Le réseau social veut réduire le nombre d'informations erronnées et d'arnaques dans son flux d'actualité. Les sites satiriques seraient épargnés.
Fini de rire? Facebook commence à faire la chasse aux canulars et aux fausses informations. Dans un communiqué daté de mardi, le réseau social indique qu'il s'appuie sur les signalements de ses utilisateurs. Si une publication est signalée à de nombreuses reprises comme étant fausse, elle est enfouie dans le fil d'actualité. Elle est également accompagnée de la mention suivante: «De nombreuses personnes ont signalé que cette publication contient des informations fausses».
Le personnel de modération de Facebook, lui, n'est pas impliqué. Les signalements sont seulement pris en compte par l'algorithme du fil d'actualités, qui détermine l'ordre de publication des pages d'accueil de chaque utilisateur.
Déjà disponible dans la version française du site, ce signalement est accessible en cliquant sur la flèche grise en haut à droite de l'élément à signaler. Il faut ensuite cliquer sur «Signaler la publication» puis cocher «Je pense que ça ne devrait pas se trouver sur Facebook» et enfin «C'est une fausse actualité».
Facebook a néanmoins tenu à rassurer les publications satiriques telles que le Gorafi en France, ou son équivalent américain, The Onion. «Nous avons observé que les gens ont tendance à ne pas signaler les contenus satiriques à visée humoristique.» indique l'équipe de Facebook en charge du fil d'actualités. Pour s'assurer de cela, un second critère sera pris en compte par l'algorithme: si de nombreux utilisateurs suppriment le même contenu quelques heures après l'avoir diffusé, Facebook interprêtera cela comme un indice de sa fausseté.
À en croire Facebook, ces sites satiriques n'ont donc rien à craindre. C'est un tout autre genre de publications que le réseau social veut mettre à l'amende: les sites de rumeurs et les sites d'arnaques. Par exemple, une publication qui promet «une réserve de café à vie» pourra être signalée comme arnaque, affirme Facebook.
Des sites satiriques parfois pris au sérieux
Néanmoins, ce nouveau paramètre devra faire ses preuves en matière de discernement. En effet, il arrive régulièrement que des articles satiriques soient diffusés comme de vrais articles, et pas uniquement par des internautes étourdis. En 2012, un article de The Onion décernant le prix de «L'homme le plus sexy de l'année» a été pris au sérieux par le site d'actualités du gouvernement chinois, People's Daily Online. Le Gorafi a été pour sa part cité à la télévision par Christine Boutin. Le site parodique annonçait en 2014 que le gouvernement préparait une «Stratégie provisoire d'avancement à potentialité différée» au sujet de la Loi Famille. Une formule reprise par la fondatrice du Parti chrétien-démocrate. Et si le Gorafi est une source désormais bien connue, de nombreux internautes tombent dans le panneau de sites moins populaires.
Un autre risque est que certaines informations vraies mais polémiques, ou politisées, soient signalées en nombre. Au moment où les théories conspirationnistes fleurissent dans les jours suivant les attentats des 7 et 9 janvier, une information pourrait être minée par des soupçons de complot.
Fini de rire? Facebook commence à faire la chasse aux canulars et aux fausses informations. Dans un communiqué daté de mardi, le réseau social indique qu'il s'appuie sur les signalements de ses utilisateurs. Si une publication est signalée à de nombreuses reprises comme étant fausse, elle est enfouie dans le fil d'actualité. Elle est également accompagnée de la mention suivante: «De nombreuses personnes ont signalé que cette publication contient des informations fausses».
Le personnel de modération de Facebook, lui, n'est pas impliqué. Les signalements sont seulement pris en compte par l'algorithme du fil d'actualités, qui détermine l'ordre de publication des pages d'accueil de chaque utilisateur.
Déjà disponible dans la version française du site, ce signalement est accessible en cliquant sur la flèche grise en haut à droite de l'élément à signaler. Il faut ensuite cliquer sur «Signaler la publication» puis cocher «Je pense que ça ne devrait pas se trouver sur Facebook» et enfin «C'est une fausse actualité».
Facebook a néanmoins tenu à rassurer les publications satiriques telles que le Gorafi en France, ou son équivalent américain, The Onion. «Nous avons observé que les gens ont tendance à ne pas signaler les contenus satiriques à visée humoristique.» indique l'équipe de Facebook en charge du fil d'actualités. Pour s'assurer de cela, un second critère sera pris en compte par l'algorithme: si de nombreux utilisateurs suppriment le même contenu quelques heures après l'avoir diffusé, Facebook interprêtera cela comme un indice de sa fausseté.
À en croire Facebook, ces sites satiriques n'ont donc rien à craindre. C'est un tout autre genre de publications que le réseau social veut mettre à l'amende: les sites de rumeurs et les sites d'arnaques. Par exemple, une publication qui promet «une réserve de café à vie» pourra être signalée comme arnaque, affirme Facebook.
Des sites satiriques parfois pris au sérieux
Néanmoins, ce nouveau paramètre devra faire ses preuves en matière de discernement. En effet, il arrive régulièrement que des articles satiriques soient diffusés comme de vrais articles, et pas uniquement par des internautes étourdis. En 2012, un article de The Onion décernant le prix de «L'homme le plus sexy de l'année» a été pris au sérieux par le site d'actualités du gouvernement chinois, People's Daily Online. Le Gorafi a été pour sa part cité à la télévision par Christine Boutin. Le site parodique annonçait en 2014 que le gouvernement préparait une «Stratégie provisoire d'avancement à potentialité différée» au sujet de la Loi Famille. Une formule reprise par la fondatrice du Parti chrétien-démocrate. Et si le Gorafi est une source désormais bien connue, de nombreux internautes tombent dans le panneau de sites moins populaires.
Un autre risque est que certaines informations vraies mais polémiques, ou politisées, soient signalées en nombre. Au moment où les théories conspirationnistes fleurissent dans les jours suivant les attentats des 7 et 9 janvier, une information pourrait être minée par des soupçons de complot.