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Extradition d’Alex Saab: Des juristes américains mettent en garde le Cap-Vert !

Rédigé par leral.net le Dimanche 20 Juin 2021 à 19:36 | | 0 commentaire(s)|

L’Association américaine des juristes (AAJ) a averti que si les autorités capverdiennes extradaient le diplomate vénézuélien Alex Saab vers les États-Unis, cela entraînerait de graves conséquences diplomatiques structurelles et durables pour le pays. L’Association dans une lettre datée du 16 juin aux autorités capverdiennes a noté que le pays est tenu de respecter la position […]

L’Association américaine des juristes (AAJ) a averti que si les autorités capverdiennes extradaient le diplomate vénézuélien Alex Saab vers les États-Unis, cela entraînerait de graves conséquences diplomatiques structurelles et durables pour le pays.

L’Association dans une lettre datée du 16 juin aux autorités capverdiennes a noté que le pays est tenu de respecter la position du Comité des droits de l’homme des Nations Unies (UNHRC) qui leur a ordonné de s’abstenir d’extrader Saab vers les États-Unis.

Les Juristes ont également rappelé aux autorités capverdiennes la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’accès à des soins de santé appropriés par des médecins indépendants et spécialisés du choix d’Alex Saab comme ordonné par l’UNHRC

Le groupe a noté que le Cap-Vert est un État membre des Nations Unies et qu’il est partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques depuis le 6 août 1993 et ​​au Protocole facultatif se rapportant à la
Pacte international relatif aux droits civils et politiques depuis le 19 mai 2000.

Cela implique qu’il doit respecter ses obligations internationales concernant les droits de l’homme protégés par ce traité et se conformer aux ordres et décisions de l’organe expert chargé de la surveillance.
du traité, qui est le Comité des droits de l’homme des Nations Unies.

En vertu de l’article 92 de son règlement intérieur, le Comité peut, après réception d’une communication et avant d’adopter ses constatations, demander à un État partie de prendre des mesures provisoires afin d’éviter
dommages irréparables à la victime des violations alléguées.

« Le refus du Cap-Vert de se conformer à ses obligations internationales aurait des conséquences graves,
des conséquences diplomatiques, économiques, politiques et juridiques structurelles et durables pour le Cap-Vert. En refusant ou en ignorant les mesures provisoires, le Cap-Vert suivrait la voie de la Biélorussie et confirmerait sa volonté de renoncer définitivement au respect des droits de l’homme et de la règle
de la loi », lit-on dans la lettre de l’association.
Rappelons que la Commission des droits de l’homme des Nations Unies avait, dans une lettre signée par Helene Tigroudja et Arif Bulkan de ses rapporteurs spéciaux du Comité des droits de l’homme sur les nouvelles communications et les mesures provisoires, demandé aux autorités capverdiennes de s’abstenir d’extrader le diplomate vénézuélien assiégé, Alex Saab, vers les États-Unis. États.
D’après la lettre, la décision a été prise conformément à l’article 94 du règlement intérieur du Comité.

“L’État partie a été prié de s’abstenir d’extrader M. Alex Nain Saab Moran vers les États-Unis d’Amérique tant que son cas est à l’examen par le Comité ou jusqu’à nouvel ordre”, lit-on dans la lettre.

La commission a également demandé aux autorités capverdiennes de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’accès à des soins de santé appropriés pour l’auteur, de préférence par des médecins indépendants et spécialisés de son choix.
Saab a été arrêté et détenu au Cap-Vert sur la base de la demande du gouvernement des États-Unis dirigé par Donald Trump lors d’une escale sur son chemin vers l’Iran pour des allégations de blanchiment d’argent, une décision que le gouvernement vénézuélien a reprochée d’affirmer que l’homme d’affaires est son envoyé spécial. en mission humanitaire.

Le gouvernement vénézuélien a affirmé qu’avant son arrestation, Saab avait été en mission pour obtenir de la nourriture et des fournitures médicales en Iran, faisant escale au Cap-Vert où il a été arrêté par des agents de sécurité.

L’échec des autorités capverdiennes à obéir à la décision du tribunal de la CEDEAO en extradant Saab vers les États-Unis n’est pas le premier outrage à une ordonnance du tribunal par les autorités depuis sa détention l’année dernière.

Saab s’est vu refuser l’accès à tout membre de son équipe de défense malgré trois décisions de justice lui accordant le droit de le faire.



Source : https://www.lasnews.info/extradition-dalex-saab-de...