Les Sénégalais ont pris la mauvaise habitude de s'attarder sur des débats stériles. Le dernier en date est le retour en sélection de El Hadji Diouf qui risque de polluer l'atmosphère dans la Tanière. Et pourtant, ce n'est pas un cas nouveau. Avant le «Bad Boy», Mamadou Niang et Souleymane Diawara avaient été exactement dans la même situation. Pour leurs convenances personnelles, ils avaient adressé des missives pour demander le gel de leurs activités en équipe nationale. Mais à la surprise générale, le coach Lamine Ndiaye était devenu subitement indésirable au motif qu' il refusait de sélectionner les deux meilleurs footballeurs sénégalais de l’époque.
Comme l'actuel entraîneur du Tp Mazembe de Lubumbashi (Rd Congo) dit toujours «mourir avec (ses) idées», il avait exigé de la part des boycotteurs des courriers pour annuler leurs premières lettres. Et dans la foulée, des cadres de la Tanière, notamment El Hadji Diouf et Henri Camara, avaient menacé de ne pas jouer si les «rebelles» intégraient le groupe. Imperturbable, Lamine Ndiaye avait défié l'autorité du Comité de normalisation du football (Cnf), en n'accordant aucune suite aux lettres présentées par le vice-président Saër Seck, annonçant le désir de Niang et Diawara de revêtir le maillot national.
«L'équipe nationale n'est pas un marché où l'on entre et sort comme on veut. On ne joue pas avec le maillot national», avait rétorqué l'ex-sélectionneur national en fustigeant le forcing pour faire infléchir sa position.
Aujourd'hui, c'est son successeur Amara Traoré qui se retrouve entre le marteau de ses convictions et l'enclume des nostalgiques du passé glorieux d'El Hadji Diouf. Lors d'une conférence de presse, l'actuel coach des «Lions», répondant à une question d'un journaliste, a refusé d'entrer dans la polémique : «Je vais parler de cette question pour la dernière fois. El Hadji Diouf a écrit une lettre à la Fédération pour dire qu'il prenait du recul par rapport à l'équipe nationale. Je me limite là».
D'ailleurs, avant même que le débat enfle, Diouf a commencé à flinguer les binationaux. Par presse interposée, le milieu de terrain Michaël Tavares a répondu à son détracteur. N'est-ce pas là un germe de division d'une Tanière qui respire un air nouveau ? Il s'y ajoute que les avis partagés entre les Sénégalais à ce sujet n'augurent guère la sérénité dans ce groupe en reconstruction. Et si maintenant les divergences de vue entre les anciens El Hadji Malick Sy «Souris» et Lamine Diack font légion, c'est bien la porte ouverte à une polémique inutile.
Le débat peut bien être évité si les gens s'accordent sur l'essentiel. Dans une de ses sorties médiatiques, le Coordonnateur de la Tanière, Ferdinand Coly, avait pourtant coupé court à la discussion, mais on ne semble pas avoir bien lu entre les lignes s'il dit que «sur le plan sportif, El Hadji Diouf est sélectionnable». Cela veut tout simplement dire que si sur le plan social, l'attaquant de Blackburn (Premier league anglaise) remplit les conditions de vie de la sélection, rien ne s'oppose à son retour. Pas même son âge évoqué par certains pour justifier sa mise à l'écart. Car, des anciens de la Génération 2002, comme Omar Daf et Souleymane Camara, poursuivent leur aventure en équipe nationale.
Youssouph BADJI
Le populaire
Comme l'actuel entraîneur du Tp Mazembe de Lubumbashi (Rd Congo) dit toujours «mourir avec (ses) idées», il avait exigé de la part des boycotteurs des courriers pour annuler leurs premières lettres. Et dans la foulée, des cadres de la Tanière, notamment El Hadji Diouf et Henri Camara, avaient menacé de ne pas jouer si les «rebelles» intégraient le groupe. Imperturbable, Lamine Ndiaye avait défié l'autorité du Comité de normalisation du football (Cnf), en n'accordant aucune suite aux lettres présentées par le vice-président Saër Seck, annonçant le désir de Niang et Diawara de revêtir le maillot national.
«L'équipe nationale n'est pas un marché où l'on entre et sort comme on veut. On ne joue pas avec le maillot national», avait rétorqué l'ex-sélectionneur national en fustigeant le forcing pour faire infléchir sa position.
Aujourd'hui, c'est son successeur Amara Traoré qui se retrouve entre le marteau de ses convictions et l'enclume des nostalgiques du passé glorieux d'El Hadji Diouf. Lors d'une conférence de presse, l'actuel coach des «Lions», répondant à une question d'un journaliste, a refusé d'entrer dans la polémique : «Je vais parler de cette question pour la dernière fois. El Hadji Diouf a écrit une lettre à la Fédération pour dire qu'il prenait du recul par rapport à l'équipe nationale. Je me limite là».
D'ailleurs, avant même que le débat enfle, Diouf a commencé à flinguer les binationaux. Par presse interposée, le milieu de terrain Michaël Tavares a répondu à son détracteur. N'est-ce pas là un germe de division d'une Tanière qui respire un air nouveau ? Il s'y ajoute que les avis partagés entre les Sénégalais à ce sujet n'augurent guère la sérénité dans ce groupe en reconstruction. Et si maintenant les divergences de vue entre les anciens El Hadji Malick Sy «Souris» et Lamine Diack font légion, c'est bien la porte ouverte à une polémique inutile.
Le débat peut bien être évité si les gens s'accordent sur l'essentiel. Dans une de ses sorties médiatiques, le Coordonnateur de la Tanière, Ferdinand Coly, avait pourtant coupé court à la discussion, mais on ne semble pas avoir bien lu entre les lignes s'il dit que «sur le plan sportif, El Hadji Diouf est sélectionnable». Cela veut tout simplement dire que si sur le plan social, l'attaquant de Blackburn (Premier league anglaise) remplit les conditions de vie de la sélection, rien ne s'oppose à son retour. Pas même son âge évoqué par certains pour justifier sa mise à l'écart. Car, des anciens de la Génération 2002, comme Omar Daf et Souleymane Camara, poursuivent leur aventure en équipe nationale.
Youssouph BADJI
Le populaire