On vous a aperçu récemment dans une rencontre avec les journalistes initiée par le Mouvement Cila Book en perspectives des échéances locales. Est-ce à dire que Fadel a franchi un cap pour se lancer dans le marigot politique ?
(Rires). Non absolument pas. Je t’explique ce qui se passe. Cila Book est une initiative du Mouvement Y’en à marre. C’est venu de la base du mouvement. Nous combattons pour que les listes des mouvements citoyens, les listes indépendantes soient utilisées aux prochaines élections locales. Nous avons décidé de porter ce combat avec les organisations de la Société civile. C’est comme cela que l’initiative est née. Quand on est allé voir Cheikh Dièye, Me Mame Adama Guèye, etc., eux aussi étaient déjà sur ce projet-là. Alors, puisque nous luttons pour la même cause et encore que c’est une forte revendication des Assises nationales, le mouvement a décidé de porter ce combat avec d’autres organisations de la Société civile dont des indépendants mais aussi des gens qui portent un mouvement comme Fatou Sow Sarr qui dirige les femmes leaders etc. Donc le mouvement Y’en à marre y est en tant que partie prenante, je ne suis pas allé là-bas en tant que Fadel Barro. Et si vous regardez bien les cent signataires, vous verrez les noms de tous les mouvements. C’est tout le monde qui a signé parce que c’est un combat de principe que nous menons.
Est-ce le prolongement du combat que vous avez mené lors de la campagne pour la présidentielle de 2012 ?
Mais bien sûr. Nous avons dit dans ce pays, il faut qu’on retourne aux idées de Y’en à marre. Nous avons dit dès la naissance du Mouvement que si nous sommes arrivés à ce stade-là de sous-développement, c’est parce qu’il y’a un système d’exclusion. C'est-à-dire que c’est une toute petite minorité de gens, notamment les partis politiques, qui s’accapare des biens publics et exclut la majorité. Elle ne se sent pas intéressée par le développement national. Or, un pays ne peut pas se développer comme ça. On ne peut pas combattre l’exclusion et dire pour les élections locales, il n'y a que les partis politiques qui concourent. C’est tout simplement injuste. Donc Y’en à marre porte ce combat et c’est uniquement pour rester en phase avec sa ligne directrice. Cela ne veut surtout pas dire que le mouvement va se présenter aux élections locales. Non ! Absolument pas. On n’a pas dit que Fadel Barro, Kilifeu, Simon ou Thiat, etc., vont se présenter aux élections locales. Mais, il y a un combat de principe à mener et nous le menons, point.
Justement en parlant de votre mouvement, où en êtes-vous avec votre récépissé ?
Nous avons soit une administration défaillante, je ne le pense pas, soit, il y a une volonté politique réelle de ne pas donner à Y’en à marre son récépissé. En tout cas, la lenteur administrative ne peut pas durer deux ans. Cela fait deux ans que le mouvement court derrière son récépissé et rien jusqu’à présent. Maintenant, je constate qu’en même temps dans ce pays, on refuse au Parti démocratique sénégalais (Pds) de faire sa marche. Alors qu’ils ont le droit de marcher. C’est la Constitution qui leur octroie ce droit. En même temps aussi, on fait tout pour que Y’en à marre n’obtienne pas son récépissé. Cela fait partie des points de la gouvernance Macky Sall qui ne rassure pas les Sénégalais entre autres sur la question des droits et des libertés.
Est-ce une régression des libertés pour ne pas dire des droits élémentaires que vous êtes en train de dénoncer ?
Ecoutez, on ne peut pas juger les libertés au Sénégal sur la seule base de Y’en à marre qui n’a pas obtenu son récépissé ou du Pds qui n’a pas été autorisé à marcher. Mais, il faut remarquer que ce sont des faits marquants qui inquiètent. Et cela n'augure pas en tout cas d’une volonté de rupture pour aller vers des institutions beaucoup plus crédibles, c'est-à-dire vers un pays où la liberté est donnée à tous. On ne voit pas une rupture à ce niveau. Même si on peut voir une rupture à d’autres niveaux par exemple, Karim Wade, le fils d’un ancien Président qui est en prison.
Quels sont vos rapports avec le pouvoir en place ?
Il n'y a pas de rapports en fait. Nous n’avons pas soutenu le régime. Nous avons mené notre campagne de « Dass Fananal » à « Dogali » ce n’était pas pour Macky Sall, encore moins pour un autre, on l’avons fait pour notre pays. Nous nous sommes battus pour notre peuple parce qu’il en avait besoin. Ce n’était même pas dirigé contre Abdoulaye Wade, nous l’avons dit et répété parce que Wade en tant que tel ne nous intéresse pas. C’est le peuple et nos institutions qui nous intéressent. Maintenant, cela dit, on n’a pas de rapports particuliers avec le parti au pouvoir ou avec la coalition au pouvoir même si nous avons combattu ensemble pour le départ de Wade. Mais nous n’avons pas de rapports puisque nous ne sommes pas dans le gouvernement, ni à l’Assemblée nationale ou ailleurs. Nous ne sommes même pas une organisation reconnue par ce pouvoir parce que ce pouvoir ne nous reconnaît pas. Donc quels genres de rapports on pourrait avoir? Maintenant, il y a des gens dans le pouvoir qui nous appellent de temps en temps, qui viennent nous voir pour qu’on échange sur un certain nombre de questions. Parce qu’on se connaissait avant qu’ils n’accèdent au pouvoir.
Est-ce vous êtes disposés à intégrer un jour les structures du pouvoir ?
(Rires). Nous avons fait le choix de demeurer un mouvement indépendant populaire. C’est un choix que nous avons fait. Nous avons eu l’opportunité de le faire on ne l’a pas fait. Nous sommes sur nos chantiers. Maintenant on ne peut pas insulter l’avenir car on ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais à l’état actuel, le choix de Y’en à marre c’est de demeurer un contre pouvoir et ne pas être dans le pouvoir, mais restez aux côtés du pouvoir pour mieux le contrôler. C'est-à-dire pour mieux se faire l’écho sonore des frustrations des Sénégalais. C’est participer à fabriquer cette opinion publique forte capable de s’ériger en contre pouvoir en rempart pour les citoyens. Et ça, vous ne pouvez pas le faire à l’intérieur du pouvoir ou dans les structures du pouvoir. C’est notre conviction aussi.
L‘actualité politique c’est la polémique autour du mandat du Président de l’Assemblée nationale. Qu’est ce cela vous inspire ?
La question de fond, c’est quelles institutions nous voulons pour le Sénégal. Comment elles doivent fonctionner ? C’est ça le fond du problème. Maintenant au Sénégal, on a la fâcheuse habitude de ramener tout sur des personnes. Au lieu de porter le débat sur les institutions, on va parler de Moustapha Niasse, de Macky Sall, de positionnement politicien, etc. Je trouve que c’est dommage et il faut dépasser ça. Nous ne sommes pas sur des sujets à polémiques. Nous sommes sur des sujets de préoccupations. Est-ce que le fait de ramener le mandat du président de l’Assemblée nationale est une préoccupation pour les Sénégalais ou bien c’est une préoccupation pour les partis politiques ? A mon avis, ça ne devrait pas susciter un si grand débat pour qu’on en fasse une clameur nationale. L’encre et la salive devraient couler sur la cherté de la vie, sur notre économie qui est en récession c'est-à-dire que ce pays est comme sclérosé, tout est statique, le pays ne marche pas. Au lieu de poser les vrais débats autour de ces questions pour que ce pays redémarre, on va s’attarder sur ce qui constitue vraiment un détail à l’échelle de là où le pays se situe actuellement.
Ne pensez-vous pas quand même que ces questions auraient pu être évacuées depuis les premières heures par le chef de l’Etat ?
Si Macky Sall avait réglé la question des réformes institutionnelles depuis qu’il est arrivé au pouvoir, on n’en serait pas là. Il a confié une commission chargée des réformes à Amadou Makhtar Mbow, mais nous savons que ces commissions-là souvent c’est pour noyer le poisson. Ces histoires de commissions souvent c’est pour retarder les choses, c’est pour faire du dilatoire. S’il est vrai qu’il veut faire des réformes, il n’a qu’à le faire vite et que les gens avancent. S’il l'avait fait, le débat sur la suppression du Sénat ne se serait pas posé, on nous aurait épargné aussi ce débat posé par Idrissa Seck, je ne sais pas pour quelles raisons, sur le mandat du président de l’Assemblée nationale, etc. Les Sénégalais ont faim, ils ont besoin de riz ce n’est pas ça la priorité pour les Sénégalais. C’est la même chose aussi pour le mandat de Macky Sall. Les gens spéculent, Macky va faire cinq ans, il va faire sept ans. Eh bien, Macky Sall va faire cinq ans parce qu’il n’a pas le choix. Parce que l’ère du président « Wax Waxeet » est révolue au Sénégal. Il ne faut même pas que nous l’aidons à dire oui c’est possible, ce n’est pas possible. Il ne faut pas lui donner le choix de faire machine arrière. Il n’a pas le droit de faire pire que Abdoulaye Wade. Il n’a pas le choix, il va faire cinq ans, alors pourquoi on s’attarde sur un tel débat. Macky pouvait nous épargner ce débat-là en parachevant vite et bien les réformes institutionnelles. Macky ne le fait pas malheureusement et mes amis journalistes n'amènent pas les acteurs à poser les vrais débats, mais c’est oui, Omar Sarr a pris l’avion, x est passé par là, etc. Mais c’est des farces tout ça.
Entretien réalisé par la la rédaction de leral.net
(Rires). Non absolument pas. Je t’explique ce qui se passe. Cila Book est une initiative du Mouvement Y’en à marre. C’est venu de la base du mouvement. Nous combattons pour que les listes des mouvements citoyens, les listes indépendantes soient utilisées aux prochaines élections locales. Nous avons décidé de porter ce combat avec les organisations de la Société civile. C’est comme cela que l’initiative est née. Quand on est allé voir Cheikh Dièye, Me Mame Adama Guèye, etc., eux aussi étaient déjà sur ce projet-là. Alors, puisque nous luttons pour la même cause et encore que c’est une forte revendication des Assises nationales, le mouvement a décidé de porter ce combat avec d’autres organisations de la Société civile dont des indépendants mais aussi des gens qui portent un mouvement comme Fatou Sow Sarr qui dirige les femmes leaders etc. Donc le mouvement Y’en à marre y est en tant que partie prenante, je ne suis pas allé là-bas en tant que Fadel Barro. Et si vous regardez bien les cent signataires, vous verrez les noms de tous les mouvements. C’est tout le monde qui a signé parce que c’est un combat de principe que nous menons.
Est-ce le prolongement du combat que vous avez mené lors de la campagne pour la présidentielle de 2012 ?
Mais bien sûr. Nous avons dit dans ce pays, il faut qu’on retourne aux idées de Y’en à marre. Nous avons dit dès la naissance du Mouvement que si nous sommes arrivés à ce stade-là de sous-développement, c’est parce qu’il y’a un système d’exclusion. C'est-à-dire que c’est une toute petite minorité de gens, notamment les partis politiques, qui s’accapare des biens publics et exclut la majorité. Elle ne se sent pas intéressée par le développement national. Or, un pays ne peut pas se développer comme ça. On ne peut pas combattre l’exclusion et dire pour les élections locales, il n'y a que les partis politiques qui concourent. C’est tout simplement injuste. Donc Y’en à marre porte ce combat et c’est uniquement pour rester en phase avec sa ligne directrice. Cela ne veut surtout pas dire que le mouvement va se présenter aux élections locales. Non ! Absolument pas. On n’a pas dit que Fadel Barro, Kilifeu, Simon ou Thiat, etc., vont se présenter aux élections locales. Mais, il y a un combat de principe à mener et nous le menons, point.
Justement en parlant de votre mouvement, où en êtes-vous avec votre récépissé ?
Nous avons soit une administration défaillante, je ne le pense pas, soit, il y a une volonté politique réelle de ne pas donner à Y’en à marre son récépissé. En tout cas, la lenteur administrative ne peut pas durer deux ans. Cela fait deux ans que le mouvement court derrière son récépissé et rien jusqu’à présent. Maintenant, je constate qu’en même temps dans ce pays, on refuse au Parti démocratique sénégalais (Pds) de faire sa marche. Alors qu’ils ont le droit de marcher. C’est la Constitution qui leur octroie ce droit. En même temps aussi, on fait tout pour que Y’en à marre n’obtienne pas son récépissé. Cela fait partie des points de la gouvernance Macky Sall qui ne rassure pas les Sénégalais entre autres sur la question des droits et des libertés.
Est-ce une régression des libertés pour ne pas dire des droits élémentaires que vous êtes en train de dénoncer ?
Ecoutez, on ne peut pas juger les libertés au Sénégal sur la seule base de Y’en à marre qui n’a pas obtenu son récépissé ou du Pds qui n’a pas été autorisé à marcher. Mais, il faut remarquer que ce sont des faits marquants qui inquiètent. Et cela n'augure pas en tout cas d’une volonté de rupture pour aller vers des institutions beaucoup plus crédibles, c'est-à-dire vers un pays où la liberté est donnée à tous. On ne voit pas une rupture à ce niveau. Même si on peut voir une rupture à d’autres niveaux par exemple, Karim Wade, le fils d’un ancien Président qui est en prison.
Quels sont vos rapports avec le pouvoir en place ?
Il n'y a pas de rapports en fait. Nous n’avons pas soutenu le régime. Nous avons mené notre campagne de « Dass Fananal » à « Dogali » ce n’était pas pour Macky Sall, encore moins pour un autre, on l’avons fait pour notre pays. Nous nous sommes battus pour notre peuple parce qu’il en avait besoin. Ce n’était même pas dirigé contre Abdoulaye Wade, nous l’avons dit et répété parce que Wade en tant que tel ne nous intéresse pas. C’est le peuple et nos institutions qui nous intéressent. Maintenant, cela dit, on n’a pas de rapports particuliers avec le parti au pouvoir ou avec la coalition au pouvoir même si nous avons combattu ensemble pour le départ de Wade. Mais nous n’avons pas de rapports puisque nous ne sommes pas dans le gouvernement, ni à l’Assemblée nationale ou ailleurs. Nous ne sommes même pas une organisation reconnue par ce pouvoir parce que ce pouvoir ne nous reconnaît pas. Donc quels genres de rapports on pourrait avoir? Maintenant, il y a des gens dans le pouvoir qui nous appellent de temps en temps, qui viennent nous voir pour qu’on échange sur un certain nombre de questions. Parce qu’on se connaissait avant qu’ils n’accèdent au pouvoir.
Est-ce vous êtes disposés à intégrer un jour les structures du pouvoir ?
(Rires). Nous avons fait le choix de demeurer un mouvement indépendant populaire. C’est un choix que nous avons fait. Nous avons eu l’opportunité de le faire on ne l’a pas fait. Nous sommes sur nos chantiers. Maintenant on ne peut pas insulter l’avenir car on ne sait pas de quoi demain sera fait. Mais à l’état actuel, le choix de Y’en à marre c’est de demeurer un contre pouvoir et ne pas être dans le pouvoir, mais restez aux côtés du pouvoir pour mieux le contrôler. C'est-à-dire pour mieux se faire l’écho sonore des frustrations des Sénégalais. C’est participer à fabriquer cette opinion publique forte capable de s’ériger en contre pouvoir en rempart pour les citoyens. Et ça, vous ne pouvez pas le faire à l’intérieur du pouvoir ou dans les structures du pouvoir. C’est notre conviction aussi.
L‘actualité politique c’est la polémique autour du mandat du Président de l’Assemblée nationale. Qu’est ce cela vous inspire ?
La question de fond, c’est quelles institutions nous voulons pour le Sénégal. Comment elles doivent fonctionner ? C’est ça le fond du problème. Maintenant au Sénégal, on a la fâcheuse habitude de ramener tout sur des personnes. Au lieu de porter le débat sur les institutions, on va parler de Moustapha Niasse, de Macky Sall, de positionnement politicien, etc. Je trouve que c’est dommage et il faut dépasser ça. Nous ne sommes pas sur des sujets à polémiques. Nous sommes sur des sujets de préoccupations. Est-ce que le fait de ramener le mandat du président de l’Assemblée nationale est une préoccupation pour les Sénégalais ou bien c’est une préoccupation pour les partis politiques ? A mon avis, ça ne devrait pas susciter un si grand débat pour qu’on en fasse une clameur nationale. L’encre et la salive devraient couler sur la cherté de la vie, sur notre économie qui est en récession c'est-à-dire que ce pays est comme sclérosé, tout est statique, le pays ne marche pas. Au lieu de poser les vrais débats autour de ces questions pour que ce pays redémarre, on va s’attarder sur ce qui constitue vraiment un détail à l’échelle de là où le pays se situe actuellement.
Ne pensez-vous pas quand même que ces questions auraient pu être évacuées depuis les premières heures par le chef de l’Etat ?
Si Macky Sall avait réglé la question des réformes institutionnelles depuis qu’il est arrivé au pouvoir, on n’en serait pas là. Il a confié une commission chargée des réformes à Amadou Makhtar Mbow, mais nous savons que ces commissions-là souvent c’est pour noyer le poisson. Ces histoires de commissions souvent c’est pour retarder les choses, c’est pour faire du dilatoire. S’il est vrai qu’il veut faire des réformes, il n’a qu’à le faire vite et que les gens avancent. S’il l'avait fait, le débat sur la suppression du Sénat ne se serait pas posé, on nous aurait épargné aussi ce débat posé par Idrissa Seck, je ne sais pas pour quelles raisons, sur le mandat du président de l’Assemblée nationale, etc. Les Sénégalais ont faim, ils ont besoin de riz ce n’est pas ça la priorité pour les Sénégalais. C’est la même chose aussi pour le mandat de Macky Sall. Les gens spéculent, Macky va faire cinq ans, il va faire sept ans. Eh bien, Macky Sall va faire cinq ans parce qu’il n’a pas le choix. Parce que l’ère du président « Wax Waxeet » est révolue au Sénégal. Il ne faut même pas que nous l’aidons à dire oui c’est possible, ce n’est pas possible. Il ne faut pas lui donner le choix de faire machine arrière. Il n’a pas le droit de faire pire que Abdoulaye Wade. Il n’a pas le choix, il va faire cinq ans, alors pourquoi on s’attarde sur un tel débat. Macky pouvait nous épargner ce débat-là en parachevant vite et bien les réformes institutionnelles. Macky ne le fait pas malheureusement et mes amis journalistes n'amènent pas les acteurs à poser les vrais débats, mais c’est oui, Omar Sarr a pris l’avion, x est passé par là, etc. Mais c’est des farces tout ça.
Entretien réalisé par la la rédaction de leral.net