
Domicilié au quartier Mame Cheikh Anta Mbacké de Diourbel où il tient son « daara » (école coranique), Mohamed Touré s’est mis dans de sales draps.
La cinquantaine, ce maître coranique, marié à deux épouses et père de quatre enfants, est un pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel depuis ce week-end. Et pour cause, il a été placé sous mandat de dépôt après son face-à-face avec le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diourbel, à la suite de son défèrement jeudi passé, après deux jours de garde-à-vue au Commissariat central de ladite localité.
Dans cette affaire, tout est parti d’une dénonciation anonyme faite aux éléments du Commissariat central et faisant état d’esclavagisme et de maltraitance d’enfants «talibés» au daara de Mohamed Touré. Pour en avoir le cœur net, les policiers se rendent sur les lieux où ils constatent les faits par eux-mêmes.
Sur place, les limiers sont tombés des nues lorsqu’ils ont découvert dans un coin du «daara», un garçonnet de sept ans couché à même le sol, très sale, et très mal au point, enchaîné aux mains et aux jambes. Lorsqu’il a été interpellé sur les raisons de son geste, le maître coranique a tenté de minimiser les faits, déclarant qu’il ne s’agissait que d’une mesure pour éviter que son disciple ne fugue.
Des déclarations qui n’ont pas empêché son transfert au Commissariat central, où il a été cuisiné dans le fond, avant d’être placé en garde-à-vue. Après deux retours de parquet, Mohamed Touré a finalement eu droit à un placement sous mandat de dépôt, après qu’il a été entendu par le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diourbel.
Une décision qui a provoqué l’ire de ses collègues, qui se sont mobilisés depuis l’interpellation du maître coranique. Inculpé de maltraitance de mineurs et d’esclavagisme, Mohamed Touré sera jugé jeudi prochain au Palais de Justice de Diourbel. Un procès qui risque d’être sous haute tension, d’autant que les autres maîtres coraniques de la capitale du Baol, et même ceux des autres localités du Sénégal, ont décidé de venir apporter tout leur soutien à Mohamed Touré.
Déjà, ces derniers qui ont prévu d’aller à la rencontre des différentes familles religieuses, notamment à Touba, Tivaouane, Pire, Ndiassane ou encore Médina Baye…, vont informer les khalifes généraux de la situation de leur collègue, qu’ils voient comme une injustice. Il faut souligner que c’est loin d’être la première fois que des maîtres coraniques sont poursuivis pour maltraitance et esclavagisme. En janvier 2021, Ibrahima Dieng avait été arrêté au quartier Médinatou (commune de Diourbel) et emprisonné à quinze jours.
En novembre 2019, le maître coranique Serigne Khadim Guèye a été arrêté et jugé au Palais de Justice de Louga, après avoir été inculpé pour les mêmes charges, parce qu’il avait ligoté cinq de ses disciples. Il avait écopé d’une peine d’avertissement de deux années de prison avec sursis. Aussi, le forgeron qui lui avait fabriqué les chaînes avec lesquelles il enchaînait ses disciples, avait lui aussi écopé de la même peine.
La cinquantaine, ce maître coranique, marié à deux épouses et père de quatre enfants, est un pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel depuis ce week-end. Et pour cause, il a été placé sous mandat de dépôt après son face-à-face avec le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diourbel, à la suite de son défèrement jeudi passé, après deux jours de garde-à-vue au Commissariat central de ladite localité.
Dans cette affaire, tout est parti d’une dénonciation anonyme faite aux éléments du Commissariat central et faisant état d’esclavagisme et de maltraitance d’enfants «talibés» au daara de Mohamed Touré. Pour en avoir le cœur net, les policiers se rendent sur les lieux où ils constatent les faits par eux-mêmes.
Sur place, les limiers sont tombés des nues lorsqu’ils ont découvert dans un coin du «daara», un garçonnet de sept ans couché à même le sol, très sale, et très mal au point, enchaîné aux mains et aux jambes. Lorsqu’il a été interpellé sur les raisons de son geste, le maître coranique a tenté de minimiser les faits, déclarant qu’il ne s’agissait que d’une mesure pour éviter que son disciple ne fugue.
Des déclarations qui n’ont pas empêché son transfert au Commissariat central, où il a été cuisiné dans le fond, avant d’être placé en garde-à-vue. Après deux retours de parquet, Mohamed Touré a finalement eu droit à un placement sous mandat de dépôt, après qu’il a été entendu par le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diourbel.
Une décision qui a provoqué l’ire de ses collègues, qui se sont mobilisés depuis l’interpellation du maître coranique. Inculpé de maltraitance de mineurs et d’esclavagisme, Mohamed Touré sera jugé jeudi prochain au Palais de Justice de Diourbel. Un procès qui risque d’être sous haute tension, d’autant que les autres maîtres coraniques de la capitale du Baol, et même ceux des autres localités du Sénégal, ont décidé de venir apporter tout leur soutien à Mohamed Touré.
Déjà, ces derniers qui ont prévu d’aller à la rencontre des différentes familles religieuses, notamment à Touba, Tivaouane, Pire, Ndiassane ou encore Médina Baye…, vont informer les khalifes généraux de la situation de leur collègue, qu’ils voient comme une injustice. Il faut souligner que c’est loin d’être la première fois que des maîtres coraniques sont poursuivis pour maltraitance et esclavagisme. En janvier 2021, Ibrahima Dieng avait été arrêté au quartier Médinatou (commune de Diourbel) et emprisonné à quinze jours.
En novembre 2019, le maître coranique Serigne Khadim Guèye a été arrêté et jugé au Palais de Justice de Louga, après avoir été inculpé pour les mêmes charges, parce qu’il avait ligoté cinq de ses disciples. Il avait écopé d’une peine d’avertissement de deux années de prison avec sursis. Aussi, le forgeron qui lui avait fabriqué les chaînes avec lesquelles il enchaînait ses disciples, avait lui aussi écopé de la même peine.