À son arrivée au pouvoir fin 2018, le président Lopez Obrador avait promis de relancer l’enquête sur la disparition des 43 après des années de simulation. L’annonce de ce mardi est un progrès majeur.
En novembre 2019, des restes humains découverts dans la région sont envoyés pour identification à un laboratoire autrichien. Ces résultats permettent aujourd'hui d’affirmer que l’on a enfin retrouvé la trace de ces 43 étudiants, disparus à Iguala dans la nuit du 26 septembre 2014 alors qu’ils se trouvaient à bord de plusieurs autocars pour aller manifester à Mexico. Ils n’atteindront jamais la capitale. cette nuit-là les autobus sont attaqués par un supposé mélange de policiers locaux et de groupes criminels.
« Entre le 21 et le 29 novembre 2019, des recherches ont été menées dans un ravin de Cocula, dans l’État du Guerrero. Un lieu différent de la décharge de Cocula. À 800m des lieux indiqués par la soit-disante version officielle. Après ces recherches, six restes humains ont été envoyés par valise diplomatique à l’Institut de génétique de l’Université de Innsbruck à Vienne. Le 19 juin, l’Université d’Innsbruck nous a informé que selon les analyses des pièces osseuses en question, l’une d’elles correspond à l’étudiant Christian Alfonso Rodriguez Telumbre », a détaillé le procureur Omar Gomez Trejo lors de sa conférence de presse officielle.
La découverte discrédite la « vérité historique » brandie par les enquêteurs du gouvernement de l’ex-président Enrique Peña Nieto, qui affirmaient que les étudiants avaient été incinérés dans une décharge non loin. Une vérité refusée par les familles des victimes et les enquêteurs indépendants, qui dénoncent une volonté de clore l’affaire afin de décourager toute enquête plus approfondie.
Omar Garcia, ex-étudiant de l'école d'Ayotzinapa, a échappé au drame des disparus d'Iguala. « C’est une avancée significative car ça remet définitivement en cause la version qui nous était présentée comme une officielle par l’administration précédente, se réjouit-il. Ces restes humains ayant été localisés dans un lieu différent de la décharge de Cocula, on ne peut plus croire l’idée selon laquelle que mes camarades ont été incinérés. J’ai toujours dit que nous voulions la vérité, si dure soit elle. Bien sûr, la famille de Cristian doit être très malheureuse, mais cela fait partie de la vérité. Il reste encore beaucoup de choses à faire en matière d’investigation : il faut réaliser d’autres recherches, pour déterminer qui a amené Cristian dans ce lieu, ce qu’ils ont fait de lui, etc. »
Et le jeune homme de charger la précédente administration : « Le nouveau parquet et le parquet spécial fait du bon travail. Ils ont pris du retard. Cela fait deux ans qu’ils sont en fonction et il n’y a pas eu beaucoup d’avancées. Mais on sait combien cette affaire est complexe. Et nous savons que l’administration passée a fait beaucoup de mal à l’enquête. »
La semaine dernière la justice mexicaine avait annoncé rechercher 46 fonctionnaires, présumés impliqués dans l’affaire, dont le directeur de la première enquête, aujourd’hui en cavale au Canada.
Rfi
En novembre 2019, des restes humains découverts dans la région sont envoyés pour identification à un laboratoire autrichien. Ces résultats permettent aujourd'hui d’affirmer que l’on a enfin retrouvé la trace de ces 43 étudiants, disparus à Iguala dans la nuit du 26 septembre 2014 alors qu’ils se trouvaient à bord de plusieurs autocars pour aller manifester à Mexico. Ils n’atteindront jamais la capitale. cette nuit-là les autobus sont attaqués par un supposé mélange de policiers locaux et de groupes criminels.
« Entre le 21 et le 29 novembre 2019, des recherches ont été menées dans un ravin de Cocula, dans l’État du Guerrero. Un lieu différent de la décharge de Cocula. À 800m des lieux indiqués par la soit-disante version officielle. Après ces recherches, six restes humains ont été envoyés par valise diplomatique à l’Institut de génétique de l’Université de Innsbruck à Vienne. Le 19 juin, l’Université d’Innsbruck nous a informé que selon les analyses des pièces osseuses en question, l’une d’elles correspond à l’étudiant Christian Alfonso Rodriguez Telumbre », a détaillé le procureur Omar Gomez Trejo lors de sa conférence de presse officielle.
La découverte discrédite la « vérité historique » brandie par les enquêteurs du gouvernement de l’ex-président Enrique Peña Nieto, qui affirmaient que les étudiants avaient été incinérés dans une décharge non loin. Une vérité refusée par les familles des victimes et les enquêteurs indépendants, qui dénoncent une volonté de clore l’affaire afin de décourager toute enquête plus approfondie.
Omar Garcia, ex-étudiant de l'école d'Ayotzinapa, a échappé au drame des disparus d'Iguala. « C’est une avancée significative car ça remet définitivement en cause la version qui nous était présentée comme une officielle par l’administration précédente, se réjouit-il. Ces restes humains ayant été localisés dans un lieu différent de la décharge de Cocula, on ne peut plus croire l’idée selon laquelle que mes camarades ont été incinérés. J’ai toujours dit que nous voulions la vérité, si dure soit elle. Bien sûr, la famille de Cristian doit être très malheureuse, mais cela fait partie de la vérité. Il reste encore beaucoup de choses à faire en matière d’investigation : il faut réaliser d’autres recherches, pour déterminer qui a amené Cristian dans ce lieu, ce qu’ils ont fait de lui, etc. »
Et le jeune homme de charger la précédente administration : « Le nouveau parquet et le parquet spécial fait du bon travail. Ils ont pris du retard. Cela fait deux ans qu’ils sont en fonction et il n’y a pas eu beaucoup d’avancées. Mais on sait combien cette affaire est complexe. Et nous savons que l’administration passée a fait beaucoup de mal à l’enquête. »
La semaine dernière la justice mexicaine avait annoncé rechercher 46 fonctionnaires, présumés impliqués dans l’affaire, dont le directeur de la première enquête, aujourd’hui en cavale au Canada.
Rfi