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Equipement des bâtiments administratifs : Me WADE encourage le recours à l’énergie solaire

Le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a visité, hier, l’unité de fabrication de panneaux solaires « Sustainable power electric company » (Spec) d’une capacité de production annuelle de 25 mégawatts. Il a profité de l’occasion pour rappeler l’enjeu que constitue pour l’Afrique cette forme d’énergie et de saluer le patriotisme des Sénégalais à l’origine de cette entreprise située à Bel-Air.


Rédigé par leral.net le Mardi 23 Août 2011 à 13:19 | | 0 commentaire(s)|

Equipement des bâtiments administratifs : Me WADE encourage le recours à l’énergie solaire
Me Abdoulaye Wade a exprimé, hier, sa préférence pour l’énergie solaire qui est beaucoup moins chère que les énergies comme le pétrole et a invité le gouvernement à donner l’exemple en recourant à ce type d’énergie. C’était lors d’une visite qu’il a effectuée à l’unité de production de panneaux solaires dénommée «Sustainable power electric company », à Bel-Air. D’ailleurs, le chef de l’Etat a demandé aux ministres de l’Intérieur et de la Santé présents à la cérémonie d’équiper les gouvernances, préfectures, hôpitaux et autres bâtiments administratifs de solaire. A son avis, le gouvernement doit donner l’exemple dans la promotion du solaire. Il déclare également avoir instruit les architectes sénégalais à inclure dans toutes nouvelles constructions (maison ou immeuble) un éclairage d’au moins 2/3 au solaire.


Solution à « l’égoïsme des producteurs de pétrole »


Dans sa déclaration, Me Wade a insisté sur le bénéfice que l’Afrique pourrait tirer de ce type d’énergie. « Le solaire nous permet, nous pays africains, d’échapper à l’égoïsme des producteurs de pétrole. Les contraintes liées au pétrole nous ont poussés à réfléchir davantage sur le solaire qui peut sauver l’Afrique parce qu’elle dispose de la plus grande surface d’ensoleillement du monde avec le désert du Sahara », a déclaré Me Wade, qui visitait une unité de fabrication de panneaux solaires. Le président de la République a rappelé qu’il y a une dizaine d’années, les Européens ont développé une nouvelle stratégie pour équiper leur industrie en solaire à cause du renchérissement du prix du pétrole. Ils ont décidé d’exploiter l’énergie solaire du Sahara, une propriété des Africains. « Nous avons dit en son temps non et avons proposé l’exploitation du Sahara nous-mêmes. Nous ne devons pas être en reste dans le combat pour le solaire. Si nous prenons du retard sur les Européens, nous ne pourrions plus jamais les rattraper car ils risquent d’amortir leurs investissements dans le solaire au moment où l’Afrique commence à s’y intéresser vraiment. Il faut que l’Afrique soit aux premiers rangs du combat pour le solaire et ne pas perdre de temps, » a ajouté Me Abdoulaye Wade.

Le président a déclaré qu’il veut que « le Sénégal soit un pays de promotion de l’énergie solaire pour pouvoir entrainer toute l’Afrique vers cette direction. Nous devons envisager de remplacer progressivement l’énergie fossile par le solaire. »

Me Wade a exprimé sa fierté de voir une équipe de Sénégalais compétents piloter un projet qu’on lui a présenté il y a quelques années. Il a demandé au promoteur Ndiègne Fall de trouver d’autres Sénégalais pour investir dans le solaire. Le chef de l’Etat a loué son patriotisme pour avoir accepté d’investir dans un secteur nouveau avec tous les risques que cela comporte.

De son coté, Mamadou Salam Sow, directeur général de la Spec, s’est souvenu des conseils du président Wade à propos de ce projet, au cours d’une audience. L’idée de cette unité industrielle de panneaux solaires est née de la rencontre, il y a quatre ans, entre deux jeunes ingénieur sénégalais passionnés et qui avaient fini de démystifier la technologie tout en étant conscients que l’avenir énergétique du monde ne pouvait plus se concevoir sans les énergies renouvelables en général et le solaire en particulier. Par la suite, il n’a pas été difficile de convaincre Ndiègne Fall de partager l’idée et de porter ensemble le projet. Le défi qu’il leur fallait relever, c’est la contribution au développement du solaire au Sénégal et dans la sous-région en créant une véritable valeur ajoutée localement.


Une capacité de production annuelle de 25 MW


A l’endroit du président de la République, M. Sow déclare : « ce projet est le vôtre car vous avez compris assez tôt que l’énergie solaire est un puissant levier pour le développement des services sociaux de base, des industries, et constitue un moyen efficace pour se prémunir de la tyrannie du pétrole ». La chaîne de production correspond à la meilleure technologie disponible aujourd’hui dans le domaine photovoltaïque. Elle offre une capacité de production annuelle de 25 mégawatts avec une flexibilité permettant la réalisation de panneaux allant de 50 watts-crête ((Wc), dans une installation photovoltaïque, c'est la puissance électrique maximale pouvant être fournie dans des conditions standard) à plus de 300 Wc. Cette flexibilité offre des solutions pour la quasi totalité des besoins aussi bien dans le rural, le professionnel que des centrales de grandes puissance.

Grâce au transfert de technologie, le Sénégal dispose aujourd’hui d’une unité entièrement pilotée par des nationaux qui ambitionnent de faire de notre pays un leader en Afrique dans ce secteur. En termes d’emploi, l’unité va générer pas moins de 100 emplois directs et un milliers d’emplois indirects.

Les promoteurs ont révélé qu’ils sont en mesure de mettre en œuvre, dans des délais très courts, des projets importants comme des centrales solaires, des programmes solaires résidentiels, des programmes d’éclairage public, etc. dans ce cadre, ils ont annoncé que les projets relatifs à la centrale solaire de Ziguinchor de 7 MW, l’aéroport international Blaise Diagne de 3 MW et le Port de Dakar en toiture solaire de 5 MW sont déjà ficelés par les ingénieurs avec leur financement. Le directeur général de la Spec a sollicité du chef de l’Etat l’exonération des droits de douanes sur les panneaux importés. Il a aussi souligné que la loi d’orientation sur les énergies renouvelables ne prévoyait pas de mesures incitatives pour l’industrie locale parce qu’il n’en existait pas au moment de son élaboration.

Le Soleil

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