Incroyable mais vrai. Me El Hadji Diouf n’a jamais été reçu à Dakar par le président tchadien Idriss Déby Itno, contrairement à ce qui a été véhiculé dans les médias et ce qu’on a fait croire à l’opinion publique. Mais notre avocat du peuple, brillantissime, a délibérément laissé les gens parler et croire en ce qui a été relaté. Il est tout aussi vrai que Me El Hadji Diouf s’est effectivement déplacé à l’hôtel où logeait le président Déby, à cette heure, mais n’a pu le rencontrer. Ce dernier était sur le point de rallier l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar, après avoir reçu un activiste bien connu de chez nous, dans certains milieux de la capitale.
En cherchant à rencontrer le président Déby, Me El Hadji Diouf était sans doute doté d’une bonne intention, en voulant peut-être sauver son désormais ancien client, Hissène Habré. On ne saurait douter de sa bonne foi dans ce dossier qu’il maitrise du bout des doigts, peut-être même mieux que tout autre conseiller de Hissène Habré, parce que comme il l’explique, il semble y avoir une convergence de vue et des intérêts communs entre son client Hissène Habré et le président Idriss Déby Itno au sujet de la création à Dakar des Chambres africaines extraordinaires devant juger Hissène Habré. Il est clair que le président Déby ne sera jamais disculpé, dans ce dossier Habré, par les Chambres africaines extraordinaires, mais il bénéficie pour le moment du privilège de Chef d’Etat de son pays, le Tchad. Quelque part, il n’est donc pas dans l’intérêt du président Déby que les Chambres africaines extraordinaires de Dakar, qui ne sont pas dans l’escarcelle de Déby, jugent Habré.
Tout comme il serait paradoxal pour Déby de réfuter d’une manière aussi flagrante les Chambres africaines extraordinaires de Dakar car cela serait perçu comme un aveu de culpabilité sur sa prétendue responsabilité dans ce que l’on reproche à Habré. Il est tout aussi difficile d’établir avec clarté les motivations profondes de Me El Hadji Diouf, en confirmant avoir été reçu par le président Déby alors qu’il n’en est rien.
Cela veut donc dire qu’il n’est pas surprenant, dans ce brouhaha médiatique, que rien n’ait filtré de cette prétendue rencontre parce qu’effectivement, cette rencontre n’a jamais eu lieu. Et il serait surprenant que notre avocat international puisse nous délivrer les preuves d’une quelconque rencontre à Dakar avec le président Idriss Déby Itno. Et il serait tout aussi surprenant qu’il puisse aller au-delà des explications qu’il a fournies sur cette prétendue rencontre, parce qu’il n’ira jamais au fond des choses et ne nous dira ce qu’ils ont convenu de faire lors de leur rencontre, parce qu’il n’a jamais été reçu à Dakar par le président Déby.
Et encore, quelle serait l’utilité pour Me El Hadji Diouf de négocier quoi que ce soit avec le président Déby du moment que la machine judiciaire s’est déjà enclenchée et que le destin de Habré n’est plus entre les mains de Déby, mais bien entre les mains des Chambres africaines extraordinaires qui ont la bénédiction de l’Union Africaine.
Au regard de tout ce qui précède, il faut dire avec force que Hissène Habré est complètement passé à coté en refusant de recevoir son avocat, en le disqualifiant pour sa défense et en le vouant aux gémonies. Parce que même si cette rencontre s’était tenue, cela ne serait certainement pas en la défaveur de Hissène Habré. Il aurait en plus continué à bénéficier du conseil de son talentueux avocat, bien connu de tous, et qui maitrise parfaitement son dossier.
Du reste, il faut bien dire que dans l’histoire des grands drames qui ont jalonné l’évolution du monde, il y a toujours eu un mal chanceux, appelé agneau du sacrifice. Notre monde n’est certainement pas juste mais la vie est ainsi faite, il y a toujours quelqu’un pour payer les pots cassés. La personne n’est pas la seule au monde à être mêlée à des dégâts, mais c’est elle qui est prise, pour servir d’exemple et dissuader de probables cas de récidives. Ainsi va le monde.
Cheikhou Oumar SOW
Journaliste Free-lance
Mail: nourou1@live.fr
En cherchant à rencontrer le président Déby, Me El Hadji Diouf était sans doute doté d’une bonne intention, en voulant peut-être sauver son désormais ancien client, Hissène Habré. On ne saurait douter de sa bonne foi dans ce dossier qu’il maitrise du bout des doigts, peut-être même mieux que tout autre conseiller de Hissène Habré, parce que comme il l’explique, il semble y avoir une convergence de vue et des intérêts communs entre son client Hissène Habré et le président Idriss Déby Itno au sujet de la création à Dakar des Chambres africaines extraordinaires devant juger Hissène Habré. Il est clair que le président Déby ne sera jamais disculpé, dans ce dossier Habré, par les Chambres africaines extraordinaires, mais il bénéficie pour le moment du privilège de Chef d’Etat de son pays, le Tchad. Quelque part, il n’est donc pas dans l’intérêt du président Déby que les Chambres africaines extraordinaires de Dakar, qui ne sont pas dans l’escarcelle de Déby, jugent Habré.
Tout comme il serait paradoxal pour Déby de réfuter d’une manière aussi flagrante les Chambres africaines extraordinaires de Dakar car cela serait perçu comme un aveu de culpabilité sur sa prétendue responsabilité dans ce que l’on reproche à Habré. Il est tout aussi difficile d’établir avec clarté les motivations profondes de Me El Hadji Diouf, en confirmant avoir été reçu par le président Déby alors qu’il n’en est rien.
Cela veut donc dire qu’il n’est pas surprenant, dans ce brouhaha médiatique, que rien n’ait filtré de cette prétendue rencontre parce qu’effectivement, cette rencontre n’a jamais eu lieu. Et il serait surprenant que notre avocat international puisse nous délivrer les preuves d’une quelconque rencontre à Dakar avec le président Idriss Déby Itno. Et il serait tout aussi surprenant qu’il puisse aller au-delà des explications qu’il a fournies sur cette prétendue rencontre, parce qu’il n’ira jamais au fond des choses et ne nous dira ce qu’ils ont convenu de faire lors de leur rencontre, parce qu’il n’a jamais été reçu à Dakar par le président Déby.
Et encore, quelle serait l’utilité pour Me El Hadji Diouf de négocier quoi que ce soit avec le président Déby du moment que la machine judiciaire s’est déjà enclenchée et que le destin de Habré n’est plus entre les mains de Déby, mais bien entre les mains des Chambres africaines extraordinaires qui ont la bénédiction de l’Union Africaine.
Au regard de tout ce qui précède, il faut dire avec force que Hissène Habré est complètement passé à coté en refusant de recevoir son avocat, en le disqualifiant pour sa défense et en le vouant aux gémonies. Parce que même si cette rencontre s’était tenue, cela ne serait certainement pas en la défaveur de Hissène Habré. Il aurait en plus continué à bénéficier du conseil de son talentueux avocat, bien connu de tous, et qui maitrise parfaitement son dossier.
Du reste, il faut bien dire que dans l’histoire des grands drames qui ont jalonné l’évolution du monde, il y a toujours eu un mal chanceux, appelé agneau du sacrifice. Notre monde n’est certainement pas juste mais la vie est ainsi faite, il y a toujours quelqu’un pour payer les pots cassés. La personne n’est pas la seule au monde à être mêlée à des dégâts, mais c’est elle qui est prise, pour servir d’exemple et dissuader de probables cas de récidives. Ainsi va le monde.
Cheikhou Oumar SOW
Journaliste Free-lance
Mail: nourou1@live.fr