L’Uemoa est à la quête d’une dynamique communautaire autour d’un mode de financement du développement basé sur le système islamique. Cela repose d’abord et incontournablement sur un cadre juridique et procédural adéquat, conforme aux règles de la charia. Il faut aussi avoir des ressources humaines de qualité. C’est ainsi que l’on parviendra à permettre véritablement à l’industrie de la finance islamique de faire sa progression dans la zone de l’Union et aider à suppléer les carences de la finance conventionnelle. L’Union n’est pas réticente puisque, selon Me Abdoulaye Wade, la réflexion est engagée depuis quelque temps, au sein de l’Uemoa, afin de définir un cadre règlementaire et fiscal favorable à la finance islamique. « C’est à nous de lever les obstacles », a dit Me Wade qui souhaite particulièrement que l’institution centrale régionale (la Bceao) puisse accompagner la levée des obstacles à l’expansion de la finance islamique. L’Afrique en a besoin pour asseoir son développement. Cela est l’ambition du premier forum international sur la finance islamique au sein de l’Uemoa qui se déroule sur deux jours (11 - 12 janvier) à Dakar. « Ce que nous cherchons, c’est le financement de notre économie », a indiqué le Chef de l’Etat qui a particulièrement insisté sur les défis de la finance islamique, notamment la standardisation, l’optimisation des moyens, la transparence et la disponibilité des statistiques. Me Wade qui a placé ces défis sur la gestion des risques et la formation des ressources humaines comme des priorités, a exhorté les Africains à démarginaliser l’espace monétaire en l’intégrant dans le système islamique.
Le Chef de l’Etat, qui a notamment pensé à la mise en place d’un fonds d’assurance pour inciter davantage les investisseurs arabes à venir en Afrique, a appelé les universitaires et les institutions financières à réfléchir autour d’une intégration harmonieuse de la finance islamique dans le système financier classique et saisir les possibilités qu’elle offre. Il y a surtout cette capacité de résistance : le secteur est le moins affecté par la crise financière internationale intervenue en 2008. Partant de ces avantages, il s’agit donc, au cours de ce forum, de réunir autour de la table les experts financiers, les banquiers, les décideurs, les organes de régulation, comme la Banque centrale, pour régler ce problème de cadre juridique qui freine la percée des institutions financières islamiques dans l’Uemoa. Cette rencontre va passer en revue l’essentiel des problèmes de certains produits financiers notamment les emprunts obligataires et les assurances islamiques. La finalité étant de favoriser l’émergence d’une industrie de la finance islamique susceptible de prendre en charge le financement de l’économie et la lutte contre la pauvreté.
Adama MBODJ
Le Chef de l’Etat, qui a notamment pensé à la mise en place d’un fonds d’assurance pour inciter davantage les investisseurs arabes à venir en Afrique, a appelé les universitaires et les institutions financières à réfléchir autour d’une intégration harmonieuse de la finance islamique dans le système financier classique et saisir les possibilités qu’elle offre. Il y a surtout cette capacité de résistance : le secteur est le moins affecté par la crise financière internationale intervenue en 2008. Partant de ces avantages, il s’agit donc, au cours de ce forum, de réunir autour de la table les experts financiers, les banquiers, les décideurs, les organes de régulation, comme la Banque centrale, pour régler ce problème de cadre juridique qui freine la percée des institutions financières islamiques dans l’Uemoa. Cette rencontre va passer en revue l’essentiel des problèmes de certains produits financiers notamment les emprunts obligataires et les assurances islamiques. La finalité étant de favoriser l’émergence d’une industrie de la finance islamique susceptible de prendre en charge le financement de l’économie et la lutte contre la pauvreté.
Adama MBODJ