« Dans la nuit (du 27 au 28 juin), lorsque les évènements tragiques se déroulaient à Dakar, j’ai été réveillé (...) par Karim Wade qui me dit ceci : tonton, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi insurrectionnelle. Les immeubles administratifs brûlent, ça brûle de tous les côtés », a dit M. Bourgi à Radio futur médias (RFM, privée).
Il y a « des milliers de manifestants » et « on ne sait jamais, des intérêts français peuvent être touchés », aurait ajouté le fils Wade, selon M. Bourgi.
« Je lui ai dit Karim, tu paniques, je voudrais que tu sois un peu plus cohérent. Il me dit on ne sait jamais, l’armée française est là pour quelque chose. Je l’ai immédiatement arrêté, je ne suis pas une autorité politique, je ne suis qu’avocat au barreau de Paris », a ajouté M. Bourgi.
En demandant une intervention, Karim Wade « pensait aux plus hauts échelons de l’Etat français », selon M. Bourgi, affirmant lui avoir répondu qu’il s’agissait « d’une affaire sénégalo-sénégalaise », refusant « de manière claire et nette ce qu’il me demandait », à savoir appeler le président Nicolas Sarkozy.
La présidence sénégalaise avait nié mercredi, peu avant ces déclarations, que Karim Wade ait demandé l’intervention de la France, comme l’avait révélé l’hebdomadaire français l’Express.
« C’est totalement faux. Il n’y a jamais eu un appel de Karim Wade pour que l’armée française intervienne. Il aurait fallu que la police, la gendarmerie et l’armée soient débordées », a affirmé à la presse Serigne Mbacké Ndiaye, ministre conseiller et porte-parole de la présidence.
« La situation était maîtrisée. On ne voit pas l’intérêt » d’une intervention de l’armée française, a-t-il ajouté.
Des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, avaient incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d’électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.
Ce dernier, 42 ans, occupe des postes clés dans le gouvernement : ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie.
Le président Wade, âgé de 85 ans, au pouvoir depuis 2000 et candidat à sa propre succession à la présidentielle de février 2012, avait auparavant été confronté le 23 juin à d’autres manifestations violentes contre son projet de loi visant à faire élire en même temps à ce scrutin un président et un vice-président avec 25% des voix dès le premier tour.
Face à la pression de la rue, le projet de loi a été retiré.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dénoncé mardi devant des députés français la réforme voulue par le président Wade.
Le Sénégal « est un pays ami qui nous aide notamment dans l’affaire libyenne, le président Wade a très clairement pris position pour le départ de Kadhafi », a-t-il dit ajoutant : « je serais quand même tenté de dire qu’il faut éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Selon lui, « rester au pouvoir par tous les moyens, y compris en bricolant la loi électorale, se faire élire avec 25% des voix, ne pas engager un certain nombre de réformes fondamentales pour tenir compte des aspirations de la population, malheureusement cela aboutit toujours au même résultat ».
« Ce n’était pas une très bonne idée », a-t-il dit.
Source : Afp
Il y a « des milliers de manifestants » et « on ne sait jamais, des intérêts français peuvent être touchés », aurait ajouté le fils Wade, selon M. Bourgi.
« Je lui ai dit Karim, tu paniques, je voudrais que tu sois un peu plus cohérent. Il me dit on ne sait jamais, l’armée française est là pour quelque chose. Je l’ai immédiatement arrêté, je ne suis pas une autorité politique, je ne suis qu’avocat au barreau de Paris », a ajouté M. Bourgi.
En demandant une intervention, Karim Wade « pensait aux plus hauts échelons de l’Etat français », selon M. Bourgi, affirmant lui avoir répondu qu’il s’agissait « d’une affaire sénégalo-sénégalaise », refusant « de manière claire et nette ce qu’il me demandait », à savoir appeler le président Nicolas Sarkozy.
La présidence sénégalaise avait nié mercredi, peu avant ces déclarations, que Karim Wade ait demandé l’intervention de la France, comme l’avait révélé l’hebdomadaire français l’Express.
« C’est totalement faux. Il n’y a jamais eu un appel de Karim Wade pour que l’armée française intervienne. Il aurait fallu que la police, la gendarmerie et l’armée soient débordées », a affirmé à la presse Serigne Mbacké Ndiaye, ministre conseiller et porte-parole de la présidence.
« La situation était maîtrisée. On ne voit pas l’intérêt » d’une intervention de l’armée française, a-t-il ajouté.
Des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, avaient incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d’électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.
Ce dernier, 42 ans, occupe des postes clés dans le gouvernement : ministre d’Etat, ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie.
Le président Wade, âgé de 85 ans, au pouvoir depuis 2000 et candidat à sa propre succession à la présidentielle de février 2012, avait auparavant été confronté le 23 juin à d’autres manifestations violentes contre son projet de loi visant à faire élire en même temps à ce scrutin un président et un vice-président avec 25% des voix dès le premier tour.
Face à la pression de la rue, le projet de loi a été retiré.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dénoncé mardi devant des députés français la réforme voulue par le président Wade.
Le Sénégal « est un pays ami qui nous aide notamment dans l’affaire libyenne, le président Wade a très clairement pris position pour le départ de Kadhafi », a-t-il dit ajoutant : « je serais quand même tenté de dire qu’il faut éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets ».
Selon lui, « rester au pouvoir par tous les moyens, y compris en bricolant la loi électorale, se faire élire avec 25% des voix, ne pas engager un certain nombre de réformes fondamentales pour tenir compte des aspirations de la population, malheureusement cela aboutit toujours au même résultat ».
« Ce n’était pas une très bonne idée », a-t-il dit.
Source : Afp