C'est connu ! Les plantes africaines présentent des vertus qui font qu'elles entrent dans la fabrication de plusieurs produits pharmaceutiques. Des vertus qui n'ont pas échappé à ces escrocs établis entre le Mali, le Sénégal et l'Europe et qui sont à la base de cette vaste arnaque, dont ont été victimes plus de quarante et un individus, tous grugés et qui ont perdu au total 351,537 millions FCfa.
Selon les témoignages des victimes, c'est par des coups de fils intempestifs qu'ils ont été joints par un des membres de la bande, qui a réussi à obtenir leur numéro de téléphone. Au cours de la conversation, l'escroc qui s'est présenté comme une vieille connaissance, réussit à orienter les discussions vers une opportunité d'affaire fructueuse portant sur l'exportation vers l'Europe, pour le compte d'une industrie pharmaceutique, de graines de plantes africaines, telles que l'aubépine, l'argan, le Voacanga, le Moringa ou de sève d'Aloe Vera, avec des gains estimés à des centaines de millions de francs Cfa.
Ces graines, selon l'escroc, seront utilisées pour fabriquer des produits pharmaceutiques de lutte contre le cancer, le diabète, le sida et bien d'autres maladies. Toujours au cours de la même discussion, après avoir fait miroiter à sa victime des gains importants, l'escroc lui balance des numéros de téléphone de propriétaires européens d’usines pharmaceutiques qui ont besoin de ces graines (Des propriétaires fictifs, qui sont en réalité, des membres de la bande), tout en soufflant à la victime, de les appeler au plus vite, car pouvant l'aider à trouver les graines de ces plantes au Mali.
De riches commerçants et des hommes d'affaires sénégalais ciblés, tombent dans le piège
De riches commerçants et hommes d'affaires Sénégalais, croyant tenir une bonne occasion de réaliser un business fructueux, se sont hélas précipités de joindre les propriétaires de ces usines pharmaceutiques qui, en réalité, ne sont que de fictifs industriels membres de la bande d’escrocs. Ces commerçants ignoraient qu'ils ont été ciblés et entraînés dans ce qui sera un véritable engrenage pour eux. En effet, après avoir pris contact avec l'industriel européen, ce dernier leur signifie qu'il va prendre l'avion pour débarquer à Dakar et ainsi acheter les graines de Moringa, d'Argan... ou la sève d'Aloe Vera à des prix extrêmement élevés.
L'affaire paraît alors juteuse pour le commerçant sénégalais qui se dépêche ainsi de faire la commande auprès de la vieille connaissance établie au Mali et qui s'était signalée à lui, pour lui souffler cette belle opportunité d'affaires. En réalité, l'individu qui s'est signalé au commerçant n'était pas au Mali mais bien au Sénégal. Il a juste utilisé le système du roaming pour faire croire qu'il est au Mali et qu'il va amener au Sénégal la commande de graines faite par le commerçant. Des échantillons seront ensuite montrés au commerçant sénégalais qui, convaincu de la bonne foi de l'escroc, passe d'importantes commandes et envoie l'argent par le système des transferts (Wave, Orange Money, Ria, Western Union...).
Dès que l’escroc et ses complices empochent l'argent, ils coupent tout contact avec le commerçant sénégalais, qui se retrouve avec juste des échantillons de piètre qualité dans ses bras, pendant qu'au même moment, le fictif industriel Européen venu à Dakar, disparaît à son tour. Une arnaque de haut vol, bien huilée, qui a "coulé" plusieurs commerçants, hommes d'affaires de la place. Ces derniers ont fini par saisir la Division Spéciale de Cybersécurité, contrairement à des personnalités du pays qui ont préféré ne pas saisir la police, de peur que leur naïveté ne soit portée au grand jour.
Des biens saisis par la Dsc et mis sous scellés : Trois véhicules, des téléphones et des ordinateurs haut de gamme
C'est déjà en 2018 que la Division Spéciale de Cybersécurité avait reçu la première plainte contre ce type d'arnaque entretenue par la même bande, dont les nommés M. L. Soly et A. Sanago ressortissants de pays de la sous-région sont présentés comme les cerveaux. Depuis, les plaintes se sont accélérées et il y en a eu au total 41 entre 2018 et 2022.
En parcourant les auditions des victimes qui ont défilé dans les locaux de la Division Spéciale de Cybersécurité, les enquêteurs ont réussi à "tracer" les appels des escrocs en direction des victimes. Ils ont pu ainsi par des techniques d'investigations poussées, localiser les deux cerveaux de la bande à Almadies 2 et à Bambilor. Le reste a été un jeu d'enfants pour les redoutables policiers du Groupe de Recherches et d'Interpellation qui ont réussi à les neutraliser.
Au nombre de cinq, toutes des Sénégalaises mariées aux escrocs dont certains viennent de la sous-région, ces dames avaient un rôle spécifique dans la bande. Elles sont chargées d'établir un fichier de l'environnement socio-professionnel de la victime, avant le premier contact. L'une d'elles, caissière de fonction dans des lieux de plaisance de la place, avait pour rôle de profiter de l'état second des clients, pour collecter des données personnelles et les transférer aux deux cerveaux de la bande. Ces données seront ensuite utilisées pour mieux ferrer la victime. De même, c'est à ces dames que revenait le rôle de récupérer les fonds envoyés maladroitement par les victimes, de les convoyer vers le chef ou de les redistribuer entre les membres de la bande, dont certains de nationalité étrangère établis au Sénégal.
En sus des deux cerveaux M. L. Soly et et A. Sanago, les cinq entremetteuses ont été déférées hier, mardi 25 janvier, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise criminelle transfrontalière, escroquerie, en bande organisée et blanchiment de capitaux. Les autres membres de la bande B. Soukou (de nationalité togolaise), S. Assogba, Z. Assogba (de nationalité béninoise) et autres en fuite, sont activement recherchés.
Selon les témoignages des victimes, c'est par des coups de fils intempestifs qu'ils ont été joints par un des membres de la bande, qui a réussi à obtenir leur numéro de téléphone. Au cours de la conversation, l'escroc qui s'est présenté comme une vieille connaissance, réussit à orienter les discussions vers une opportunité d'affaire fructueuse portant sur l'exportation vers l'Europe, pour le compte d'une industrie pharmaceutique, de graines de plantes africaines, telles que l'aubépine, l'argan, le Voacanga, le Moringa ou de sève d'Aloe Vera, avec des gains estimés à des centaines de millions de francs Cfa.
Ces graines, selon l'escroc, seront utilisées pour fabriquer des produits pharmaceutiques de lutte contre le cancer, le diabète, le sida et bien d'autres maladies. Toujours au cours de la même discussion, après avoir fait miroiter à sa victime des gains importants, l'escroc lui balance des numéros de téléphone de propriétaires européens d’usines pharmaceutiques qui ont besoin de ces graines (Des propriétaires fictifs, qui sont en réalité, des membres de la bande), tout en soufflant à la victime, de les appeler au plus vite, car pouvant l'aider à trouver les graines de ces plantes au Mali.
De riches commerçants et des hommes d'affaires sénégalais ciblés, tombent dans le piège
De riches commerçants et hommes d'affaires Sénégalais, croyant tenir une bonne occasion de réaliser un business fructueux, se sont hélas précipités de joindre les propriétaires de ces usines pharmaceutiques qui, en réalité, ne sont que de fictifs industriels membres de la bande d’escrocs. Ces commerçants ignoraient qu'ils ont été ciblés et entraînés dans ce qui sera un véritable engrenage pour eux. En effet, après avoir pris contact avec l'industriel européen, ce dernier leur signifie qu'il va prendre l'avion pour débarquer à Dakar et ainsi acheter les graines de Moringa, d'Argan... ou la sève d'Aloe Vera à des prix extrêmement élevés.
L'affaire paraît alors juteuse pour le commerçant sénégalais qui se dépêche ainsi de faire la commande auprès de la vieille connaissance établie au Mali et qui s'était signalée à lui, pour lui souffler cette belle opportunité d'affaires. En réalité, l'individu qui s'est signalé au commerçant n'était pas au Mali mais bien au Sénégal. Il a juste utilisé le système du roaming pour faire croire qu'il est au Mali et qu'il va amener au Sénégal la commande de graines faite par le commerçant. Des échantillons seront ensuite montrés au commerçant sénégalais qui, convaincu de la bonne foi de l'escroc, passe d'importantes commandes et envoie l'argent par le système des transferts (Wave, Orange Money, Ria, Western Union...).
Dès que l’escroc et ses complices empochent l'argent, ils coupent tout contact avec le commerçant sénégalais, qui se retrouve avec juste des échantillons de piètre qualité dans ses bras, pendant qu'au même moment, le fictif industriel Européen venu à Dakar, disparaît à son tour. Une arnaque de haut vol, bien huilée, qui a "coulé" plusieurs commerçants, hommes d'affaires de la place. Ces derniers ont fini par saisir la Division Spéciale de Cybersécurité, contrairement à des personnalités du pays qui ont préféré ne pas saisir la police, de peur que leur naïveté ne soit portée au grand jour.
Des biens saisis par la Dsc et mis sous scellés : Trois véhicules, des téléphones et des ordinateurs haut de gamme
C'est déjà en 2018 que la Division Spéciale de Cybersécurité avait reçu la première plainte contre ce type d'arnaque entretenue par la même bande, dont les nommés M. L. Soly et A. Sanago ressortissants de pays de la sous-région sont présentés comme les cerveaux. Depuis, les plaintes se sont accélérées et il y en a eu au total 41 entre 2018 et 2022.
En parcourant les auditions des victimes qui ont défilé dans les locaux de la Division Spéciale de Cybersécurité, les enquêteurs ont réussi à "tracer" les appels des escrocs en direction des victimes. Ils ont pu ainsi par des techniques d'investigations poussées, localiser les deux cerveaux de la bande à Almadies 2 et à Bambilor. Le reste a été un jeu d'enfants pour les redoutables policiers du Groupe de Recherches et d'Interpellation qui ont réussi à les neutraliser.
Au nombre de cinq, toutes des Sénégalaises mariées aux escrocs dont certains viennent de la sous-région, ces dames avaient un rôle spécifique dans la bande. Elles sont chargées d'établir un fichier de l'environnement socio-professionnel de la victime, avant le premier contact. L'une d'elles, caissière de fonction dans des lieux de plaisance de la place, avait pour rôle de profiter de l'état second des clients, pour collecter des données personnelles et les transférer aux deux cerveaux de la bande. Ces données seront ensuite utilisées pour mieux ferrer la victime. De même, c'est à ces dames que revenait le rôle de récupérer les fonds envoyés maladroitement par les victimes, de les convoyer vers le chef ou de les redistribuer entre les membres de la bande, dont certains de nationalité étrangère établis au Sénégal.
En sus des deux cerveaux M. L. Soly et et A. Sanago, les cinq entremetteuses ont été déférées hier, mardi 25 janvier, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise criminelle transfrontalière, escroquerie, en bande organisée et blanchiment de capitaux. Les autres membres de la bande B. Soukou (de nationalité togolaise), S. Assogba, Z. Assogba (de nationalité béninoise) et autres en fuite, sont activement recherchés.