Quelle lecture faite vous de l’affaire du King Fahad Palace avec le bras de fer qui oppose Racine Sy au ministre de la Culture et du Tourisme et quelle est votre position ?
Je pense que seul l’Etat est aujourd’hui habilité à apprécier les compétences de la personne à qui il a confié une structure. S’il estime que la gestion du King Fahad Palace n’est pas bonne, l’Etat a tout à fait le droit de le reprendre. De même, je ne partage pas le même avis que ceux qui veulent coûte que coûte que l’expertise locale soit mise en avant. Pour moi ce sont les compétences qui comptent. Que le King Fahad Palace soit géré par un Sénégalais ou un étranger, c’est du pareil au même. Ce qui compte, ce sont les compétences. L’essentiel est que la gestion soit bonne et que l’image du Sénégal soit haussée parce que ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y va de l’image de notre pays si on le confie à une personne capable de bien le gérer. Je ne peux juger Racine sur sa gestion, seul l’Etat est habilité à le faire.
Cependant, si l’Etat n’a qu’à faire un appel d’offres parce que avant ce n’était pas comme cela que cela se passait. C’est d’ailleurs ce qui est à l’ origine des problèmes. Il faut une transparence de la part de l’Etat.
Ne craignez-vous pas que cette affaire porte un coup à l’image touristique de notre pays ?
C’est clair que cela va porter un coup, ne serait-ce que le fait d’en faire toute une histoire, ce n’est pas bon pour l’image du pays. Le Sénégal est un pays exemplaire aux yeux du monde entier. Au cours des dernières élections, nous avons démontré que nous étions un peuple de démocratie, un peuple mature. Il ne faudrait pas en faire un drame, ce n’est pas un tremblement de terre. A la place de Mr Racine Sy, je laisserai cette affaire. Quand celui qui vous aviez confié une affaire estime que vous n’êtes plus à la hauteur, le mieux est de rendre le tablier. A sa place je n’en ferai pas un problème. Apparemment il a d’autres chaines hôtelières au Sénégal, il n’a qu’à aller les gérer en toute tranquillité ce serait plus simple. Mais tout ça c’est la faute à l’Etat sortant. S’il avait fait un appel d’offres, il n’y aurait pas eu tout ce bruit.
Comment se porte le secteur touristique ?
Il se porte très mal. Depuis l’arrivée des nouveaux dirigeants je n’ai pas constaté de changement. Le secteur marche au ralenti. Les touristes ne viennent plus, en tout cas c’est le même rythme que du temps de l’ancien régime sinon pire à mon avis. Mais cela s’explique d’une part. Il y a de cela quatre mois, notre pays était très secoué durant la période pré-électorale, c’était chaud. Cela avait un peu terni l’image du pays, il y avait une crainte de l’insécurité pour les touristes. Ce qui a négativement impacté dans le fonctionnement du secteur.
Deuxième raison, c’est que le Sénégal est un pays à vocation touristique. L’accueil doit être primordial. Si nous voulons que le pays enregistre des rentrées touristiques, il faudra faire un toilettage au niveau de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et définir une politique d’assainissement. Que les touristes puissent circuler librement. Dans les rues, les marchands et autres les agressent quasiment en leur imposant leur marchandises. Tout cela ternit l’image nationale. Si nous voulons que cela cesse, il faudra définir une politique d’assainissement humaine. Convoquer les gens les sensibiliser.
Même avec la baisse de la Tva qui est passée de 18 à 10% les choses n’ont pas changé ?
Cette information me fait sourire. Cette baisse de la Tva c’est depuis le temps d’Abdoulaye Wade. Tout le monde en parle mais elle n’est toujours pas en application. Certains disent que si. Mais pour ma part, je ne suis pas en mesure de le confirmer. Depuis le temps qu’on en parle. Mais c’est vrai que si cela est en application ça devrait impacter positivement sur le secteur car cela permettra aux bailleurs de fond et investisseurs de venir. Déjà que nous sommes un pays réputé calme, ce qui est un atout.
Parlez-nous de votre association...
L’Association des Professionnels de l’Hôtellerie et de la restauration (Aphore) a été mis en place en 2010 et a énormément fait dans le secteur. Nous sommes une force de proposition et je pense que nous avons un rôle à jouer. Quand le nouveau ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour a pris fonction, il m’a personnellement adressé une lettre en me disant qu’il voulait une prise de contact avec l’association. Ce que nous avons beaucoup apprécié. Cela prouve que cette personne est disposée à travailler avec les professionnels du secteur.
Justement, beaucoup de gens pensaient que la nomination de Youssou Nour à ce poste allait booster le secteur touristique du pays, est-ce le cas ?
C’est vrai que Youssou Ndour est connu dans le milieu de la culture, c’est un homme très ouvert qui a énormément voyagé et rencontré pas mal de monde. Il connaît l’impact de sa personnalité. Mais pour le moment j’avoue que je n’ai pas encore vu son programme pour le secteur touristique. Il faut aussi lui donner du temps car les nouveaux dirigeants ont pris le pays dans des conditions difficiles et ont trouvé une situation très difficile. L’Assemblée n’était pas encore en place pour que le budget soit voté afin qu’il puisse définir sa feuille de route. Mais je reste convaincu que c’est un homme qui peut beaucoup apporter au secteur touristique et je lui fais confiance. En tout cas il a le profil et les ressources humaines qu’il faut pour pouvoir faire le travail comme il faut.
Je pense que seul l’Etat est aujourd’hui habilité à apprécier les compétences de la personne à qui il a confié une structure. S’il estime que la gestion du King Fahad Palace n’est pas bonne, l’Etat a tout à fait le droit de le reprendre. De même, je ne partage pas le même avis que ceux qui veulent coûte que coûte que l’expertise locale soit mise en avant. Pour moi ce sont les compétences qui comptent. Que le King Fahad Palace soit géré par un Sénégalais ou un étranger, c’est du pareil au même. Ce qui compte, ce sont les compétences. L’essentiel est que la gestion soit bonne et que l’image du Sénégal soit haussée parce que ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y va de l’image de notre pays si on le confie à une personne capable de bien le gérer. Je ne peux juger Racine sur sa gestion, seul l’Etat est habilité à le faire.
Cependant, si l’Etat n’a qu’à faire un appel d’offres parce que avant ce n’était pas comme cela que cela se passait. C’est d’ailleurs ce qui est à l’ origine des problèmes. Il faut une transparence de la part de l’Etat.
Ne craignez-vous pas que cette affaire porte un coup à l’image touristique de notre pays ?
C’est clair que cela va porter un coup, ne serait-ce que le fait d’en faire toute une histoire, ce n’est pas bon pour l’image du pays. Le Sénégal est un pays exemplaire aux yeux du monde entier. Au cours des dernières élections, nous avons démontré que nous étions un peuple de démocratie, un peuple mature. Il ne faudrait pas en faire un drame, ce n’est pas un tremblement de terre. A la place de Mr Racine Sy, je laisserai cette affaire. Quand celui qui vous aviez confié une affaire estime que vous n’êtes plus à la hauteur, le mieux est de rendre le tablier. A sa place je n’en ferai pas un problème. Apparemment il a d’autres chaines hôtelières au Sénégal, il n’a qu’à aller les gérer en toute tranquillité ce serait plus simple. Mais tout ça c’est la faute à l’Etat sortant. S’il avait fait un appel d’offres, il n’y aurait pas eu tout ce bruit.
Comment se porte le secteur touristique ?
Il se porte très mal. Depuis l’arrivée des nouveaux dirigeants je n’ai pas constaté de changement. Le secteur marche au ralenti. Les touristes ne viennent plus, en tout cas c’est le même rythme que du temps de l’ancien régime sinon pire à mon avis. Mais cela s’explique d’une part. Il y a de cela quatre mois, notre pays était très secoué durant la période pré-électorale, c’était chaud. Cela avait un peu terni l’image du pays, il y avait une crainte de l’insécurité pour les touristes. Ce qui a négativement impacté dans le fonctionnement du secteur.
Deuxième raison, c’est que le Sénégal est un pays à vocation touristique. L’accueil doit être primordial. Si nous voulons que le pays enregistre des rentrées touristiques, il faudra faire un toilettage au niveau de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et définir une politique d’assainissement. Que les touristes puissent circuler librement. Dans les rues, les marchands et autres les agressent quasiment en leur imposant leur marchandises. Tout cela ternit l’image nationale. Si nous voulons que cela cesse, il faudra définir une politique d’assainissement humaine. Convoquer les gens les sensibiliser.
Même avec la baisse de la Tva qui est passée de 18 à 10% les choses n’ont pas changé ?
Cette information me fait sourire. Cette baisse de la Tva c’est depuis le temps d’Abdoulaye Wade. Tout le monde en parle mais elle n’est toujours pas en application. Certains disent que si. Mais pour ma part, je ne suis pas en mesure de le confirmer. Depuis le temps qu’on en parle. Mais c’est vrai que si cela est en application ça devrait impacter positivement sur le secteur car cela permettra aux bailleurs de fond et investisseurs de venir. Déjà que nous sommes un pays réputé calme, ce qui est un atout.
Parlez-nous de votre association...
L’Association des Professionnels de l’Hôtellerie et de la restauration (Aphore) a été mis en place en 2010 et a énormément fait dans le secteur. Nous sommes une force de proposition et je pense que nous avons un rôle à jouer. Quand le nouveau ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour a pris fonction, il m’a personnellement adressé une lettre en me disant qu’il voulait une prise de contact avec l’association. Ce que nous avons beaucoup apprécié. Cela prouve que cette personne est disposée à travailler avec les professionnels du secteur.
Justement, beaucoup de gens pensaient que la nomination de Youssou Nour à ce poste allait booster le secteur touristique du pays, est-ce le cas ?
C’est vrai que Youssou Ndour est connu dans le milieu de la culture, c’est un homme très ouvert qui a énormément voyagé et rencontré pas mal de monde. Il connaît l’impact de sa personnalité. Mais pour le moment j’avoue que je n’ai pas encore vu son programme pour le secteur touristique. Il faut aussi lui donner du temps car les nouveaux dirigeants ont pris le pays dans des conditions difficiles et ont trouvé une situation très difficile. L’Assemblée n’était pas encore en place pour que le budget soit voté afin qu’il puisse définir sa feuille de route. Mais je reste convaincu que c’est un homme qui peut beaucoup apporter au secteur touristique et je lui fais confiance. En tout cas il a le profil et les ressources humaines qu’il faut pour pouvoir faire le travail comme il faut.