L'ancien responsable du Pds à Grand-Yoff a trouvé ce point de chute après la perte du pouvoir par les libéraux. Pour y arriver, il a bénéficié de l'appui de l'homme d'affaires camerounais Salomon Mbutcho, vice-président de SCAC-Afrique, personnage de l'ombre dont on dit qu'il avait des entrées dans les hautes sphères de l'administration sénégalaise jusqu'à une période récente. Plusieurs litiges ont déjà opposé l'entreprise de promotion immobilière à des particuliers ou coopératives (à l'instar de celle des travailleurs du groupe scolaire « La Maison des anges »). En raison de sa « boulimie foncière », la SCAC a déjà eu maille à partir avec les ex-conseils ruraux de Notto Diobass ou Darou Khoudoss (avant l'acte 3 de la Décentralisation). Cette dernière affaire valut d'ailleurs un séjour carcéral de quelques jours à Ibrahima Ndiaye alors directeur des projets du groupe SCAC Sénégal. Cette fois-ci, las de courir derrière leur dû, à savoir un toit ou le remboursement de leurs dépôts, des clients, s'estimant grugés par l'entreprise, avaient porté l'affaire devant le procureur de la République qui a signé un soit-transmis pour faire démarrer l'enquête confiée à la gendarmerie, notamment la Section de recherches. Comme à leur habitude, les pandores de la fameuse unité basée à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane n'ont pas mis trop de temps pour boucler l'affaire et retenir l'ancien ministre sous les liens de la prévention. Babacar Ndao était un transfuge de l'ex-Ligue démocratique/Mouvement pour le Parti du Travail (LD/MPT devenue LD) avant sa transhumance au Parti démocratique sénégalais.
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