Aminata Touré est le nouveau Premier ministre du Sénégal. Qu’est-ce que vous attendez de son gouvernement ?
C’est là d’abord le lieu de féliciter le chef de l’Etat pour avoir posé un acte politique fort. C’est ce que les Sénégalais attendaient parce que nous avons fait campagne sur un programme qui s’appelle le « Yoonu Yokkuté » (Ndrl : Le véritable chemin du développement). Les populations ont adhéré de façon massive à ce programme. Il fallait l’exécution de ce programme sans équivoque. Dans son caractère magnanime, le chef de l’Etat a voulu associer une grande frange de l’establishment politique sénégalais en mettant en place un gouvernement où il y avait énormément d’alliés. Cela découlait d’une démarche optimiste. La réalité du terrain a montré que les ambitions et les attentes du chef de l’Etat ne pouvaient être concrétisées de cette façon. La nomination d’Aminata Touré à la Primature est en fait le découlement logique de l’élection du chef de l’Etat. Elle a dirigé la campagne électorale du président avec brio; elle incarne le « Yoonu Yokkuté » dans toute son excellence. C’est ce qu’attendent les Sénégalais. Nous avons enfin l’Alliance pour la République non seulement au pouvoir mais aussi aux affaires. Il faut bien comprendre la nuance. Maintenant, nous tenons le gouvernement.
Macky Sall a changé de Premier ministre dix-sept mois seulement après son arrivée au pouvoir. Cela veut dire que les choses ne bougent toujours pas ?
Le chef de l’Etat a été clair, le Premier ministre également. Les choses bougeaient mais pas rapidement. Ne jouons pas dans l’excès. Les Sénégalais attendent des réformes depuis hier. Nous leur en avons apportées mais pas au rythme de leurs attentes. La nomination d’Aminata Touré, qui a été le ministre le plus dynamique du gouvernement d’Abdoul Mbaye, au poste de Premier ministre est une réponse à cette attente. Aujourd’hui tout est urgent. Il n’y absolument pas de priorités parce que tout est prioritaire. La nomination de Madame Touré va faire de la gestion quotidienne une gestion urgente. Nous n’avons aucun doute sur les capacités du nouveau gouvernement à satisfaire l’attente des Sénégalais. C’est un gouvernement dynamique composé d’hommes et de femmes intègres.
Pourtant vos adversaires pensent que le nouveau gouvernement est politique. Ils pensent que celui-ci a été mis en place pour préparer les Locales de 2014.
Parfois, j’éprouve un certain malaise par rapport à la notion de « gouvernement politique ». La politique n’est rien d’autre que l’art de gérer la cité. J’ose espérer que tout homo sapiens est un acteur politique c’est-à-dire toute personne est inquiète du devenir de sa cité. Les hommes et les femmes qui sont choisis sont avant tout des personnes qui ont une formation académique. Ce sont des hommes et des femmes avec des références avérées. Il ne faut pas qu’on l’oublie. Il n’y pas de faux Cv à l’Apr. Tous ceux qui ont été nommés ont fait leurs preuves dans les domaines où ils sont aujourd’hui. C’est une équipe qui va répondre aux préoccupations des Sénégalais.
L’opposition pense aussi qu’avec la nomination d’Aminata Touré au poste de Premier ministre ne peut pas faire évoluer les choses. Pour elle, le problème c’est Macky Sall. Que répondez-vous ?
Le système a changé depuis l’élection de Macky Sall à la Magistrature suprême. Il y a un changement profond dans tout le fonctionnement de l’Administration. Il n’y a plus ce laisser-aller. C’est-à-dire que les gens qui viennent au bureau à dix heures, qui ont des lignes téléphoniques sans plafond, qui ont deux mille à trois mille litres d’essence par mois, qui se retrouvent avec trois ou quatre secrétaires, tout cela n’existe plus. L’administration est au travail. Abdoul Mbaye a fait un boulot tout à fait acceptable en mettant en œuvre cette vision du chef de l’Etat. Mais je pense que cette vision est personnifiée et elle est incarnée par Aminata Touré. Nous avons vu son passage au ministère de la Justice. Il y a eu toute sorte de pressions et de réactions contre une demande sociale forte : la reddition des comptes.
Selon Malick Noël Seck, le limogeage d’Abdoul Mbaye prouve que Macky Sall est incohérent dans ses choix…
(Il coupe) Vous savez, Malick Noël Seck est une âme perdue. Il est conseiller municipal dans les Sicap, c’est un fait et c’est vérifiable. Malick Noël est en train d’insulter les gens qui l’ont élu conseiller municipal parce qu’il veut briguer le suffrage d’une autre commune. Il veut cracher sur le mandat que lui ont donné les populations des Sicap. Il dit à qui veut l’entendre qu’il va se présenter pour la mairie de Fann-Point-E-Amitié. Malick Noël Seck personnifie l’incohérence dans son ambition démesurée et inappropriée. Il a traité ses anciens camarades de parti de tous les noms d’oiseau et aujourd’hui il veut s’allier avec eux. Voilà une autre preuve de son incohérence. Les propos du fou du village de devraient même pas prêter à débat.
Aminata Touré a géré le dossier de la traque des biens mal acquis d'une main de fer lorsqu’elle était à la tête du ministère de la Justice. Pensez-vous qu’avec le nouveau Garde des Sceaux, l’Etat ira jusqu’au bout de cette procédure ?
La traque des biens mal acquis est une promesse de campagne de Macky Sall. Le président de la République n’est pas homme à dire et se dédire. On pourra tout lui reprocher sauf cela. Le chef de l’Etat a clairement dit que la gabegie est finie. A nous ses partisans, il nous a dit qu’il mettait en place l’Ofnac (Ndrl: Office national de lutte contre la fraude et la corruption au Sénégal) pour nous. Pensez-vous que quelqu’un qui dit à ses propres militants « si vous pillez, vous irez en prison », hésitera à rendre aux Sénégalais ce qui leur appartient et qui a été pris par des gens qui sont dans d’autres partis ? Le Premier ministre l’a dit de manière très claire : la traque des biens mal acquis est un processus irréversible. Ce ne sont pas des biens hérités, gagnés à la sueur d’un travail. Ce sont des biens qui nous appartiennent tous, des biens qui découlent des impôts de tous les Sénégalais. Ce sont des emprunts que l’Etat du Sénégal a contractés auprès d’institutions et de pays étrangers que nos enfants et petits enfants vont continuer à payer. Il n’est absolument pas question que ces sommes d’argent vont aller dans des comptes bancaires privés. C’est inconcevable. Tout Garde des Sceaux qui pense mériter garder la confiance du chef de l’Etat s’acquittera de cette tâche.
Toujours dans la traque des biens mal acquis, certains reprochent au nouveau ministre de la Justice d’avoir été l’avocat de Bibo Bourgi qui a été arrêté avec Karim Wade dans cette procédure. Me Sidiki Kaba pourra-t-il se montrer neutre dans ces dossiers ?
Me Sidiki Kaba est un avocat et dans le cadre de ses activités, il a été contacté par Bibo Bourgi pour le défendre. Dans le cadre de ses activités d’avocat, il a accepté de le défendre. Cela ne veut pas dire que Bourgi est coupable ou innocent. Cela veut dire simplement qu’il a droit à un avocat et cet avocat s’appelle Sidiki Kaba. Ce dernier a été contacté par le président de la République et le Premier ministre pour occuper les fonctions de Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A partir du moment où il a accepté, Me Kaba devient une personnalité publique. Il est ministre de la République du Sénégal. Il n’est plus avocat privé. Il a accepté d’être Garde des Sceaux, ce qui veut dire qu’il a accepté d’incarner la ligne gouvernementale. Nous n’avons aucun doute que Me Kaba continuera sur la même lancée que Madame Touré. Il est vital pour l’avenir de ce pays d’achever la traque des biens mal acquis.
Me Kaba est aussi un ardent défenseur des Droits humains qui, il y a quelques années, prônait la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal.
Je suis membre de l’Apr. Il y a des choses que je veux et que le Président ne veut pas et vice versa. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux plus être membre de l’Apr. C’est la même chose pour le gouvernement. Il y a ce qu’on appelle de parti, il y a aussi une discipline d’Etat. Sidiki Kaba n’est pas tombé de la planète Mars. Il connaît la position de Macky Sall par rapport à l’homosexualité. Le président a clairement dit que tant qu’il est à la tête du Sénégal, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée. Quand Sidiki Kaba faisait cette déclaration, il était une personnalité privée. Il est maintenant ministre de la Justice et va suivre la ligne telle que définie par le chef de l’Etat. Il n’y pas de problème là-dessus. L’homosexualité est un faux débat. C’est un phénomène de société qui a toujours existé et qui existera toujours. Là où le bât blesse c’est quand un Etat veut protéger des homosexuels. Et tout le monde sait que ce ne sera pas ce régime. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’homosexuels au pouvoir. Donc qu’ils arrêtent de soulever ça comme un éventail. Le débat est vraiment clos.
Entretien réalisé par www.leral.net
C’est là d’abord le lieu de féliciter le chef de l’Etat pour avoir posé un acte politique fort. C’est ce que les Sénégalais attendaient parce que nous avons fait campagne sur un programme qui s’appelle le « Yoonu Yokkuté » (Ndrl : Le véritable chemin du développement). Les populations ont adhéré de façon massive à ce programme. Il fallait l’exécution de ce programme sans équivoque. Dans son caractère magnanime, le chef de l’Etat a voulu associer une grande frange de l’establishment politique sénégalais en mettant en place un gouvernement où il y avait énormément d’alliés. Cela découlait d’une démarche optimiste. La réalité du terrain a montré que les ambitions et les attentes du chef de l’Etat ne pouvaient être concrétisées de cette façon. La nomination d’Aminata Touré à la Primature est en fait le découlement logique de l’élection du chef de l’Etat. Elle a dirigé la campagne électorale du président avec brio; elle incarne le « Yoonu Yokkuté » dans toute son excellence. C’est ce qu’attendent les Sénégalais. Nous avons enfin l’Alliance pour la République non seulement au pouvoir mais aussi aux affaires. Il faut bien comprendre la nuance. Maintenant, nous tenons le gouvernement.
Macky Sall a changé de Premier ministre dix-sept mois seulement après son arrivée au pouvoir. Cela veut dire que les choses ne bougent toujours pas ?
Le chef de l’Etat a été clair, le Premier ministre également. Les choses bougeaient mais pas rapidement. Ne jouons pas dans l’excès. Les Sénégalais attendent des réformes depuis hier. Nous leur en avons apportées mais pas au rythme de leurs attentes. La nomination d’Aminata Touré, qui a été le ministre le plus dynamique du gouvernement d’Abdoul Mbaye, au poste de Premier ministre est une réponse à cette attente. Aujourd’hui tout est urgent. Il n’y absolument pas de priorités parce que tout est prioritaire. La nomination de Madame Touré va faire de la gestion quotidienne une gestion urgente. Nous n’avons aucun doute sur les capacités du nouveau gouvernement à satisfaire l’attente des Sénégalais. C’est un gouvernement dynamique composé d’hommes et de femmes intègres.
Pourtant vos adversaires pensent que le nouveau gouvernement est politique. Ils pensent que celui-ci a été mis en place pour préparer les Locales de 2014.
Parfois, j’éprouve un certain malaise par rapport à la notion de « gouvernement politique ». La politique n’est rien d’autre que l’art de gérer la cité. J’ose espérer que tout homo sapiens est un acteur politique c’est-à-dire toute personne est inquiète du devenir de sa cité. Les hommes et les femmes qui sont choisis sont avant tout des personnes qui ont une formation académique. Ce sont des hommes et des femmes avec des références avérées. Il ne faut pas qu’on l’oublie. Il n’y pas de faux Cv à l’Apr. Tous ceux qui ont été nommés ont fait leurs preuves dans les domaines où ils sont aujourd’hui. C’est une équipe qui va répondre aux préoccupations des Sénégalais.
L’opposition pense aussi qu’avec la nomination d’Aminata Touré au poste de Premier ministre ne peut pas faire évoluer les choses. Pour elle, le problème c’est Macky Sall. Que répondez-vous ?
Le système a changé depuis l’élection de Macky Sall à la Magistrature suprême. Il y a un changement profond dans tout le fonctionnement de l’Administration. Il n’y a plus ce laisser-aller. C’est-à-dire que les gens qui viennent au bureau à dix heures, qui ont des lignes téléphoniques sans plafond, qui ont deux mille à trois mille litres d’essence par mois, qui se retrouvent avec trois ou quatre secrétaires, tout cela n’existe plus. L’administration est au travail. Abdoul Mbaye a fait un boulot tout à fait acceptable en mettant en œuvre cette vision du chef de l’Etat. Mais je pense que cette vision est personnifiée et elle est incarnée par Aminata Touré. Nous avons vu son passage au ministère de la Justice. Il y a eu toute sorte de pressions et de réactions contre une demande sociale forte : la reddition des comptes.
Selon Malick Noël Seck, le limogeage d’Abdoul Mbaye prouve que Macky Sall est incohérent dans ses choix…
(Il coupe) Vous savez, Malick Noël Seck est une âme perdue. Il est conseiller municipal dans les Sicap, c’est un fait et c’est vérifiable. Malick Noël est en train d’insulter les gens qui l’ont élu conseiller municipal parce qu’il veut briguer le suffrage d’une autre commune. Il veut cracher sur le mandat que lui ont donné les populations des Sicap. Il dit à qui veut l’entendre qu’il va se présenter pour la mairie de Fann-Point-E-Amitié. Malick Noël Seck personnifie l’incohérence dans son ambition démesurée et inappropriée. Il a traité ses anciens camarades de parti de tous les noms d’oiseau et aujourd’hui il veut s’allier avec eux. Voilà une autre preuve de son incohérence. Les propos du fou du village de devraient même pas prêter à débat.
Aminata Touré a géré le dossier de la traque des biens mal acquis d'une main de fer lorsqu’elle était à la tête du ministère de la Justice. Pensez-vous qu’avec le nouveau Garde des Sceaux, l’Etat ira jusqu’au bout de cette procédure ?
La traque des biens mal acquis est une promesse de campagne de Macky Sall. Le président de la République n’est pas homme à dire et se dédire. On pourra tout lui reprocher sauf cela. Le chef de l’Etat a clairement dit que la gabegie est finie. A nous ses partisans, il nous a dit qu’il mettait en place l’Ofnac (Ndrl: Office national de lutte contre la fraude et la corruption au Sénégal) pour nous. Pensez-vous que quelqu’un qui dit à ses propres militants « si vous pillez, vous irez en prison », hésitera à rendre aux Sénégalais ce qui leur appartient et qui a été pris par des gens qui sont dans d’autres partis ? Le Premier ministre l’a dit de manière très claire : la traque des biens mal acquis est un processus irréversible. Ce ne sont pas des biens hérités, gagnés à la sueur d’un travail. Ce sont des biens qui nous appartiennent tous, des biens qui découlent des impôts de tous les Sénégalais. Ce sont des emprunts que l’Etat du Sénégal a contractés auprès d’institutions et de pays étrangers que nos enfants et petits enfants vont continuer à payer. Il n’est absolument pas question que ces sommes d’argent vont aller dans des comptes bancaires privés. C’est inconcevable. Tout Garde des Sceaux qui pense mériter garder la confiance du chef de l’Etat s’acquittera de cette tâche.
Toujours dans la traque des biens mal acquis, certains reprochent au nouveau ministre de la Justice d’avoir été l’avocat de Bibo Bourgi qui a été arrêté avec Karim Wade dans cette procédure. Me Sidiki Kaba pourra-t-il se montrer neutre dans ces dossiers ?
Me Sidiki Kaba est un avocat et dans le cadre de ses activités, il a été contacté par Bibo Bourgi pour le défendre. Dans le cadre de ses activités d’avocat, il a accepté de le défendre. Cela ne veut pas dire que Bourgi est coupable ou innocent. Cela veut dire simplement qu’il a droit à un avocat et cet avocat s’appelle Sidiki Kaba. Ce dernier a été contacté par le président de la République et le Premier ministre pour occuper les fonctions de Garde des Sceaux, ministre de la Justice. A partir du moment où il a accepté, Me Kaba devient une personnalité publique. Il est ministre de la République du Sénégal. Il n’est plus avocat privé. Il a accepté d’être Garde des Sceaux, ce qui veut dire qu’il a accepté d’incarner la ligne gouvernementale. Nous n’avons aucun doute que Me Kaba continuera sur la même lancée que Madame Touré. Il est vital pour l’avenir de ce pays d’achever la traque des biens mal acquis.
Me Kaba est aussi un ardent défenseur des Droits humains qui, il y a quelques années, prônait la dépénalisation de l’homosexualité au Sénégal.
Je suis membre de l’Apr. Il y a des choses que je veux et que le Président ne veut pas et vice versa. Mais cela ne veut pas dire que je ne peux plus être membre de l’Apr. C’est la même chose pour le gouvernement. Il y a ce qu’on appelle de parti, il y a aussi une discipline d’Etat. Sidiki Kaba n’est pas tombé de la planète Mars. Il connaît la position de Macky Sall par rapport à l’homosexualité. Le président a clairement dit que tant qu’il est à la tête du Sénégal, l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée. Quand Sidiki Kaba faisait cette déclaration, il était une personnalité privée. Il est maintenant ministre de la Justice et va suivre la ligne telle que définie par le chef de l’Etat. Il n’y pas de problème là-dessus. L’homosexualité est un faux débat. C’est un phénomène de société qui a toujours existé et qui existera toujours. Là où le bât blesse c’est quand un Etat veut protéger des homosexuels. Et tout le monde sait que ce ne sera pas ce régime. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’homosexuels au pouvoir. Donc qu’ils arrêtent de soulever ça comme un éventail. Le débat est vraiment clos.
Entretien réalisé par www.leral.net