L’Europe, ce n’est pas son truc. Elue, elle veut bien l’être mais à l’Assemblée nationale, en 2012. Pas question, en attendant, de prendre le risque de se faire oublier à Strasbourg. Qui se souvient de Tokia Saifi, ex-secrétaire d’Etat de Chirac, exilée au Parlement européen depuis 2004 ?
En refusant Strasbourg, Rama Yade fait en quelque sorte son coming out. Elle affiche crânement son ambition de faire carrière. Elle l’a dit sur RTL : "Je suis très honorée de cette proposition, mais je suis davantage motivée par un mandat national (...). Le veux aller où je suis utile. Je ne veux pas être là juste pour occuper une fonction... "
Les stratèges de l’UMP n’avaient pas imaginé un tel scénario. Pour eux, l’affaire était entendue : "la petite Rama" ne peut rien refuser au chef de l’Etat, elle allait gentiment conduire la liste en Ile-de-France en 2009. Grâce à la cote de popularité de la secrétaire d’Etat, l’UMP pouvait espérer limiter les dégâts dans une élection traditionnellement très défavorable aux grands partis, surtout quand ils sont au pouvoir.
Mais la "petite Rama" se faisait prier. "Je n’ai pas dit oui" répétait-elle, alors que beaucoup considéraient sa candidature pour acquise. Comment imaginer qu’elle se permette de refuser, quand les poids lourds de l’UMP - Xavier Bertrand, Brice Hortefeux ou Patrick Devedjian - assurent, eux, qu’il iront où le chef leur dira d’aller ?
Dans les rangs de la majorité de nombreux élus ne cachent pas leur agacement : "elle a tort de se faire prier. Une telle chance, à son âge, ça ne se refuse pas. elle prend le risque de se mettre Sarkozy à dos". Ce risque, Rama yade a donc choisi de le prendre. C’est quitte ou double. Pour exister en 2012, elle proclame aujourd’hui qu’elle veut être autre chose qu’une icône interchangeable de la diversité. Hier, sur RTL, elle a montré un culot et une détermination qui, au fond, ne devrait pas déplaire à Nicolas Sarkozy.
Elle refuse de servir de tête d’affiche pour une élection jugée marginale par la classe politique française. Rama Yade n’a pas tort de se méfier des candidatures gadget : En 2004, l’UMP avait présenté Ary Vatanen. L’élection du pilote de rallye n’a pas marqué les esprits, c’est le moins qu’on puisse dire...
source libération
En refusant Strasbourg, Rama Yade fait en quelque sorte son coming out. Elle affiche crânement son ambition de faire carrière. Elle l’a dit sur RTL : "Je suis très honorée de cette proposition, mais je suis davantage motivée par un mandat national (...). Le veux aller où je suis utile. Je ne veux pas être là juste pour occuper une fonction... "
Les stratèges de l’UMP n’avaient pas imaginé un tel scénario. Pour eux, l’affaire était entendue : "la petite Rama" ne peut rien refuser au chef de l’Etat, elle allait gentiment conduire la liste en Ile-de-France en 2009. Grâce à la cote de popularité de la secrétaire d’Etat, l’UMP pouvait espérer limiter les dégâts dans une élection traditionnellement très défavorable aux grands partis, surtout quand ils sont au pouvoir.
Mais la "petite Rama" se faisait prier. "Je n’ai pas dit oui" répétait-elle, alors que beaucoup considéraient sa candidature pour acquise. Comment imaginer qu’elle se permette de refuser, quand les poids lourds de l’UMP - Xavier Bertrand, Brice Hortefeux ou Patrick Devedjian - assurent, eux, qu’il iront où le chef leur dira d’aller ?
Dans les rangs de la majorité de nombreux élus ne cachent pas leur agacement : "elle a tort de se faire prier. Une telle chance, à son âge, ça ne se refuse pas. elle prend le risque de se mettre Sarkozy à dos". Ce risque, Rama yade a donc choisi de le prendre. C’est quitte ou double. Pour exister en 2012, elle proclame aujourd’hui qu’elle veut être autre chose qu’une icône interchangeable de la diversité. Hier, sur RTL, elle a montré un culot et une détermination qui, au fond, ne devrait pas déplaire à Nicolas Sarkozy.
Elle refuse de servir de tête d’affiche pour une élection jugée marginale par la classe politique française. Rama Yade n’a pas tort de se méfier des candidatures gadget : En 2004, l’UMP avait présenté Ary Vatanen. L’élection du pilote de rallye n’a pas marqué les esprits, c’est le moins qu’on puisse dire...
source libération