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Jeudi 10 Mars 2011

FARBA REVELE : «Dans l’affaire l’ayant opposé aux talibés de Kara, Sidy a reçu 400 millions de FCFA du Trésor Public à titre de réparation des casses subies par le siège de son Groupe»


Je voudrais vous remercier pour votre présence massive à cette conférence de presse relative à la situation politique nationale du pays et en particulier aux subterfuges de Sidy Lamine NIASSE, Président du Groupe Walfadjiri, qui, dans ses manœuvres pour échapper au fisc envisage par le biais d’appels et d’incitations à la révolte et à l’insurrection relayés par sa télévision, sa radio et ses journaux d’enflammer le pays, le 19 mars 2011, à l’occasion d’un setting à la place de l’indépendance suivi d’une marche.



A cet effet, depuis quelques jours, d’une manière flagrante par voie de presse et par des rencontres, il incite le peuple sénégalais au soulèvement par le biais de groupes de rappeurs et de groupes religieux ainsi que d’autres organisations civiles et syndicales en vue de les embarquer dans son sillage et de faire peur au régime.

Son objectif est double ; primo, faire du chantage pour faire éponger ses dettes fiscales et cerise sur le gâteau obtenir des « compensations financières », secondo, amener les populations à se soulever contre le régime à l’instar des peuples arabes pourtant incomparables au peuple sénégalais et devenir ainsi le héros ou le martyr selon ses propre dires.

Or, le problème de Sidy Lamine NIASSE est tout à fait personnel et d’ordre particulier d’autant plus qu’il doit au fisc la somme de 241 900 052 F CFA représentant les redevances dues à l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) pour l’exploitation des fréquences de télévision obtenues par son groupe.
Il refuse de payer ainsi cette somme c'est-à-dire de s’acquitter de ses devoirs envers le fisc. En tout état de cause, il s’agit d’une question de civisme et de citoyenneté car tout bon citoyen s’acquitte régulièrement de ses impôts et de ses obligations fiscales. Sidy Lamine NIASSE a tout à fait le choix, comme tout citoyen animé de bonne foi en cas de difficultés financières, de demander un moratoire ou bien un dégrèvement fiscal comme c’est le cas avec le Conseil des Editeurs et Diffuseurs des Patrons de Presse du Sénégal (CEDEPS) dirigé par Madiambal DIAGNE qui a eu à le faire lors de ses rencontres avec les autorités de ce pays en particulier Monsieur le Président de la République.

Sidy ne l’a jamais fait, au contraire, il a toujours préféré mobiliser les sénégalais à sa cause et transformer une affaire personnelle en une affaire nationale.

Ainsi, le Président du Groupe Walfadjiri est coutumier des faits avec ses démêlés répétitifs tantôt avec la RTS, tantôt avec Gaston MBENGUE le Promoteur de lutte, tantôt avec El Hadji NDIAYE de la 2STV, tantôt avec les talibés du marabout Serigne Modou Kara Noreyni, tantôt avec son personnel ou avec le Bureau Sénégalais des Droits d’Auteurs (BSDA) qui lui réclamaient des droits qu’il a refusé de payer. Dans tous ces cas et dans tant d’autres, il a déplacé son problème personnel qu’il a transféré au niveau de l’Etat en accusant nommément le Président de la République Maître Abdoulaye WADE tout en mobilisant la rue. Ceci est contraire à l’éthique et à la morale puisqu’à chaque fois Sidy Lamine NIASSE exerce un chantage sur l’Etat du Sénégal en menaçant la sécurité publique en abusant de la générosité du Président de la République qui est incontestablement un homme de paix et d’humilité.

C’est dommage que, une fois satisfait, Sidy Lamine NIASSE ne rende pas compte à ses employés, à ses amis, aux associations civiles et syndicales ainsi qu’aux groupes qui le soutiennent des sommes qu’il reçoit à titre de dédommagement, en particulier dans l’affaire l’ayant opposé aux talibés du marabout Serigne Modou Kara Noreyni où il a reçu quatre cent millions de francs CFA du Trésor Public à titre de réparation des casses subies par le siège de son Groupe. Ses souteneurs et son personnel sont ainsi devenus les dindons de la farce de Sidy Lamine NIASSE, embarqués et exploités à fond par ce dernier pour satisfaire sa boulimie financière. A chaque fois qu’il crée une affaire de ce type, il cherche en même temps à rencontrer en douce le Président de la République afin de bénéficier de sa générosité avant de se calmer.

Notre pays, le Sénégal a choisi la démocratie comme seul et unique moyen d’expression. Cette option, inscrite dans la marche de son histoire est renforcée par le Président Abdoulaye Wade qui l’a rendue irréversible. Ainsi, aucun aventurier ne lui fera changer de chemin. Or, Sidy Lamine NIASSE assimile la place de l’indépendance à la « place Tahir » et croit ainsi pouvoir soulever les sénégalais comme le peuple arabe est entrain de le faire.

Il feint d’ignorer que le Sénégal n’est ni la Tunisie, ni l’Egypte encore moins la Libye. Dans notre pays, la liberté d’expression et la démocratie réelle sont constitutionnalisées et effectives comme c’est le cas au Etats-Unis et en France. Dans ce dernier pays, des centaines de milliers de français ont marché pendant plusieurs semaines sur les principales places publiques dans les grandes villes et surtout à Paris pour exprimer leur mécontentement contre la politique du Président Nicolas SARKOZY notamment ses réformes sur la retraite sans ébranler le système politique français. C’est tout simplement parce que la France a une culture démocratique comme les Etats-Unis et le Sénégal où ont lieu régulièrement des élections libres, démocratiques, transparentes avec un fichier crédible.

Par contre, dans les pays arabes où la liberté d’expression a été longtemps étouffée, où la démocratie n’a été que de façade, où ne sont connues du grand public que les grandes villes et où un haut mur sépare les quartiers populaires ou Médina du centre des villes accessibles aux visiteurs étrangers, le mécontentement populaire a emporté les régimes.

Le Sénégal est l’un des rares pays d’Afrique qui connaît un processus institutionnel et une démocratie constitutionnelle ininterrompus.
Au Sénégal, le Président Abdoulaye WADE a toujours refusé de marcher sur des cadavres pour accéder au pouvoir. Il a toujours refusé également de museler son peuple et de gouverner par la violence.

Le Groupe Walfadjiri est le premier à diffuser des informations de toutes natures provenant du Sénégal des profondeurs en toute liberté et sans retenue. Notre pays est un pays de liberté. Abdoulaye WADE a gagné largement à la dernière élection présidentielle sans aucune tricherie. Les opposants ont participé tous à cette élection et ont été largement devancés par lui. A chaque fois que de besoin, ils manifestent pour exprimer leurs sentiments et leur état d’âme comme cela se fait dans une démocratie en marche. La mouvance présidentielle est majoritaire et il ne sera jamais question dans notre pays que la minorité bouscule la majorité sans passer par les urnes. En démocratie, c’est celui qui gagne qui gouverne et la minorité est contrainte constitutionnellement à s’opposer. Le pouvoir en place fera respecter la légalité, garantira l’exercice du mandat présidentiel issu des urnes comme cela est entrain de se faire aux Etats-Unis, en Allemagne, en France et en Italie...

Cependant, notre commune responsabilité est de veiller à la préservation et à la consolidation de ces acquis historiques.

Le Président Abdoulaye WADE est généreux, conciliant et très soucieux du respect des droits de l’homme et de la marche démocratique de son pays dont il garantira à coup sûr la sécurité intérieure et l’intégrité territoriale et nationale.

C’est pourquoi, le Président de la République reste inextricable à l’éthique de tolérance politique en prônant le dialogue et la concertation autour des règles qui régissent la République.

Jamais, dans l’histoire du Sénégal, un Président de la République comme Abdoulaye Wade n’a autant toléré, au nom de la démocratie et de la liberté constitutionnelle certaines dérives pourtant très souvent préjudiciables à la paix civile et à l’unité nationale.

C’est ainsi que dans un souci naturel de répondre aux appels du proche avenir et de satisfaire toutes les revendications politiques et sociales, le Président de la République prend le plus souvent fait et cause pour ses détracteurs et pour les structures partisanes et sociales aux dépens même de ses intérêts et de ceux de son parti engagé dans la bataille politique. Que d’humilité et d’ouverture sociale !

C’est donc le moment de rappeler à l’ordre Sidy Lamine NIASSE ainsi que tous les maîtres chanteurs et autres politiciens dépassés et désorientés par les réussites du Président de la République et par sa ténacité en toute circonstance à se conformer aux règles démocratiques et à l’éthique républicaine.

En tout état de cause, le PDS et ses alliés savent faire face et feront effectivement face. A chaque fois que c’est nécessaire, le parti pendra ses responsabilités.

Ainsi, la seule bataille qui vaille et qui est acceptable au Sénégal est celle des urnes. Que ceux qui ont le courage et qui croient réellement à leur poids politique pour accéder au pouvoir nous retrouvent dans cette arène !

Par conséquent, que l’on s’entende bien, le Sénégal est une République ; le chantage n’y passera pas quel que soit son auteur. Comme le disait l’historien et philosophe français, Marcel GAUCHET « La République, c’est le déploiement de la démocratie libérale et représentative à l’intérieur et par le moyen de l’autorité de l’Etat ».

Que Sidy Lamine NIASSE et les aventuriers qui le suivront le 19 mars prochain le comprennent bien, l’autorité de l’Etat s’exercera.

Le Ministre, Farba SENGHOR

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