BALLA GAYE 2 : “Je tue un "baali-baali"”
J’élève des moutons, mais j’ai des amis vendeurs de moutons qui viennent chez moi me proposer des béliers. Et si j’en trouve un qui est à ma portée, je l’achète sans hésiter. Je tue un seul mouton, un “baali-baali”. J’offre aussi des moutons à quelques-uns de mes amis, sans oublier un gros bélier que j’offre à mon marabout. J’achète aussi un mouton pour mon père et un autre pour ma mère. Pour la viande, je préfère les côtelettes.
BOMBARDIER : “Du foie grillé et une tasse de café pour digérer”
Je n’achète pas de mouton pour la Tabaski ; j’en élève. Pour les besoins de la fête de Tabaski, c’est mon père qui égorge tous les moutons. Moi, je n’égorge pas le jour de la Tabaski et cela dure depuis quinze ans.
En dehors de la fête cependant, il m’arrive d’en égorger. Je sacrifie un mouton et c’est mon griot Doudou Mbaye qui le dépouille. Je préfère manger les côtelettes et le foie grillé sans la sauce d’oignons. Et c’est ce qui est recommandé par les nutritionnistes.
Après avoir dégusté ma viande, je prends une tasse de café pour digérer. Pour l’heure, j’ai offert dix moutons à des personnes qui me sont proches.
BABOYE :”Ce sont les parties tendres du mouton qui m’intéressent”
Je suis un éleveur. J’investis beaucoup dans l’élevage. Je fêterai la Tabaski ici à Dakar avec ma famille. Je suis un Haal Pulaar et j’adore le bétail. J’offre aussi beaucoup de moutons aux nécessiteux.
Pour la viande, j’adore faire griller des côtelettes. Ce sont les parties tendres du mouton qui m’intéressent. Il y a aussi le gigot dont je raffole.
LAC DE GUIERS 2 : “Je n’ai pas le courage d’égorger un mouton”
Je n’achète pas de mouton. Je remets à mon père une somme, c’est lui qui se charge de l’achat. J’en offre aussi, mais par discrétion, je préfère ne pas donner le nombre de personnes à qui je vais offrir un mouton. Cela doit se faire dans la discrétion.
Je n’ai jamais égorgé de mouton. Je n’ai pas ce courage. Mais, quand il s’agit de le dépouiller, je suis toujours partant. Et je suis un as, car avec moi, cela ne dure que dix minutes. Je n’ai pas de préférences sur les parties du mouton. Je mange toutes les parties tendres du mouton.
Je fêterai la Tabaski à Guédiawaye avec ma famille.
NESS : “Cela fait de années que je n’achète pas de mouton”
Cela fait des années que je n’achète pas de mouton pour la Tabaski. En plus d’être un lutteur, je suis un éleveur. Donc je n’ai pas de problème de mouton, j’en élève chez moi.
Toutes les fêtes religieuses sont une occasion de s’entraider, et à chaque Tabaski, j’offre des moutons à des amis, mais aussi à mes marabouts qui prient pour moi lors de mes combats de lutte.
Après avoir égorgé mon mouton, je préfère les côtelettes et les filets. Ce sont les parties tendres.
LAC DE GUIERS 1 : “Les côtelettes et le gigot durcissent les épaules et le cou du lutteur”
J’élève des “baali-baali” et des “laa doum”. Je n’achète pas de mouton pour les besoin de la fête de Tabaski. Le jour J, je vais égorger un “laa doum”. On m’a proposé 225 mille francs pour mon “laa doum”, mais j’ai dit niet. Je vais tuer un seul mouton pour toute ma famille, car les temps sont durs. Je n’irai pas au Walo, je resterai à Dakar.
Pour la grillade, ce sera les côtelettes et le gigot. Ce sont deux parties qui sont tendres ; elles durcissent les épaules et le cou du lutteur.
FEUGUEULEU : “J’achète deux moutons à 350 mille francs”
Je sacrifie deux moutons ; je suis nouveau marié. Le mien me revient à 200 mille francs et l’autre destiné à ma mère vaut 150 mille francs. Il me faut aussi deux autres moutons que je vais offrir à deux de mes amis d’enfance avec qui j’ai tout partagé. C’est moi qui égorge les moutons. Pour mon père, je préfère lui remettre de l’argent.
J’adore les côtelettes. Je vais passer la fête à Fass Mbao, dans la maison familiale. Ma femme m’a offert un grand boubou “fara fara” et un “ganila” que j’ai acheté.
BALLA DIOUF : “Je dépense peu, car j’ai des sacrifices à faire contre Tidiane Faye”
J’ai acheté deux moutons à 100 mille francs tête. Un pour moi et un autre pour ma mère. Je ne dépasse jamais 200 mille francs. Je passe la fête chez ma mère comme toujours, à la Médina. J’égorge tous les moutons de la maison et ensuite je les dépouille. Je suis très rapide pour cette opération.
Pour ce qui est de l’habit que je vais porter, je vais “redoubler” comme on dit. J’aurais aimé offrir des moutons à des parents, mais je suis un lutteur qui ne gagne pas de gros cachets ; en plus, j’ai un combat (contre Tidiane Faye) et je dois sacrifier plus de 7 moutons, sans compter les boucs. Ce sont des dépenses énormes.
Pour ce qui est du mouton, je préfère le gigot et les côtelettes.
SA CADIOR : “Chez moi, on égorge 4 moutons en tout”
J’élève des moutons. J’offre un mouton à mon père et je sacrifie un pour moi. Ma mère est décédée. Par ailleurs, j’ai acheté 2 moutons à 120 mille francs les deux. Je n’ai pas le courage d’égorger un coq, alors un mouton... C’est mon père qui se charge de tout. Néanmoins, je dépouille. Je préfère le foie qui est plus tendre et un petit morceau de gigot.
A la fin du repas, je bois de la boisson gazeuse avant de faire un tour chez tous les lutteurs de Guédiawaye : Lac de Guiers 2, Balla Gaye 2, Gouye-gui,...
Propos recueillispar Ndèye Coumba Fall
Source : Walf Sports n°1748 via Arenebi
J’élève des moutons, mais j’ai des amis vendeurs de moutons qui viennent chez moi me proposer des béliers. Et si j’en trouve un qui est à ma portée, je l’achète sans hésiter. Je tue un seul mouton, un “baali-baali”. J’offre aussi des moutons à quelques-uns de mes amis, sans oublier un gros bélier que j’offre à mon marabout. J’achète aussi un mouton pour mon père et un autre pour ma mère. Pour la viande, je préfère les côtelettes.
BOMBARDIER : “Du foie grillé et une tasse de café pour digérer”
Je n’achète pas de mouton pour la Tabaski ; j’en élève. Pour les besoins de la fête de Tabaski, c’est mon père qui égorge tous les moutons. Moi, je n’égorge pas le jour de la Tabaski et cela dure depuis quinze ans.
En dehors de la fête cependant, il m’arrive d’en égorger. Je sacrifie un mouton et c’est mon griot Doudou Mbaye qui le dépouille. Je préfère manger les côtelettes et le foie grillé sans la sauce d’oignons. Et c’est ce qui est recommandé par les nutritionnistes.
Après avoir dégusté ma viande, je prends une tasse de café pour digérer. Pour l’heure, j’ai offert dix moutons à des personnes qui me sont proches.
BABOYE :”Ce sont les parties tendres du mouton qui m’intéressent”
Je suis un éleveur. J’investis beaucoup dans l’élevage. Je fêterai la Tabaski ici à Dakar avec ma famille. Je suis un Haal Pulaar et j’adore le bétail. J’offre aussi beaucoup de moutons aux nécessiteux.
Pour la viande, j’adore faire griller des côtelettes. Ce sont les parties tendres du mouton qui m’intéressent. Il y a aussi le gigot dont je raffole.
LAC DE GUIERS 2 : “Je n’ai pas le courage d’égorger un mouton”
Je n’achète pas de mouton. Je remets à mon père une somme, c’est lui qui se charge de l’achat. J’en offre aussi, mais par discrétion, je préfère ne pas donner le nombre de personnes à qui je vais offrir un mouton. Cela doit se faire dans la discrétion.
Je n’ai jamais égorgé de mouton. Je n’ai pas ce courage. Mais, quand il s’agit de le dépouiller, je suis toujours partant. Et je suis un as, car avec moi, cela ne dure que dix minutes. Je n’ai pas de préférences sur les parties du mouton. Je mange toutes les parties tendres du mouton.
Je fêterai la Tabaski à Guédiawaye avec ma famille.
NESS : “Cela fait de années que je n’achète pas de mouton”
Cela fait des années que je n’achète pas de mouton pour la Tabaski. En plus d’être un lutteur, je suis un éleveur. Donc je n’ai pas de problème de mouton, j’en élève chez moi.
Toutes les fêtes religieuses sont une occasion de s’entraider, et à chaque Tabaski, j’offre des moutons à des amis, mais aussi à mes marabouts qui prient pour moi lors de mes combats de lutte.
Après avoir égorgé mon mouton, je préfère les côtelettes et les filets. Ce sont les parties tendres.
LAC DE GUIERS 1 : “Les côtelettes et le gigot durcissent les épaules et le cou du lutteur”
J’élève des “baali-baali” et des “laa doum”. Je n’achète pas de mouton pour les besoin de la fête de Tabaski. Le jour J, je vais égorger un “laa doum”. On m’a proposé 225 mille francs pour mon “laa doum”, mais j’ai dit niet. Je vais tuer un seul mouton pour toute ma famille, car les temps sont durs. Je n’irai pas au Walo, je resterai à Dakar.
Pour la grillade, ce sera les côtelettes et le gigot. Ce sont deux parties qui sont tendres ; elles durcissent les épaules et le cou du lutteur.
FEUGUEULEU : “J’achète deux moutons à 350 mille francs”
Je sacrifie deux moutons ; je suis nouveau marié. Le mien me revient à 200 mille francs et l’autre destiné à ma mère vaut 150 mille francs. Il me faut aussi deux autres moutons que je vais offrir à deux de mes amis d’enfance avec qui j’ai tout partagé. C’est moi qui égorge les moutons. Pour mon père, je préfère lui remettre de l’argent.
J’adore les côtelettes. Je vais passer la fête à Fass Mbao, dans la maison familiale. Ma femme m’a offert un grand boubou “fara fara” et un “ganila” que j’ai acheté.
BALLA DIOUF : “Je dépense peu, car j’ai des sacrifices à faire contre Tidiane Faye”
J’ai acheté deux moutons à 100 mille francs tête. Un pour moi et un autre pour ma mère. Je ne dépasse jamais 200 mille francs. Je passe la fête chez ma mère comme toujours, à la Médina. J’égorge tous les moutons de la maison et ensuite je les dépouille. Je suis très rapide pour cette opération.
Pour ce qui est de l’habit que je vais porter, je vais “redoubler” comme on dit. J’aurais aimé offrir des moutons à des parents, mais je suis un lutteur qui ne gagne pas de gros cachets ; en plus, j’ai un combat (contre Tidiane Faye) et je dois sacrifier plus de 7 moutons, sans compter les boucs. Ce sont des dépenses énormes.
Pour ce qui est du mouton, je préfère le gigot et les côtelettes.
SA CADIOR : “Chez moi, on égorge 4 moutons en tout”
J’élève des moutons. J’offre un mouton à mon père et je sacrifie un pour moi. Ma mère est décédée. Par ailleurs, j’ai acheté 2 moutons à 120 mille francs les deux. Je n’ai pas le courage d’égorger un coq, alors un mouton... C’est mon père qui se charge de tout. Néanmoins, je dépouille. Je préfère le foie qui est plus tendre et un petit morceau de gigot.
A la fin du repas, je bois de la boisson gazeuse avant de faire un tour chez tous les lutteurs de Guédiawaye : Lac de Guiers 2, Balla Gaye 2, Gouye-gui,...
Propos recueillispar Ndèye Coumba Fall
Source : Walf Sports n°1748 via Arenebi