Vous semblez très sceptique pour le Sommet des chefs d’Etat sur l’Alimentation, qui doit se tenir en novembre prochain.
Non. Notre préoccupation par rapport aux chefs d’Etat de la Cedeao, et même de l’Afrique, c’est que, tous les pays cités qui ont réussi leur agriculture, sont ceux qui ont fait des investissements publics. Ce n’est pas le privé. C’est quand les choses marchent que le privé vient, dans la transformation, la commercialisation. Mais les fondements – structurer les marchés, créer des mécanismes pour la traçabilité, pour que nos produits soient propres à la consommation – tout cela, c’est le programme des Collectivités locales et des Etats. Il y a une grande responsabilité des fonds publics, et de la politique agricole communautaire.
De plus en plus, on voit des gouvernements africains faire appel à des privés pour qu’ils investissent dans le monde rural…
C’est une erreur fondamentale qu’ils vont regretter. Ils vont faire appel à des privés, qui vont faire de l’agriculture pour exporter. Alors que le problème, chez nous, c’est comment faire pour que tout le monde mange. Deuxièmement, ces gens-là veulent les meilleures terres, là où il y a de l’eau. On dit qu’ils vont investir. Qu’est-ce qui empêche les paysans sénégalais ou d’autres africains de le faire ? C’est ce que je viens de dire, l’accès aux ressources financières, la possibilité de vendre à des prix normaux.
Au Sénégal, les pouvoirs publics semblent avoir bien compris la nécessité d’investir dans l’agriculture, avec la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, Ndlr), qui a été lancée il y a quelques années. Trouvez-vous des limites à cette politique ?
Les politiques, c’est un programme. Il y a une politique au Sénégal qui a été élaborée par consensus, la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. L’une des faiblesses, aujourd’hui, c’est qu’on ne l’applique pas comme elle était prévue.
C’est-à-dire ?
C’est-à-dire que cette loi prévoit que les paysans vont avoir droit à la retraite, être dans des systèmes de prise en charge sanitaire publics. Cela prend du temps à préparer. Deuxièmement, cette loi dit qu’on va évaluer le statut de toutes les organisations paysannes une fois que la loi est adoptée et on va regarder si ces statuts permettent de la prendre en charge. On ne s’est pas occupé des gens et on dit qu’on va créer un syndicat des paysans ! Et, même si les lois du pays prévoient que les citoyens sénégalais qui le désirent peuvent se mettre ensemble pour créer un syndicat, les paysans ne l’ont jamais fait par eux-mêmes. Aujourd’hui, il y a une priorité du gouvernement pour dire qu’on va faire un syndicat. Et nous pensons que dans la loi, ce n’est pas cela qui est dit. Cette loi, qui est consensuelle, dit qu’on va d’abord faire une évaluation du statut. Et à partir de cette évaluation, on va voir, toujours avec les paysans, comment faire pour être dans des conditions de mise en œuvre de cette loi par des structures. Donc, la Goana I ou II, tout comme les grappes, sont des programmes ponctuels. Et nous pensons que dans la loi, il y a la possibilité de régler beaucoup de problèmes. Personne ne peut régler tous les problèmes mais, on a un grand chantier consensuel qui a été fait avec tout le monde et qui a été bien fait pour travailler clairement, et dans la durée.
Mais pour en revenir à la Goana, quelle évaluation en faites-vous ?
D’abord, je pense que la Goana, c’est un programme agricole. Parce que le Sénégal, depuis l’indépendance a fait des programmes agricoles. Programme agricole veut dire quoi ? Comme tout gouvernement, il se crée des objectifs de production pour répondre à des questions de sécurité alimentaire à l’intérieur, des apports de l’agriculture à la richesse du pays. Donc, la première Goana a été lancée pour booster la production agricole. Mais quand nous produisons beaucoup, les prix tombent et quand nous produisons peu, on ouvre les marchés et le marché est inondé. La Goana, elle s’est limitée à la production sans voir l’amont et l’aval. Et c’est cela le problème de la Goana. Si on veut que les programmes ambitieux puissent prendre forme, il faut que la problématique du revenu du paysan soit au cœur des préoccupations.
Il y a une controverse actuellement, par rapport à l’accaparement des terres par des puissances politiques ou financières, comme à Mbane. Comment votre organisation paysanne voit-elle cette question de l’accès aux terres ?
Le problème de Mbane, je crois, c’est d’abord une responsabilité des populations.
En quoi ?
Ces gens ont élu leurs représentants locaux. Et quand il y a eu ce problème de terres, on n’a jamais entendu ces populations. Quand même, quand une Collectivité locale attribue plus de terres qu’elle n’en possède, c’est un problème. Et beaucoup d’élus du Conseil rural de Mbane sont des paysans. Donc, ils ont une responsabilité. Ils auraient pu donner l’information quand ils se sont rendu compte de cette histoire, au lieu d’attendre que l’on remette en cause leur mandat…
Peut-être que cela s’est fait en secret ?
Mais non ! C’est le conseil qui s’est réuni pour décider ! Et ça, ce n’est pas normal. C’est une faiblesse des paysans. Quand vous êtes élu, et que vous êtes paysan ou éleveur, le minimum, c’est de défendre les intérêts de votre communauté. Ils savent tous que la première des choses qui leur permet de vivre, c’est la terre. C’est une responsabilité que l’on ne peut pas rejeter uniquement sur le sous-préfet, le gouverneur ou le Président. L’autre problème sur cette question, c’est quand on dit que l’on donne les terres à ceux qui la cultivent. Or, la majorité des gens qui viennent, produisent pour exporter. Je ne sais pas ce que gagne le gouvernement quand les gens exportent. Mais je sais qu’il y a des dispositions dans le Code d’investissement qui font que l’investisseur est exempté d’impôts pendant dix ans. Je n’ai pas évalué le nombre de paysans sénégalais qui travaillent dans les champs de ces grandes entreprises, pour savoir s’ils paient bien ou pas, mais je sais qu’il n’y a pas beaucoup de terres disponibles au Sénégal. Alors, quand vous voyez l’accroissement de la population agricole au Sénégal, et vous voyez le niveau de dégradation des sols dans ce pays, est-ce que dans 25 ans, il y aura suffisamment de terres pour les Sénégalais qui voudront rester dans l’agriculture ? Et 25 ans dans la vie d’une Nation, c’est trois ans dans l’existence d’un homme. Il est donc bon de se poser la question, car les baux se donnent pour 90 ans. Même s’il ne restera que 20% de ruraux dans 30 ans, est-ce qu’il y aura assez de terres disponibles pour eux, avec suffisamment d’eau, pour leur permettre de produire et nourrir le Sénégal ?
D’aucuns craignent que les paysans ne deviennent des ouvriers agricoles sur leurs propres terres, avec cette politique d’affectation des terres.
Pour moi, cela est moins grave, parce que c’est un choix. Ce qui est plus important, c’est la planification et le développement. Comment un Etat se projette dans le futur. Ils ont aujourd’hui le Centre de suivi écologique, le Cse, qui peut sortir des cartes, montrant la disponibilité des terres arables aujourd’hui, et faire des projections sur ce qu’il en sera dans 30 ans. Et pour moi, actuellement, on n’a pas beaucoup de terres. Et je pense également que si l’on mettait en place, des mécanismes de financement appropriés, et que le Sénégal se mobilise pour la mise en œuvre de la politique agricole régionale, on pourrait transformer l’agriculture familiale. On pourrait par exemple, faire des programmes spécifiques pour des jeunes qui veulent s’installer. Mais il ne peut y avoir d’attrait dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, sans des Pme-Pmi. Et là également, si on veut créer une petite entreprise, les taux d’intérêts sont de 18%. Et on doit donner une garantie de 100%. Donc, on ne peut pas séparer la production de la transformation, et du marché.
Mais les pouvoirs publics ont semblé promouvoir une politique de mécanisation, c’est-à-dire faire accéder les agriculteurs à des tracteurs, et à un matériel agricole.
Le premier maillon de la production, c’est la volonté. Si je veux qu’on produise un million de tonnes d’arachide, quel va en être le prix, quel en est le marché ? Ce sont ces genres d’informations qu’il faut régler, avant de se lancer. Si cela n’est pas réglé et que la production augmente, on perd deux fois. Les crédits qui ont permis cette production ne sont pas remboursés, les gens sont frustrés et déçus, et cela crée une crise. Ce n’est pas uniquement valable au Sénégal, c’est le principe de toute agriculture. Il faut assurer la durabilité et garantir les revenus. Il faut que la très grande majorité des Sénégalais puisse acheter nos produits. Il faut donc des prix normaux, pour que les paysans puissent vivre de leur travail.
Cette année, il y a eu une bonne pluviométrie. Quelles sont vos attentes ?
C’est vrai, il y a eu beaucoup d’eau. Mais beaucoup d’eau, ce n’est pas une bonne production, comme peu d’eau n’est pas nécessairement un manque de production. Il y a trois éléments fondamentaux dans la production : une bonne terre, de bonnes semences et du matériel en bon état et une pluie bien répartie. Les deux derniers sont fondamentaux. Ce sont ceux qui permettent de déterrer l’arachide facilement et de faire mûrir le sorgho. Aujourd’hui, le souna est mûr de même que le maïs. Mais il y a des interrogations sur l’arachide et le sorgho. Mais, au-delà de tout cela, il y a la question du marché. Le marché, ce n’est pas seulement de vendre sa production, mais de vendre à un bon prix, supérieur aux coûts d’investissement.
source Le quotidien
Non. Notre préoccupation par rapport aux chefs d’Etat de la Cedeao, et même de l’Afrique, c’est que, tous les pays cités qui ont réussi leur agriculture, sont ceux qui ont fait des investissements publics. Ce n’est pas le privé. C’est quand les choses marchent que le privé vient, dans la transformation, la commercialisation. Mais les fondements – structurer les marchés, créer des mécanismes pour la traçabilité, pour que nos produits soient propres à la consommation – tout cela, c’est le programme des Collectivités locales et des Etats. Il y a une grande responsabilité des fonds publics, et de la politique agricole communautaire.
De plus en plus, on voit des gouvernements africains faire appel à des privés pour qu’ils investissent dans le monde rural…
C’est une erreur fondamentale qu’ils vont regretter. Ils vont faire appel à des privés, qui vont faire de l’agriculture pour exporter. Alors que le problème, chez nous, c’est comment faire pour que tout le monde mange. Deuxièmement, ces gens-là veulent les meilleures terres, là où il y a de l’eau. On dit qu’ils vont investir. Qu’est-ce qui empêche les paysans sénégalais ou d’autres africains de le faire ? C’est ce que je viens de dire, l’accès aux ressources financières, la possibilité de vendre à des prix normaux.
Au Sénégal, les pouvoirs publics semblent avoir bien compris la nécessité d’investir dans l’agriculture, avec la Goana (Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance, Ndlr), qui a été lancée il y a quelques années. Trouvez-vous des limites à cette politique ?
Les politiques, c’est un programme. Il y a une politique au Sénégal qui a été élaborée par consensus, la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. L’une des faiblesses, aujourd’hui, c’est qu’on ne l’applique pas comme elle était prévue.
C’est-à-dire ?
C’est-à-dire que cette loi prévoit que les paysans vont avoir droit à la retraite, être dans des systèmes de prise en charge sanitaire publics. Cela prend du temps à préparer. Deuxièmement, cette loi dit qu’on va évaluer le statut de toutes les organisations paysannes une fois que la loi est adoptée et on va regarder si ces statuts permettent de la prendre en charge. On ne s’est pas occupé des gens et on dit qu’on va créer un syndicat des paysans ! Et, même si les lois du pays prévoient que les citoyens sénégalais qui le désirent peuvent se mettre ensemble pour créer un syndicat, les paysans ne l’ont jamais fait par eux-mêmes. Aujourd’hui, il y a une priorité du gouvernement pour dire qu’on va faire un syndicat. Et nous pensons que dans la loi, ce n’est pas cela qui est dit. Cette loi, qui est consensuelle, dit qu’on va d’abord faire une évaluation du statut. Et à partir de cette évaluation, on va voir, toujours avec les paysans, comment faire pour être dans des conditions de mise en œuvre de cette loi par des structures. Donc, la Goana I ou II, tout comme les grappes, sont des programmes ponctuels. Et nous pensons que dans la loi, il y a la possibilité de régler beaucoup de problèmes. Personne ne peut régler tous les problèmes mais, on a un grand chantier consensuel qui a été fait avec tout le monde et qui a été bien fait pour travailler clairement, et dans la durée.
Mais pour en revenir à la Goana, quelle évaluation en faites-vous ?
D’abord, je pense que la Goana, c’est un programme agricole. Parce que le Sénégal, depuis l’indépendance a fait des programmes agricoles. Programme agricole veut dire quoi ? Comme tout gouvernement, il se crée des objectifs de production pour répondre à des questions de sécurité alimentaire à l’intérieur, des apports de l’agriculture à la richesse du pays. Donc, la première Goana a été lancée pour booster la production agricole. Mais quand nous produisons beaucoup, les prix tombent et quand nous produisons peu, on ouvre les marchés et le marché est inondé. La Goana, elle s’est limitée à la production sans voir l’amont et l’aval. Et c’est cela le problème de la Goana. Si on veut que les programmes ambitieux puissent prendre forme, il faut que la problématique du revenu du paysan soit au cœur des préoccupations.
Il y a une controverse actuellement, par rapport à l’accaparement des terres par des puissances politiques ou financières, comme à Mbane. Comment votre organisation paysanne voit-elle cette question de l’accès aux terres ?
Le problème de Mbane, je crois, c’est d’abord une responsabilité des populations.
En quoi ?
Ces gens ont élu leurs représentants locaux. Et quand il y a eu ce problème de terres, on n’a jamais entendu ces populations. Quand même, quand une Collectivité locale attribue plus de terres qu’elle n’en possède, c’est un problème. Et beaucoup d’élus du Conseil rural de Mbane sont des paysans. Donc, ils ont une responsabilité. Ils auraient pu donner l’information quand ils se sont rendu compte de cette histoire, au lieu d’attendre que l’on remette en cause leur mandat…
Peut-être que cela s’est fait en secret ?
Mais non ! C’est le conseil qui s’est réuni pour décider ! Et ça, ce n’est pas normal. C’est une faiblesse des paysans. Quand vous êtes élu, et que vous êtes paysan ou éleveur, le minimum, c’est de défendre les intérêts de votre communauté. Ils savent tous que la première des choses qui leur permet de vivre, c’est la terre. C’est une responsabilité que l’on ne peut pas rejeter uniquement sur le sous-préfet, le gouverneur ou le Président. L’autre problème sur cette question, c’est quand on dit que l’on donne les terres à ceux qui la cultivent. Or, la majorité des gens qui viennent, produisent pour exporter. Je ne sais pas ce que gagne le gouvernement quand les gens exportent. Mais je sais qu’il y a des dispositions dans le Code d’investissement qui font que l’investisseur est exempté d’impôts pendant dix ans. Je n’ai pas évalué le nombre de paysans sénégalais qui travaillent dans les champs de ces grandes entreprises, pour savoir s’ils paient bien ou pas, mais je sais qu’il n’y a pas beaucoup de terres disponibles au Sénégal. Alors, quand vous voyez l’accroissement de la population agricole au Sénégal, et vous voyez le niveau de dégradation des sols dans ce pays, est-ce que dans 25 ans, il y aura suffisamment de terres pour les Sénégalais qui voudront rester dans l’agriculture ? Et 25 ans dans la vie d’une Nation, c’est trois ans dans l’existence d’un homme. Il est donc bon de se poser la question, car les baux se donnent pour 90 ans. Même s’il ne restera que 20% de ruraux dans 30 ans, est-ce qu’il y aura assez de terres disponibles pour eux, avec suffisamment d’eau, pour leur permettre de produire et nourrir le Sénégal ?
D’aucuns craignent que les paysans ne deviennent des ouvriers agricoles sur leurs propres terres, avec cette politique d’affectation des terres.
Pour moi, cela est moins grave, parce que c’est un choix. Ce qui est plus important, c’est la planification et le développement. Comment un Etat se projette dans le futur. Ils ont aujourd’hui le Centre de suivi écologique, le Cse, qui peut sortir des cartes, montrant la disponibilité des terres arables aujourd’hui, et faire des projections sur ce qu’il en sera dans 30 ans. Et pour moi, actuellement, on n’a pas beaucoup de terres. Et je pense également que si l’on mettait en place, des mécanismes de financement appropriés, et que le Sénégal se mobilise pour la mise en œuvre de la politique agricole régionale, on pourrait transformer l’agriculture familiale. On pourrait par exemple, faire des programmes spécifiques pour des jeunes qui veulent s’installer. Mais il ne peut y avoir d’attrait dans l’agriculture, l’élevage, la pêche, sans des Pme-Pmi. Et là également, si on veut créer une petite entreprise, les taux d’intérêts sont de 18%. Et on doit donner une garantie de 100%. Donc, on ne peut pas séparer la production de la transformation, et du marché.
Mais les pouvoirs publics ont semblé promouvoir une politique de mécanisation, c’est-à-dire faire accéder les agriculteurs à des tracteurs, et à un matériel agricole.
Le premier maillon de la production, c’est la volonté. Si je veux qu’on produise un million de tonnes d’arachide, quel va en être le prix, quel en est le marché ? Ce sont ces genres d’informations qu’il faut régler, avant de se lancer. Si cela n’est pas réglé et que la production augmente, on perd deux fois. Les crédits qui ont permis cette production ne sont pas remboursés, les gens sont frustrés et déçus, et cela crée une crise. Ce n’est pas uniquement valable au Sénégal, c’est le principe de toute agriculture. Il faut assurer la durabilité et garantir les revenus. Il faut que la très grande majorité des Sénégalais puisse acheter nos produits. Il faut donc des prix normaux, pour que les paysans puissent vivre de leur travail.
Cette année, il y a eu une bonne pluviométrie. Quelles sont vos attentes ?
C’est vrai, il y a eu beaucoup d’eau. Mais beaucoup d’eau, ce n’est pas une bonne production, comme peu d’eau n’est pas nécessairement un manque de production. Il y a trois éléments fondamentaux dans la production : une bonne terre, de bonnes semences et du matériel en bon état et une pluie bien répartie. Les deux derniers sont fondamentaux. Ce sont ceux qui permettent de déterrer l’arachide facilement et de faire mûrir le sorgho. Aujourd’hui, le souna est mûr de même que le maïs. Mais il y a des interrogations sur l’arachide et le sorgho. Mais, au-delà de tout cela, il y a la question du marché. Le marché, ce n’est pas seulement de vendre sa production, mais de vendre à un bon prix, supérieur aux coûts d’investissement.
source Le quotidien