Edgard Bonte poursuit la restructuration d'Auchan. Le distributeur établi dans le Nord annonce ce mercredi la suppression de 1.475 postes dans les fonctions opérationnelles du groupe. En janvier, il avait lancé un plan de départs volontaires qui portait sur 677 emplois dans les structures centrales de l'entreprise.
Le gros de la nouvelle coupe dans le personnel porte sur les services après-vente. Auchan en comptait onze. Neuf seront supprimés pour un total de 490 postes. « En dix ans, les demandes d'intervention ont baissé de 45 %. Nous nous appuierons désormais sur les services de réparation des fabricants », indique-t-on en interne.
La chaîne logistique perdra 127 emplois et 293 autres suppressions toucheront le management des lignes d'encaissement. Auchan ne diminue pas le nombre de ses hôtesses de caisse. Elles deviendront polyvalentes et approvisionneront les rayons. La polyvalence est une tendance lourde de la distribution et a confirmé sa pertinence pendant la crise du Covid-19.
Les services supports des hypermarchés (administration, ressources humaines, contrôle de gestion) perdront 378 postes. Un atelier découpe de viande à Lieusaint, en Seine-et-Marne, enfin, fermera ses portes. L'activité s'effectuera désormais dans les magasins.
« Aujourd'hui, nous engageons la seconde étape de notre plan de transformation », résume dans un communiqué Jean-Denis Deweine, directeur général d'Auchan Retail France.
Auchan compte 75.000 collaborateurs dans l'Hexagone. La coupe n'est pas une saignée. Elle s'accompagne de l'annonce de la création d'un millier de nouveaux emplois. Le solde se monte à environ 500 emplois, soit moins de 1 % des effectifs.
Un volant de 120 postes est créé dans la chaîne logistique sur de nouveaux métiers, comme celui de prévisionniste. Le service après-vente gagne 56 postes et le management de l'encaissement 169. Trente-deux embauches seront effectuées dans les fonctions support des magasins.
Zones urbaines
Auchan envisage surtout d'engager 600 personnes par le biais de l'ouverture de 300 « drives piétons », ces points de réception de commandes faites en ligne que l'enseigne multipliera pour compenser le faible nombre de ses supermarchés de proximité dans les zones urbaines. Une stratégie que suit également E.Leclerc.
Les « plans de sauvegarde de l'emploi » (sic), qui vont être enclenchés, n'en constituent pas moins un traumatisme de plus dans une entreprise que son fondateur, Gérard Mulliez, a toujours voulu protectrice sur le plan humain. «Pour les salariés pleinement mobilisés durant la crise sanitaire malgré les risques pour leur santé et celle de leur famille, cette annonce est un véritable choc ! Voici comment Auchan leur offre sa reconnaissance» proteste FO Auchan. Après deux ans de baisse, le résultat d'Auchan Retail est cependant remonté de 79 % au cours du premier semestre, alors même que le confinement n'a pas profité aux grands hypermarchés qui constituent le coeur de l'activité du groupe.
La transformation engagée par Edgard Bonte a marqué des points. Le grand concurrent Carrefour a supprimé 2.400 emplois dans ses sièges et 2.000 dans ses ex-magasins de proximité Dia en 2018, avant de proposer en 2019 à ses syndicats un accord de rupture conventionnelle collective qui portait sur 1.500 emplois dans les hypermarchés. La grande distribution n'est plus la machine à créer des emplois qu'elle fut pendant des décennies. Elle s'adapte aux nouveaux modes de consommation et au recours croissant au e-commerce.
Le gros de la nouvelle coupe dans le personnel porte sur les services après-vente. Auchan en comptait onze. Neuf seront supprimés pour un total de 490 postes. « En dix ans, les demandes d'intervention ont baissé de 45 %. Nous nous appuierons désormais sur les services de réparation des fabricants », indique-t-on en interne.
La chaîne logistique perdra 127 emplois et 293 autres suppressions toucheront le management des lignes d'encaissement. Auchan ne diminue pas le nombre de ses hôtesses de caisse. Elles deviendront polyvalentes et approvisionneront les rayons. La polyvalence est une tendance lourde de la distribution et a confirmé sa pertinence pendant la crise du Covid-19.
Les services supports des hypermarchés (administration, ressources humaines, contrôle de gestion) perdront 378 postes. Un atelier découpe de viande à Lieusaint, en Seine-et-Marne, enfin, fermera ses portes. L'activité s'effectuera désormais dans les magasins.
« Aujourd'hui, nous engageons la seconde étape de notre plan de transformation », résume dans un communiqué Jean-Denis Deweine, directeur général d'Auchan Retail France.
Auchan compte 75.000 collaborateurs dans l'Hexagone. La coupe n'est pas une saignée. Elle s'accompagne de l'annonce de la création d'un millier de nouveaux emplois. Le solde se monte à environ 500 emplois, soit moins de 1 % des effectifs.
Un volant de 120 postes est créé dans la chaîne logistique sur de nouveaux métiers, comme celui de prévisionniste. Le service après-vente gagne 56 postes et le management de l'encaissement 169. Trente-deux embauches seront effectuées dans les fonctions support des magasins.
Zones urbaines
Auchan envisage surtout d'engager 600 personnes par le biais de l'ouverture de 300 « drives piétons », ces points de réception de commandes faites en ligne que l'enseigne multipliera pour compenser le faible nombre de ses supermarchés de proximité dans les zones urbaines. Une stratégie que suit également E.Leclerc.
Les « plans de sauvegarde de l'emploi » (sic), qui vont être enclenchés, n'en constituent pas moins un traumatisme de plus dans une entreprise que son fondateur, Gérard Mulliez, a toujours voulu protectrice sur le plan humain. «Pour les salariés pleinement mobilisés durant la crise sanitaire malgré les risques pour leur santé et celle de leur famille, cette annonce est un véritable choc ! Voici comment Auchan leur offre sa reconnaissance» proteste FO Auchan. Après deux ans de baisse, le résultat d'Auchan Retail est cependant remonté de 79 % au cours du premier semestre, alors même que le confinement n'a pas profité aux grands hypermarchés qui constituent le coeur de l'activité du groupe.
La transformation engagée par Edgard Bonte a marqué des points. Le grand concurrent Carrefour a supprimé 2.400 emplois dans ses sièges et 2.000 dans ses ex-magasins de proximité Dia en 2018, avant de proposer en 2019 à ses syndicats un accord de rupture conventionnelle collective qui portait sur 1.500 emplois dans les hypermarchés. La grande distribution n'est plus la machine à créer des emplois qu'elle fut pendant des décennies. Elle s'adapte aux nouveaux modes de consommation et au recours croissant au e-commerce.