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FN : une "arnaque" qui "peut conduire à la guerre civile", selon Manuel Valls

Rédigé par leral.net le Vendredi 11 Décembre 2015 à 12:20 | | 0 commentaire(s)|

Le Premier ministre français Manuel Valls a réitéré ses appels à la prudence face à la tentation FN. Plus offensif, il a évoqué le risque "de guerre civile" en cas de victoire du parti d'extrême droite.


Le choix du Front national expose la France à un grave risque de "division", a déclaré Manuel Valls sur le plateau de France Inter ce matin: "Il y a deux options pour notre pays. Il y a une option qui est celle de l'extrême droite qui, au fond, prône la division. Cette division peut conduire à la guerre civile et il y a une autre vision qui est celle de la République et des valeurs, qui est le rassemblement", a confié le Premier ministre français. 

"Une arnaque"
Manuel Valls dit "respecter le choix" du peuple mais évoque "l'arnaque" que réprésente le Front national, "un parti antisémite, raciste, toujours dans l'outrance, qui n'aime pas la République" et "qui trompe les Français". Le chef du gouvernement conclut par un appel aux électeurs en colère tentés par le FN: "Ça serait un désastre, ça serait pire" que la situation actuelle. 

Interdire le FN?
Face à de telles accusations, Léa Salamé demande au Premier ministre s'il ne vaudrait pas mieux interdire purement et simplement le parti de Marine Le Pen au nom de l'article L 212 du code de la sécurité intérieure: "Moi, ce que je souhaite, c'est convaincre d'abord les électeurs de voter à la fois contre le Front national et pour la République", précise-t-il, évoquant au passage les multiples condamnations judiciaires à l'actif du FN.  

Réaction
Marine Le Pen a dénoncé en retour le "délire d'outrances et d'éructations" du PS, pointant notamment sur iTÉLÉ "les accusations de guerre civile contre le FN et de défendre 'la race blanche' contre l'UMP", en référence aux propos du socialiste Claude Bartolone à l'égard de sa rivale Les Républicains Valérie Pécresse en Île-de-France. 

"Ne doutez pas"
"Face à ce déferlement classique dans les régimes totalitaires, n'ayez pas peur! Ne vous laissez pas infantiliser! Ne doutez pas et ne vous démobilisez pas!", avait déjà lancé Marine Le Pen lors d'un meeting national jeudi soir à Paris. La candidate, arrivée première en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avait attaqué Manuel Valls, "matamore de sous-préfecture et accessoirement Premier ministre qui s'est autopromu au rang de directeur de campagne de l'UMP".

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