. Malheureusement comme dans un système mobutesque, le Sénégal, depuis l’assassinat de Me Sèye jusqu’à la mise en sac des sièges de deux organes de presse est un pays où on compte un nombre affligeant de crimes sans criminels et de meurtres sans meurtriers. Pourtant, les justiciers de notre pays auraient pu, au nom de la République, rendre tremblants les barbares simiesques qui se croient tout permis dans ce pays. Et les ruffians du pouvoir qui ne sont illuminés par aucune lumière, voulant toujours jouer au Virgile, crient à l’Etat de Droit et s’en prenne à la presse. Mais qu’est ce qu’un Etat de Droit quand règne une justice expéditive et privée dont les commanditaires ou les auteurs sont connus où identifiés ? Qu’est ce qu’un Etat de Droit lorsqu’une Autorité fait fi de la machine judiciaire et solde lui-même ses comptes comme un baron de la mafia italienne.
Décidément,le commanditaire soupçonné de l’agression contre les organes de presse , commanditaire désigné de l’agression contre la résidence de Idrissa Seck , et spécialiste du débat personnalisé et des menaces est un homme puissant, impunément hors la loi. Aucun justicier n’ose le convoquer. Il se permet tous les actes et tous les discours. Il a une ascendance inexplicable sur toute la hiérarchie gouvernementale et administrative. Drôle de pays et de système où l’insolite et le grotesque sont des frères siamois. Commanditer un crime n’est pas un acte responsable. Un homme courageux ne se réfugie point derrière une station pour commettre un forfait. Il commet son acte et l’assume. Un voyou n’est courageux que s’il affronte à visage découvert. Il ne prend pas la fuite en s’engouffrant dans un véhicule de l’Administration. Seuls les lâches agissent ainsi. Pourtant c’est ce qui s’est passé. Une agression abominable a été commise et le crime reste idiot car les regards sont tous braqués sur celui qui a annoncé la couleur et à qui un goinfre ne veut même pas ressembler. Mais que l’on ne s’y trompe guère. Cette affaire n’aboutira nulle part. Le Pds qui ne donne que des contre exemples et des contre modèle a lui-même semé dans ce pays les germes les plus abominables de l’immoralité publique. Il a crée ses journaux tristement spécialisés dans l’injure, la calomnie et la diffamation. Impunément. Ces journaux ont détruit des vies et blessé des cœurs. Toujours impunément. Et les libéraux eux-mêmes se délectaient des insultes.
Au Sénégal, un proche de Wade, Monarque sans couronne, n’a jamais tort même s’il pollue la morale publique ou dit que le ciel est vert. Et c’est cela le danger. Quand l’impunité s’installe, le justicier triche et se laisse aller à l’autorité du parquet. Naturellement, les citoyens invoquent la justice sans y croire. Cette incroyance grandissante doit inquiéter le justicier lui-même car elle est délétère et elle dissout le lien social. Ce n’est pas le crime qui met en danger la Nation. Mais c’est aussi le sentiment que cette glissade continue vers le sang laisse de marbre le Président Wade qui l’a érigé gravement et malheureusement en fait de civilisation. Il a osé faire écrire dans son livre parsemé d’affabulations qu’au Sénégal, l’Honneur se lave dans le sang. Contre vérité grossière et dangereuse !
Comment peut-on imposer la paix lorsque le Président de la République dont le nom est évoqué dans plusieurs actes de violence sociabilise le culte du mal ? Qui dans ce pays a une fois entendu Wade condamner la violence ? C’est par la violence et le terrorisme qu’il a conquis le pouvoir et c’est par l’équilibre de la terreur qu’il l’exerce. Comment peut-on incarner la paix et l’unité quand on est chef de clan et mamelle nourricière de l’impunité. Comment éradiquer la violence quand on est soi-même violent ? L’histoire retiendra que Wade est le génie tutélaire de la violence politique dans ce pays. Depuis 1988, le PDS avec ses groupes spontanés et ses « khmers bleus » a commis trop de violence dans ce pays. Les bus de la Sotrac et les cabines téléphoniques ainsi que les véhicules de l’Administration ont été détruits par la violence sopi. Et depuis l’élection de Wade en 2000, la violence et l’impunité au Sénégal sont telles que les citoyens commencent à avoir le sentiment que tout l’appareil majestueux de la justice n’est qu’une fiction dérisoire. Le risque est que tous les indices de divisions nationales et de violence proviennent du pouvoir et du pouvoir seul. Il est surtout de faire tourner le cercle vicieux des représailles pour ramener le pays à des moments de vendetta. On a insulté. On a tenté de corrompre. On a menacé. On vient d’agresser. Et après, demain, va-t-on tuer un journaliste, ou un leader politique ou d’opinion ? C’est inquiétant car les libéraux sont des fanatiques du crime et du sang et un fanatique ne change pas. Des citoyens sont donc tous en sursis.
Tamsir Ndiaye Jupiter
Décidément,le commanditaire soupçonné de l’agression contre les organes de presse , commanditaire désigné de l’agression contre la résidence de Idrissa Seck , et spécialiste du débat personnalisé et des menaces est un homme puissant, impunément hors la loi. Aucun justicier n’ose le convoquer. Il se permet tous les actes et tous les discours. Il a une ascendance inexplicable sur toute la hiérarchie gouvernementale et administrative. Drôle de pays et de système où l’insolite et le grotesque sont des frères siamois. Commanditer un crime n’est pas un acte responsable. Un homme courageux ne se réfugie point derrière une station pour commettre un forfait. Il commet son acte et l’assume. Un voyou n’est courageux que s’il affronte à visage découvert. Il ne prend pas la fuite en s’engouffrant dans un véhicule de l’Administration. Seuls les lâches agissent ainsi. Pourtant c’est ce qui s’est passé. Une agression abominable a été commise et le crime reste idiot car les regards sont tous braqués sur celui qui a annoncé la couleur et à qui un goinfre ne veut même pas ressembler. Mais que l’on ne s’y trompe guère. Cette affaire n’aboutira nulle part. Le Pds qui ne donne que des contre exemples et des contre modèle a lui-même semé dans ce pays les germes les plus abominables de l’immoralité publique. Il a crée ses journaux tristement spécialisés dans l’injure, la calomnie et la diffamation. Impunément. Ces journaux ont détruit des vies et blessé des cœurs. Toujours impunément. Et les libéraux eux-mêmes se délectaient des insultes.
Au Sénégal, un proche de Wade, Monarque sans couronne, n’a jamais tort même s’il pollue la morale publique ou dit que le ciel est vert. Et c’est cela le danger. Quand l’impunité s’installe, le justicier triche et se laisse aller à l’autorité du parquet. Naturellement, les citoyens invoquent la justice sans y croire. Cette incroyance grandissante doit inquiéter le justicier lui-même car elle est délétère et elle dissout le lien social. Ce n’est pas le crime qui met en danger la Nation. Mais c’est aussi le sentiment que cette glissade continue vers le sang laisse de marbre le Président Wade qui l’a érigé gravement et malheureusement en fait de civilisation. Il a osé faire écrire dans son livre parsemé d’affabulations qu’au Sénégal, l’Honneur se lave dans le sang. Contre vérité grossière et dangereuse !
Comment peut-on imposer la paix lorsque le Président de la République dont le nom est évoqué dans plusieurs actes de violence sociabilise le culte du mal ? Qui dans ce pays a une fois entendu Wade condamner la violence ? C’est par la violence et le terrorisme qu’il a conquis le pouvoir et c’est par l’équilibre de la terreur qu’il l’exerce. Comment peut-on incarner la paix et l’unité quand on est chef de clan et mamelle nourricière de l’impunité. Comment éradiquer la violence quand on est soi-même violent ? L’histoire retiendra que Wade est le génie tutélaire de la violence politique dans ce pays. Depuis 1988, le PDS avec ses groupes spontanés et ses « khmers bleus » a commis trop de violence dans ce pays. Les bus de la Sotrac et les cabines téléphoniques ainsi que les véhicules de l’Administration ont été détruits par la violence sopi. Et depuis l’élection de Wade en 2000, la violence et l’impunité au Sénégal sont telles que les citoyens commencent à avoir le sentiment que tout l’appareil majestueux de la justice n’est qu’une fiction dérisoire. Le risque est que tous les indices de divisions nationales et de violence proviennent du pouvoir et du pouvoir seul. Il est surtout de faire tourner le cercle vicieux des représailles pour ramener le pays à des moments de vendetta. On a insulté. On a tenté de corrompre. On a menacé. On vient d’agresser. Et après, demain, va-t-on tuer un journaliste, ou un leader politique ou d’opinion ? C’est inquiétant car les libéraux sont des fanatiques du crime et du sang et un fanatique ne change pas. Des citoyens sont donc tous en sursis.
Tamsir Ndiaye Jupiter