Vous devez être fier d’inaugurer le premier hôtel sous l’ère Macky Sall.
Oui ! Ça nous fait plaisir. Je remercie le groupe Accor pour le suivi parce qu’on a été au courant du chantier dès qu’on a pris fonction. Aujourd’hui, c’est l’aboutissement. On a été reçu par le Président Macky Sall qui a aussi montré toute sa fierté. Et donc voici le premier hôtel sous l’ère Macky Sall, une infrastructure qui respecte les normes.
Comment se porte le tourisme dix mois après votre arrivée à la tête du ministère en charge de ce secteur ?
Quand on est venu, on a subi des évènements. La première chose, c’est qu’on a trouvé une agence qui s’appelle l’Anpt (Ndrl : l’Agence nationale de la promotion du tourisme) qui avait un déficit de plus d’un milliard et des dettes un peu partout dans le monde. Partout où nous allons, on nous dit : « vous nous devez de l’argent ». Ce qui est très gênant. C’est pourquoi dans le cadre de ma mission, je n’ai pas beaucoup voyagé parce qu’il faut d’abord régler un certain nombre de problèmes. Aujourd’hui, l’Antp c’est terminé. On vient de désigner un liquidateur qui va s’occuper du paiement des dettes. Le Fonds de promotion logé au ministère du Tourisme va aussi travailler autour du comité pour relancer la destination Sénégal. Nous venons de Madrid où on a une visibilité extraordinaire. Donc, on a vécu des évènements difficiles. Pour vous dire que le tourisme commence à se relancer, nous avons avec le ministre des Transports eu à autoriser et à faciliter la venue de Corsair (Ndrl : compagnie aérienne française) qui transporte cinq cents personnes par jour au Sénégal. Donc, les signes de reprise sont là et bien visibles. Le secteur se relance petit à petit. Maintenant il nous reste énormément de choses à faire car nous avons de grandes ambitions.
Est-ce que cette volonté de relancer le tourisme n’est pas menacée par l’insécurité en Casamance où récemment une attaque a fait cinq
morts ?
Nous condamnons fermement cette attaque. Il faut aussi préciser que l’Européen qui est mort ce jour-là s’est suicidé. Sa mort n’a rien à voir avec l’attaque des rebelles. La paix en Casamance est une priorité pour le Président Macky Sall. Rien ne détournera de notre objectif de relancer le tourisme qui commence à montrer des signes de reprise. Je voudrais rassurer les populations et tous les acteurs du tourisme. Le gouvernement ne ménagera aucun effort et les aidera à relever le défi.
Relancer le tourisme sera difficile au moment où l’Afrique de l’Ouest est menacée par des terroristes comme au Mali….
Nous soutenons le Mali. Nous participerons à sécuriser ce pays ami et frère. Mais le Sénégal est un pays stable. Il n’y a pas de problèmes dans ce pays. Et il faut communiquer car la communication est extrêmement importante. Le Sénégal est un pays démocratique et l’accueil dans ce pays n’est pas mal. Nous avons des atouts pour que le tourisme joue son rôle comme le président de la République l’a toujours souhaité.
Vous êtes aussi ministre des Loisirs. Mais on a comme l’impression que ce secteur est relégué au second plan…
Les loisirs n’ont jamais été valorisés au Sénégal. C’était juste une Direction qui voyageait entre des ministères. Mais là, nous sommes en train de mettre beaucoup de contenus dans les loisirs. Les loisirs, c’est la liberté. C’est aussi un pas vers la culture.
En devenant ministre des Loisirs, est-ce que vous allez reprendre le micro ?
Je pense que la tension monte depuis quelques temps. Je sens la pression du public et je sais que les gens ont la nostalgie du chanteur. Et je les comprends. J’étais ministre de la Culture et du Tourisme mais quand le gouvernement a été réaménagé, j’ai eu à parler avec le Président et le Premier ministre pour leur dire que : « Puisque la culture est gérée par une autre personne, est-ce que je peux reprendre mes activités en tant qu'acteur culturel tout en respectant les règles de l’Etat ? ». Et ils me l’ont accordé. Bientôt, vous verrez mon calendrier mondial pour relancer la destination Sénégal. Nous sommes nombreux à pouvoir faire la promotion du Sénégal mais je connais ma valeur (xamna sama ndieug). Je sais ce que je peux faire pour faire marcher mon département. J’allais dans de nombreux pays pour faire la promotion de mes albums et j’en ai vendu des milliers à travers le monde. Je sais donc comment vendre la destination Sénégal. Ceux qui ont la nostalgie de Youssou Ndour ne me verront pas jouer chaque weekend mais je vais chanter régulièrement. Mon premier concert va se jouer à Moumba (Ndrl : village situé à 500 km de Dakar) parce que je veux utiliser ma musique pour le développement. Je vais lancer la première chambre d’hôte sans ce village. Cette initiative va nous permettre d’équiper les villages qui pourront accueillir des touristes. Et je tiens un concert en appuyant le Festival du Sahel qui prend en compte le développement. Je donne rendez-vous à tous pour le 23 Février à Moumba. Il y’aura d’autres programmes qui vont être déclinés bientôt. Il n’y aura aucun problème. Moi, je ne suis pas coincé. Je suis ministre de la République et je crois en Macky Sall et à sa vision. Je sais comment développer le tourisme et je sais aussi m’arrêter quand il le faut. Je connais les règles de la République et j’ai beaucoup appris.
Le Grand bal de Bercy, c’est aussi une bonne manière de vendre la destination Sénégal…
Vendre la destination Sénégal, c’est Bercy, c’est Tokyo, New-York, Pékin… Il y’a beaucoup de demandes qui pourront nous permettre de valoriser notre pays et Bercy en fait partie. Et bientôt, les Sénégalais verront le programme de Youssou Ndour de l’année 2013. Ce sera comme le style de Gilberto Gil qui a été ministre au Brésil. Je l’ai vu partout chanter. Où est le problème ? Les Sénégalais doivent essayer de comprendre que les nouvelles idées dérangent les anciennes. Si je me suis retrouvé ministre aujourd’hui, c’est parce que je me suis battu pour les Sénégalais. J’ai senti quelque chose que tout le monde voulait. On l’a fait, j’accompagne le Président Macky Sall. Les gens parlent des histoires d’argent mais il n’y a pas que l’argent dans la vie. Il y a aussi le patriotisme. Je suis tellement fier de faire ce que je suis en train de faire pour le Sénégal. Ma vie n’a pas changé; je ne mange pas moins. Je m’occupe toujours de mes enfants. J’ai de quoi vivre et je n’ai aucun problème.
Pourtant un journal affirme que vos proches sont dans la dèche depuis que vous êtes ministre…
Je sais exactement ce que je fais. Ça fait un an que je n’ai pas joué et peut-être qu’il y a des musiciens du Super Etoile qui en souffrent. Mais n’oublions pas que dans cet orchestre, beaucoup de musiciens ont leur carrière solo et font énormément de choses. Moi je ne fais pas de bruit. Je fais juste ce que j’ai à faire. Je vais faire ma musique quand je veux tout en respectant mes devoirs de ministre.
Avez-vous des ambitions politiques ?
Personne n’ignore que j’ai créé un mouvement qui s’appelle Fékké Maci Bolé et qui s’est massifié. Des dizaines et des dizaines de personnes sont dans ce mouvement. On n’a pas besoin de faire du bruit. Le mouvement est régi par un concept. Nous sommes dans la coalition Benno Bokk Yaakaar et nous accompagnons le président de la République. Si le Fékké Maci Bolé doit être devant, on le fera le moment venu mais aujourd’hui nous somme avec Macky Sall que nous soutenons afin qu’il réussisse sa mission à la tête du pays. Mais mon mouvement est bien vivant et se massifie de jour en jour.
Entretien réalisé par Serigne Talla Diaw
Oui ! Ça nous fait plaisir. Je remercie le groupe Accor pour le suivi parce qu’on a été au courant du chantier dès qu’on a pris fonction. Aujourd’hui, c’est l’aboutissement. On a été reçu par le Président Macky Sall qui a aussi montré toute sa fierté. Et donc voici le premier hôtel sous l’ère Macky Sall, une infrastructure qui respecte les normes.
Comment se porte le tourisme dix mois après votre arrivée à la tête du ministère en charge de ce secteur ?
Quand on est venu, on a subi des évènements. La première chose, c’est qu’on a trouvé une agence qui s’appelle l’Anpt (Ndrl : l’Agence nationale de la promotion du tourisme) qui avait un déficit de plus d’un milliard et des dettes un peu partout dans le monde. Partout où nous allons, on nous dit : « vous nous devez de l’argent ». Ce qui est très gênant. C’est pourquoi dans le cadre de ma mission, je n’ai pas beaucoup voyagé parce qu’il faut d’abord régler un certain nombre de problèmes. Aujourd’hui, l’Antp c’est terminé. On vient de désigner un liquidateur qui va s’occuper du paiement des dettes. Le Fonds de promotion logé au ministère du Tourisme va aussi travailler autour du comité pour relancer la destination Sénégal. Nous venons de Madrid où on a une visibilité extraordinaire. Donc, on a vécu des évènements difficiles. Pour vous dire que le tourisme commence à se relancer, nous avons avec le ministre des Transports eu à autoriser et à faciliter la venue de Corsair (Ndrl : compagnie aérienne française) qui transporte cinq cents personnes par jour au Sénégal. Donc, les signes de reprise sont là et bien visibles. Le secteur se relance petit à petit. Maintenant il nous reste énormément de choses à faire car nous avons de grandes ambitions.
Est-ce que cette volonté de relancer le tourisme n’est pas menacée par l’insécurité en Casamance où récemment une attaque a fait cinq
morts ?
Nous condamnons fermement cette attaque. Il faut aussi préciser que l’Européen qui est mort ce jour-là s’est suicidé. Sa mort n’a rien à voir avec l’attaque des rebelles. La paix en Casamance est une priorité pour le Président Macky Sall. Rien ne détournera de notre objectif de relancer le tourisme qui commence à montrer des signes de reprise. Je voudrais rassurer les populations et tous les acteurs du tourisme. Le gouvernement ne ménagera aucun effort et les aidera à relever le défi.
Relancer le tourisme sera difficile au moment où l’Afrique de l’Ouest est menacée par des terroristes comme au Mali….
Nous soutenons le Mali. Nous participerons à sécuriser ce pays ami et frère. Mais le Sénégal est un pays stable. Il n’y a pas de problèmes dans ce pays. Et il faut communiquer car la communication est extrêmement importante. Le Sénégal est un pays démocratique et l’accueil dans ce pays n’est pas mal. Nous avons des atouts pour que le tourisme joue son rôle comme le président de la République l’a toujours souhaité.
Vous êtes aussi ministre des Loisirs. Mais on a comme l’impression que ce secteur est relégué au second plan…
Les loisirs n’ont jamais été valorisés au Sénégal. C’était juste une Direction qui voyageait entre des ministères. Mais là, nous sommes en train de mettre beaucoup de contenus dans les loisirs. Les loisirs, c’est la liberté. C’est aussi un pas vers la culture.
En devenant ministre des Loisirs, est-ce que vous allez reprendre le micro ?
Je pense que la tension monte depuis quelques temps. Je sens la pression du public et je sais que les gens ont la nostalgie du chanteur. Et je les comprends. J’étais ministre de la Culture et du Tourisme mais quand le gouvernement a été réaménagé, j’ai eu à parler avec le Président et le Premier ministre pour leur dire que : « Puisque la culture est gérée par une autre personne, est-ce que je peux reprendre mes activités en tant qu'acteur culturel tout en respectant les règles de l’Etat ? ». Et ils me l’ont accordé. Bientôt, vous verrez mon calendrier mondial pour relancer la destination Sénégal. Nous sommes nombreux à pouvoir faire la promotion du Sénégal mais je connais ma valeur (xamna sama ndieug). Je sais ce que je peux faire pour faire marcher mon département. J’allais dans de nombreux pays pour faire la promotion de mes albums et j’en ai vendu des milliers à travers le monde. Je sais donc comment vendre la destination Sénégal. Ceux qui ont la nostalgie de Youssou Ndour ne me verront pas jouer chaque weekend mais je vais chanter régulièrement. Mon premier concert va se jouer à Moumba (Ndrl : village situé à 500 km de Dakar) parce que je veux utiliser ma musique pour le développement. Je vais lancer la première chambre d’hôte sans ce village. Cette initiative va nous permettre d’équiper les villages qui pourront accueillir des touristes. Et je tiens un concert en appuyant le Festival du Sahel qui prend en compte le développement. Je donne rendez-vous à tous pour le 23 Février à Moumba. Il y’aura d’autres programmes qui vont être déclinés bientôt. Il n’y aura aucun problème. Moi, je ne suis pas coincé. Je suis ministre de la République et je crois en Macky Sall et à sa vision. Je sais comment développer le tourisme et je sais aussi m’arrêter quand il le faut. Je connais les règles de la République et j’ai beaucoup appris.
Le Grand bal de Bercy, c’est aussi une bonne manière de vendre la destination Sénégal…
Vendre la destination Sénégal, c’est Bercy, c’est Tokyo, New-York, Pékin… Il y’a beaucoup de demandes qui pourront nous permettre de valoriser notre pays et Bercy en fait partie. Et bientôt, les Sénégalais verront le programme de Youssou Ndour de l’année 2013. Ce sera comme le style de Gilberto Gil qui a été ministre au Brésil. Je l’ai vu partout chanter. Où est le problème ? Les Sénégalais doivent essayer de comprendre que les nouvelles idées dérangent les anciennes. Si je me suis retrouvé ministre aujourd’hui, c’est parce que je me suis battu pour les Sénégalais. J’ai senti quelque chose que tout le monde voulait. On l’a fait, j’accompagne le Président Macky Sall. Les gens parlent des histoires d’argent mais il n’y a pas que l’argent dans la vie. Il y a aussi le patriotisme. Je suis tellement fier de faire ce que je suis en train de faire pour le Sénégal. Ma vie n’a pas changé; je ne mange pas moins. Je m’occupe toujours de mes enfants. J’ai de quoi vivre et je n’ai aucun problème.
Pourtant un journal affirme que vos proches sont dans la dèche depuis que vous êtes ministre…
Je sais exactement ce que je fais. Ça fait un an que je n’ai pas joué et peut-être qu’il y a des musiciens du Super Etoile qui en souffrent. Mais n’oublions pas que dans cet orchestre, beaucoup de musiciens ont leur carrière solo et font énormément de choses. Moi je ne fais pas de bruit. Je fais juste ce que j’ai à faire. Je vais faire ma musique quand je veux tout en respectant mes devoirs de ministre.
Avez-vous des ambitions politiques ?
Personne n’ignore que j’ai créé un mouvement qui s’appelle Fékké Maci Bolé et qui s’est massifié. Des dizaines et des dizaines de personnes sont dans ce mouvement. On n’a pas besoin de faire du bruit. Le mouvement est régi par un concept. Nous sommes dans la coalition Benno Bokk Yaakaar et nous accompagnons le président de la République. Si le Fékké Maci Bolé doit être devant, on le fera le moment venu mais aujourd’hui nous somme avec Macky Sall que nous soutenons afin qu’il réussisse sa mission à la tête du pays. Mais mon mouvement est bien vivant et se massifie de jour en jour.
Entretien réalisé par Serigne Talla Diaw