Heureux comme Abdoulaye Diop, qui a fait un beau voyage et ramené plein de cadeaux, il n’y en a pas deux. Le ministre de l’Economie et des Finances ramène de France de quoi faire retrouver le sourire à son président de chef. Il a pu obtenir des autorités françaises, un montant de 80 milliards de francs Cfa, débloqué d’urgence. L’appui français était attendu, mais pas aussi vite. La France avait annoncé son intention d’apporter un appui budgétaire de 200 milliards de francs Cfa. Mais ce concours était quelque part subordonné à l’approbation par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi), du rapport sur le Sénégal, qui conditionne la poursuite du programme Ispe signé avec cette institution. Les dirigeants français n’ont même pas voulu attendre que le dossier du Sénégal soit transmis au Conseil d’administration du Fonds, avant de débloquer leur concours, comme ils en avaient manifesté l’intention. Signe évident que la situation est devenue intenable et qu’il faut absolument, dans l’urgence, sauver le soldat Sénégal.
Dans l’actuelle situation de marasme économique, ce soutien vient à temps pour le pays, qui est à court de liquidités.
Les dirigeants français ne sont d’ailleurs pas les seuls à s’être rendu compte de cette nécessité. Les belles rodomontades des dirigeants sénégalais n’ont pu occulter à leurs partenaires à quel point le pays a besoin de liquidités. La piste des institutions financières commerciales vers lesquelles il s’était tourné n’ayant pas produit les résultats escomptés, il lui fallait chercher ailleurs. Les banques voulaient bien prêter de l’argent à l’Etat, mais au prix du marché, c’est-à-dire, à des taux variant entre 10 et 12%. L’Etat du Sénégal ne pouvait se le permettre.
C’est alors que sont entrées en jeu, des entreprises du secteur public ou parapublic, parmi celles qui sont établies au Sénégal.
La Sonatel, l’Ipres, la Caisse de sécurité sociale, ainsi que quelques compagnies d’assurances, ont décidé d’apporter leur concours au Sénégal. Toutes ces structures ont décidé de retirer une partie de leurs avoirs dans les banques de la place pour les prêter à l’Etat, à des taux concessionnels. Le Trésor peut espérer ainsi, engranger entre 150 et 170 milliards de francs Cfa. Environ le montant annoncé de la dette intérieure. Comme par hasard.
Quoi qu’il en soit, ces montants attendus constituent une belle bouffée d’oxygène pour le Trésor public particulièrement éprouvé ces temps-ci. Si le gouvernement sénégalais veut tenir la promesse faite par le président de la République, lors du Conseil présidentiel de l’investissement, d’éponger les créances des entreprises du secteur privé, il ne peut cracher sur cette manne qui lui permet de sortir la tête de l’eau. Il est certain que là aussi, il faudra bien payer un jour ou l’autre. Du moins, ce ne sera pas dans l’urgence. La question sera, pour cette fois au moins, de payer enfin les destinataires de ces montants, les entreprises du secteur privé, les plus éprouvées par la crise. Parce que, pour beaucoup, il fait déjà nuit.
source:lequotidien
Dans l’actuelle situation de marasme économique, ce soutien vient à temps pour le pays, qui est à court de liquidités.
Les dirigeants français ne sont d’ailleurs pas les seuls à s’être rendu compte de cette nécessité. Les belles rodomontades des dirigeants sénégalais n’ont pu occulter à leurs partenaires à quel point le pays a besoin de liquidités. La piste des institutions financières commerciales vers lesquelles il s’était tourné n’ayant pas produit les résultats escomptés, il lui fallait chercher ailleurs. Les banques voulaient bien prêter de l’argent à l’Etat, mais au prix du marché, c’est-à-dire, à des taux variant entre 10 et 12%. L’Etat du Sénégal ne pouvait se le permettre.
C’est alors que sont entrées en jeu, des entreprises du secteur public ou parapublic, parmi celles qui sont établies au Sénégal.
La Sonatel, l’Ipres, la Caisse de sécurité sociale, ainsi que quelques compagnies d’assurances, ont décidé d’apporter leur concours au Sénégal. Toutes ces structures ont décidé de retirer une partie de leurs avoirs dans les banques de la place pour les prêter à l’Etat, à des taux concessionnels. Le Trésor peut espérer ainsi, engranger entre 150 et 170 milliards de francs Cfa. Environ le montant annoncé de la dette intérieure. Comme par hasard.
Quoi qu’il en soit, ces montants attendus constituent une belle bouffée d’oxygène pour le Trésor public particulièrement éprouvé ces temps-ci. Si le gouvernement sénégalais veut tenir la promesse faite par le président de la République, lors du Conseil présidentiel de l’investissement, d’éponger les créances des entreprises du secteur privé, il ne peut cracher sur cette manne qui lui permet de sortir la tête de l’eau. Il est certain que là aussi, il faudra bien payer un jour ou l’autre. Du moins, ce ne sera pas dans l’urgence. La question sera, pour cette fois au moins, de payer enfin les destinataires de ces montants, les entreprises du secteur privé, les plus éprouvées par la crise. Parce que, pour beaucoup, il fait déjà nuit.
source:lequotidien