On n’est ni dans un camp de réfugiés, encore moins dans une région en proie à des exactions de bandes armées, mais plutôt dans l’arrière-cour de la municipalité de Yoff. Pour cause, des tentes y sont érigées pour servir d’abris provisoires à certains agents contractuels municipaux, déprimés par quatre mois d’arriérés de salaires. On ne connaît pas encore le nombre de pères de familles vivant actuellement sous ces toits d’infortune, mais déjà, la famille d’un agent municipal y a élu domicile. Et la scène est surréaliste, car c’est dans le canal situé derrière le mur de la mairie, et où sont déversées toutes les eaux usées, que Doudou Ciss, son épouse et ses enfants dorment. Une source travaillant à la mairie explique : « si la famille de Doudou Ciss vit dans cette situation insoutenable, c’est parce que privée de quatre mois de salaires, elle a été expulsée de la maison où elle logeait ». Pire, l’agent, dit-on, escalade chaque matin le mur de la municipalité, pour rallier son lieu de travail. Ce, à l’aide d’une échelle. Commentaire d’une source proche de la municipalité : « la mairesse a intérêt à trouver une solution à cette souffrance collective. Car, la famille Ciss côtoie à longueur de journée le danger, parce que le site où elle se trouve est un repaire de reptiles, notamment les serpents et autres lézards ». Et la source de prévenir : « si le pire s’abattait sur un membre de la famille de l’agent en question, c’est ce qui reste de l’image de l’édile de la cité qui va s’écrouler définitivement ».
De sources sûres, tous les jours, les femmes de certains agents en service à la mairie font le pied de grue sur les lieux, histoire d’avoir le cœur net sur le non paiement de quatre mois d’arriérés de salaires, que leurs époux leur brandissent pour justifier leur incapacité à subvenir aux besoins de leurs familles. « Pour certaines épouses, leurs maris leur racontent des balivernes lorsqu’ils soutiennent qu’ils n’ont plus vu la couleur de leur argent depuis quatre longs mois », confie une source digne de foi. Et d’ajouter : « la situation des travailleurs est si difficile que certains d’entre eux sont désormais sous le coup d’une expulsion de leurs domiciles. Ce, après que leurs enfants ont été renvoyés de leurs établissements scolaires ».
Punition collective administrée aux agents par la mairesse
Poursuivant, notre interlocuteur explique : « s’il est quasi impossible de convaincre les parents de certains agents municipaux, c’est surtout du fait que le premier adjoint au maire avait déclaré, il y a de cela quinze jours, que les états de paiement des mois de janvier, février et mars étaient déjà signés et que les travailleurs pourraient entrer dans leurs fonds, au plus tard, le 6 avril dernier ». Or, toutes les promesses du Docteur Omar Ndoye ont fondu comme beurre au soleil. Car, selon une source proche du dossier, les états de paiement dorment dans les tiroirs, et aucune suite n’a été donnée aux promesses du premier adjoint au maire, selon lesquelles la mairesse allait puiser dans ses fonds personnels, pour soulager les agents. Dans les coulisses de la municipalité, on disserte sur le fait que la mairesse, en représailles contre les agents qui ont informé « L’As », qui avait levé le lièvre sur sa gestion municipale, a tout simplement mis au frigo les états de paiement.
Et la situation risque d’empirer pour les agents contractuels. Non seulement Oumou Khaïry Guèye Seck tarde à renouveler leurs contrats qui ont déjà expiré. Commentaire d’un agent en détresse : « on ne sait pas de quoi demain sera fait, car la mairesse peut se lever un beau jour et virer ces dizaines de travailleurs contractuels ». Aussi, la commune ne dispose jusqu’à présent pas de son budget, au motif que la mairesse et le sous-préfet sont toujours à couteaux tirés sur le paiement d’anciennes factures jugées nébuleuses, et qui portent les empreintes du Conseil municipal sortant.
La plaidoirie en clair-obscur du Directeur de cabinet de la mairesse
Interpellé sur la situation en cours à la municipalité, le directeur de cabinet de la ministre de l’Élevage se veut formel : « après l’avoir amendé, le sous-préfet nous a remis le budget de la municipalité, depuis un mois ». Il prend ainsi le contre-pied du premier adjoint qui interrogé sur le même sujet en début avril, avait soutenu que le conseil municipal n’était pas en phase avec le représentant de l’Etat sur le montant des factures devant être payées à des tiers. À en croire Djibril Samba, certes il y a une tente érigée dans l’arrière-cour de la mairie, mais ni l’agent Ciss, ni son épouse, encore moins ses enfants n’y vivent. « Ce sont seulement ses bagages que l’agent en question y garde. Car il logeait dans une maison appartenant à Khalifa Diène, le président de l’Apecsy. Et lorsque celui-ci lui a retiré le domicile sans préavis, Doudou Ciss était dans l’impossibilité de trouver un local où garder ses affaires », soutient le Directeur de cabinet de la mairesse. Qui ajoute : « sa femme vit chez ses parents avec ses enfants, en attendant ! ». Quid de l’échelle que l’agent utilise, au réveil, pour escalader le mur de la mairie, en allant au travail ? « Il n’escalade pas le mur pour aller au travail. S’il y a une échelle sur les lieux, peut-être qu’elle fait partie de ses bagages », affirme-t-il. S’agissant de la décision de la mairesse de reconsidérer sa position, après avoir pris sur elle l’initiative de puiser dans ses propres ressources, pour payer au moins le salaire de janvier à ses agents, il fait aussi dans le clair-obscur.
D.T. D. TH L'asquotidien
De sources sûres, tous les jours, les femmes de certains agents en service à la mairie font le pied de grue sur les lieux, histoire d’avoir le cœur net sur le non paiement de quatre mois d’arriérés de salaires, que leurs époux leur brandissent pour justifier leur incapacité à subvenir aux besoins de leurs familles. « Pour certaines épouses, leurs maris leur racontent des balivernes lorsqu’ils soutiennent qu’ils n’ont plus vu la couleur de leur argent depuis quatre longs mois », confie une source digne de foi. Et d’ajouter : « la situation des travailleurs est si difficile que certains d’entre eux sont désormais sous le coup d’une expulsion de leurs domiciles. Ce, après que leurs enfants ont été renvoyés de leurs établissements scolaires ».
Punition collective administrée aux agents par la mairesse
Poursuivant, notre interlocuteur explique : « s’il est quasi impossible de convaincre les parents de certains agents municipaux, c’est surtout du fait que le premier adjoint au maire avait déclaré, il y a de cela quinze jours, que les états de paiement des mois de janvier, février et mars étaient déjà signés et que les travailleurs pourraient entrer dans leurs fonds, au plus tard, le 6 avril dernier ». Or, toutes les promesses du Docteur Omar Ndoye ont fondu comme beurre au soleil. Car, selon une source proche du dossier, les états de paiement dorment dans les tiroirs, et aucune suite n’a été donnée aux promesses du premier adjoint au maire, selon lesquelles la mairesse allait puiser dans ses fonds personnels, pour soulager les agents. Dans les coulisses de la municipalité, on disserte sur le fait que la mairesse, en représailles contre les agents qui ont informé « L’As », qui avait levé le lièvre sur sa gestion municipale, a tout simplement mis au frigo les états de paiement.
Et la situation risque d’empirer pour les agents contractuels. Non seulement Oumou Khaïry Guèye Seck tarde à renouveler leurs contrats qui ont déjà expiré. Commentaire d’un agent en détresse : « on ne sait pas de quoi demain sera fait, car la mairesse peut se lever un beau jour et virer ces dizaines de travailleurs contractuels ». Aussi, la commune ne dispose jusqu’à présent pas de son budget, au motif que la mairesse et le sous-préfet sont toujours à couteaux tirés sur le paiement d’anciennes factures jugées nébuleuses, et qui portent les empreintes du Conseil municipal sortant.
La plaidoirie en clair-obscur du Directeur de cabinet de la mairesse
Interpellé sur la situation en cours à la municipalité, le directeur de cabinet de la ministre de l’Élevage se veut formel : « après l’avoir amendé, le sous-préfet nous a remis le budget de la municipalité, depuis un mois ». Il prend ainsi le contre-pied du premier adjoint qui interrogé sur le même sujet en début avril, avait soutenu que le conseil municipal n’était pas en phase avec le représentant de l’Etat sur le montant des factures devant être payées à des tiers. À en croire Djibril Samba, certes il y a une tente érigée dans l’arrière-cour de la mairie, mais ni l’agent Ciss, ni son épouse, encore moins ses enfants n’y vivent. « Ce sont seulement ses bagages que l’agent en question y garde. Car il logeait dans une maison appartenant à Khalifa Diène, le président de l’Apecsy. Et lorsque celui-ci lui a retiré le domicile sans préavis, Doudou Ciss était dans l’impossibilité de trouver un local où garder ses affaires », soutient le Directeur de cabinet de la mairesse. Qui ajoute : « sa femme vit chez ses parents avec ses enfants, en attendant ! ». Quid de l’échelle que l’agent utilise, au réveil, pour escalader le mur de la mairie, en allant au travail ? « Il n’escalade pas le mur pour aller au travail. S’il y a une échelle sur les lieux, peut-être qu’elle fait partie de ses bagages », affirme-t-il. S’agissant de la décision de la mairesse de reconsidérer sa position, après avoir pris sur elle l’initiative de puiser dans ses propres ressources, pour payer au moins le salaire de janvier à ses agents, il fait aussi dans le clair-obscur.
D.T. D. TH L'asquotidien