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Expulsé et déporté, Karim Wade va revenir ! (Madame Hélène Della CHAUPIN)

Rédigé par leral.net le Lundi 15 Janvier 2018 à 15:22 | | 0 commentaire(s)|

Le communiqué lapidaire du porte-parole du gouvernement sénégalais à travers la sortie malencontreuse de Seydou Guèye, caractérisée d’une audace et d’un sans-gêne incroyables,  tendant à discréditer Karim Wade, est d’une maladresse presqu’enfantine. Sans aucune forme d’hypocrisie nouvelle, nous savons tous pertinemment que Karim Wade  a quitté la prison de Rebeuss et le Sénégal, contraint à un exil forcé le 23 juin 2016.
 
Dans son exil lointain et silencieux, dans une absolue redondance prémonitoire, il regrette qu’on l’ait empêché de se rendre à Touba voir son guide religieux, l’illustre Serigne Cheikh Sidy Moctar Mbacké, avant son départ du Sénégal. C’est donc tout naturellement qu’il exprime sa peine et ses condoléances suite au décès de l’illustre marabout, son marabout, en tant que musulman, sénégalais et talibé mouride de surcroît.

La nouveauté dans ce débat est sans doute liée à l’ampleur qu’en  donne l’Etat du Sénégal concernant les conditions de la sortie de Karim, trop gênantes pour le pouvoir en place. Et c’est parce qu’une grâce présidentielle ne saurait être accordée sous aucune forme de contrainte, qu’un simple communiqué d’un citoyen sénégalais a mis en émoi tout un Etat.  En réalité, en accordant la grâce présidentielle - une forme de pardon légale qu’aucun prisonnier ne peut refuser -  à Karim Wade, le Président Sall paraphait honteusement, de ses mains délictuelles, la décision d’expulsion d’un fils du Sénégal de son pays.
 
Karim Wade, précisons-le, n’a jamais pris la décision de quitter le Sénégal. Il aurait certainement préféré vivre à Touba qu’à Doha. Karim n’a tout simplement rien décidé de sa sortie. Il l’a subie. Tout comme il a subi la CREI, une Cour rocambolesque aux antipodes de notre démocratie et du respect des droits de l’Homme, ressuscitée uniquement pour l’humilier et l’anéantir. La suite, vous la connaissez…. Des années de débâcles judiciaires où le Sénégal aura perdu la face devant toutes les institutions internationales. Des années de lutte sans précédent, où Karim Wade aura fait preuve d’un courage et d’une dignité rarement égalées. La foi en bandoulière doublée d’un mental d’acier, brillant, rigoureux et travailleur, Karim Wade, un Sénégalais expulsé et déporté de son pays, a décidé de...SE BATTRE!
 
A supposer que Karim Wade soit un fugitif comme l’insinue le porte-parole du gouvernement, un Etat délinquant aurait donc préparé et organisé sa fuite. On n’a jamais vu, dans une démocratie qui se respecte, un prisonnier bénéficiant d’une grâce présidentielle sortir de prison avec un passeport confectionné sur place. Nulle part, non plus, dans une démocratie au monde, il revient à un régisseur de prison de conduire un prisonnier, fût-il encombrant, jusqu’au tarmac d’un aéroport à sa sortie de prison. La vie de Karim Wade était en danger dans ces conditions. Elle l’était déjà largement en prison.
 
La sortie de Seydou Guèye à coup sûr,  dessert un gouvernement aux abois, tout en éloignant le Président Sall de sa folle espérance de l’image d’un homme d’Etat qu’il tente désespérément de se forger, si ce n’est qu’il en est tout simplement; incapable. Si ce n’est, qu’il est hanté par le retour de Karim Wade, …..Bientôt, au Sénégal !



 
Madame Helene Della CHAUPIN


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