Ecroué pour escroquerie à la suite d’une plainte de Gora Sarr, l’opérateur économique Abdoul Aziz Sarr n’a finalement pas été jugé. Il était hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. En effet, lors des débats, le juge a constaté la nécessité de la comparution de Dame Lô qui serait aussi une victime dans cette affaire, car, c’est lui et son frère Modou Lô qui livraient les 18 tonnes de mil au prévenu Abdoul Aziz Sarr. Mais, étant absents lors de l’audience, c’est leur intermédiaire Gora Sarr qui s’est constitué partie civile. Un fait que le prévenu et son avocat n’ont pas approuvé au point de saisir le tribunal. Bien avant le renvoi de l’affaire, Gora Sarr s’est mis à expliquer. Tout est parti si l’on croit à ses déclarations d’une banale rencontre au ministère de l’agriculture à laquelle avait assistée le colonel Malick Cissé. D’ailleurs selon lui, c’est le conseiller du président qui l’aurait présenté à Abdoul Aziz Sarr. Après des échanges de correspondances, Abdoul Aziz Sarr l’appelle au téléphone. «Il m’a fait part d’un projet qu’il a mis sur pied avec des espagnols et Italiens auquel, il voudrait m’associer. J’ai aussitôt décliné l’offre avant de raccrocher le téléphone..», a indiqué le plaignant. Un acte qu’il va réitérer quelques jours plus tard. Mais cette fois- ci, il a sollicité des collaborateurs pouvant lui fournir du mil. Finalement, je me suis plié, ceci à la demande de mes beaux frères, Dame et Modou Lô qui s’étaient engagés à lui fournir 18 tonnes de mil. Cependant, pour avoir joué le rôle d’intermédiaire, Gora soutient qu’il n’était pas présent lors du déchargement. Et c’est le moment choisi par Sarr pour rouler dans la farine les frères Lô en leur donnant la somme de 50.000 F et un faux chèque. Une version battue en brèche par le prévenu. Confirmant à son tour le rôle qu’a joué le colonel Cissé dans leur rencontre, Abdoul Aziz Sarr soutient que rien ne le lie à Gora Sarr. Même s’il reconnait sa faute, il avance qu’il n’a de compte à rendre qu’à Dame Lô à qui il a commencé à payer son argent. Suffisant pour que le tribunal renvoie les deux parties, en attendant la comparution de ce dernier.
LAMINE DIEDHIOU
Rewmi quotidien
LAMINE DIEDHIOU
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