Coup dur pour l’administrateur d’Attijari bank. Jeudi dernier la chambre d’accusation de la Cour d’appel a rendu son verdict sur la requête introduite par Abdoul Mbaye, Charlotte Mbaye et Me Tanor Ndiaye, respectivement ancien patron de la Bst, responsable des engagements dans la défunte banque et notaire, pour faire annuler l’inculpation pour faux en écritures de banque portant sur 400 millions de FCFA qui a été décerné contre eux par le juge du Premier cabinet, à l’époque Sémou Diouf. Dans son délibéré, la Chambre d’accusation jugeant que le procès-verbal d’inculpation était régulier, malgré les arguments de la défense qui brandissait la décision de « blanchiment » rendue par la Cour suprême au civil, a rejeté la requête des co-inculpés. Un des conseils des co-inculpés confirme la « mauvaise nouvelle » et annonce l’introduction d’une demande de non-lieu auprès du Premier cabinet. En effet, Abdoul Mbaye, Charlotte Mbaye et Me Tanor Ndiaye étaient dans un premier temps poursuivis par Abdoulaye Diakhaté, un homme d’affaires guinéen, devant le juge civil. Le magistrat avait déclaré nulle la plainte de Diakhaté qui s’était pourvu en cassation. La Cour suprême, qui avait hérité du dossier, avait confirmé le verdict rendu en première instance. Ce qui n’avait pas pour autant découragé l’homme d’affaires guinéen. Il avait déposé une plainte avec constitution de partie civile devant le Doyen des juges d’instruction et chef du Premier cabinet. Contrairement au juge civil et à la Cour suprême, le magistrat instructeur avait inculpé Abdoul Mbaye, Charlotte Mbaye et Me Tanor Ndiaye pour faux en écritures de banque portant sur 400 millions de FCFA. Une inculpation que la défense avait jugée abusive avant de faire appel devant la Chambre d’accusation qui vient de donner raison au juge en confirmant l’inculpation. Pourtant, lors des plaidoiries, l’Avocat général (il représente le Procureur général), avait estimé que le Doyen des juges devait attendre de connaître la suite réservée au dossier civil avant d’inculper Mbaye et cie au pénal. La position du Doyen des juges confirmée, il reste à savoir s’il va donner suite à la demande de non-lieu que les avocats de la défense projettent d’introduire. Quoi qu’il en soit, l’instruction suit son cours au Premier cabinet d’instruction qui, après les inculpations, a désigné l’expert-comptable Alia Diéne Dramé pour jeter un coup d’œil sur le dossier financier qui oppose la partie civile à la défense. En attendant l’audition dans le fond des inculpés qui sont actuellement en liberté provisoire.
Cheikh Mbacké GUISSE
Lasquotidien.com
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