Qui est Neega Mass ?
En fait, Neega Mass est un artiste panafricain qui évolue en solo depuis maintenant dix ans. Je suis physiquement en France et moralement en Afrique. Je me définis comme un Afro-parleur qui lutte pour la cause panafricaine. Je lutte aussi pour la restitution de la dignité au peuple noir, la libération de l’Afrique et l’union des peuples autour de la Renaissance africaine. J’ai sorti deux albums sur le marché international.
Comment se fait-il que vous n’êtes pas très connu au Sénégal ?
Ah si ! J’ai un public au Sénégal. C’est vrai que je ne suis pas encore quelqu’un qui fait la Une des journaux. Mais j’ai eu à me déplacer à maintes reprises au pays pour des émissions de télé. Mes clips passent au moins deux fois par semaine sur les télévisions sénégalaises. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour moi parce que je ne suis pas physiquement sur place. Mais c’est un travail à faire. Moi, j’ai l’ambition d’aller plus loin et de montrer que je suis déterminé dans ce que je fais.
En fait, Neega Mass est un artiste panafricain qui évolue en solo depuis maintenant dix ans. Je suis physiquement en France et moralement en Afrique. Je me définis comme un Afro-parleur qui lutte pour la cause panafricaine. Je lutte aussi pour la restitution de la dignité au peuple noir, la libération de l’Afrique et l’union des peuples autour de la Renaissance africaine. J’ai sorti deux albums sur le marché international.
Comment se fait-il que vous n’êtes pas très connu au Sénégal ?
Ah si ! J’ai un public au Sénégal. C’est vrai que je ne suis pas encore quelqu’un qui fait la Une des journaux. Mais j’ai eu à me déplacer à maintes reprises au pays pour des émissions de télé. Mes clips passent au moins deux fois par semaine sur les télévisions sénégalaises. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour moi parce que je ne suis pas physiquement sur place. Mais c’est un travail à faire. Moi, j’ai l’ambition d’aller plus loin et de montrer que je suis déterminé dans ce que je fais.
Comment l’Africain que vous êtes est-il arrivé à se frayer un chemin dans le show biz en France ?
Depuis le début, je suis très sérieux dans ce que je fais et je travaille dur. Ensuite j’ai pu nouer des relations avec certaines personnes qui ont des opportunités dans le milieu de l’art ici en France. J’ai commencé ensuite à gagner des trophées. En 2004, j’ai remporté un Prix qui m’a permis d’enregistrer mon premier album et que j’ai sorti au Sénégal. Un album qui malheureusement n’était pas très connu. Mais ici (en France) j’avais une bonne visibilité. A partir de là, j’ai commencé à avoir des opportunités au niveau des mairies, des associations etc. J’ai eu à jouer les premières parties des concerts de Manu Dibango et de Sergent Garcia, des gens qui sont très connus.
Quel regard portez-vous sur la musique sénégalaise ?
Alors je vais d’abord commencer par le Mbalax qui est une musique sénégalo-sénégalaise et qui ne s'exporte pas beaucoup. C’est une musique qui reste toujours locale mais qui est en forte progression. Des musiciens ont apporté une certaine originalité dans ce Mbalax. Les clips sont aujourd’hui de bonne qualité de même que les studios d’enregistrement avec un matériel de dernière génération. J’encourage cette musique à aller au-delà de nos frontières.
Depuis le début, je suis très sérieux dans ce que je fais et je travaille dur. Ensuite j’ai pu nouer des relations avec certaines personnes qui ont des opportunités dans le milieu de l’art ici en France. J’ai commencé ensuite à gagner des trophées. En 2004, j’ai remporté un Prix qui m’a permis d’enregistrer mon premier album et que j’ai sorti au Sénégal. Un album qui malheureusement n’était pas très connu. Mais ici (en France) j’avais une bonne visibilité. A partir de là, j’ai commencé à avoir des opportunités au niveau des mairies, des associations etc. J’ai eu à jouer les premières parties des concerts de Manu Dibango et de Sergent Garcia, des gens qui sont très connus.
Quel regard portez-vous sur la musique sénégalaise ?
Alors je vais d’abord commencer par le Mbalax qui est une musique sénégalo-sénégalaise et qui ne s'exporte pas beaucoup. C’est une musique qui reste toujours locale mais qui est en forte progression. Des musiciens ont apporté une certaine originalité dans ce Mbalax. Les clips sont aujourd’hui de bonne qualité de même que les studios d’enregistrement avec un matériel de dernière génération. J’encourage cette musique à aller au-delà de nos frontières.
Et le rap dans tout ça ?
Le rap est aujourd’hui dans un contexte assez décloisonné. Il y a beaucoup de rappeurs qui ont trouvé une certaine originalité en associant des instruments africains dans leur musique. Un mélange qui s’exporte très bien. Mais il y a une partie des rappeurs qui utilisent le wolof ou d’autres langues nationales qui ont du mal à vendre au-delà des frontières du pays. Ce qui est vraiment dommage.
Parlons un peu de politique. Le Sénégal vient d’élire un nouveau président de la République au terme d’une élection libre et démocratique saluée un peu partout dans le monde. Comment avez-vous vécu cette élection ?
Je commence d’abord par féliciter le peuple sénégalais qui a été très digne jusqu’au bout. Le Sénégal a montré qu’il a un peuple mature. L’élection s’est bien déroulée et ça ne m’étonne pas du tout. L’Afrique vient encore de prouver qu’elle a été à la base de toutes les démocraties. J’ai été très actif sur le terrain politique avec le M23 à Paris. On a maintes reprises manifesté ici, non seulement pour dénoncer le putsch constitutionnel que le Président Wade a voulu perpétrer. On a aussi exhorté les ressortissants sénégalais vivant en France à s’inscrire sur les listes électorales. Aujourd’hui, ce travail a porté ses fruits. Mais le plus dur reste à venir.
Alors, Macky Sall est élu Président. Concrètement, qu’est-ce que vous attendez de lui ?
Que Macky soit au service du peuple. Qu’il restaure les valeurs qui fondent la République. Qu’il renforce les institutions. Et qu’il lutte contre le chômage et contre tous les autres problèmes que rencontrent les Sénégalais.
Le Sénégal rit mais un de ses voisins, le Mali, pleure avec un coup d’Etat qui a semé le désordre et une avancée rapide des rebelles du Nord qui fait craindre le pire. En tant qu’artiste panafricain vous avez certainement mal de constater cette situation toujours confuse…
Ça fait mal au cœur. Un régime renversé à quelques mois de la Présidentielle ! Moi, dans ma logique panafricaine, le pouvoir appartient au peuple et il revient à ce dernier de décider de sa destinée. Ce n’est pas à une junte ou milice de le faire. J’ai des informations comme quoi il y a un puissant lobbying de pays étrangers qui soutiennent les rebelles islamistes. C’est une situation que, nous panafricains, nous allons décrypter pour connaître les tenants et les aboutissants.
Entrtien réalisé par la rédaction
Le rap est aujourd’hui dans un contexte assez décloisonné. Il y a beaucoup de rappeurs qui ont trouvé une certaine originalité en associant des instruments africains dans leur musique. Un mélange qui s’exporte très bien. Mais il y a une partie des rappeurs qui utilisent le wolof ou d’autres langues nationales qui ont du mal à vendre au-delà des frontières du pays. Ce qui est vraiment dommage.
Parlons un peu de politique. Le Sénégal vient d’élire un nouveau président de la République au terme d’une élection libre et démocratique saluée un peu partout dans le monde. Comment avez-vous vécu cette élection ?
Je commence d’abord par féliciter le peuple sénégalais qui a été très digne jusqu’au bout. Le Sénégal a montré qu’il a un peuple mature. L’élection s’est bien déroulée et ça ne m’étonne pas du tout. L’Afrique vient encore de prouver qu’elle a été à la base de toutes les démocraties. J’ai été très actif sur le terrain politique avec le M23 à Paris. On a maintes reprises manifesté ici, non seulement pour dénoncer le putsch constitutionnel que le Président Wade a voulu perpétrer. On a aussi exhorté les ressortissants sénégalais vivant en France à s’inscrire sur les listes électorales. Aujourd’hui, ce travail a porté ses fruits. Mais le plus dur reste à venir.
Alors, Macky Sall est élu Président. Concrètement, qu’est-ce que vous attendez de lui ?
Que Macky soit au service du peuple. Qu’il restaure les valeurs qui fondent la République. Qu’il renforce les institutions. Et qu’il lutte contre le chômage et contre tous les autres problèmes que rencontrent les Sénégalais.
Le Sénégal rit mais un de ses voisins, le Mali, pleure avec un coup d’Etat qui a semé le désordre et une avancée rapide des rebelles du Nord qui fait craindre le pire. En tant qu’artiste panafricain vous avez certainement mal de constater cette situation toujours confuse…
Ça fait mal au cœur. Un régime renversé à quelques mois de la Présidentielle ! Moi, dans ma logique panafricaine, le pouvoir appartient au peuple et il revient à ce dernier de décider de sa destinée. Ce n’est pas à une junte ou milice de le faire. J’ai des informations comme quoi il y a un puissant lobbying de pays étrangers qui soutiennent les rebelles islamistes. C’est une situation que, nous panafricains, nous allons décrypter pour connaître les tenants et les aboutissants.
Entrtien réalisé par la rédaction