FOOT - RECORDMAN DE PARTICIPATIONS AVEC QUATRE CAN : Omar Daf distribue les armes du futur champion

Le «leader moral» de la Tanière veut enfin voir le bout du tunnel avec sa cinquième participation à la Can. Un combat qui ne sera pas facile à remporter car nécessitant des armes redoutables pour faire face aux ennemis. «Si tout va bien, je vais disputer ma cinquième Can. On est tous des frères et qu'on a un seul objectif c'est de gagner la Coupe d'Afrique. Si demain on gagne, on ne dira pas qu’un tel ou un tel a gagné, mais tout simplement le Sénégal a gagné», lance le latéral de Brest (Ligue 1 de France). Selon lui, «pour gagner la Can, il faut qu'on soit tous solidaires les uns des autres quelle que soit l'équipe que l'entraîneur mettra sur le terrain. Que les autres qui ne jouent pas les encouragent et soient avec eux et prient pour eux en se disant qu'on est là tous pour le même objectif». «Nous sommes 23 et tout le monde ne pourra pas jouer, quel que soit le joueur choisi que tout le monde soit derrière lui», insiste-t-il en invitant à l’humilité. «Les 16 équipes qui sont là-bas ont une chance comme nous. Mais ce que je dis c'est qu'on doit redoubler d'efforts parce qu'on est des ambassadeurs du Sénégal. Sur le terrain et en dehors du terrain on doit montrer une image respectueuse et faire tout pour gagner», laisse entendre le «sage» Omar Daf peut se permettre de juger les quatre éditions auxquelles il a participées. «En 2000, c'était la première participation, c'est toujours spécial. Malheureusement, on perd contre le Nigeria le pays organisateur dans des conditions assez compliquées. En 2002 on a essayé de redonner beaucoup de fierté et d'honneur au football sénégalais. On a réussi, malgré la finale
perdue, et c'était une grosse déception de perdre, mais il ne faut pas oublier qu'on a perdu contre une grosse équipe du Cameroun», raconte-t-il.
Evidemment, 2004 était le flop. «On était très déçu, parce que c'était une Can où on devait confirmer beaucoup de choses, la progression de l'équipe nationale. On était en quart et ça a été une grosse déception», pleure le Cheikh de la Tanière. Certes, il a été plus marqué par 2002, mais la Can 2006 réveille aussi de mauvais souvenirs. «En Egypte, nous avons manqué un peu de concentration. On a bousculé une équipe chez elle et qui était championne d'Afrique (…) L’arbitre aurait dû nous siffler un penalty pour changer le match», clame Omar Daf qui a une belle occasion d’oublier la déception.
Youssouph BADJI

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