive même de monter sur sa scène. Quand il se produit en Europe, il m’appelle des fois pour que j’apporte ma touche.
Aujourd’hui, êtes-vous définitivement rentré au Sénégal ?
J’avais déjà acquis une grande expérience avec le Setsima Groupe. Mon séjour en Belgique m’a appris autre chose. C’est en Europe que j’ai compris beaucoup de choses. J’y ai connu la douleur, la solitude. Quand j’étais encore avec le Setsima, les fans m’offraient de l’argent sur scène. En Europe, c’est autre chose. Pour vivre, il faut travailler dur. Tout ça a été bénéfique pour moi puisque j’ai vu d’autres types de scènes, d’autres spectacles. Super Ndagane, mon groupe, est né en Belgique. J’ai participé à beaucoup de festivals. Je jouais le Mbalax mais aussi d’autres musiques. Je ne remercierai jamais assez mes compatriotes qui vivent dans ce pays et qui m’ont toujours soutenu. Je me produisais à guichets fermés. Aujourd’hui, je suis rentré au pays et je me prépare à sortir un nouvel album. Je travaille aussi avec le Président Pape Diop que je connais très bien à travers un ami.
Sur quoi travaillez-vous avec Pape Diop ?
En fait, j’ai eu l’idée de lui dédier un single et j’en ai parlé avec l’homme qui me l’avait présenté et qui avait bien apprécié le projet. Alors j’ai débloqué des moyens pour la réalisation du morceau. Matar Diop, qui est mon producteur, m’a accompagné. J’ai payé moi-même les musiciens, le studio et la vidéo. Mais, j’ai été trahi par cet homme qui m’avait mis en rapport avec Pape Diop.
Comment ?
J’avais tellement confiance en ce monsieur qui était l’un de mes meilleurs amis. Quand on a fait écouter le single à Pape Diop, il était tellement content qu’il nous a demandé ce qu’il nous faut pour finir le projet. Malheureusement, mon ami a attendu que je voyage pour aller présenter la facture de tout le projet à Pape Diop et encaisser tout l’argent. Il l’a fait à mon insu car, en ce moment-là, j’étais en Belgique. C’est extrêmement grave et je n’étais même pas courant. A mon retour, j’ai dit à Moussa Diakhaté, le porte-parole de Pape Diop, qu’il était temps de commencer la duplication du CD. Et, c’est là qu’il m’a fait savoir que Pape Diop avait déjà réglé la facture. J’étais sous le choc. Cet homme m’a trahi et a roulé Pape Diop dans la farine. Ce dernier n’avait rien compris de ce qui s’est passé. Mais, heureusement que j’étais du pays sinon ce serait pire. Ensuite, Pape Diop a bien compris que le gars nous a trompés tous les deux. Je continue à rester fidèle à l’ancien maire de Dakar et on entretient d’excellents rapports. Je ne fais pas de la politique. Je considère Pape Diop comme un père. La vidéo sera bientôt disponible. Le seul problème, c’est qu’on était obligé de tout reprendre à zéro.
Est-ce que cet incident ne risque-t-il pas d’écorcher votre réputation ?
Absolument pas. Pape Diop a bien compris tout ce qui s’est passé. C’est un homme honnête et il l’a prouvé à maintes reprises. Il me connaît assez bien pour savoir que je ne suis pas de ce genre. Nous avons tourné la page et nous travaillons ensemble pour matérialiser nos projets.
Avez-vous d’autres projets ?
Matar Diop et moi préparons un évènement grandiose à Chicago, aux Etats-Unis pour le mois d’août prochain. Nous sommes concentrés sur ce projet qui a été ficelé par mon producteur qui y travaille sans répit. Beaucoup d’artistes sénégalais participeront à cette grande manifestation. On fera de cet évènement un Bercy américain. Les Sénégalais vivant au pays de l’Oncle Sam attendent avec impatience cette soirée. Je prépare aussi un single que je vais dédier à mon ami Magnick Diop ‘’Souche’’. Je suis jeune et travailleur et je vais rendre hommage à tous les travailleurs de ce pays. Je réserve beaucoup de bonnes surprises à mes nombreux fans.
www.leral.net