Présentez-vous à nos internautes ?
Moi c’est Nabou Diagne plus connue sous le sobriquet de Nabou Salvador. Je suis née au Sénégal, mais j’ai passé une partie de ma vie en Europe plus précisément en Espagne. Je suis d’abord coiffeuse avant de devenir styliste depuis 98.
Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la mode ?
J’ai une passion pour la mode depuis toute jeune, J’ai toujours aimé bien m’habiller et la façon dont les gens s’habillent. Il suffit que je vois une personne pour juger si ce qu’elle porte lui va ou pas. A l’instant même, j’essaie d’apporter des rectificatifs dans mon imagination. Ceci est devenu est une passion pour moi, c’est pourquoi j’ai embrassé ce métier.
Alors vous avez vécu en Espagne, pourquoi vous avez choisi de retourner au pays ?
J’étais partie pour apprendre le métier de la mode et le stylisme. Quand j’ai su que j’ai acquis de l’expérience, je me suis dit qu’il faut que je rentre pour servir mon pays. C’est ce qui justifie mon retour au bercail.
Pourquoi Nabou Salvador ?
C’est parce que j’aime les noms rares et tout ce qui est rare. C’est le nom de mon label. Je pouvais emprunter mon propre nom, ou celui de ma mère ou ma tante, mais ce sont des noms très fréquents qu’on trouve un peu partout dans les boutiques ou salons de beauté de la place. Alors j’ai choisi « Salvador », cela me permet de m’identifier car il y a trop de Nabou au Sénégal. Dès l’instant que vous dites Salvador ; les gens vont penser à moi. En plus j’ai vécu là-bas et je vous assure que j’ai été séduite par la façon dont les gens de cette localité s’habillent. Ils s’habillent tellement élégants qu’ils prennent soin d’eux. Tout ce qu’ils font, c’est de l’art.
Où est-ce que vous trouvez votre inspiration ?
C’est la personne en tant que telle qui m’inspire. Il suffit que je regarde la personne pour créer un modèle qui lui colle. Aussi dès que je touche un tissu, je sais quel genre de modèle je dois faire. Je fais des créations de coiffures comme des vêtements. Tant que je vis, je crée toujours, je m’inspire même en dormant.
Pouvez-nous citer quelques personnes connues que vous habillez ?
Elles sont nombreuses, car connaissant bien ma valeur et mon talent. Il n’y a pas mal de célébrités comme Laye bamba Seck, Aliou Guissé, Amy Mbengue…etc.
Comment voyez-vous l’explosion des boutiques et salons de coiffure au Sénégal ?
Je pense qu’il faut qu’on essaie de sauver le milieu parce qu’il y a des gens qui y gagnent alors que ce n’est pas leur métier de prédilection. Nombre d’entre eux sont des bureaucrates et ils payent des gens qui leur gèrent leurs boutiques. Mais enfin de compte ils boudent, c’est parce que ce n’est pas leur métier. C’est notre métier, on a que ça et on ne refuse personne qui veut y évoluer même si c’est saturé. Chacun peut y trouver son compte.
Parlez-nous un peu de votre association que vous avez mise en place ?
C’est une grande association (Association des Jeunes Coiffeuses et Stylistes du Sénégal). On est plus de 3000 membres représentants toutes les 14 régions. J’organise temps en temps des ateliers de renforcement de capacité et de partages d’expérience. Déjà au sein de l’association, il y a des membres qui ont des salons « bidon » pas dignes de ce nom car l’hygiène laisse à désirer et les maladies comme le sida peuvent y naitre. Il faut que les propriétaires entretiennent bien leurs salons. C’est pourquoi je travaille avec le ministère de la santé pour qu’on lutte contre ce phénomène. Aussi l’intérêt d’une telle association, c’est pour qu’on respecte les coiffeuses, qu’on sache les vraies valeurs d’un couturier ou couturière.
Avez-vous pris part à des défilés de mode ?
Moi j’ai toujours aimé cheminer toute seule. J’organise mes propres défilés. L’année dernière j’ai organisé un défilé avec mon association. Le but d’une telle initiative, c’est de permettre aux membres de l’association de promouvoir leurs collections. Franchement on me sollicite pour participer à des défilés de mode. Mais Je n’aime pas profiter des autres pour montrer mon savoir-faire. Je préfère créer des événements à moi pour faire ma propre promo. J’ai l’habitude de dire que je suis née pour être leader dans tout ce que j’entreprends. Je ne souhaite pas me ranger derrière qui que ce soit « dama gueum sama bopp », et j’en suis fière.
Quels sont vos rapports avec les autres stylistes ?
On a de très bons rapports, mais chacun a sa philosophie. Vous savez, le milieu de la mode est un peu délicat et il faut savoir ou mettre les pieds pour bien avancer. Si tu ne veux pas qu’on raconte des choses sur toi, il vaut mieux faire attention. Je les respecte beaucoup. Mais j’ai de l’estime pour Maimouna Guèye, la directrice de l’école internationale de coiffure, j’ai un grand respect pour cette dame et pour sa personnalité.
Quels sont vos projets ?
Pour l’association, je voudrais que le ministre de la culture et du tourisme et celui de la Femme nous aident. Je voudrais que nos membres participent à des foires internationales et qu’elles y sentent dedans afin de mieux représenter le Sénégal. Pour cela je demande aux autorités de nous ouvrir les portes. S’agissant de Salvador, je dirai qu’on prépare un grand défilé de mode, il s’agit de la 10 ème édition prévue pour le 1er décembre prochain. Et j’invite tout le monde à y prendre part.
Interview réalisée par Cheikh Camara Coka
Moi c’est Nabou Diagne plus connue sous le sobriquet de Nabou Salvador. Je suis née au Sénégal, mais j’ai passé une partie de ma vie en Europe plus précisément en Espagne. Je suis d’abord coiffeuse avant de devenir styliste depuis 98.
Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la mode ?
J’ai une passion pour la mode depuis toute jeune, J’ai toujours aimé bien m’habiller et la façon dont les gens s’habillent. Il suffit que je vois une personne pour juger si ce qu’elle porte lui va ou pas. A l’instant même, j’essaie d’apporter des rectificatifs dans mon imagination. Ceci est devenu est une passion pour moi, c’est pourquoi j’ai embrassé ce métier.
Alors vous avez vécu en Espagne, pourquoi vous avez choisi de retourner au pays ?
J’étais partie pour apprendre le métier de la mode et le stylisme. Quand j’ai su que j’ai acquis de l’expérience, je me suis dit qu’il faut que je rentre pour servir mon pays. C’est ce qui justifie mon retour au bercail.
Pourquoi Nabou Salvador ?
C’est parce que j’aime les noms rares et tout ce qui est rare. C’est le nom de mon label. Je pouvais emprunter mon propre nom, ou celui de ma mère ou ma tante, mais ce sont des noms très fréquents qu’on trouve un peu partout dans les boutiques ou salons de beauté de la place. Alors j’ai choisi « Salvador », cela me permet de m’identifier car il y a trop de Nabou au Sénégal. Dès l’instant que vous dites Salvador ; les gens vont penser à moi. En plus j’ai vécu là-bas et je vous assure que j’ai été séduite par la façon dont les gens de cette localité s’habillent. Ils s’habillent tellement élégants qu’ils prennent soin d’eux. Tout ce qu’ils font, c’est de l’art.
Où est-ce que vous trouvez votre inspiration ?
C’est la personne en tant que telle qui m’inspire. Il suffit que je regarde la personne pour créer un modèle qui lui colle. Aussi dès que je touche un tissu, je sais quel genre de modèle je dois faire. Je fais des créations de coiffures comme des vêtements. Tant que je vis, je crée toujours, je m’inspire même en dormant.
Pouvez-nous citer quelques personnes connues que vous habillez ?
Elles sont nombreuses, car connaissant bien ma valeur et mon talent. Il n’y a pas mal de célébrités comme Laye bamba Seck, Aliou Guissé, Amy Mbengue…etc.
Comment voyez-vous l’explosion des boutiques et salons de coiffure au Sénégal ?
Je pense qu’il faut qu’on essaie de sauver le milieu parce qu’il y a des gens qui y gagnent alors que ce n’est pas leur métier de prédilection. Nombre d’entre eux sont des bureaucrates et ils payent des gens qui leur gèrent leurs boutiques. Mais enfin de compte ils boudent, c’est parce que ce n’est pas leur métier. C’est notre métier, on a que ça et on ne refuse personne qui veut y évoluer même si c’est saturé. Chacun peut y trouver son compte.
Parlez-nous un peu de votre association que vous avez mise en place ?
C’est une grande association (Association des Jeunes Coiffeuses et Stylistes du Sénégal). On est plus de 3000 membres représentants toutes les 14 régions. J’organise temps en temps des ateliers de renforcement de capacité et de partages d’expérience. Déjà au sein de l’association, il y a des membres qui ont des salons « bidon » pas dignes de ce nom car l’hygiène laisse à désirer et les maladies comme le sida peuvent y naitre. Il faut que les propriétaires entretiennent bien leurs salons. C’est pourquoi je travaille avec le ministère de la santé pour qu’on lutte contre ce phénomène. Aussi l’intérêt d’une telle association, c’est pour qu’on respecte les coiffeuses, qu’on sache les vraies valeurs d’un couturier ou couturière.
Avez-vous pris part à des défilés de mode ?
Moi j’ai toujours aimé cheminer toute seule. J’organise mes propres défilés. L’année dernière j’ai organisé un défilé avec mon association. Le but d’une telle initiative, c’est de permettre aux membres de l’association de promouvoir leurs collections. Franchement on me sollicite pour participer à des défilés de mode. Mais Je n’aime pas profiter des autres pour montrer mon savoir-faire. Je préfère créer des événements à moi pour faire ma propre promo. J’ai l’habitude de dire que je suis née pour être leader dans tout ce que j’entreprends. Je ne souhaite pas me ranger derrière qui que ce soit « dama gueum sama bopp », et j’en suis fière.
Quels sont vos rapports avec les autres stylistes ?
On a de très bons rapports, mais chacun a sa philosophie. Vous savez, le milieu de la mode est un peu délicat et il faut savoir ou mettre les pieds pour bien avancer. Si tu ne veux pas qu’on raconte des choses sur toi, il vaut mieux faire attention. Je les respecte beaucoup. Mais j’ai de l’estime pour Maimouna Guèye, la directrice de l’école internationale de coiffure, j’ai un grand respect pour cette dame et pour sa personnalité.
Quels sont vos projets ?
Pour l’association, je voudrais que le ministre de la culture et du tourisme et celui de la Femme nous aident. Je voudrais que nos membres participent à des foires internationales et qu’elles y sentent dedans afin de mieux représenter le Sénégal. Pour cela je demande aux autorités de nous ouvrir les portes. S’agissant de Salvador, je dirai qu’on prépare un grand défilé de mode, il s’agit de la 10 ème édition prévue pour le 1er décembre prochain. Et j’invite tout le monde à y prendre part.
Interview réalisée par Cheikh Camara Coka