Nous avons appris récemment que le comité de pilotage de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur porté et dirigé par l'éminent Professeur Souleymane Bachir Diagne recommande dans son pré-rapport une estimation de 150 000 F Cfa pour les frais d'inscriptions dans les universités dès l'année prochaine et de 200 000 F dès 2015.
Sur les 78 recommandations, je me promets de les étudier une par une pour essayer de partager une analyse plus fine sur l'ensemble des recommandations faites. J’essaierai d'en avoir une lecture plus générale pour essayer d'en saisir la cohérence pour un débat serein
.
Par contre sur les droits d'inscription qui vont s’élever entre 150 000 et 200 000 franc CFA, je m’y oppose tout simplement de façon claire et énergique! Il n'est pas question de privatiser notre enseignement supérieur mes chers compatriotes !
Je suis conscient d'une chose, ma position est clairement idéologique et politique, je l’assume et je saurai parfaitement la défendre et l’argumenter, comme je reconnais aussi aux personnes défendant la position contraire d'avoir des arguments qui peuvent être acceptables, mais il est urgent qu’ils les déclinent et qu’on se rende compte qu’ils sont purement idéologiques et qu'une certaine politique de désengagement de l'état est engagé.
Sans entrer donc dans de la polémique contre productive, il faut donc dire, qu’il s’agit d'une question éminemment politique. Une question d’orientation de politique nationale. La question serait qui s epose à nous est de savoir : Quelle est la place qu'on veut donner à l'état dans notre pays ? Nous avons trop remis certaines questions d'ordre "politique" et de "vivre ensemble" à plus tard, dans ce sens les acteurs politiques ont arrêté de faire de la « politique » comme on l’aime, et le pays est entrain de le payer très cher. S’auto suffire du début de travail appréciable fait dans les assises nationales est clairement une erreur. Car on assiste à des glissements dangereux, des glissements tant sémantiques que stratégiques dans la gestion du pays. Cette situation pousse à considérer ceux qui veulent porter le débat, comme des réactionnaires ! Et sur cet état de fait, j’en veux à la classe politique toute entière, et surtout à celle de gauche ! Car dans un pays où on ne débat pas, on n’innove pas, donc on ne bouge pas !
Clairement, en terme d’orientation, si l'objectif de l'état est de ne s’engager que dans des politiques économiquement rentables et que ce soit l'option que le pays prend, en acceptant de réduire au maximum possible nos politiques sociales et encourager l’affaiblissement de la solidarité nationale organisée. Je dirai qu’il serait grand temps alors de privatiser l'université. Mais au moins nous n’aurions pas "avancer masqué" il y aurait au moins eu une cohérence dans nos politiques, même si je devrai me battre contre ce type de société dont je ne veux pas chez nous.
Mais Hélas, je ne pense pas que ce soit la bonne option. Certes il faudra rationaliser la gestion de l'état, revoir notre politique d'endettement, corriger notre politique de déficit publique etc. Je précise et je répète, qu’il il y a des sphères de la vie publique qu'on ne peut soumettre à la loi des marchés ! Le savoir, l’éducation, la santé, l’environnement et tout ce qui touche à l’intégrité de la personne humaine ne sauraient être régis par les seules lois du marché. Nos valeurs le refusent !
Revenant sur le sujet de l’éducation et du savoir, tous les pays qui s’en sortent et qu’on cite comme exemple en tant que nouveaux pays émergents prennent le mieux qu’ils puissent en charge l’enseignement de leurs jeunes populations, de leurs futures élites, car ils savent et ont compris depuis longtemps que c’est l’arme la plus efficace contre la pauvreté, et la régression dans ce monde si concurrentiel. Et ils ne s’y trompent pas !
Mohamed Ly
Sur les 78 recommandations, je me promets de les étudier une par une pour essayer de partager une analyse plus fine sur l'ensemble des recommandations faites. J’essaierai d'en avoir une lecture plus générale pour essayer d'en saisir la cohérence pour un débat serein
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Par contre sur les droits d'inscription qui vont s’élever entre 150 000 et 200 000 franc CFA, je m’y oppose tout simplement de façon claire et énergique! Il n'est pas question de privatiser notre enseignement supérieur mes chers compatriotes !
Je suis conscient d'une chose, ma position est clairement idéologique et politique, je l’assume et je saurai parfaitement la défendre et l’argumenter, comme je reconnais aussi aux personnes défendant la position contraire d'avoir des arguments qui peuvent être acceptables, mais il est urgent qu’ils les déclinent et qu’on se rende compte qu’ils sont purement idéologiques et qu'une certaine politique de désengagement de l'état est engagé.
Sans entrer donc dans de la polémique contre productive, il faut donc dire, qu’il s’agit d'une question éminemment politique. Une question d’orientation de politique nationale. La question serait qui s epose à nous est de savoir : Quelle est la place qu'on veut donner à l'état dans notre pays ? Nous avons trop remis certaines questions d'ordre "politique" et de "vivre ensemble" à plus tard, dans ce sens les acteurs politiques ont arrêté de faire de la « politique » comme on l’aime, et le pays est entrain de le payer très cher. S’auto suffire du début de travail appréciable fait dans les assises nationales est clairement une erreur. Car on assiste à des glissements dangereux, des glissements tant sémantiques que stratégiques dans la gestion du pays. Cette situation pousse à considérer ceux qui veulent porter le débat, comme des réactionnaires ! Et sur cet état de fait, j’en veux à la classe politique toute entière, et surtout à celle de gauche ! Car dans un pays où on ne débat pas, on n’innove pas, donc on ne bouge pas !
Clairement, en terme d’orientation, si l'objectif de l'état est de ne s’engager que dans des politiques économiquement rentables et que ce soit l'option que le pays prend, en acceptant de réduire au maximum possible nos politiques sociales et encourager l’affaiblissement de la solidarité nationale organisée. Je dirai qu’il serait grand temps alors de privatiser l'université. Mais au moins nous n’aurions pas "avancer masqué" il y aurait au moins eu une cohérence dans nos politiques, même si je devrai me battre contre ce type de société dont je ne veux pas chez nous.
Mais Hélas, je ne pense pas que ce soit la bonne option. Certes il faudra rationaliser la gestion de l'état, revoir notre politique d'endettement, corriger notre politique de déficit publique etc. Je précise et je répète, qu’il il y a des sphères de la vie publique qu'on ne peut soumettre à la loi des marchés ! Le savoir, l’éducation, la santé, l’environnement et tout ce qui touche à l’intégrité de la personne humaine ne sauraient être régis par les seules lois du marché. Nos valeurs le refusent !
Revenant sur le sujet de l’éducation et du savoir, tous les pays qui s’en sortent et qu’on cite comme exemple en tant que nouveaux pays émergents prennent le mieux qu’ils puissent en charge l’enseignement de leurs jeunes populations, de leurs futures élites, car ils savent et ont compris depuis longtemps que c’est l’arme la plus efficace contre la pauvreté, et la régression dans ce monde si concurrentiel. Et ils ne s’y trompent pas !
Mohamed Ly