Avez-vous suivi le match des Lions contre la Gambie ?
Non, je n’ai pas pu suivre le match parce que je n’ai pas la chaîne nationale (Rts) sur place, mais, j’ai pu écouter la retransmission.
Comment avez-vous accueilli l’élimination des Lions de la Can et du Mondial 2010 ?
J’étais très déçu comme tous les Sénégalais. Ne pas participer à une Can et surtout à une coupe du Monde, c’est toujours touchant pour un joueur professionnel. C’est vrai, j’étais vraiment déçu.
Vous attendiez-vous à une élimination du Sénégal ?
Je vais dire oui et non. Non, parce que quand je regarde vraiment les noms des joueurs de l’équipe, je me dis que normalement, surtout contre la Gambie (il insiste sur le mot), on devait passer. Il faut dire aussi que je m’attendais un peu à cette élimination parce que, comme je l’ai dis une fois, depuis la Can, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. Même avant la Can. Disons qu’il y a eu trop de choses qui n’allaient pas dans l’Equipe. Un jour ou l’autre, il fallait payer. Maintenant, c’est payé. Il ne faut pas s’étonner.
C’est quoi, ces choses qui ne vont pas dans cette Equipe ?
C’est au niveau de la mentalité des joueurs. Ils se prennent pour des stars. Quand on les voit parler, on croit que c’est Drogba (Didier), Eto’o (Samuel), alors qu’ils ne sont rien du tout. Il n’y a que des jaloux dans cette Equipe. Cela ne peut pas marcher. Si on veut aller loin, il faut tous tirer dans le même sens. Chacun veut faire son gris-gris pour qu’on parle de lui. Voilà maintenant les conséquences !
Vous faites allusions à qui spécialement ?
(Il s’énerve) A tout le monde. Particulièrement à Diouf (El Hadji), Henri (Camara)… Je ne sais pas pour qui, ils se prennent. Au lieu de jouer au football, ils sont là à dire : Diawara et Niang ne sont pas des patriotes. Je vous dis la vérité : on n’a pas triché. Personnellement, je n’ai pas triché. Je me suis dis que j’étais fatigué. J’ai préféré laisser la place à quelqu’un qui est à 200% plus frais. Eux (Diouf, Henri…) ils étaient fatigués. Ils sont arrivés et ils n’ont fait que de la merdre.
Là, vous êtes vraiment en colère…
Mais à juste raison. Je savais que cela allait se passer comme ça. Je parlais avec des joueurs, je ne vais pas vous dire les noms. Ils me disaient : ça ne va pas. Il y en a qui se prennent pour des stars comme Diouf, Henri... Et ils n’ont même pas de contrat de chaussure et ils se permettent de critiquer (il insiste). Il faut critiquer quand on sait jouer au football.
Y a-t-il eu un problème entre vous et les autres qui étaient en sélection ?
Je suivais les journaux, mais je ne disais rien. Je disais souvent : ce n’est pas grave (il insiste). Tout en espérant qu’ils vont se qualifier. Après, quand je vois cela. En plus, j’apprends que la Gambie a fait une bonne prestation. Là, je suis vraiment déçu, choqué.
Comment avez-vous accueilli votre non-sélection par l’ancien coach Lamine Ndiaye ?
Ah ! bien sûr, j’étais déçu. C’est vrai que j’ai pris la décision au mois de juin de ne pas venir. Après, je voulais revenir. Maintenant, c’est le coach qui fait ses choix. Encore que je ne sais pas si c’est lui qui a fait les choix. Donc, c’est vrai que j’étais déçu. Maintenant, apparemment, je n’étais pas si fort. On n’avait pas besoin de nous (il fait allusion à Mamadou Niang). On n’avait pas besoin de moi. Je ne sais pas.
Et Mamadou Niang qui était dans la même situation que vous, comment il a accueilli l’élimination des Lions ?
Il était déçu. Ce qui est normal. Je sais qu’il est déçu comme moi.
Pouvez-vous nous éclairer sur la fameuse lettre adressée au Comité de normalisation comme l’exigeait le coach Lamine Ndiaye, pour être sélectionnable ?
Appelez le vice-président du comité de normalisation (Saër Seck) et demandez lui. Tout le monde sait que j’ai écrit. Le coach (Lamine Ndiaye) sait que j’ai écrit. Il faut qu’ils arrêtent de faire de la diversion
Quels joueurs pour la prochaine équipe nationale du Sénégal ?
Je ne sais pas. Je dirais avec tous les jeunes, peut-être. On verra.
Doit-on se séparer des cadres ?
Non ! Je pense qu’il faut garder certains cadres qui mouillent vraiment le maillot. Pas des gens qui parlent dans les journaux : «oui, on est des patriotes», alors que sur le terrain, il n’y a rien de patriotique. Parce que sur le terrain, ils n’ont presque rien fait. Ils n’ont pas trop mouillé le maillot. Quand on les entend parler (il ne termine pas sa phrase)… (Enervé) Ils se prennent pour qui ? C’est vrai qu’ils ont fait une coupe du monde. Finaliste (de la Can 2002), c’est bien. C’est vrai qu’ils ont fait de belles choses, mais quand tu regardes, ils n’ont rien gagné.
On a l’impression que vous en voulez aux joueurs de 2002 ?
Non ! Pas du tout. Je n’en veux pas au gardien (Tony Sylva). Mais il y a certaines personnes qui sont encore dans cette phase de 2002 et qui disent oui, on a fait ci, on fait ça. Je suis d’accord. C’est bien beau, mais il faut évoluer après. Je ne leur en veux pas du tout. Au contraire, je suis fier de ce qu’ils ont fait pour le Sénégal. C’est vrai que c’est grâce à eux que le Sénégal a été complètement reconnu à travers le monde. On ne peut pas dire qu’on leur en veut. C’est simplement qu’ils doivent arrêter. C’est le moment de partir.
Et qui parmi les joueurs de 2002 doivent encore rester ?
Je ne sais pas.
Peut-on avoir quelques noms ?
(Temps de réflexion) Tony (Sylva) peut encore rester. Je pense d’une manière générale. Il y a qui d’autres qui peuvent continuer comme Malickou (Diakhaté), Diagne Faye aussi. Même Amdy Faye. Je pense aussi à Habib (Bèye).
Parlant des deux derniers, ce sont des joueurs qui ont refusé de répondre à la sélection nationale, non ?
Ecoutez, il y a plein de trucs qui se sont passés pendant la Can. Vous n’étiez pas à l’intérieur (de la Tanière). Je vous disais que ça n’allait pas. Vous ne m’avez pas cru. Ce n’est pas possible. On ne peut pas gagner comme ça.
Issiar Dia et Rémi Gomis ont regagné la Tanière. Mais il y aussi votre coéquipier en club David Bellion, dont on disait qu’il voulait jouer avec les Lions. Qu’en est-il exactement ?
Vous savez, il a quand même grandi en France. Il venait dès fois au Sénégal. Il doit avoir un peu peur, surtout avec la situation actuelle de notre football. Maintenant, il va falloir bien lui parler pour essayer de le convaincre.
Une tâche qui vous incombe en premier.
Je fais de mon mieux. Je lui en parle souvent. Maintenant, c’est à lui de pren-dre la décision. Ce n’est pas à moi de le faire.
Comment doit-on s’y prendre pour redonner à cette équipe une âme ?
Il faut qu’on tire dans le même sens parce que je sais que le Sénégal a un fort potentiel. Si tout le monde tire dans la même direction, et qu’on ne se prenne pas la tête, ça va aller. Maintenant, si chacun veut faire son numéro en jouant à la star, patati, patata… Non ! Il faut un groupe, un collectif. Individuellement, on ne peut rien faire. Il y a des joueurs de qualité. Si on est tous ensemble, on peut aller loin. Il faut arrêter de faire la jalousie. Histoire de : c’est moi la star. On s’en fout de tout cela maintenant. Il faut tous tirer dans le même sens pour pouvoir aller plus haut.
Etes-vous surpris du limogeage du sélectionneur national, Lamine Ndiaye ?
Oui et non ! Mais, c’est dommage parce qu’il s’est laissé manipuler par les joueurs. Quand j’entends les joueurs qui disent : «si Niang et Diawara reviennent, on va faire grève». On entend par certains joueurs qui nous appellent pour nous dire qu’il y a des joueurs qui veulent faire la grève si on revient. Ça m’a étonné. Si on revient en sélection, les joueurs ne vont pas jouer. Cela veut dire quoi ? Ce n’est pas bien. Comme on nous l’a demandé, on a écrit une lettre. Où est le problème ?
Après, je comprend aussi Lamine (Ndiaye), dans sa position de ne pas nous sélectionner. C’est vrai qu’on est que deux joueurs. Et là, c’est un groupe. Il faut penser au groupe. C’est dommage !
Que retenez vous de la personne pour l’avoir côtoyer pendant un certain temps ?
Je sais que c’est un Sénégalais. Il est passionné. Il aimait son Equipe nationale. C’est dommage. Il n’a pas fait comme lui il sentait. Je crois qu’il a été manipulé un peu. C’est peut-être un manque de caractère. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Malheureusement, il n’est plus là.
Comment décrirez-vous le prochain sélectionneur national des Lions ?
Peu importe qu’il soit Sénégalais ou étranger. Il y a eu des Français, des Sénégalais. Il faut quelqu’un avec beaucoup de caractère, et qui sait ce qu’il veut.
Qu’est-ce qu’il doit privilégier, selon vous ?
L’aspect sportif déjà.
Deux ans sans jouer, c’est long, mais il y a également les dates Fifa. Pensez-vous qu’on doit en profiter pour bâtir la prochaine sélection nationale ?
Pour l’instant, je pense que le Sénégal n’a pas la tête dans les matches. Je ne sais pas vraiment comment cela se passe. Il va falloir laisser un tout petit peu passer le temps et revenir plus fort, tout simplement.
Comment ça se passe pour vous à Bordeaux, actuellement ?
Ça va ! On y va match par match. On se prépare comme on peut. On reste concentré sur l’essentiel. Je m’adapte petit à petit.
Avez-vous des nouvelles des autres «anciens» de la Tanière, comme Lamine Diatta ?
Bien sûr ! Lui, puisqu’il est à Bordeaux, il vient souvent à la maison. On rigole. Les autres, on discute souvent au téléphone.
Avez-vous toujours envie de rejouer pour les Lions ?
Bien sûr ! Si on m’envoie le fax, je reviendrai, tout simplement.
L’attente sera quand même longue. Comment vous l’appréhendez-vous ?
Je sais, elle sera longue. Mais dans ma tête, j’ai envie de revenir.
source le quotidien
Non, je n’ai pas pu suivre le match parce que je n’ai pas la chaîne nationale (Rts) sur place, mais, j’ai pu écouter la retransmission.
Comment avez-vous accueilli l’élimination des Lions de la Can et du Mondial 2010 ?
J’étais très déçu comme tous les Sénégalais. Ne pas participer à une Can et surtout à une coupe du Monde, c’est toujours touchant pour un joueur professionnel. C’est vrai, j’étais vraiment déçu.
Vous attendiez-vous à une élimination du Sénégal ?
Je vais dire oui et non. Non, parce que quand je regarde vraiment les noms des joueurs de l’équipe, je me dis que normalement, surtout contre la Gambie (il insiste sur le mot), on devait passer. Il faut dire aussi que je m’attendais un peu à cette élimination parce que, comme je l’ai dis une fois, depuis la Can, il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. Même avant la Can. Disons qu’il y a eu trop de choses qui n’allaient pas dans l’Equipe. Un jour ou l’autre, il fallait payer. Maintenant, c’est payé. Il ne faut pas s’étonner.
C’est quoi, ces choses qui ne vont pas dans cette Equipe ?
C’est au niveau de la mentalité des joueurs. Ils se prennent pour des stars. Quand on les voit parler, on croit que c’est Drogba (Didier), Eto’o (Samuel), alors qu’ils ne sont rien du tout. Il n’y a que des jaloux dans cette Equipe. Cela ne peut pas marcher. Si on veut aller loin, il faut tous tirer dans le même sens. Chacun veut faire son gris-gris pour qu’on parle de lui. Voilà maintenant les conséquences !
Vous faites allusions à qui spécialement ?
(Il s’énerve) A tout le monde. Particulièrement à Diouf (El Hadji), Henri (Camara)… Je ne sais pas pour qui, ils se prennent. Au lieu de jouer au football, ils sont là à dire : Diawara et Niang ne sont pas des patriotes. Je vous dis la vérité : on n’a pas triché. Personnellement, je n’ai pas triché. Je me suis dis que j’étais fatigué. J’ai préféré laisser la place à quelqu’un qui est à 200% plus frais. Eux (Diouf, Henri…) ils étaient fatigués. Ils sont arrivés et ils n’ont fait que de la merdre.
Là, vous êtes vraiment en colère…
Mais à juste raison. Je savais que cela allait se passer comme ça. Je parlais avec des joueurs, je ne vais pas vous dire les noms. Ils me disaient : ça ne va pas. Il y en a qui se prennent pour des stars comme Diouf, Henri... Et ils n’ont même pas de contrat de chaussure et ils se permettent de critiquer (il insiste). Il faut critiquer quand on sait jouer au football.
Y a-t-il eu un problème entre vous et les autres qui étaient en sélection ?
Je suivais les journaux, mais je ne disais rien. Je disais souvent : ce n’est pas grave (il insiste). Tout en espérant qu’ils vont se qualifier. Après, quand je vois cela. En plus, j’apprends que la Gambie a fait une bonne prestation. Là, je suis vraiment déçu, choqué.
Comment avez-vous accueilli votre non-sélection par l’ancien coach Lamine Ndiaye ?
Ah ! bien sûr, j’étais déçu. C’est vrai que j’ai pris la décision au mois de juin de ne pas venir. Après, je voulais revenir. Maintenant, c’est le coach qui fait ses choix. Encore que je ne sais pas si c’est lui qui a fait les choix. Donc, c’est vrai que j’étais déçu. Maintenant, apparemment, je n’étais pas si fort. On n’avait pas besoin de nous (il fait allusion à Mamadou Niang). On n’avait pas besoin de moi. Je ne sais pas.
Et Mamadou Niang qui était dans la même situation que vous, comment il a accueilli l’élimination des Lions ?
Il était déçu. Ce qui est normal. Je sais qu’il est déçu comme moi.
Pouvez-vous nous éclairer sur la fameuse lettre adressée au Comité de normalisation comme l’exigeait le coach Lamine Ndiaye, pour être sélectionnable ?
Appelez le vice-président du comité de normalisation (Saër Seck) et demandez lui. Tout le monde sait que j’ai écrit. Le coach (Lamine Ndiaye) sait que j’ai écrit. Il faut qu’ils arrêtent de faire de la diversion
Quels joueurs pour la prochaine équipe nationale du Sénégal ?
Je ne sais pas. Je dirais avec tous les jeunes, peut-être. On verra.
Doit-on se séparer des cadres ?
Non ! Je pense qu’il faut garder certains cadres qui mouillent vraiment le maillot. Pas des gens qui parlent dans les journaux : «oui, on est des patriotes», alors que sur le terrain, il n’y a rien de patriotique. Parce que sur le terrain, ils n’ont presque rien fait. Ils n’ont pas trop mouillé le maillot. Quand on les entend parler (il ne termine pas sa phrase)… (Enervé) Ils se prennent pour qui ? C’est vrai qu’ils ont fait une coupe du monde. Finaliste (de la Can 2002), c’est bien. C’est vrai qu’ils ont fait de belles choses, mais quand tu regardes, ils n’ont rien gagné.
On a l’impression que vous en voulez aux joueurs de 2002 ?
Non ! Pas du tout. Je n’en veux pas au gardien (Tony Sylva). Mais il y a certaines personnes qui sont encore dans cette phase de 2002 et qui disent oui, on a fait ci, on fait ça. Je suis d’accord. C’est bien beau, mais il faut évoluer après. Je ne leur en veux pas du tout. Au contraire, je suis fier de ce qu’ils ont fait pour le Sénégal. C’est vrai que c’est grâce à eux que le Sénégal a été complètement reconnu à travers le monde. On ne peut pas dire qu’on leur en veut. C’est simplement qu’ils doivent arrêter. C’est le moment de partir.
Et qui parmi les joueurs de 2002 doivent encore rester ?
Je ne sais pas.
Peut-on avoir quelques noms ?
(Temps de réflexion) Tony (Sylva) peut encore rester. Je pense d’une manière générale. Il y a qui d’autres qui peuvent continuer comme Malickou (Diakhaté), Diagne Faye aussi. Même Amdy Faye. Je pense aussi à Habib (Bèye).
Parlant des deux derniers, ce sont des joueurs qui ont refusé de répondre à la sélection nationale, non ?
Ecoutez, il y a plein de trucs qui se sont passés pendant la Can. Vous n’étiez pas à l’intérieur (de la Tanière). Je vous disais que ça n’allait pas. Vous ne m’avez pas cru. Ce n’est pas possible. On ne peut pas gagner comme ça.
Issiar Dia et Rémi Gomis ont regagné la Tanière. Mais il y aussi votre coéquipier en club David Bellion, dont on disait qu’il voulait jouer avec les Lions. Qu’en est-il exactement ?
Vous savez, il a quand même grandi en France. Il venait dès fois au Sénégal. Il doit avoir un peu peur, surtout avec la situation actuelle de notre football. Maintenant, il va falloir bien lui parler pour essayer de le convaincre.
Une tâche qui vous incombe en premier.
Je fais de mon mieux. Je lui en parle souvent. Maintenant, c’est à lui de pren-dre la décision. Ce n’est pas à moi de le faire.
Comment doit-on s’y prendre pour redonner à cette équipe une âme ?
Il faut qu’on tire dans le même sens parce que je sais que le Sénégal a un fort potentiel. Si tout le monde tire dans la même direction, et qu’on ne se prenne pas la tête, ça va aller. Maintenant, si chacun veut faire son numéro en jouant à la star, patati, patata… Non ! Il faut un groupe, un collectif. Individuellement, on ne peut rien faire. Il y a des joueurs de qualité. Si on est tous ensemble, on peut aller loin. Il faut arrêter de faire la jalousie. Histoire de : c’est moi la star. On s’en fout de tout cela maintenant. Il faut tous tirer dans le même sens pour pouvoir aller plus haut.
Etes-vous surpris du limogeage du sélectionneur national, Lamine Ndiaye ?
Oui et non ! Mais, c’est dommage parce qu’il s’est laissé manipuler par les joueurs. Quand j’entends les joueurs qui disent : «si Niang et Diawara reviennent, on va faire grève». On entend par certains joueurs qui nous appellent pour nous dire qu’il y a des joueurs qui veulent faire la grève si on revient. Ça m’a étonné. Si on revient en sélection, les joueurs ne vont pas jouer. Cela veut dire quoi ? Ce n’est pas bien. Comme on nous l’a demandé, on a écrit une lettre. Où est le problème ?
Après, je comprend aussi Lamine (Ndiaye), dans sa position de ne pas nous sélectionner. C’est vrai qu’on est que deux joueurs. Et là, c’est un groupe. Il faut penser au groupe. C’est dommage !
Que retenez vous de la personne pour l’avoir côtoyer pendant un certain temps ?
Je sais que c’est un Sénégalais. Il est passionné. Il aimait son Equipe nationale. C’est dommage. Il n’a pas fait comme lui il sentait. Je crois qu’il a été manipulé un peu. C’est peut-être un manque de caractère. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Malheureusement, il n’est plus là.
Comment décrirez-vous le prochain sélectionneur national des Lions ?
Peu importe qu’il soit Sénégalais ou étranger. Il y a eu des Français, des Sénégalais. Il faut quelqu’un avec beaucoup de caractère, et qui sait ce qu’il veut.
Qu’est-ce qu’il doit privilégier, selon vous ?
L’aspect sportif déjà.
Deux ans sans jouer, c’est long, mais il y a également les dates Fifa. Pensez-vous qu’on doit en profiter pour bâtir la prochaine sélection nationale ?
Pour l’instant, je pense que le Sénégal n’a pas la tête dans les matches. Je ne sais pas vraiment comment cela se passe. Il va falloir laisser un tout petit peu passer le temps et revenir plus fort, tout simplement.
Comment ça se passe pour vous à Bordeaux, actuellement ?
Ça va ! On y va match par match. On se prépare comme on peut. On reste concentré sur l’essentiel. Je m’adapte petit à petit.
Avez-vous des nouvelles des autres «anciens» de la Tanière, comme Lamine Diatta ?
Bien sûr ! Lui, puisqu’il est à Bordeaux, il vient souvent à la maison. On rigole. Les autres, on discute souvent au téléphone.
Avez-vous toujours envie de rejouer pour les Lions ?
Bien sûr ! Si on m’envoie le fax, je reviendrai, tout simplement.
L’attente sera quand même longue. Comment vous l’appréhendez-vous ?
Je sais, elle sera longue. Mais dans ma tête, j’ai envie de revenir.
source le quotidien