Le scrutin présidentiel au Mexique, le 1er juillet dernier, est-il au-dessus de tout soupçon de fraude ? Dans un reportage exclusif réalisé par les correspondants de FRANCE 24, Laurence Cuvillier et Matthieu Comin, des électeurs avouent à visage découvert qu’ils ont reçus des cadeaux, des sommes allant jusqu’à 80 euros, en échange de leur soutien au Parti révolutionnaire institutionnel (PRI).
"Ils nous contactent, nous demandent de regrouper des personnes, puis nous paient", avoue candidement devant la caméra Adriana Carrillo, militante du PRI, qui considère cette pratique "tout à fait normale". Telle autre militante admet recevoir chaque mois un kilo d’œufs, de la viande et du riz en échange de son inscription à l’antenne locale du parti. Une situation que nie le responsable d’une cellule de militants du PRI, Gérardo Garcia : les militants "ne reçoivent rien, pas un centime", affirme-t-il.
Acheter un vote constitue un délit au Mexique. Mais la majorité des électeurs a été habituée à des décennies de fraudes électorales orchestrées par le PRI : une façade de démocratie ou une dictature parfaite, en somme. "Ces pratiques ne sont pas exclusives du PRI", précise cependant Laurence Cuvillier, "c’est surtout monnaie courante lors des élections locales".
Pour l’Institut électoral fédéral, il est très difficile de traquer ces petites fraudes. L’Institut fonctionne comme un corps de police et repose sur les plaintes de citoyens pour enquêter. Si des cas d’achats de voix sont constatés mais qu’ils ne sont pas à même d’avoir modifié substantiellement le résultat d’un bureau de vote, aucune sanction n’est adoptée.
En ce qui concerne le scrutin du 1er juillet dernier, l'Institut électoral fédéral précise que les tribunaux ont jusqu'à septembre pour examiner les accusations de fraude.
Résultats
Le candidat du PRI à la présidentielle, Enrique Pena Nieto, a remporté la bataille électorale, selon le décompte de l'Institut électoral fédéral : il aurait obtenu 19,2 millions des voix (38,21% des voix), contre 15,9 millions (31,59%) pour Andres Manuel Lopez Obrador du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche). Le candidat de gauche arrivé deuxième conteste ces chiffres et demande un recompte des voix. Dimanche dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre les résultats de la présidentielle, accusant Enrique Pena Nieto d'avoir gagné grâce à l'appui des télévisions et à l'achat de voix.
SOURCE:France24
"Ils nous contactent, nous demandent de regrouper des personnes, puis nous paient", avoue candidement devant la caméra Adriana Carrillo, militante du PRI, qui considère cette pratique "tout à fait normale". Telle autre militante admet recevoir chaque mois un kilo d’œufs, de la viande et du riz en échange de son inscription à l’antenne locale du parti. Une situation que nie le responsable d’une cellule de militants du PRI, Gérardo Garcia : les militants "ne reçoivent rien, pas un centime", affirme-t-il.
Acheter un vote constitue un délit au Mexique. Mais la majorité des électeurs a été habituée à des décennies de fraudes électorales orchestrées par le PRI : une façade de démocratie ou une dictature parfaite, en somme. "Ces pratiques ne sont pas exclusives du PRI", précise cependant Laurence Cuvillier, "c’est surtout monnaie courante lors des élections locales".
Pour l’Institut électoral fédéral, il est très difficile de traquer ces petites fraudes. L’Institut fonctionne comme un corps de police et repose sur les plaintes de citoyens pour enquêter. Si des cas d’achats de voix sont constatés mais qu’ils ne sont pas à même d’avoir modifié substantiellement le résultat d’un bureau de vote, aucune sanction n’est adoptée.
En ce qui concerne le scrutin du 1er juillet dernier, l'Institut électoral fédéral précise que les tribunaux ont jusqu'à septembre pour examiner les accusations de fraude.
Résultats
Le candidat du PRI à la présidentielle, Enrique Pena Nieto, a remporté la bataille électorale, selon le décompte de l'Institut électoral fédéral : il aurait obtenu 19,2 millions des voix (38,21% des voix), contre 15,9 millions (31,59%) pour Andres Manuel Lopez Obrador du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche). Le candidat de gauche arrivé deuxième conteste ces chiffres et demande un recompte des voix. Dimanche dernier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre les résultats de la présidentielle, accusant Enrique Pena Nieto d'avoir gagné grâce à l'appui des télévisions et à l'achat de voix.
SOURCE:France24