leral.net | S'informer en temps réel

FRONT NATIONAL CONTRE LE TICKET PRESIDENTIEL : Jeudi, jour de « l’apocalypse »

C’est aujourd’hui, jeudi, que les députés vont procéder à l’adoption du projet de loi de Me Wade instituant le ticket Président/Vice-président. Et il ne serait pas exagéré de parler « d’apocalypse » vu les résistances qui s’organisent pour s’opposer à ce projet de loi. Car de son coté, l’Etat a mis toutes les dispositions sécuritaires pour réduire au silence les manifestants.


Rédigé par leral.net le Jeudi 23 Juin 2011 à 11:36 | | 0 commentaire(s)|

FRONT NATIONAL CONTRE LE TICKET PRESIDENTIEL : Jeudi, jour de « l’apocalypse »
Aujourd’hui, la confrontation est inévitable. Entre pouvoir et opposition, on se lance les défis. Les signes avant coureurs d’un jeudi noir sont visibles et perceptibles. L’opposition réunie autour de Bennoo Siggil Senegaal et la société civile ont donné le ton en décidant de faire jonction de leurs forces pour faire, aujourd’hui, face au pouvoir pour éviter « que les députés sabordent » la constitution. Un plan d’actions est concocté par Bennoo de concert avec la société civile pour empêcher les députés d’adopter ce projet de loi qui supprimerait le second tour. Mais l’opposition a décidé de taire sa stratégie, de peur d’être contournée par le pouvoir. Mais selon certaines indiscrétions, la stratégie, « c’est d’empêcher les députés libéraux de sortir de chez eux et de mettre Dakar partout à feu.» Outre ce plan d’actions, le patron des jeunesses socialistes Barthélemy Dias qui a commencé le combat depuis lundi, a promis de mettre Dakar « à feu et à sang car nous avons devant nous un régime qui ne reculera pas. » « Si Wade veut la paix, il n’a qu’à retirer ce projet de loi. Je jure sur la tombe du Président Senghor et de Mamadou Dia que cette loi ne passera pas», a averti M. Diaz fils. Face à ces menaces, les jeunes libéraux ne sont pas restés bras croisés. Car, Toussaint Manga et Bara Gaye, respectivement secrétaires généraux du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel) et Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), ont décidé de faire face. Un plan est concocté contre Barthélemy Diaz. Partout au Sénégal, c’était la tension hier. A l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les étudiants de Bennoo ont barré l’avenue Cheikh Anta Diop, ont brûlé des pneus et dévié les véhicules avant d’être dispersés par les forces de l’ordre à coup de grenades lacrymogènes. À Pikine, c’est la même dynamique où les militants de l’Alliance pour la république (APR), arborant des brassards rouges, se sont massés au carrefour de l’entrée de leur ville et se sont posés à même le sol sur l’autoroute, barrant, pendant une bonne demi-heure, le passage des véhicules sans être inquiétés par les forces de l’ordre. Les régions ne sont pas en reste dans cette mobilisation. Tous les autres compartiments politiques, à côté de la société civile, annoncent une réplique cinglante au projet de loi. A Kaolack, la tension est vive où les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait un blessé grave et une vingtaine de personnes arrêtées. Ces dernières seront entendues avant d'être libérées. D’autres prévoient de descendre à Dakar en vue de s’opposer au vote de la loi aujourd’hui. Toutefois, il y a eu des appels à l’apaisement à l’instar du Cardinal Théodore Adrien Sarr et du lead vocal du super étoile Youssou Ndour qui lance : « Nul n’a le droit de bruler le Sénégal.»