Le tribunal des flagrants délits a mis en délibéré au jeudi 12 avril, une affaire d’escroquerie et de complicité d’escroquerie opposant un homme qui prétend être un marabout et sa cliente qui, par le biais de SMS, ont soutiré plusieurs millions de francs Cfa à un commerçant établi à Mbour.
Les faits remontent à 2008. Au cours de cette année-là, le ‘’marabout’’ continue de fréquenter sa cliente à qui il a déjà prodigué des prières, dans le but de l’aider à trouver un mari.
Par la suite, celle-ci fait part de son vœu de rejoindre son époux établi au Canada. Elle s’en ouvre alors à son marabout qui lui demande de faire des sacrifices. N’ayant pas les moyens, elle emprunte de l’argent à une vieille connaissance qui tient un magasin à Sindian, dans le département de Mbour.
Mais au fil du temps, le commerçant sent que ce qui n’était qu’un simple prêt s’est transformé en une arnaque.
La victime explique que c’est le marabout qui, un jour, lui a ‘’envoyé un SMS’’ pour lui demander ‘’d’aider’’ sa cliente en arguant qu’elle avait de la baraka.
Commence alors l’enfer pour le commerçant. En effet, en dépit du fait qu’il n’a jamais vu le marabout, il avait continué à remettre lui jusqu’à hauteur 3.840.000 francs Cfa par l’entremise de la dame pour des sacrifices.
Et ce dernier mettait la barre très haut en demandant chameaux, vaches noires et buffles, qu’il disait aller chercher à Tombouctou, au Mali.
‘’J’ai épuisé mes économies, j’ai puisé dans la caisse de mon magasin et j’ai même emprunté de l’argent à mes amis et collègues pour pouvoir satisfaire la demande du marabout’’, a raconté la victime.
‘’Il continuait à m’envoyer des SMS pour me dire de faire des sacrifices inimaginables et moi je remettais l’argent automatiquement à la dame pour son compte’’, a ajouté le commerçant.
Poursuivant ses explications, il a déclaré : ‘’J’ai remis tout l’argent au marabout. Il m’a envoûté. A chaque fois qu’il me demandait de l’argent, je faisais tout pour lui remettre.’’
‘’Je ne connais même pas le montant. Cela doit faire cinq millions de francs Cfa. Je lui donnais même l’argent que m’envoyait mensuellement mon mari’’, a de son côté raconté la cliente du marabout.
Ce qui est bizarre, a noté le procureur, c’est que ‘’ le marabout envoyait des SMS à la dame et au commerçant à des numéros différents’’.
‘’J’ai un numéro personnel et deux autres numéros’’, a indiqué le marabout à la barre, affirmant n’avoir jamais vu la victime. ‘’Je lui envoyais des SMS parce que la dame me demandait de le faire’’, a-t-il expliqué.
Me Boubacar Dramé, l’avocat de la partie civile, indique que ‘’tout l’argent’’ de son client ‘’s’est retrouvé entre les mains du marabout’’. ‘’Même s’il affirme ne l’avoir jamais vu, ils (le marabout et sa cliente) ont de fil en aiguille réussi à l’arnaquer’’. La partie civile réclame cinq millions de francs Cfa de dommages et intérêts.
L’avocat de la dame, également partie civile dans cette affaire, demande sept millions de dommages et intérêts. Me Elhadji Malick Diouf affirme que‘’ sa cliente a été appâtée par l’usage de manœuvres frauduleuses. Elle a été envoûtée’’.
Le procureur, dans son réquisitoire, indique que ‘’les sacrifices dont parle le marabout n’ont jamais eu lieu’’. ‘’L’argent a été soutiré au commerçant mais cela s’est retrouvé entre les mains du marabout, c’est certain’’, a-t-il incdiqué.
‘’Il ne peut pas reconnaître n’avoir reçu que 1 200.000 francs Cfa de la part de la dame, c’est impossible’’, a-t-elle ajouté. ‘’C’est un escroc chevronné. C’est le type d’escroc ayant réponse à tout’’, a-t-elle déclaré. Elle a requis deux ans et six mois ferme à l’encontre respectivement du marabout et de la dame.
Mais Me Elhadhj Malick Diouf, l’avocat de la dame, déclare que sa cliente est en réalité une victime dans cette affaire. ‘’Elle a été manipulée par ce marabout à qui elle a remis toutes les sommes reçues’’, a-t-il expliqué sollicitant ainsi que le tribunal la renvoie des fins de la poursuite.
Toutefois, Me Ibrahima Mbengue estime que son client ne peut être condamné pour complicité d’escroquerie car ‘’le délit n’est pas articulé’’.
‘’Je demande la relaxe pure et simple pour le délit d’escroquerie qui l’oppose à la dame et la clémence pour la complicité d’escroquerie à l’endroit du commerçant. L’affaire a été mise en délibéré au jeudi 12 courant.
SOURCE:APS
Les faits remontent à 2008. Au cours de cette année-là, le ‘’marabout’’ continue de fréquenter sa cliente à qui il a déjà prodigué des prières, dans le but de l’aider à trouver un mari.
Par la suite, celle-ci fait part de son vœu de rejoindre son époux établi au Canada. Elle s’en ouvre alors à son marabout qui lui demande de faire des sacrifices. N’ayant pas les moyens, elle emprunte de l’argent à une vieille connaissance qui tient un magasin à Sindian, dans le département de Mbour.
Mais au fil du temps, le commerçant sent que ce qui n’était qu’un simple prêt s’est transformé en une arnaque.
La victime explique que c’est le marabout qui, un jour, lui a ‘’envoyé un SMS’’ pour lui demander ‘’d’aider’’ sa cliente en arguant qu’elle avait de la baraka.
Commence alors l’enfer pour le commerçant. En effet, en dépit du fait qu’il n’a jamais vu le marabout, il avait continué à remettre lui jusqu’à hauteur 3.840.000 francs Cfa par l’entremise de la dame pour des sacrifices.
Et ce dernier mettait la barre très haut en demandant chameaux, vaches noires et buffles, qu’il disait aller chercher à Tombouctou, au Mali.
‘’J’ai épuisé mes économies, j’ai puisé dans la caisse de mon magasin et j’ai même emprunté de l’argent à mes amis et collègues pour pouvoir satisfaire la demande du marabout’’, a raconté la victime.
‘’Il continuait à m’envoyer des SMS pour me dire de faire des sacrifices inimaginables et moi je remettais l’argent automatiquement à la dame pour son compte’’, a ajouté le commerçant.
Poursuivant ses explications, il a déclaré : ‘’J’ai remis tout l’argent au marabout. Il m’a envoûté. A chaque fois qu’il me demandait de l’argent, je faisais tout pour lui remettre.’’
‘’Je ne connais même pas le montant. Cela doit faire cinq millions de francs Cfa. Je lui donnais même l’argent que m’envoyait mensuellement mon mari’’, a de son côté raconté la cliente du marabout.
Ce qui est bizarre, a noté le procureur, c’est que ‘’ le marabout envoyait des SMS à la dame et au commerçant à des numéros différents’’.
‘’J’ai un numéro personnel et deux autres numéros’’, a indiqué le marabout à la barre, affirmant n’avoir jamais vu la victime. ‘’Je lui envoyais des SMS parce que la dame me demandait de le faire’’, a-t-il expliqué.
Me Boubacar Dramé, l’avocat de la partie civile, indique que ‘’tout l’argent’’ de son client ‘’s’est retrouvé entre les mains du marabout’’. ‘’Même s’il affirme ne l’avoir jamais vu, ils (le marabout et sa cliente) ont de fil en aiguille réussi à l’arnaquer’’. La partie civile réclame cinq millions de francs Cfa de dommages et intérêts.
L’avocat de la dame, également partie civile dans cette affaire, demande sept millions de dommages et intérêts. Me Elhadji Malick Diouf affirme que‘’ sa cliente a été appâtée par l’usage de manœuvres frauduleuses. Elle a été envoûtée’’.
Le procureur, dans son réquisitoire, indique que ‘’les sacrifices dont parle le marabout n’ont jamais eu lieu’’. ‘’L’argent a été soutiré au commerçant mais cela s’est retrouvé entre les mains du marabout, c’est certain’’, a-t-il incdiqué.
‘’Il ne peut pas reconnaître n’avoir reçu que 1 200.000 francs Cfa de la part de la dame, c’est impossible’’, a-t-elle ajouté. ‘’C’est un escroc chevronné. C’est le type d’escroc ayant réponse à tout’’, a-t-elle déclaré. Elle a requis deux ans et six mois ferme à l’encontre respectivement du marabout et de la dame.
Mais Me Elhadhj Malick Diouf, l’avocat de la dame, déclare que sa cliente est en réalité une victime dans cette affaire. ‘’Elle a été manipulée par ce marabout à qui elle a remis toutes les sommes reçues’’, a-t-il expliqué sollicitant ainsi que le tribunal la renvoie des fins de la poursuite.
Toutefois, Me Ibrahima Mbengue estime que son client ne peut être condamné pour complicité d’escroquerie car ‘’le délit n’est pas articulé’’.
‘’Je demande la relaxe pure et simple pour le délit d’escroquerie qui l’oppose à la dame et la clémence pour la complicité d’escroquerie à l’endroit du commerçant. L’affaire a été mise en délibéré au jeudi 12 courant.
SOURCE:APS