L’erreur judiciaire est définie dans le dictionnaire comme une erreur commise par une juridiction dans son jugement. Elle n’est pas propre au droit pénal.
Cependant, c’est en matière pénale que les conséquences sont les plus graves, puisqu’il s’agit d’une erreur sur la culpabilité d’une personne poursuivie.
Remontons quelques années en arrière à l’affaire Abdou Sow, ce jeune natif de la région de Diourbel qui avait purgé une peine de 4 ans avant d’être acquitté. Il avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt à une vitesse éclair malgré le fait qu’il soit totalement blanchi par les deux criminels qui avaient juré ne l’avoir jamais croisé de leur vie.
L’on se souvient encore qu’il n’avait cessé de hocher la tête à l’énoncé du verdict.
Y’a t’il eu une suite à tout cela? Les suspects présumés coupables ont-ils été dédommagés ?
Sans surprise, les suspects une fois relâchés sont souvent frustrés et prennent quelquefois les mauvaises décisions.
Cela ne susciterait-il pas une certaine désaffection de la population qui deviendrait réticente par rapport aux décisions de
justice? Et la victime se sentant larguée pourrait s’adonner à des pratiques tout aussi blâmables. Ne serait-il pas temps de revoir la politique de réinsertion sociale des détenus?
La création d’associations d’aide aux victimes d’erreurs judiciaires ne pourrait-elle pas changer la donne ?
Pape Ndiaye, un ancien détenu récemment gracié par le président de la République, a lors d’une de ses sorties sur le petit écran, soutenu et affirmé qu’il a été incarcéré à tort et faute de quoi, l’histoire de sa vie aurait pris un autre tournant. Il a rajouté lors d’une interview accordée à nos confrères du web site Senego qu’à « l’origine de mon arrestation j’ai subi une injustice. Un vol de mouton commis par un ami, m’a été finalement imputé.
D’ailleurs, l’auteur du vol a été finalement arrêté, le commissaire qui l’a placé en mandat de dépôt, s’est retrouvé plus tard en prison et m’a présenté ses excuses. C’est du fait de cette incarcération injuste, que je ne voulais pas rester en prison. Et c’est ce qui a conduit à mes évasions, avec l’aide de Ino et Alex que j’ai connus en prison ».
Un phénomène qui frôle le « je m’en foutisme », car la vie d’une personne a été mise en suspens et plus de 20 années lui ont injustement été volées.
Le travail des policiers, magistrats ou tout autre agent dépositaire de l’autorité est pour cause très souvent remis en question...
Source : https://www.jotaay.net/Erreurs-judiciaires-Que-dev...