Comment jugez-vous la démission de Me Nafissatou Diop Cissé de Rewmi pour rejoindre le parti du Président Macky Sall ?
Elle a fait son choix. Nous restons engagés dans Rewmi aux côtés de Idrissa Seck.
Mais comment avez-vous vécu cette démission à Rewmi ? Ce doit être un coup de massue…
Je dois dire que la direction de notre parti ne s’est pas encore penchée sur la question. Je ne peux donc exprimer la position du parti d’autant que je n’en suis pas d’ailleurs le porte-parole.
Alors, à titre personnel, comment avez-vous vécu ce départ ?
Il va de soi que je suis déçue. Bien sûr que je suis déçue, mais chacun est responsable de ses propres choix. Je ne peux que prendre acte de cette décision.
N’est-ce pas en étant membre du Secrétariat national, assurant les Relations extérieures, vous signez une entrée effective en politique et aux côtés de Idrissa Seck ?
J’ai pris la décision ferme, et cela après avoir mûrement réfléchi, de m’investir en politique pour mettre ma modeste expérience au service de mon pays. Et rassurez-vous, je suis prête à tout pour mon pays. Mais je suis également dans un parti d’avenir, Rewmi, qui défend des principes et je compte m’engager pleinement pour sa réussite.
Que répondez-vous à ceux qui ne comprennent pas que la fille du Communiste Ibrahima Sène ait choisi un parti libéral comme celui de Idrissa Seck ?
Entre Rewmi, Idrissa Seck et moi, c’est une affaire de conviction, de convergence d’idéaux et de conception du développement de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier. Et justement, cette liberté de choisir et cet engagement pour mon pays, le Sénégal, m’ont été inculqués par mes parents, mon père notamment.
Vos alliés de la coalition Benno bokk yaakaar vous reprochent de manquer de loyauté et de cohérence. Que leur répondez-vous?
Le président Idrissa Seck a été clair avec le Président Macky Sall. Il n’avait rien demandé et avait même clairement décliné les modalités de sa collaboration avec lui. Donc nous avons, dès le début, manifesté notre vision pour le développement du Sénégal. Le pays sera toujours pour nous au-dessus de toutes les autres considérations.
On reproche à votre leader de ne pas être constant, qu’en dites-vous ?
Idrissa Seck a toujours été et demeure constant dans ses principes libéraux. C’est un homme droit, un croyant et un patriote soucieux du devenir de son pays. Son erreur, si c’en est une, a été de croire qu’il pouvait ramener Wade à la raison, le convaincre de renoncer à ce mandat de trop pour laisser à la postérité l’image d’un Mandela ou d’un Lula. Tout le monde sait que le président Idrissa Seck a été victime d’une vaste et vicieuse campagne de liquidation et de diabolisation. Mais aujourd’hui, il faut le dire, s’il est revenu au devant de la scène politique, c’est que la vérité a triomphé de cette ignominieuse campagne de mensonges et de calomnies.
En dehors de votre engagement politique, qu’est-ce que Léna Sène fait pour son pays ?
Je vous apprends que je me suis désormais établie au Sénégal. J’ai l’intention et l’ambition de mettre mon expertise et mon expérience au service de mon pays et de l’Afrique. Je mettrai un accent particulier sur la recherche de solutions innovantes en faveur des petites et moyennes entreprises qui sont un pilier clé de développement dans nos pays, et qui peuvent attirer le maximum d’investisseurs et de capitaux au Sénégal et dans les autres pays africains. Mon souhait le plus cher est que le Sénégal devienne un pays prospère servant d’exemple à toute l’Afrique et au reste du monde.
Comment Rewmi accueille-t-il les retrouvailles libérales auxquelles le Président Wade lui-même a appelé il y a quelques jours ?
Sur le principe, je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’il y ait une meilleure lisibilité de l’échiquier politique. Cela permettra une parfaite harmonisation des orientations et l’exécution d’un programme cohérent. D’ailleurs, Idrissa Seck a toujours fait appel aux retrouvailles de la grande famille libérale. C’est logique que ceux qui ont les mêmes idéologies se retrouvent et mettent à contribution leur expérience et leur expertise pour le bien des populations. Cependant, beaucoup d’obstacles peuvent empêcher ces retrouvailles. Nous devons être réalistes. Des retrouvailles ne pousseront pas notre parti, par exemple, à aller vers des compromissions. Elles ne devront pas non plus servir de bouclier à des personnalités sénégalaises qui doivent rendre compte de leur gestion. C’est pourquoi je pense que l’urgence, c’est d’abord de créer un cadre de dialogue et de discussion au sein de la grande coalition Benno bokk yaakaar. Il ne faut pas l’oublier que la raison d’être de cette coalition politique était aussi de secourir les populations qui souffrent énormément et qui ne peuvent attendre. Le Président Macky Sall a la responsabilité de regrouper les sommités qui l’entourent et doit profiter de leur expertise. Il a la chance d’être soutenu par une majorité électorale, mais également par une expertise avérée dans la conduite des affaires de l’Etat. Il doit en faire profiter aux Sénégalais.
Idrissa Seck ne sera pas candidat à sa succession, sauf revirement. Et l’Apr se bat pour gagner la bataille de la mairie de Thiès.
La bataille de Thiès n’aura pas lieu. Il y a juste des gesticulations qu’il faut ranger dans la rubrique de la politique politicienne. Ce ne sont pas des candidats à la mairie, qui sont proches du pouvoir et qui sont incapables d’exiger la poursuite de l’exécution des chantiers de Thiès qui vont rompre le pacte entre Idrissa Seck et les Thièssois. Rewmi a vendu à Thiès plus de cartes de membre que de voix obtenues lors de la dernière élection locale. C’est pour vous dire que certains comportements ne font que raffermir l’attachement et la considération que les Thièssois ont toujours eu pour leur maire, Idrissa Seck.
Donc, Rewmi est fin prêt pour aller aux Locales ?
Rewmi prépare sérieusement les Locales et cela depuis plusieurs mois. Le processus de vente des cartes et de structuration du parti a été une bonne occasion pour les responsables de descendre à la base et de parler à leurs concitoyens. Il s’y ajoute les déplacements fréquents de notre leader Idrissa Seck dans certaines localités dans le cadre d’une démarche de réconciliation et d’explication. Nous comptons aller aux élections locales dans le cadre de la coalition Benno bokk yaakaar dont nous sommes membre. Cependant, tout dépendra des discussions. Si nous sommes d’accord, c’est tant mieux, sinon nous irons quand même aux Locales avec une autre coalition.
Léna Sène rime avec Maison Blanche où vous avez travaillé. Comment avez-vous vécu la visite de son locataire Barack Obama au Sénégal ?
C’était un moment historique pour notre pays qui maintient ainsi son rang de grande démocratie reconnue par le monde entier. Mais il est temps de tourner la page de la rente démocratique parce que tout le monde nous le reconnaît. L’économie doit être la nouvelle frontière que le Sénégal doit conquérir. C’est pourquoi c’est dommage que l’économie n’ait pas été au rendez-vous lors de la visite de Obama alors que l’économie a été au centre des débats pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie.
Le Quotidien
Elle a fait son choix. Nous restons engagés dans Rewmi aux côtés de Idrissa Seck.
Mais comment avez-vous vécu cette démission à Rewmi ? Ce doit être un coup de massue…
Je dois dire que la direction de notre parti ne s’est pas encore penchée sur la question. Je ne peux donc exprimer la position du parti d’autant que je n’en suis pas d’ailleurs le porte-parole.
Alors, à titre personnel, comment avez-vous vécu ce départ ?
Il va de soi que je suis déçue. Bien sûr que je suis déçue, mais chacun est responsable de ses propres choix. Je ne peux que prendre acte de cette décision.
N’est-ce pas en étant membre du Secrétariat national, assurant les Relations extérieures, vous signez une entrée effective en politique et aux côtés de Idrissa Seck ?
J’ai pris la décision ferme, et cela après avoir mûrement réfléchi, de m’investir en politique pour mettre ma modeste expérience au service de mon pays. Et rassurez-vous, je suis prête à tout pour mon pays. Mais je suis également dans un parti d’avenir, Rewmi, qui défend des principes et je compte m’engager pleinement pour sa réussite.
Que répondez-vous à ceux qui ne comprennent pas que la fille du Communiste Ibrahima Sène ait choisi un parti libéral comme celui de Idrissa Seck ?
Entre Rewmi, Idrissa Seck et moi, c’est une affaire de conviction, de convergence d’idéaux et de conception du développement de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier. Et justement, cette liberté de choisir et cet engagement pour mon pays, le Sénégal, m’ont été inculqués par mes parents, mon père notamment.
Vos alliés de la coalition Benno bokk yaakaar vous reprochent de manquer de loyauté et de cohérence. Que leur répondez-vous?
Le président Idrissa Seck a été clair avec le Président Macky Sall. Il n’avait rien demandé et avait même clairement décliné les modalités de sa collaboration avec lui. Donc nous avons, dès le début, manifesté notre vision pour le développement du Sénégal. Le pays sera toujours pour nous au-dessus de toutes les autres considérations.
On reproche à votre leader de ne pas être constant, qu’en dites-vous ?
Idrissa Seck a toujours été et demeure constant dans ses principes libéraux. C’est un homme droit, un croyant et un patriote soucieux du devenir de son pays. Son erreur, si c’en est une, a été de croire qu’il pouvait ramener Wade à la raison, le convaincre de renoncer à ce mandat de trop pour laisser à la postérité l’image d’un Mandela ou d’un Lula. Tout le monde sait que le président Idrissa Seck a été victime d’une vaste et vicieuse campagne de liquidation et de diabolisation. Mais aujourd’hui, il faut le dire, s’il est revenu au devant de la scène politique, c’est que la vérité a triomphé de cette ignominieuse campagne de mensonges et de calomnies.
En dehors de votre engagement politique, qu’est-ce que Léna Sène fait pour son pays ?
Je vous apprends que je me suis désormais établie au Sénégal. J’ai l’intention et l’ambition de mettre mon expertise et mon expérience au service de mon pays et de l’Afrique. Je mettrai un accent particulier sur la recherche de solutions innovantes en faveur des petites et moyennes entreprises qui sont un pilier clé de développement dans nos pays, et qui peuvent attirer le maximum d’investisseurs et de capitaux au Sénégal et dans les autres pays africains. Mon souhait le plus cher est que le Sénégal devienne un pays prospère servant d’exemple à toute l’Afrique et au reste du monde.
Comment Rewmi accueille-t-il les retrouvailles libérales auxquelles le Président Wade lui-même a appelé il y a quelques jours ?
Sur le principe, je ne vois pas d’inconvénients à ce qu’il y ait une meilleure lisibilité de l’échiquier politique. Cela permettra une parfaite harmonisation des orientations et l’exécution d’un programme cohérent. D’ailleurs, Idrissa Seck a toujours fait appel aux retrouvailles de la grande famille libérale. C’est logique que ceux qui ont les mêmes idéologies se retrouvent et mettent à contribution leur expérience et leur expertise pour le bien des populations. Cependant, beaucoup d’obstacles peuvent empêcher ces retrouvailles. Nous devons être réalistes. Des retrouvailles ne pousseront pas notre parti, par exemple, à aller vers des compromissions. Elles ne devront pas non plus servir de bouclier à des personnalités sénégalaises qui doivent rendre compte de leur gestion. C’est pourquoi je pense que l’urgence, c’est d’abord de créer un cadre de dialogue et de discussion au sein de la grande coalition Benno bokk yaakaar. Il ne faut pas l’oublier que la raison d’être de cette coalition politique était aussi de secourir les populations qui souffrent énormément et qui ne peuvent attendre. Le Président Macky Sall a la responsabilité de regrouper les sommités qui l’entourent et doit profiter de leur expertise. Il a la chance d’être soutenu par une majorité électorale, mais également par une expertise avérée dans la conduite des affaires de l’Etat. Il doit en faire profiter aux Sénégalais.
Idrissa Seck ne sera pas candidat à sa succession, sauf revirement. Et l’Apr se bat pour gagner la bataille de la mairie de Thiès.
La bataille de Thiès n’aura pas lieu. Il y a juste des gesticulations qu’il faut ranger dans la rubrique de la politique politicienne. Ce ne sont pas des candidats à la mairie, qui sont proches du pouvoir et qui sont incapables d’exiger la poursuite de l’exécution des chantiers de Thiès qui vont rompre le pacte entre Idrissa Seck et les Thièssois. Rewmi a vendu à Thiès plus de cartes de membre que de voix obtenues lors de la dernière élection locale. C’est pour vous dire que certains comportements ne font que raffermir l’attachement et la considération que les Thièssois ont toujours eu pour leur maire, Idrissa Seck.
Donc, Rewmi est fin prêt pour aller aux Locales ?
Rewmi prépare sérieusement les Locales et cela depuis plusieurs mois. Le processus de vente des cartes et de structuration du parti a été une bonne occasion pour les responsables de descendre à la base et de parler à leurs concitoyens. Il s’y ajoute les déplacements fréquents de notre leader Idrissa Seck dans certaines localités dans le cadre d’une démarche de réconciliation et d’explication. Nous comptons aller aux élections locales dans le cadre de la coalition Benno bokk yaakaar dont nous sommes membre. Cependant, tout dépendra des discussions. Si nous sommes d’accord, c’est tant mieux, sinon nous irons quand même aux Locales avec une autre coalition.
Léna Sène rime avec Maison Blanche où vous avez travaillé. Comment avez-vous vécu la visite de son locataire Barack Obama au Sénégal ?
C’était un moment historique pour notre pays qui maintient ainsi son rang de grande démocratie reconnue par le monde entier. Mais il est temps de tourner la page de la rente démocratique parce que tout le monde nous le reconnaît. L’économie doit être la nouvelle frontière que le Sénégal doit conquérir. C’est pourquoi c’est dommage que l’économie n’ait pas été au rendez-vous lors de la visite de Obama alors que l’économie a été au centre des débats pour l’Afrique du Sud et la Tanzanie.
Le Quotidien