Ils ne se posent même pas la question de savoir s’il est licite de faire un emprunt à intérêt pour acquérir une propriété, une auto ou financier un projet. Certains même sont convaincus qu’il n’y a aucun problème à cela.
Je me suis pencher sur cette question pour la seule et simple raison qu’il n’est pas permis à un musulman majeur, d’après AL-AKHDARI, de faire une chose avant de savoir son statut religieux.
J’avais étudié dans les livres de jurisprudence, écrits dans les siècles précédents, tels que « Rissala » et « Khalil » que le prêt à intérêt n’était pas licite. En voyant actuellement beaucoup de musulmans se ruer vers les banques pour un prêt à intérêt, sous le silence des imams et des chefs religieux, je me suis dit que peut être qu’il y a des savants contemporains qui l’autorisent.
A mon grand étonnement, après une longue période de recherche, je n’ai pas vu un seul savant crédible, c’est-à-dire quelqu’un qui connait la loi islamique et la manière dont fonctionne les banques actuelles, qui l’autorise.
Le plus connu des savants contemporains est sans nul doute le docteur YOUCEF QUARDHAOUI et il a été très clair sur ce sujet.
Il dit, dans son fameux ouvrage intitulé Le licite et l’illicite en Islam, que le prêt à intérêt est interdit qu’il soit peu ou beaucoup.
Il ajoute :
« Celui qui mange l’intérêt est le créditeur possédant l’argent qu’il prête aux débiteurs qui le lui rendent avec un bénéfice supplémentaire. Cela est maudit auprès de Dieu et des gens sans aucun doute.
Cependant l’Islam, selon sa règle dans l’interdiction des choses, ne limite pas le crime au seul mangeur d’intérêt mais il lui associe dans le crime celui qui donne l’intérêt à savoir le débiteur qui donne le bénéfice de l’argent, ainsi que celui qui rédige le contrat de prêt à intérêt et les deux témoins qui l’attestent. Le hadith : « Que Dieu maudisse celui qui mange l’intérêt, celui qui le donne à manger, les deux témoins et le rédacteur de son contrat ».
Cependant, si une nécessité absolue pousse l’emprunteur à verser l’intérêt, le péché revient dans ce cas au seul encaisseur de l’intérêt. Il faut qu’il y ait là une nécessité réelle et non le désir d’étendre ses besoins d’acquérir le superflu. La chose nécessaire est celle dont on ne peut pas se passer sans s’exposer à la mort tels l’alimentation, les vêtements protecteurs et les médicaments indispensables. Cette permission se limite à ce qui répond exactement à ce besoin. Quand par exemple 9£ lui suffisent, il ne lui est pas permis d’en emprunter 10 £… » (P 224-225)
A la lumière de cet argument, je me demande pourquoi les musulmans actuels acceptent le prêt à intérêt et que les imams n’en parlent pas. Est-ce une ignorance ou la négligence de la loi islamique des uns et la méconnaissance de la manière dont fonctionnent les banques des autres ?
Conséquence :
1) Religieuse :
Allah -Le miséricordieux- à interdit aux musulmans l’intérêt comme Il l’avait interdit aux juifs et aux chrétiens.
En effet il est mentionné dans l’ancien testament : « Quand ton frère devient nécessiteux, porte lui secours sans lui en demander ni bénéfice ni service » (Chap 22, V24).
Et dans l’évangile selon Luc : « Faites le bien et prêtez sans attendre quelque intérêt et ainsi votre récompense auprès de Dieu sera abondante » (Chap 5, V24 et 25).
Quant à nous les musulmans, Dieu – Le Tout Puissant- non seulement, Il nous interdit l’intérêt mais Il nous a même menacé dans son Saint Coran. Il - Le Tout Puissant- dit :
« O vous qui avez cru ! Craignez Dieu et abandonnez le restant de l’intérêt si vous êtes croyants. Si vous ne le faite pas, acceptez alors une guerre de la part de Dieu et de son Messager. Si vous revenez au droit chemin, vous avez droit à vos capitaux. Vous ne commettez pas d’injuste et vous n’en subissez point. » (Chap 2 V278, 279).
Ce verset seul suffisait pour que nous ne nous approchions pas de l’intérêt.
En plus de ce verset, L’envoyé de Dieu (qu’Allah lui accorde grâce et salut) a dit :
« Allah, le Très Haut, est pureté et Il n’agrée que ce qui est pur. »
De ce fait, toute adoration effectuée dans une maison acquise d’une manière illicite (prêt à intérêt, vol, spoliation, escroquerie …) ne sera pas exaucée par Allah. De la même manière, toutes prières (dou’a) formulée dans cette maison ne sera pas exaucée.
Le Messager de Dieu (Paix et salut sur Lui) a fait référence à un homme aux cheveux hirsutes et poussiéreux, du fait de ses longs voyages, qui tend ses mains vers le ciel en implorant : Seigneur! Seigneur! Alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vêtements illicites et qu’il a été nourri de choses illicites. Comment pourrait-il bien être entendu ?
Donc ne soyez pas étonné s’il n’y a pas d’harmonie dans votre foyer, acquit avec un emprunt à intérêt, ou que vous ne vous sentez pas heureux dans cette maison.
2) Financière :
Ceux qui proposent de vous aider à acquérir une propriété via un Prêt à intérêt vous trompent.
a) Premier mensonge : Votre maison est un actif
Pour convaincre ceux qui ont une bonne situation financière (puisque les banques ne prêtent pas aux pauvres) de signer un prêt à intérêt pour acheter une maison, le banquier leur dit que cette dernière est un actif.
Oui la maison est un actif pour le banquier et non pour celui qui paie l’hypothèque chaque mois puisque l’actif par définition doit générer un revenu.
La valeur de votre propriété est une donnée qui fluctue avec le marché alors que votre hypothèque est un élément de passif (qui vient chercher l’argent dans vos poches) défini et stable.
Même après avoir remboursé intégralement (pendant plus de 20ans) l’emprunt hypothécaire, la maison reste toujours un élément de passif (frais d’entretien, taxe gouvernemental,…).
Donc vous n’en êtes jamais le véritable propriétaire quelle que soit la somme que vous versez à la banque. Pour que vous en soyez convaincu, cessez de payer les taxes foncières et vous allez voir qui est le véritable propriétaire de votre maison.
b) Deuxième mensonge : votre banquier vous dit qu’il vous prête à un taux d’intérêt annuel de 8% mais en réalité vous payez plus de 160% sans le savoir.
Je vous donne un exemple qui se trouve dans Le Quadrant du CASHFLOW (La suite du Père Riche, Père Pauvre).
Supposons que vous achetez une maison de 100.000 $, que vous faite un versement initial de 20.000 $ et que vous empruntez à la banque le solde de 80.000 $ à un taux d’intérêt de 8 % dont le remboursement est étalé sur 30 ans.
En cinq ans, vous verserez la somme de 35.220 $ à la banque. Soit 31.276 $ en intérêt et seulement 3.944 $ en remboursement à la dette.
Si vous remboursez le prêt dans les délais initialement prévus, c’est-à-dire en 30 ans, vous aurez payés 211.323 $ en capital et intérêts, moins le montant de l’emprunt soit 80.000 $. Vous aurez donc payé la somme de 131.323 $ sous forme d’intérêt.
Cela fait plus de 160 % répartis en 30 ans. Et en plus, on vous exige de prendre une assurance qui coûte très chère aussi.
Que dire donc dans les pays sous développés comme le Sénégal où les taux d’intérêt sont supérieurs à 10 %.
Donc du point de vue financier, contracter à la banque un prêt à intérêt pour acheter une propriété ne vaut pas le coût. En plus de ça Allah – Le Tout Puissant – nous l’a interdit en nous menaçant de nous faire la guerre.
La seule solution qui reste si nous voulons vraiment acheter une maison à Dakar ou en Occident où les maisons coûtent très chères, c’est d’économiser la différence entre la somme de l’hypothèque, de l’assurance et les impôts fonciers et le prix du loyer pendant plusieurs années. Faites le calcul et vous allez voir que c’est possible.
Nous demandons à Allah – Le Très Miséricordieux- de nous protéger contre la mécréance et l’endettement comme le demandait souvent dans ses prières le meilleur des créatures en l’occurrence notre Prophète le bien aimé de Dieu. Qu’Allah- Le Magnanime-lui accorde la paix, le Salut et la Bénédiction ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons.
Serigne Mbaye NDIAYE
Email : sm_ndiaye @hotmail.com
Je me suis pencher sur cette question pour la seule et simple raison qu’il n’est pas permis à un musulman majeur, d’après AL-AKHDARI, de faire une chose avant de savoir son statut religieux.
J’avais étudié dans les livres de jurisprudence, écrits dans les siècles précédents, tels que « Rissala » et « Khalil » que le prêt à intérêt n’était pas licite. En voyant actuellement beaucoup de musulmans se ruer vers les banques pour un prêt à intérêt, sous le silence des imams et des chefs religieux, je me suis dit que peut être qu’il y a des savants contemporains qui l’autorisent.
A mon grand étonnement, après une longue période de recherche, je n’ai pas vu un seul savant crédible, c’est-à-dire quelqu’un qui connait la loi islamique et la manière dont fonctionne les banques actuelles, qui l’autorise.
Le plus connu des savants contemporains est sans nul doute le docteur YOUCEF QUARDHAOUI et il a été très clair sur ce sujet.
Il dit, dans son fameux ouvrage intitulé Le licite et l’illicite en Islam, que le prêt à intérêt est interdit qu’il soit peu ou beaucoup.
Il ajoute :
« Celui qui mange l’intérêt est le créditeur possédant l’argent qu’il prête aux débiteurs qui le lui rendent avec un bénéfice supplémentaire. Cela est maudit auprès de Dieu et des gens sans aucun doute.
Cependant l’Islam, selon sa règle dans l’interdiction des choses, ne limite pas le crime au seul mangeur d’intérêt mais il lui associe dans le crime celui qui donne l’intérêt à savoir le débiteur qui donne le bénéfice de l’argent, ainsi que celui qui rédige le contrat de prêt à intérêt et les deux témoins qui l’attestent. Le hadith : « Que Dieu maudisse celui qui mange l’intérêt, celui qui le donne à manger, les deux témoins et le rédacteur de son contrat ».
Cependant, si une nécessité absolue pousse l’emprunteur à verser l’intérêt, le péché revient dans ce cas au seul encaisseur de l’intérêt. Il faut qu’il y ait là une nécessité réelle et non le désir d’étendre ses besoins d’acquérir le superflu. La chose nécessaire est celle dont on ne peut pas se passer sans s’exposer à la mort tels l’alimentation, les vêtements protecteurs et les médicaments indispensables. Cette permission se limite à ce qui répond exactement à ce besoin. Quand par exemple 9£ lui suffisent, il ne lui est pas permis d’en emprunter 10 £… » (P 224-225)
A la lumière de cet argument, je me demande pourquoi les musulmans actuels acceptent le prêt à intérêt et que les imams n’en parlent pas. Est-ce une ignorance ou la négligence de la loi islamique des uns et la méconnaissance de la manière dont fonctionnent les banques des autres ?
Conséquence :
1) Religieuse :
Allah -Le miséricordieux- à interdit aux musulmans l’intérêt comme Il l’avait interdit aux juifs et aux chrétiens.
En effet il est mentionné dans l’ancien testament : « Quand ton frère devient nécessiteux, porte lui secours sans lui en demander ni bénéfice ni service » (Chap 22, V24).
Et dans l’évangile selon Luc : « Faites le bien et prêtez sans attendre quelque intérêt et ainsi votre récompense auprès de Dieu sera abondante » (Chap 5, V24 et 25).
Quant à nous les musulmans, Dieu – Le Tout Puissant- non seulement, Il nous interdit l’intérêt mais Il nous a même menacé dans son Saint Coran. Il - Le Tout Puissant- dit :
« O vous qui avez cru ! Craignez Dieu et abandonnez le restant de l’intérêt si vous êtes croyants. Si vous ne le faite pas, acceptez alors une guerre de la part de Dieu et de son Messager. Si vous revenez au droit chemin, vous avez droit à vos capitaux. Vous ne commettez pas d’injuste et vous n’en subissez point. » (Chap 2 V278, 279).
Ce verset seul suffisait pour que nous ne nous approchions pas de l’intérêt.
En plus de ce verset, L’envoyé de Dieu (qu’Allah lui accorde grâce et salut) a dit :
« Allah, le Très Haut, est pureté et Il n’agrée que ce qui est pur. »
De ce fait, toute adoration effectuée dans une maison acquise d’une manière illicite (prêt à intérêt, vol, spoliation, escroquerie …) ne sera pas exaucée par Allah. De la même manière, toutes prières (dou’a) formulée dans cette maison ne sera pas exaucée.
Le Messager de Dieu (Paix et salut sur Lui) a fait référence à un homme aux cheveux hirsutes et poussiéreux, du fait de ses longs voyages, qui tend ses mains vers le ciel en implorant : Seigneur! Seigneur! Alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vêtements illicites et qu’il a été nourri de choses illicites. Comment pourrait-il bien être entendu ?
Donc ne soyez pas étonné s’il n’y a pas d’harmonie dans votre foyer, acquit avec un emprunt à intérêt, ou que vous ne vous sentez pas heureux dans cette maison.
2) Financière :
Ceux qui proposent de vous aider à acquérir une propriété via un Prêt à intérêt vous trompent.
a) Premier mensonge : Votre maison est un actif
Pour convaincre ceux qui ont une bonne situation financière (puisque les banques ne prêtent pas aux pauvres) de signer un prêt à intérêt pour acheter une maison, le banquier leur dit que cette dernière est un actif.
Oui la maison est un actif pour le banquier et non pour celui qui paie l’hypothèque chaque mois puisque l’actif par définition doit générer un revenu.
La valeur de votre propriété est une donnée qui fluctue avec le marché alors que votre hypothèque est un élément de passif (qui vient chercher l’argent dans vos poches) défini et stable.
Même après avoir remboursé intégralement (pendant plus de 20ans) l’emprunt hypothécaire, la maison reste toujours un élément de passif (frais d’entretien, taxe gouvernemental,…).
Donc vous n’en êtes jamais le véritable propriétaire quelle que soit la somme que vous versez à la banque. Pour que vous en soyez convaincu, cessez de payer les taxes foncières et vous allez voir qui est le véritable propriétaire de votre maison.
b) Deuxième mensonge : votre banquier vous dit qu’il vous prête à un taux d’intérêt annuel de 8% mais en réalité vous payez plus de 160% sans le savoir.
Je vous donne un exemple qui se trouve dans Le Quadrant du CASHFLOW (La suite du Père Riche, Père Pauvre).
Supposons que vous achetez une maison de 100.000 $, que vous faite un versement initial de 20.000 $ et que vous empruntez à la banque le solde de 80.000 $ à un taux d’intérêt de 8 % dont le remboursement est étalé sur 30 ans.
En cinq ans, vous verserez la somme de 35.220 $ à la banque. Soit 31.276 $ en intérêt et seulement 3.944 $ en remboursement à la dette.
Si vous remboursez le prêt dans les délais initialement prévus, c’est-à-dire en 30 ans, vous aurez payés 211.323 $ en capital et intérêts, moins le montant de l’emprunt soit 80.000 $. Vous aurez donc payé la somme de 131.323 $ sous forme d’intérêt.
Cela fait plus de 160 % répartis en 30 ans. Et en plus, on vous exige de prendre une assurance qui coûte très chère aussi.
Que dire donc dans les pays sous développés comme le Sénégal où les taux d’intérêt sont supérieurs à 10 %.
Donc du point de vue financier, contracter à la banque un prêt à intérêt pour acheter une propriété ne vaut pas le coût. En plus de ça Allah – Le Tout Puissant – nous l’a interdit en nous menaçant de nous faire la guerre.
La seule solution qui reste si nous voulons vraiment acheter une maison à Dakar ou en Occident où les maisons coûtent très chères, c’est d’économiser la différence entre la somme de l’hypothèque, de l’assurance et les impôts fonciers et le prix du loyer pendant plusieurs années. Faites le calcul et vous allez voir que c’est possible.
Nous demandons à Allah – Le Très Miséricordieux- de nous protéger contre la mécréance et l’endettement comme le demandait souvent dans ses prières le meilleur des créatures en l’occurrence notre Prophète le bien aimé de Dieu. Qu’Allah- Le Magnanime-lui accorde la paix, le Salut et la Bénédiction ainsi qu’à sa famille et à ses compagnons.
Serigne Mbaye NDIAYE
Email : sm_ndiaye @hotmail.com