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Exclus de tous les concours militaires et paramilitaires : Les ex auxiliaires de police crient à l'injustice

Ce sont des ex-auxiliaires de police radiés de tous les concours militaires et paramilitaires, très remontés, qui sont montés à la tribune pour dénoncer cette mesure qu'ils qualifient d'injuste. Accusés d'avoir commis une «faute grave», ce qu'ils réfutent catégoriquement, ils ont été mis sur liste rouge qui les exclut de tous les concours. Ainsi, interpellent-ils le chef de l’État et le ministre de l'Intérieur, afin qu'ils soient réhabilités dans leurs droits.


Rédigé par leral.net le Mercredi 30 Mars 2022 à 09:22 | | 0 commentaire(s)|

Des ex-auxiliaires de la police qui digèrent mal leur exclusion des concours militaires et paramilitaires, sont montés à la tribune pour crier leur colère. Selon leur porte-parole, ils sont 43 éléments à être sur «la liste rouge». «Nous sommes accusés d'avoir commis une faute grave, alors que nous n'avons jamais dérogé à la règle et à la discipline militaires», soutient notre interlocuteur.

Faisant la genèse de cette affaire, le porte-parole de dire : «Après avoir effectué notre service militaire d'une durée légale de deux ans, nous avons été libérés. Après notre libération, nous guettions les concours militaires et paramilitaires pour tenter notre chance. Ainsi, quand nous avons été mis au courant que le concours d'entrée à la police était ouvert, nous avons postulé. Un mois plus tard, il a été annoncé le recrutement de 3 000 auxiliaires en 3 cohortes et nous avons été enrôlés. À l'issue de la formation à l'Isra de Kaolack, nous avons été affectés dans les différents corps. On y a servi pendant deux mois, à l'ouverture du concours des agents de police, la Drh nous a envoyés des messages pour venir passer les épreuves physiques. Deux semaines après, nous étions convoqués à l'Ucad pour y effectuer les épreuves écrites».

Mais constate pour le déplorer notre interlocuteur, «c'est en pleine composition que des gens sont venus retirer nos feuilles d'examen et nous prier de sortir de la salle. Ils ont confisqué nos pièces d'identité et nous ont donné l'ordre de rejoindre nos différentes compagnies. Puis ils ont regroupé les 43 éléments que nous étions, pour nous ventiler, certains à Tamba, d'autres à Kaolack, Fatick, Thiès, etc. Pourtant, nous avons déposé légalement tous nos papiers pour postuler au concours d'agent avant d'etre recrutés comme auxiliaires. Après l'ouverture du concours, nous avons été appelés pour le passer».


Trois semaines après, poursuit le porte-parole, «à notre grande surprise, la hiérarchie nous a envoyé un courrier dans lequel elle nous accusait d'avoir commis une faute grave. Ce que nous réfutons catégoriquement, car ils nous ont collé un motif comme quoi nous sommes allés en grève».

Ce qui est «totalement faux», assène le porte-parole. «L'armée, la police et les autres corps militaires et paramilitaires ne vont jamais en grève. Et d'ailleurs, si un élément de ces corps commet une faute grave, il est immédiatement arrêté et emprisonné. Donc, pourquoi nous ont-ils radiés alors que nous n’avons rien fait qui va à l'encontre de la discipline militaire ?», s'est-il interrogé.

Avant d'ajouter : «le ministère de l'Intérieur a en outre envoyé un autre courrier aux différents corps, pour nous exclure de tous les concours. Parmi nous, certains avaient déjà intégré l'école de la gendarmerie, mais ils ont été frappés par la mesure».

Désormais, rembobine notre interlocuteur, «toutes les portes nous sont fermées, alors que nous n'avons rien fait. C'est pourquoi, nous interpellons le chef de l'État et le ministre de l'Intérieur pour que cette mesure abusive soit levée. On a frappé à toutes les portes, celle du Médiateur ainsi que celles des autorités religieuses pour que notre situation soit réglée. Nous sommes des jeunes soutiens de famille qui voulons être utiles à nos parents et à la société. C'est pourquoi encore nous interpellons les autorités pour que justice nous soit rendue et que l'on nous permette de passer les concours, car nous n'avons commis aucune faute grave pour mériter une telle sanction ».




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