DIoufy La légende
Un entretien à consommer goulûment.
Après une longue saison comment passez-vous vos vacances ?
D’abord il faut signaler que cette année nous avons fini 9ème au classement alors que les supporters et les dirigeants du club ne nous attendaient pas à ce niveau. Donc on peut dire que tout le monde est content et pour la saison prochaine nous ambitionnons de faire mieux.
En ce qui concerne mes vacances, elles se passent bien. Je suis allé voir mon ami et frère Akon aux Etats-Unis plus précisément à New York durant trois semaines. Après je suis parti tour à tour à Atlanta et à Washington Dc. Dans l’ensemble, je peux dire que je passe de bonnes vacances puisque je suis entouré de mes amis et de ma famille et c’est l’essentiel. Chaque fois que mon calendrier me le permet, je reviens ici voir mes proches.
Comment jugez-vous votre saison 2009-2010 ?
Franchement, j’ai fait une bonne saison. Jouer 28 matches dans le championnat d’Angleterre n’est pas évident. Et pourtant, c’est ce que j’ai fait en marquant trois buts, alors que j’étais blessé par deux fois. Cela veut dire que je suis devenu un pilier dans mon équipe, donc un joueur influent et si je ne joue pas, cela se ressent dans les performances de mon club.
A propos de pilier, vous l’avez été durant des années dans l’équipe nationale du Sénégal et vous avez pris votre retraite internationale en 2009. Alors comment appréciez-vous les performances actuelles des Lions ?
En toute franchise, je dois vous dire que je n’ai pas regardé les deux derniers matches (Ndlr : contre la Grèce et contre le Danemark) des Lions car j’étais en voyage. Mais j’ai pu entendre les commentaires des uns et des autres.
Cependant, bien que j’aie pris ma retraite internationale, les gens n’arrêtent pas de me demander de revenir en équipe nationale. Pas plus tard qu’hier (l’entretien s’est déroulé le 05 juin 2010), mon grand-frère m’en parlait encore jusqu’aux larmes. C’est vous dire que je suis assailli par ces demandes. Je suis bien disposé à revenir en sélection, mais il faut que les Sénégalais sachent qu’on ne peut pas sélectionner aujourd’hui des joueurs qui, il y a de cela quelques années, refusaient de jouer pour le Sénégal. Ces joueurs attendent qu’ils n’aient plus aucune chance de jouer en équipe de France pour accepter l’offre du Sénégal, ce n’est pas sérieux. Pour jouer pour son pays, il faut d’abord l’aimer.
Un entretien à consommer goulûment.
Après une longue saison comment passez-vous vos vacances ?
D’abord il faut signaler que cette année nous avons fini 9ème au classement alors que les supporters et les dirigeants du club ne nous attendaient pas à ce niveau. Donc on peut dire que tout le monde est content et pour la saison prochaine nous ambitionnons de faire mieux.
En ce qui concerne mes vacances, elles se passent bien. Je suis allé voir mon ami et frère Akon aux Etats-Unis plus précisément à New York durant trois semaines. Après je suis parti tour à tour à Atlanta et à Washington Dc. Dans l’ensemble, je peux dire que je passe de bonnes vacances puisque je suis entouré de mes amis et de ma famille et c’est l’essentiel. Chaque fois que mon calendrier me le permet, je reviens ici voir mes proches.
Comment jugez-vous votre saison 2009-2010 ?
Franchement, j’ai fait une bonne saison. Jouer 28 matches dans le championnat d’Angleterre n’est pas évident. Et pourtant, c’est ce que j’ai fait en marquant trois buts, alors que j’étais blessé par deux fois. Cela veut dire que je suis devenu un pilier dans mon équipe, donc un joueur influent et si je ne joue pas, cela se ressent dans les performances de mon club.
A propos de pilier, vous l’avez été durant des années dans l’équipe nationale du Sénégal et vous avez pris votre retraite internationale en 2009. Alors comment appréciez-vous les performances actuelles des Lions ?
En toute franchise, je dois vous dire que je n’ai pas regardé les deux derniers matches (Ndlr : contre la Grèce et contre le Danemark) des Lions car j’étais en voyage. Mais j’ai pu entendre les commentaires des uns et des autres.
Cependant, bien que j’aie pris ma retraite internationale, les gens n’arrêtent pas de me demander de revenir en équipe nationale. Pas plus tard qu’hier (l’entretien s’est déroulé le 05 juin 2010), mon grand-frère m’en parlait encore jusqu’aux larmes. C’est vous dire que je suis assailli par ces demandes. Je suis bien disposé à revenir en sélection, mais il faut que les Sénégalais sachent qu’on ne peut pas sélectionner aujourd’hui des joueurs qui, il y a de cela quelques années, refusaient de jouer pour le Sénégal. Ces joueurs attendent qu’ils n’aient plus aucune chance de jouer en équipe de France pour accepter l’offre du Sénégal, ce n’est pas sérieux. Pour jouer pour son pays, il faut d’abord l’aimer.
Cela veut dire que vous êtes contre la sélection des binationaux ?
Je n’ai pas dit ça. Ce que je dis c’est qu’il n’est pas normal qu’on prenne autant de binationaux pour les faire jouer en équipe nationale. J’aurais été le sélectionneur du Sénégal ou un membre influent des dirigeants de notre football, je ne l’aurais pas fait ou accepté. Moi j’étais le meilleur de mon centre de formation en France avec la génération des Steve Malbranque, des Kamel Meriem, des Pierre Alain Frau. La concurrence était rude et quand les dirigeants du football français sont venus me voir pour que je joue en équipe de France des moins de 17 et de 18 ans, j’ai refusé et je leur ai dit que j’allais jouer pour l’équipe nationale du Sénégal. Pour vous dire que mon choix de jouer pour le Sénégal avait été fait depuis longtemps et je m’y préparais en conséquence alors que je ne savais même pas qu’un jour j’aurais l’opportunité de jouer la Coupe du Monde. Encore une fois, je ne suis pas d’accord que des gens attendent qu’ils aient perdu toutes chances de jouer en équipe nationale de France pour venir porter les couleurs du Sénégal. Maintenant, si c’est nécessaire de les sélectionner, il faut que ces binationaux fassent comme Issiar Dia s’ils viennent en équipe nationale. C’est-à-dire en donnant le maximum d’eux-mêmes.
Concrètement est - ce que vous êtes prêt à revenir en équipe nationale ?
Cette question ne se discute même pas. C’est moi qui avais décidé en toute responsabilité de me retirer. Ce que je dis, c’est que tous ceux qui jouent actuellement en équipe nationale ne m’arrivent même pas au bout des ongles.
La question est de savoir si oui ou non vous voulez revenir au sein de la tanière ?
Ecoutez, je ne dis pas que je veux revenir (il se répète). Mais je sais que si je reviens en sélection, on ne parlerait plus de tous ces «boys» qui sont actuellement dans l’équipe.
Pour vous les Sénégalais auraient-ils oubliés les performances que vous avez réalisées en 2002 ?
Non, les Sénégalais n’ont pas oublié. La preuve, partout où je passe, ils ne cessent de me le rappeler. Vous avez constaté de vous-mêmes quand je suis passé à la réception de l’hôtel. Moi particulièrement je suis un objet de curiosité. Les gens veulent m’approcher, me connaître. C’est la même chose en Angleterre. C’est un don de Dieu donc il faut que les gens l’acceptent sinon ils se fatiguent.
Est-ce la raison pour laquelle vous faites plus la Une des people ?
Ce n’est pas moi qui cherche à figurer dans les pages people. Je n’y pense même pas. Il se trouve que la personne d’El hadji Diouf attire. Je viens de vous dire que je reviens des Etats-Unis et là-bas, que se soit Usher, P. Daddy, tous m’ont dit que je devrais venir m’y installer. Car selon eux j’aurais le profil idéal pour jouer dans des films. Akon m’a dit la même chose.
Donc on peut dire que vous êtes une star malgré vous ?
Non, ce n’est pas ça. Mais c’est Dieu qui m’a gratifié de ce don, de ce charisme. Usher, je ne l’ai jamais côtoyé, je ne l’avais jamais vu avant. On s’est rencontré dans un restaurant, on a discuté et la nuit, il m’a invité à manger et puis on est sorti. Il y a combien de gens qui vivent aux Etats-Unis et qui meurent d’envie de voir Usher et ne le peuvent pas ?
Est-ce que ce n’est pas cette vie de star qui fait que vous avez un faible pour les belles bagnoles ?
Ce n’est pas une question de belles bagnoles. Un homme doit se faire plaisir s’il en a les moyens. Un homme doit prêter un soin particulier à son image, cela fait partie de la foi. Si on a de l’argent qu’on aide avec ses parents, ses proches et les démunis, je ne vois pas pourquoi on n’achèterait pas des bagnoles ou autres pour se faire plaisir. On a jamais entendu ou vu Elhadji Diouf jeter de l’argent par la fenêtre. J’ai un profond respect pour l’argent car je sais combien il faut trimer pour en avoir. Malheureusement, les gens ne voient que ce que je dépense, ils ont une image extravertie de ma personne. Beaucoup de gens, si on leur dit que «wathie na kamil» trois fois, ils n’y croiront pas. Pourtant c’est vrai. J’ai appris le lakhdarihou, je sais ce que Dieu encourage de faire et défend de ne pas faire mais les gens ne s’intéressent pas à cette facette de ma personne. Pour les journaux, je comprends, c’est ce qui les font vendre.
Est-ce que réellement vous êtes en train d’aider les démunis ?
Bien sûr ! On a que ça dans la vie, c’est-à-dire d’aider les autres qui en ont besoin parce que nous sommes tous appelés à mourir un jour. Personnellement, je n’aime pas voir quelqu’un qui est dans le besoin et que je ne puisse pas l’aider.
Dans ce cas est-ce que vous êtes prêt à investir au Sénégal pour créer des emplois ?
J’y pense fortement. Je compte acheter des appartements, des immeubles ici au Sénégal. De toute façon, mon but aujourd’hui est de travailler d’arrache-pied pour que demain, après ma carrière, je puisse aider mes parents, mes proches et les Sénégalais en général.
Je n’ai pas dit ça. Ce que je dis c’est qu’il n’est pas normal qu’on prenne autant de binationaux pour les faire jouer en équipe nationale. J’aurais été le sélectionneur du Sénégal ou un membre influent des dirigeants de notre football, je ne l’aurais pas fait ou accepté. Moi j’étais le meilleur de mon centre de formation en France avec la génération des Steve Malbranque, des Kamel Meriem, des Pierre Alain Frau. La concurrence était rude et quand les dirigeants du football français sont venus me voir pour que je joue en équipe de France des moins de 17 et de 18 ans, j’ai refusé et je leur ai dit que j’allais jouer pour l’équipe nationale du Sénégal. Pour vous dire que mon choix de jouer pour le Sénégal avait été fait depuis longtemps et je m’y préparais en conséquence alors que je ne savais même pas qu’un jour j’aurais l’opportunité de jouer la Coupe du Monde. Encore une fois, je ne suis pas d’accord que des gens attendent qu’ils aient perdu toutes chances de jouer en équipe nationale de France pour venir porter les couleurs du Sénégal. Maintenant, si c’est nécessaire de les sélectionner, il faut que ces binationaux fassent comme Issiar Dia s’ils viennent en équipe nationale. C’est-à-dire en donnant le maximum d’eux-mêmes.
Concrètement est - ce que vous êtes prêt à revenir en équipe nationale ?
Cette question ne se discute même pas. C’est moi qui avais décidé en toute responsabilité de me retirer. Ce que je dis, c’est que tous ceux qui jouent actuellement en équipe nationale ne m’arrivent même pas au bout des ongles.
La question est de savoir si oui ou non vous voulez revenir au sein de la tanière ?
Ecoutez, je ne dis pas que je veux revenir (il se répète). Mais je sais que si je reviens en sélection, on ne parlerait plus de tous ces «boys» qui sont actuellement dans l’équipe.
Pour vous les Sénégalais auraient-ils oubliés les performances que vous avez réalisées en 2002 ?
Non, les Sénégalais n’ont pas oublié. La preuve, partout où je passe, ils ne cessent de me le rappeler. Vous avez constaté de vous-mêmes quand je suis passé à la réception de l’hôtel. Moi particulièrement je suis un objet de curiosité. Les gens veulent m’approcher, me connaître. C’est la même chose en Angleterre. C’est un don de Dieu donc il faut que les gens l’acceptent sinon ils se fatiguent.
Est-ce la raison pour laquelle vous faites plus la Une des people ?
Ce n’est pas moi qui cherche à figurer dans les pages people. Je n’y pense même pas. Il se trouve que la personne d’El hadji Diouf attire. Je viens de vous dire que je reviens des Etats-Unis et là-bas, que se soit Usher, P. Daddy, tous m’ont dit que je devrais venir m’y installer. Car selon eux j’aurais le profil idéal pour jouer dans des films. Akon m’a dit la même chose.
Donc on peut dire que vous êtes une star malgré vous ?
Non, ce n’est pas ça. Mais c’est Dieu qui m’a gratifié de ce don, de ce charisme. Usher, je ne l’ai jamais côtoyé, je ne l’avais jamais vu avant. On s’est rencontré dans un restaurant, on a discuté et la nuit, il m’a invité à manger et puis on est sorti. Il y a combien de gens qui vivent aux Etats-Unis et qui meurent d’envie de voir Usher et ne le peuvent pas ?
Est-ce que ce n’est pas cette vie de star qui fait que vous avez un faible pour les belles bagnoles ?
Ce n’est pas une question de belles bagnoles. Un homme doit se faire plaisir s’il en a les moyens. Un homme doit prêter un soin particulier à son image, cela fait partie de la foi. Si on a de l’argent qu’on aide avec ses parents, ses proches et les démunis, je ne vois pas pourquoi on n’achèterait pas des bagnoles ou autres pour se faire plaisir. On a jamais entendu ou vu Elhadji Diouf jeter de l’argent par la fenêtre. J’ai un profond respect pour l’argent car je sais combien il faut trimer pour en avoir. Malheureusement, les gens ne voient que ce que je dépense, ils ont une image extravertie de ma personne. Beaucoup de gens, si on leur dit que «wathie na kamil» trois fois, ils n’y croiront pas. Pourtant c’est vrai. J’ai appris le lakhdarihou, je sais ce que Dieu encourage de faire et défend de ne pas faire mais les gens ne s’intéressent pas à cette facette de ma personne. Pour les journaux, je comprends, c’est ce qui les font vendre.
Est-ce que réellement vous êtes en train d’aider les démunis ?
Bien sûr ! On a que ça dans la vie, c’est-à-dire d’aider les autres qui en ont besoin parce que nous sommes tous appelés à mourir un jour. Personnellement, je n’aime pas voir quelqu’un qui est dans le besoin et que je ne puisse pas l’aider.
Dans ce cas est-ce que vous êtes prêt à investir au Sénégal pour créer des emplois ?
J’y pense fortement. Je compte acheter des appartements, des immeubles ici au Sénégal. De toute façon, mon but aujourd’hui est de travailler d’arrache-pied pour que demain, après ma carrière, je puisse aider mes parents, mes proches et les Sénégalais en général.
Il paraît que votre parc automobiles est estimé à 1 milliard de Fcfa. Qu’en est-il exactement ?
(Rires). Non, non. Franchement, ça c’est… (il ne termine pas la phrase). C’est ce que je vous disais tout à l’heure, je ne peux pas prendre 1 milliard et les investir dans l’achat de voitures. Je n’y pense même pas. Quand les gens me voient conduire un Cenar, ils pensent que cela coûte beaucoup d’argent alors que cette marque de voiture bien que très belle ne coûte même pas 500 mille dollars (Ndlr : près de 230 millions Fcfa). Ce sont les gens qui exagèrent. Les journalistes aussi ne sont pas étrangers à cette désinformation car ils savent que s’ils écrivent cela, leurs journaux vont être achetés.
Il se dit qu’un jour, à la boîte de nuit Niani, vous aviez lancé un défi disant que quiconque sortirait de sa poche 5 fcfa, vous lui donnerez 500 mille fcfa. Alors est-ce que cette histoire existe ?
Cette histoire est fausse. Dieu m’est témoin que cela ne s’est jamais produit. Des gens me le disent souvent, je ne sais pas d’où ça vient, cette histoire.
Vous savez, beaucoup de choses se dit sur vous comme par exemple cette élève de classe de terminale avec qui vous sortiez et qui, finalement, n’a pas pu décrocher son bac à force de vous fréquenter.
(Fous rires). C’est la première fois que j’entends cette histoire. C’est vous qui me l’apprenez. Vous savez, j’ai entendu toutes sortes de quolibets sur ma personne. Du genre Elhadji Diouf et Viviane Ndour sortent ensemble alors que ce n’est pas vrai. J’entretiens de bons rapports avec cette femme, son mari est d’ailleurs un ami. On a dit aussi que Adja Diallo a été ma copine alors qu’il n’en était rien. Si c’était le cas, je pense que Fadiga ne serait jamais sorti avec elle.
Pourquoi vous n’avez jamais démenti ces rumeurs en son temps ?
Je ne peux pas rester là à démentir tout ce qui se raconte sur moi. A force de le faire, les gens vont croire que j’ai quelque chose à cacher. A quoi bon démentir des choses que je n’ai pas faites ?
Elhadji Diouf est-il politique ?
Tout le monde est politique. Tout le monde fait de la politique. Ce que je peux dire cependant, c’est que je n’ai pas une coloration politique, je n’appartiens à aucun camp. Quiconque œuvre pour le développement du pays, je suis avec lui. Pour le moment, c’est ça ma position. Peut-être qu’un jour, si je raccroche les crampons, je pourrais m’engager dans un parti politique.
Avez-vous des amis chez les politiciens ?
Tous sont mes amis. Par exemple, le président de la République est aussi bien un père, qu’un ami pour moi. Je peux dire qu’il a joué un rôle décisif dans la carrière des joueurs de la génération de 2002, particulièrement moi.Le président à l’époque avait mis tous les moyens pour que cette génération dorée puisse représenter dignement le Sénégal et l’Afrique à la Coupe du Monde de 2002. Il y avait de bonnes primes sans compter que nous logions dans les meilleurs hôtels. Maintenant, on peut l’aimer ou pas, mais il n’empêche, on ne peut lui denier qu’il a apporté beaucoup de changements au Sénégal. Cela dit, encore une fois, je vous dis que je suis pour le moment apolitique.
Soit. Mais à vous entendre parler, on a l’impression que, politiquement, vous êtes proche de Wade.
(Hésitant). Bien sûr que je lui suis proche puisque je suis une personnalité influente dans ce pays. Si je lui suis proche, c’est parce qu’on entretient de très bonnes relations. A chaque fois qu’on devait jouer un match en équipe nationale, il m’appelait pour m’encourager et me donner des conseils qu’un père donnerait à son propre fils. Je me souviens encore de ses conseils avant le match décisif en 2001 contre le Maroc. Peut-être que s’il ne m’avait pas appelé ce jour-là, je ne me serais pas défoncé comme je l’ai fait à l’époque.
Abordons maintenant votre vie privée. Pour le moment vous avez une seule épouse. Peut-on s’attendre à ce que vous preniez une deuxième voire troisième épouse dans l’avenir ?
(Rires). Non, non, non (péremptoire). Ma femme me suffit. Je ne prendrai pas d’autres épouses et c’est sûr et certain. Le jour où je ne m’entends plus avec ma femme, je préfère qu’on se quitte et que chacun aille voir ailleurs. Et dans ce cas, je peux avoir une autre femme. Je ne suis pas un homme à avoir plus d’une femme. Ma femme, sama nawlé la. En plus, je crois que j’ai la plus géniale des belles-mères du monde. La maman de ma femme, c’est la number one des belles-mères, je le dis tout haut. Ma femme idem. Malgré mes défauts, elle me supporte, elle me comprend et c’est la mère de mes enfants. En neuf ans de mariage, on a jamais eu de problèmes ou de tiraillements. Pour dire qu’au vu de tout cela, je ne me vois pas prendre une autre femme.
Donc on peut dire que vous avez signé le régime de monogamie.
Non, je n’ai pas signé (il se répète). Je ne me suis rendu nulle part pour signer. Moi, mon mariage, je l’ai fait à la mosquée. Etant musulman, c’est ce que j’ai fait. Je ne suis pas allé à la mairie. C’est à la mosquée que le mariage a été célébré selon le farata et la sunna du Prophète (Psl) et puis c’est fini.
Diouf et les procès. Comment se fait-il que vous vous preniez toujours aux filles ? Regrettez-vous avec le recul ?
Je suis cité dans deux affaires dont l’une est classée et l’autre en cours. Ce que je peux dire c’est que la justice ne fait que son travail. Que ce soit moi, que ce soit Michaël Jackson ou qui que ce soit, si la justice pense que nous devons répondre à certains de nos actes, nous devons nous y soumettre. C’est ce que j’ai fait quand le tribunal m’a convoqué. Je n’ai pas tué ni volé alors je n’avais pas de quoi avoir peur en allant répondre à la justice de mon pays. Cela dit, ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est que concernant la première affaire tout est rentré dans l’ordre et je m’entends très bien avec la fille. On s’est rencontré en Espagne, on a discuté et tout va bien comme dans le meilleur des mondes entre nous.
Pouvez-vous nous rappeler la cause de votre dispute avec cette fille ?
C’était la femme de mon ami. Je l’ai vu se comporter d’une façon pas du tout catholique, je le lui ai fait savoir, elle n’a pas aimé et les choses ont dégénéré. C’est tout. Je ne veux pas trop m’avancer sur cette histoire puisque tout est rentré dans l’ordre maintenant. Encore une fois, je dis que dans ce dossier, c’est la presse qui a tout amplifié en écrivant toutes sortes de choses. Si c’est avec la presse anglaise connue pour ses critiques acerbes que je parviens à m’en sortir, à survivre, ce n’est pas avec la presse sénégalaise que je vais me noyer, que je vais perdre la tête. Tous ceux qui se sont plaints de moi, une fois à la police, exagèrent les faits. Sinon comment comprendre que quelqu’un dépose une plainte le matin à la police avec un certificat médical de trois mois d’indisponibilité de travail et le soir cette même personne se retrouve dans une boîte de nuit pour danser ? Même une femme opérée pour césarienne n’a pas une indisponibilité de trois mois à fortiori une femme victime d’une gifle. C’est vous dire que beaucoup de gens cherchent à se faire de la publicité ou de l’argent en utilisant ma notoriété.
(Rires). Non, non. Franchement, ça c’est… (il ne termine pas la phrase). C’est ce que je vous disais tout à l’heure, je ne peux pas prendre 1 milliard et les investir dans l’achat de voitures. Je n’y pense même pas. Quand les gens me voient conduire un Cenar, ils pensent que cela coûte beaucoup d’argent alors que cette marque de voiture bien que très belle ne coûte même pas 500 mille dollars (Ndlr : près de 230 millions Fcfa). Ce sont les gens qui exagèrent. Les journalistes aussi ne sont pas étrangers à cette désinformation car ils savent que s’ils écrivent cela, leurs journaux vont être achetés.
Il se dit qu’un jour, à la boîte de nuit Niani, vous aviez lancé un défi disant que quiconque sortirait de sa poche 5 fcfa, vous lui donnerez 500 mille fcfa. Alors est-ce que cette histoire existe ?
Cette histoire est fausse. Dieu m’est témoin que cela ne s’est jamais produit. Des gens me le disent souvent, je ne sais pas d’où ça vient, cette histoire.
Vous savez, beaucoup de choses se dit sur vous comme par exemple cette élève de classe de terminale avec qui vous sortiez et qui, finalement, n’a pas pu décrocher son bac à force de vous fréquenter.
(Fous rires). C’est la première fois que j’entends cette histoire. C’est vous qui me l’apprenez. Vous savez, j’ai entendu toutes sortes de quolibets sur ma personne. Du genre Elhadji Diouf et Viviane Ndour sortent ensemble alors que ce n’est pas vrai. J’entretiens de bons rapports avec cette femme, son mari est d’ailleurs un ami. On a dit aussi que Adja Diallo a été ma copine alors qu’il n’en était rien. Si c’était le cas, je pense que Fadiga ne serait jamais sorti avec elle.
Pourquoi vous n’avez jamais démenti ces rumeurs en son temps ?
Je ne peux pas rester là à démentir tout ce qui se raconte sur moi. A force de le faire, les gens vont croire que j’ai quelque chose à cacher. A quoi bon démentir des choses que je n’ai pas faites ?
Elhadji Diouf est-il politique ?
Tout le monde est politique. Tout le monde fait de la politique. Ce que je peux dire cependant, c’est que je n’ai pas une coloration politique, je n’appartiens à aucun camp. Quiconque œuvre pour le développement du pays, je suis avec lui. Pour le moment, c’est ça ma position. Peut-être qu’un jour, si je raccroche les crampons, je pourrais m’engager dans un parti politique.
Avez-vous des amis chez les politiciens ?
Tous sont mes amis. Par exemple, le président de la République est aussi bien un père, qu’un ami pour moi. Je peux dire qu’il a joué un rôle décisif dans la carrière des joueurs de la génération de 2002, particulièrement moi.Le président à l’époque avait mis tous les moyens pour que cette génération dorée puisse représenter dignement le Sénégal et l’Afrique à la Coupe du Monde de 2002. Il y avait de bonnes primes sans compter que nous logions dans les meilleurs hôtels. Maintenant, on peut l’aimer ou pas, mais il n’empêche, on ne peut lui denier qu’il a apporté beaucoup de changements au Sénégal. Cela dit, encore une fois, je vous dis que je suis pour le moment apolitique.
Soit. Mais à vous entendre parler, on a l’impression que, politiquement, vous êtes proche de Wade.
(Hésitant). Bien sûr que je lui suis proche puisque je suis une personnalité influente dans ce pays. Si je lui suis proche, c’est parce qu’on entretient de très bonnes relations. A chaque fois qu’on devait jouer un match en équipe nationale, il m’appelait pour m’encourager et me donner des conseils qu’un père donnerait à son propre fils. Je me souviens encore de ses conseils avant le match décisif en 2001 contre le Maroc. Peut-être que s’il ne m’avait pas appelé ce jour-là, je ne me serais pas défoncé comme je l’ai fait à l’époque.
Abordons maintenant votre vie privée. Pour le moment vous avez une seule épouse. Peut-on s’attendre à ce que vous preniez une deuxième voire troisième épouse dans l’avenir ?
(Rires). Non, non, non (péremptoire). Ma femme me suffit. Je ne prendrai pas d’autres épouses et c’est sûr et certain. Le jour où je ne m’entends plus avec ma femme, je préfère qu’on se quitte et que chacun aille voir ailleurs. Et dans ce cas, je peux avoir une autre femme. Je ne suis pas un homme à avoir plus d’une femme. Ma femme, sama nawlé la. En plus, je crois que j’ai la plus géniale des belles-mères du monde. La maman de ma femme, c’est la number one des belles-mères, je le dis tout haut. Ma femme idem. Malgré mes défauts, elle me supporte, elle me comprend et c’est la mère de mes enfants. En neuf ans de mariage, on a jamais eu de problèmes ou de tiraillements. Pour dire qu’au vu de tout cela, je ne me vois pas prendre une autre femme.
Donc on peut dire que vous avez signé le régime de monogamie.
Non, je n’ai pas signé (il se répète). Je ne me suis rendu nulle part pour signer. Moi, mon mariage, je l’ai fait à la mosquée. Etant musulman, c’est ce que j’ai fait. Je ne suis pas allé à la mairie. C’est à la mosquée que le mariage a été célébré selon le farata et la sunna du Prophète (Psl) et puis c’est fini.
Diouf et les procès. Comment se fait-il que vous vous preniez toujours aux filles ? Regrettez-vous avec le recul ?
Je suis cité dans deux affaires dont l’une est classée et l’autre en cours. Ce que je peux dire c’est que la justice ne fait que son travail. Que ce soit moi, que ce soit Michaël Jackson ou qui que ce soit, si la justice pense que nous devons répondre à certains de nos actes, nous devons nous y soumettre. C’est ce que j’ai fait quand le tribunal m’a convoqué. Je n’ai pas tué ni volé alors je n’avais pas de quoi avoir peur en allant répondre à la justice de mon pays. Cela dit, ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est que concernant la première affaire tout est rentré dans l’ordre et je m’entends très bien avec la fille. On s’est rencontré en Espagne, on a discuté et tout va bien comme dans le meilleur des mondes entre nous.
Pouvez-vous nous rappeler la cause de votre dispute avec cette fille ?
C’était la femme de mon ami. Je l’ai vu se comporter d’une façon pas du tout catholique, je le lui ai fait savoir, elle n’a pas aimé et les choses ont dégénéré. C’est tout. Je ne veux pas trop m’avancer sur cette histoire puisque tout est rentré dans l’ordre maintenant. Encore une fois, je dis que dans ce dossier, c’est la presse qui a tout amplifié en écrivant toutes sortes de choses. Si c’est avec la presse anglaise connue pour ses critiques acerbes que je parviens à m’en sortir, à survivre, ce n’est pas avec la presse sénégalaise que je vais me noyer, que je vais perdre la tête. Tous ceux qui se sont plaints de moi, une fois à la police, exagèrent les faits. Sinon comment comprendre que quelqu’un dépose une plainte le matin à la police avec un certificat médical de trois mois d’indisponibilité de travail et le soir cette même personne se retrouve dans une boîte de nuit pour danser ? Même une femme opérée pour césarienne n’a pas une indisponibilité de trois mois à fortiori une femme victime d’une gifle. C’est vous dire que beaucoup de gens cherchent à se faire de la publicité ou de l’argent en utilisant ma notoriété.
Et les relations avec votre père sont -elles au beau- fixe ?
Ça va. Ça se passe très bien entre nous. Certes, on n’a pas vécu ensemble, mais quand même il reste mon père. A ce titre, je m’occupe de lui comme un bon fils doit le faire pour ses parents. Je m’occupe aussi de mes frères et sœurs. C’est l’occasion encore une fois de remercier mon père car s’il ne m’avait pas donné la vie, je ne serais jamais devenu le footballeur reconnu que je suis aujourd’hui. Il m’a transmis la fibre du football. Je ne l’ai jamais vu jouer, mais ceux qui l’ont vu pratiquer m’ont dit qu’il était un très bon joueur. On s’appelle tous les jours. Ma femme et mes enfants vont chaque fois en vacances chez lui. Donc je peux dire que j’ai des relations saines avec mon père, des relations de père et fils, des relations d’amitié et de complicité.
Maintenant une question plus intime. Vous avez eu beaucoup d’aventures avec les filles. Alors, quelle est celle qui vous a la plus marquée ?
Depuis que je me suis marié, j’ai oublié toutes mes anciennes aventures.
Votre femme vous aurait-elle fait perdre la tête à ce point ?
On dit souvent qu’un homme peut se permettre de se taper des filles jusqu’à ce qu’il trouve chaussure à ses pieds. Une fois l’âme sœur trouvée, il doit se caser.
On vous voit parfois s’arrêter aux feux de signalisation et remettre des sommes d’argent aux talibés. On nous a dit que vous étiez, vous-même un talibé. Est-ce vrai ?
La première fois que j’ai eu 10.000 f Cfa, je n’en revenais pas car la vie était très difficile pour moi. Ma grand-mère, Mame Fa Guèye Fall, et le vieux Mor Talla Mbodji (que la terre lui soit légère) ont tout fait pour moi et je ne peux pas les oublier. Pour ma grand-mère, je me levais tôt le matin pour porter sur ma tête un panier de poissons de Balakoss au marché pour qu’elle l’écoule. Le soir, je me rendais encore au marché pour ramener le reste des poissons à la maison. Ma grand-mère vendait aussi de l’arachide grillée pour nous nourrir moi et mes frères. Cela je ne l’ai jamais dit. C’est la vie qui est faite comme ça, il faut d’abord souffrir avant de voir le bout du tunnel. Le Prophète (Psl) a été tour à tour agriculteur et commerçant pour vous dire qu’un homme doit suer dans la vie.
Maintenant pour répondre à votre question, je n’étais pas un talibé comme on peut le penser, mais la plupart de mes amis étaient des talibés. C’est avec eux que je jouais au football, c’est avec eux que je faisais tout. Cela dit, les talibés sont des hommes de Dieu qui sont à la recherche du savoir. Alors, ces gens-là, il faut les aider.
On est en période de Coupe du Monde. Qu’est-ce que cela vous fait de ne pas y participer avec le Sénégal ?
Si on n’y participe pas, c’est parce qu’on ne le mérite pas. On n’a pas mérité d’aller à la Coupe d’Afrique, à plus forte raison à la Coupe du Monde. Il faut arrêter de se voiler la face. En ce qui me concerne, les Sud-Africains m’ont invité à venir là-bas participer à un dîner de gala où Nelson Mandela devrait être présent. La chaîne de télévision South African Tv m’a contacté pour venir commenter le premier match du Mondial entre l’Afrique du Sud et le Mexique.
Quels souvenirs gardez-vous de la Coupe du Monde de 2002 ?
Je n’en garde que de forts souvenirs. Chaque jour, on me le rappelle. Je ne peux me rendre dans un coin du monde sans que les gens ne m’en parlent. C’est le cas récemment quand je me suis rendu aux Etats-Unis, une afro-africaine en poste à l’aéroport qui me demandait si c’est le même Elhadji Diouf. La Coupe du Monde pour un footballeur, c’est comme ne pas aller à La Mecque pour un musulman.
Pour vous, qui est le meilleur joueur au monde de tous les temps ?
Sans hésitation, je dis que c’est Maradonna. Je dis Maradonna parce que pour moi, il avait un talent inné. Vous savez en matière de football, avoir le talent naturel c’est rare. On peut, à force de persévérance, avoir du talent, on peut avoir le don de pouvoir marquer des buts, mais avoir le talent inné, c’est autre chose. C’est le cas de Maradonna. Il est le seul joueur au monde à avoir amené une équipe moyenne, inconnue au sommet du football en l’occurrence Le Napoli.
Est-ce qu’il arrive à votre maman de vous appeler pour vous interpeller sur certaines informations vous concernant relayées dans la presse ?
C’est normal qu’elle le fasse, je suis son fils après tout. Je vous raconte une anecdote, une chose que je n’ai jamais dite à un journaliste. Au début de ma carrière au Fc Sochaux, j’ai réuni toute la famille -mon grand frère ici présent peut en témoigner- et j’ai dit à ma maman «je veux que tu saches une chose, je vais aller loin dans le football et tu risques d’entendre toutes sortes de quolibets sur moi. Si c’est avec des pleurs que tu vas les accueillir, dis le moi tout suite, et j’arrête le football». En disant cela, je voulais lui faire savoir qu’on ne peut être jeune, réussir dans la vie, avoir beaucoup d’argent et ne pas être au centre des débats. J’avais promis à ma mère que j’allais me faire un nom dans le football et que forcément on dira toutes sortes de choses sur moi. Je lui ai dit ensuite que malgré tout cela, quand je foulerais les terrains tous mes détracteurs applaudiront. Je suis un libre d’esprit et je fais ce que je sens, libre aussi aux autres d’aimer ou pas. De tous les joueurs du Sénégal, je suis le seul à ne pas disposer d’un fans club parce que mon fans club à moi, c’est l’ensemble des Sénégalais. Je vais vous raconter une autre anecdote. Un jour, j’étais à la maison avec des amis ainsi que ma mère et on se demandait ce qu’on devait boire. Moi, je leur dis que j’ai envie de boire du champagne, je remets de l’argent à mon frère pour qu’il aille m’en acheter. A son retour, j’ouvre la bouteille devant ma mère qui était restée tout ébahie. «Sama kanam ngay nan, dama lay n…» me lance-t-elle. En retour, je lui dis «ce que je ne cache pas aux autres, je ne te le cache pas. Vaut mieux que tu le saches par moi que tu l’apprennes par les autres». Moi, je ne cache pas ce que je fais, les gens peuvent dire tout ce qu’ils veulent. Les relations que j’entretiens avec Serigne Touba, je le sais et Serigne Touba le sait. C’est ma vie. Un jour, j’étais au night club Casino et un gars vient me trouver pour me dire qu’un marabout m’attend à côté. J’intime au gars d’aller dire à ce marabout que ce n’est pas ici que je l’attendais mais dans l’au-delà pour intercéder en ma faveur auprès de Dieu. Finalement, c’est le marabout lui-même qui est venu me trouver et je lui ai dis que si je veux le voir, je conduirais ma voiture jusque chez lui, mais ce n’est pas dans cette boîte qu’il viendra pour me faire la morale. Serigne Bara, c’est mon ami. Les gens peuvent faire toutes sortes de commentaires à mon sujet, mais moi je sais où je vais et ce que je fais.
A combien estimez-vous votre fortune personnelle ?
Je ne veux pas trop parler de ce sujet. Le plus important, je gagne bien ma vie et je m’occupe bien de mes parents et de mes proches. J’investis aussi une partie de mon argent dans des projets. Je veux seulement avoir de quoi vivre, avoir trop d’argent ne m’intéresse pas.
Vous percevez combien par mois dans votre club ?
Je ne parle pas d’argent. Dans ma vie, je ne parle pas d’argent.
Ça va. Ça se passe très bien entre nous. Certes, on n’a pas vécu ensemble, mais quand même il reste mon père. A ce titre, je m’occupe de lui comme un bon fils doit le faire pour ses parents. Je m’occupe aussi de mes frères et sœurs. C’est l’occasion encore une fois de remercier mon père car s’il ne m’avait pas donné la vie, je ne serais jamais devenu le footballeur reconnu que je suis aujourd’hui. Il m’a transmis la fibre du football. Je ne l’ai jamais vu jouer, mais ceux qui l’ont vu pratiquer m’ont dit qu’il était un très bon joueur. On s’appelle tous les jours. Ma femme et mes enfants vont chaque fois en vacances chez lui. Donc je peux dire que j’ai des relations saines avec mon père, des relations de père et fils, des relations d’amitié et de complicité.
Maintenant une question plus intime. Vous avez eu beaucoup d’aventures avec les filles. Alors, quelle est celle qui vous a la plus marquée ?
Depuis que je me suis marié, j’ai oublié toutes mes anciennes aventures.
Votre femme vous aurait-elle fait perdre la tête à ce point ?
On dit souvent qu’un homme peut se permettre de se taper des filles jusqu’à ce qu’il trouve chaussure à ses pieds. Une fois l’âme sœur trouvée, il doit se caser.
On vous voit parfois s’arrêter aux feux de signalisation et remettre des sommes d’argent aux talibés. On nous a dit que vous étiez, vous-même un talibé. Est-ce vrai ?
La première fois que j’ai eu 10.000 f Cfa, je n’en revenais pas car la vie était très difficile pour moi. Ma grand-mère, Mame Fa Guèye Fall, et le vieux Mor Talla Mbodji (que la terre lui soit légère) ont tout fait pour moi et je ne peux pas les oublier. Pour ma grand-mère, je me levais tôt le matin pour porter sur ma tête un panier de poissons de Balakoss au marché pour qu’elle l’écoule. Le soir, je me rendais encore au marché pour ramener le reste des poissons à la maison. Ma grand-mère vendait aussi de l’arachide grillée pour nous nourrir moi et mes frères. Cela je ne l’ai jamais dit. C’est la vie qui est faite comme ça, il faut d’abord souffrir avant de voir le bout du tunnel. Le Prophète (Psl) a été tour à tour agriculteur et commerçant pour vous dire qu’un homme doit suer dans la vie.
Maintenant pour répondre à votre question, je n’étais pas un talibé comme on peut le penser, mais la plupart de mes amis étaient des talibés. C’est avec eux que je jouais au football, c’est avec eux que je faisais tout. Cela dit, les talibés sont des hommes de Dieu qui sont à la recherche du savoir. Alors, ces gens-là, il faut les aider.
On est en période de Coupe du Monde. Qu’est-ce que cela vous fait de ne pas y participer avec le Sénégal ?
Si on n’y participe pas, c’est parce qu’on ne le mérite pas. On n’a pas mérité d’aller à la Coupe d’Afrique, à plus forte raison à la Coupe du Monde. Il faut arrêter de se voiler la face. En ce qui me concerne, les Sud-Africains m’ont invité à venir là-bas participer à un dîner de gala où Nelson Mandela devrait être présent. La chaîne de télévision South African Tv m’a contacté pour venir commenter le premier match du Mondial entre l’Afrique du Sud et le Mexique.
Quels souvenirs gardez-vous de la Coupe du Monde de 2002 ?
Je n’en garde que de forts souvenirs. Chaque jour, on me le rappelle. Je ne peux me rendre dans un coin du monde sans que les gens ne m’en parlent. C’est le cas récemment quand je me suis rendu aux Etats-Unis, une afro-africaine en poste à l’aéroport qui me demandait si c’est le même Elhadji Diouf. La Coupe du Monde pour un footballeur, c’est comme ne pas aller à La Mecque pour un musulman.
Pour vous, qui est le meilleur joueur au monde de tous les temps ?
Sans hésitation, je dis que c’est Maradonna. Je dis Maradonna parce que pour moi, il avait un talent inné. Vous savez en matière de football, avoir le talent naturel c’est rare. On peut, à force de persévérance, avoir du talent, on peut avoir le don de pouvoir marquer des buts, mais avoir le talent inné, c’est autre chose. C’est le cas de Maradonna. Il est le seul joueur au monde à avoir amené une équipe moyenne, inconnue au sommet du football en l’occurrence Le Napoli.
Est-ce qu’il arrive à votre maman de vous appeler pour vous interpeller sur certaines informations vous concernant relayées dans la presse ?
C’est normal qu’elle le fasse, je suis son fils après tout. Je vous raconte une anecdote, une chose que je n’ai jamais dite à un journaliste. Au début de ma carrière au Fc Sochaux, j’ai réuni toute la famille -mon grand frère ici présent peut en témoigner- et j’ai dit à ma maman «je veux que tu saches une chose, je vais aller loin dans le football et tu risques d’entendre toutes sortes de quolibets sur moi. Si c’est avec des pleurs que tu vas les accueillir, dis le moi tout suite, et j’arrête le football». En disant cela, je voulais lui faire savoir qu’on ne peut être jeune, réussir dans la vie, avoir beaucoup d’argent et ne pas être au centre des débats. J’avais promis à ma mère que j’allais me faire un nom dans le football et que forcément on dira toutes sortes de choses sur moi. Je lui ai dit ensuite que malgré tout cela, quand je foulerais les terrains tous mes détracteurs applaudiront. Je suis un libre d’esprit et je fais ce que je sens, libre aussi aux autres d’aimer ou pas. De tous les joueurs du Sénégal, je suis le seul à ne pas disposer d’un fans club parce que mon fans club à moi, c’est l’ensemble des Sénégalais. Je vais vous raconter une autre anecdote. Un jour, j’étais à la maison avec des amis ainsi que ma mère et on se demandait ce qu’on devait boire. Moi, je leur dis que j’ai envie de boire du champagne, je remets de l’argent à mon frère pour qu’il aille m’en acheter. A son retour, j’ouvre la bouteille devant ma mère qui était restée tout ébahie. «Sama kanam ngay nan, dama lay n…» me lance-t-elle. En retour, je lui dis «ce que je ne cache pas aux autres, je ne te le cache pas. Vaut mieux que tu le saches par moi que tu l’apprennes par les autres». Moi, je ne cache pas ce que je fais, les gens peuvent dire tout ce qu’ils veulent. Les relations que j’entretiens avec Serigne Touba, je le sais et Serigne Touba le sait. C’est ma vie. Un jour, j’étais au night club Casino et un gars vient me trouver pour me dire qu’un marabout m’attend à côté. J’intime au gars d’aller dire à ce marabout que ce n’est pas ici que je l’attendais mais dans l’au-delà pour intercéder en ma faveur auprès de Dieu. Finalement, c’est le marabout lui-même qui est venu me trouver et je lui ai dis que si je veux le voir, je conduirais ma voiture jusque chez lui, mais ce n’est pas dans cette boîte qu’il viendra pour me faire la morale. Serigne Bara, c’est mon ami. Les gens peuvent faire toutes sortes de commentaires à mon sujet, mais moi je sais où je vais et ce que je fais.
A combien estimez-vous votre fortune personnelle ?
Je ne veux pas trop parler de ce sujet. Le plus important, je gagne bien ma vie et je m’occupe bien de mes parents et de mes proches. J’investis aussi une partie de mon argent dans des projets. Je veux seulement avoir de quoi vivre, avoir trop d’argent ne m’intéresse pas.
Vous percevez combien par mois dans votre club ?
Je ne parle pas d’argent. Dans ma vie, je ne parle pas d’argent.
Pensez-vous embrasser le métier d’entraîneur après votre carrière et ouvrir un centre de formation ?
Bien sûr. Je suis même en train de passer mon diplôme d’entraîneur de premier degré. Cette idée, c’est mon entraîneur Sam Allardyce qui me l’a mise dans la tête et je compte le faire.
Peut-on dire que c’est à El hadji Diouf qu’on devrait confier le poste d’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal dans l’avenir ?
Pourquoi pas ! D’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles j’aime l’équipe d’Argentine, c’est le fait que les dirigeants argentins aient donné à Maradonna les rênes de l’équipe. Ce n’est que justice pour lui. On ne lui a donné que ce qui lui appartient. Pour vous dire qu’on doit rendre à César ce qui lui appartient.
Pensez-vous sérieusement être un jour entraîneur du Sénégal ?
C’est sûr et certain qu’à l’avenir, je prendrai les rênes du football sénégalais. J’ai les qualités pour ça. J’ai joué au plus haut niveau, j’ai gagné des titres et je suis le seul au Sénégal à avoir gagné le ballon d’or africain qui plus est deux fois de suite.
Jouer au plus haut niveau, gagner des titres ne sont pas suffisants pour faire un bon entraîneur.
Cela ne veut rien dire. Ancelotti est là, il fut un grand joueur avant de devenir l’entraîneur qu’il est aujourd’hui.
Et je vous rétorque les exemples de Mourinho, d’Alex Fergusson, d’Arsène Wenger, de Rafael Benitez…
Ça c’est des exemples d’entraîneurs que vous me citez parmi les milliers d’entraîneurs qui sont dans le monde. Ce que je veux vous dire, c’est que vous ne pouvez pas apprendre le football, le pratiquer durant des années et ne pas avoir des connaissances la-dessus. Maintenant, il peut arriver qu’un bon entraîneur n’ait pas une bonne équipe. J’ai connu dans ma carrière beaucoup d’entraîneurs et chacun parmi eux m’a transmis des connaissances.
Quelle est votre plus grande satisfaction dans la vie ?
Ma plus grande satisfaction dans la vie, c’est le fait d’être Mouride et d’avoir confié ma personne à Serigne Touba.
Et votre plus grand regret ?
(Hésite en sifflotant). Je ne suis pas une personne qui regrette parce que tout simplement je considère que tout ce qui m’arrive relève de la volonté divine.
Votre femme est-elle jalouse ?
C’est normale qu’elle soit jalouse avec toutes les lettres que je reçois de la part de jeunes femmes, avec les filles qui m’entourent chaque fois que je fais une apparition. Des filles utilisent parfois la presse pour dire qu’elles sortent avec moi par exemple. Moi aussi, je les comprends. Certes, on peut tout dire sur moi : que je suis un coureur de jupons, que je me tape toute fille qui me passe sous le bras, il n’empêche, je n’ai pas eu d’enfant hors mariage. Je n’ai jamais fricoté avec une autre fille.
Il paraît que lorsque la police britannique vous a pris en excès de vitesse, vous leur avez présenté un passeport diplomatique et une lettre du Consul. Qu’en est-il réellement ?
C’est vrai que j’ai un passeport diplomatique. Mais le problème ne se situe pas là. Le problème c’est qu’on m’a flashé pour excès de vitesse et ça s’arrête là. Donc pour une période de six mois, je ne conduirai plus en Angleterre.
Bien sûr. Je suis même en train de passer mon diplôme d’entraîneur de premier degré. Cette idée, c’est mon entraîneur Sam Allardyce qui me l’a mise dans la tête et je compte le faire.
Peut-on dire que c’est à El hadji Diouf qu’on devrait confier le poste d’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal dans l’avenir ?
Pourquoi pas ! D’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles j’aime l’équipe d’Argentine, c’est le fait que les dirigeants argentins aient donné à Maradonna les rênes de l’équipe. Ce n’est que justice pour lui. On ne lui a donné que ce qui lui appartient. Pour vous dire qu’on doit rendre à César ce qui lui appartient.
Pensez-vous sérieusement être un jour entraîneur du Sénégal ?
C’est sûr et certain qu’à l’avenir, je prendrai les rênes du football sénégalais. J’ai les qualités pour ça. J’ai joué au plus haut niveau, j’ai gagné des titres et je suis le seul au Sénégal à avoir gagné le ballon d’or africain qui plus est deux fois de suite.
Jouer au plus haut niveau, gagner des titres ne sont pas suffisants pour faire un bon entraîneur.
Cela ne veut rien dire. Ancelotti est là, il fut un grand joueur avant de devenir l’entraîneur qu’il est aujourd’hui.
Et je vous rétorque les exemples de Mourinho, d’Alex Fergusson, d’Arsène Wenger, de Rafael Benitez…
Ça c’est des exemples d’entraîneurs que vous me citez parmi les milliers d’entraîneurs qui sont dans le monde. Ce que je veux vous dire, c’est que vous ne pouvez pas apprendre le football, le pratiquer durant des années et ne pas avoir des connaissances la-dessus. Maintenant, il peut arriver qu’un bon entraîneur n’ait pas une bonne équipe. J’ai connu dans ma carrière beaucoup d’entraîneurs et chacun parmi eux m’a transmis des connaissances.
Quelle est votre plus grande satisfaction dans la vie ?
Ma plus grande satisfaction dans la vie, c’est le fait d’être Mouride et d’avoir confié ma personne à Serigne Touba.
Et votre plus grand regret ?
(Hésite en sifflotant). Je ne suis pas une personne qui regrette parce que tout simplement je considère que tout ce qui m’arrive relève de la volonté divine.
Votre femme est-elle jalouse ?
C’est normale qu’elle soit jalouse avec toutes les lettres que je reçois de la part de jeunes femmes, avec les filles qui m’entourent chaque fois que je fais une apparition. Des filles utilisent parfois la presse pour dire qu’elles sortent avec moi par exemple. Moi aussi, je les comprends. Certes, on peut tout dire sur moi : que je suis un coureur de jupons, que je me tape toute fille qui me passe sous le bras, il n’empêche, je n’ai pas eu d’enfant hors mariage. Je n’ai jamais fricoté avec une autre fille.
Il paraît que lorsque la police britannique vous a pris en excès de vitesse, vous leur avez présenté un passeport diplomatique et une lettre du Consul. Qu’en est-il réellement ?
C’est vrai que j’ai un passeport diplomatique. Mais le problème ne se situe pas là. Le problème c’est qu’on m’a flashé pour excès de vitesse et ça s’arrête là. Donc pour une période de six mois, je ne conduirai plus en Angleterre.
Il y a un marabout qui a dit qu’au Sénégal, il y a deux femmes dont Dieu a fait grâce chacune d’elles d’un enfant prodige. Il s’agit de votre maman et celle de Youssou Ndour. Qu’est ce que cela vous inspire ?
Comme je l’ai dit tantôt, tout ce que Dieu fait, c’est ça et il n’y a pas à discuter. Cependant, c’est à toutes les mères du monde que Dieu a fait grâce en leur donnant un enfant qu’il réussisse ou pas. Cela dit, je reste persuadé que le meilleur des récompenses, c’est celui qui nous attend dans l’au-delà.
En ce qui concerne Youssou Ndour, il est incontestablement celui qui a le plus fait connaître le Sénégal dans le monde à travers sa musique. Même Jay-Z avec qui je discutais pour le faire venir au Sénégal dans le cadre de ma Fondation m’a confié cela. Le Sénégal doit lui rendre hommage.
En ce qui me concerne, je dirai que seul le travail paie. Si aujourd’hui je fais la fierté de ma mère, c’est parce qu’elle a fait beaucoup de sacrifices pour nous, ses enfants.
Faire du cinéma ou de la musique fait–il partie de vos projets futurs ?
Faire du cinéma oui. Mais pour la musique, ce n’est pas donné à tout le monde de la faire. Dieu ne peut pas me donner en même temps une belle paire de jambes et une belle voix.
Où êtes-vous avec votre Fondation ?
Je suis en train de la restructurer. J’ai engagé Aliou Goloko qui est en train de s’en occuper. Inch allah, tout sera fin prêt d’ici quelques temps.
Avant dernière question êtes-vous pour le string ou pour le «béthio».
(Rires à gorges déployées) Louy lolou ? Je ne sais pas ce que vous voulez dire franchement.
Comme je l’ai dit tantôt, tout ce que Dieu fait, c’est ça et il n’y a pas à discuter. Cependant, c’est à toutes les mères du monde que Dieu a fait grâce en leur donnant un enfant qu’il réussisse ou pas. Cela dit, je reste persuadé que le meilleur des récompenses, c’est celui qui nous attend dans l’au-delà.
En ce qui concerne Youssou Ndour, il est incontestablement celui qui a le plus fait connaître le Sénégal dans le monde à travers sa musique. Même Jay-Z avec qui je discutais pour le faire venir au Sénégal dans le cadre de ma Fondation m’a confié cela. Le Sénégal doit lui rendre hommage.
En ce qui me concerne, je dirai que seul le travail paie. Si aujourd’hui je fais la fierté de ma mère, c’est parce qu’elle a fait beaucoup de sacrifices pour nous, ses enfants.
Faire du cinéma ou de la musique fait–il partie de vos projets futurs ?
Faire du cinéma oui. Mais pour la musique, ce n’est pas donné à tout le monde de la faire. Dieu ne peut pas me donner en même temps une belle paire de jambes et une belle voix.
Où êtes-vous avec votre Fondation ?
Je suis en train de la restructurer. J’ai engagé Aliou Goloko qui est en train de s’en occuper. Inch allah, tout sera fin prêt d’ici quelques temps.
Avant dernière question êtes-vous pour le string ou pour le «béthio».
(Rires à gorges déployées) Louy lolou ? Je ne sais pas ce que vous voulez dire franchement.
On vous sent très décontracté.
Vous savez, moi j’ai toujours été comme ça. Il y a un grand qui après avoir longuement discuté avec moi m’a dit «tu sais boy, tu enverras beaucoup de personnes en enfer». Le problème, c’est que beaucoup de gens ne voient que ce qu’ils veulent voir en moi. J’accueille les gens comme ils viennent vers moi. Si tu es gentil, je le serai plus que toi. Si tu fais le petit malin, je te le rends. Je ne provoque personne, mais si on me provoque, je réagis à la hauteur de la provocation. Je n’ai jamais eu la prétention de minimiser qui que ce soit. Au contraire, je respecte tout le monde. J’ai toujours été comme ça.
Entretien réalisé par
Mansour Dieng, Salif Samb
et Mamadou Ly
Source : Icône Magazine/Xalimasn.com
Vous savez, moi j’ai toujours été comme ça. Il y a un grand qui après avoir longuement discuté avec moi m’a dit «tu sais boy, tu enverras beaucoup de personnes en enfer». Le problème, c’est que beaucoup de gens ne voient que ce qu’ils veulent voir en moi. J’accueille les gens comme ils viennent vers moi. Si tu es gentil, je le serai plus que toi. Si tu fais le petit malin, je te le rends. Je ne provoque personne, mais si on me provoque, je réagis à la hauteur de la provocation. Je n’ai jamais eu la prétention de minimiser qui que ce soit. Au contraire, je respecte tout le monde. J’ai toujours été comme ça.
Entretien réalisé par
Mansour Dieng, Salif Samb
et Mamadou Ly
Source : Icône Magazine/Xalimasn.com