Un ministre de l’Intérieur qui fait pitié, manifestement très mal à l’aise devant son incapacité à trouver les termes et la verve adéquats pour réitérer l’autorité de l’Etat. Mbaye Ndiaye n’est pas à la hauteur et il l’a suffisamment démontré en l’espace de quinze jours pendant lesquels il a accumulé les gaffes. D’abord sur les incidents qui ont émaillé le match Sénégal-Côte d’ivoire, lorsqu’il déclare qu’il n’y a pas eu de blessé alors que le ministre des Sports même est atteint d’une pierre à la tête, avant d’être évacué. Ensuite ses propos maladroits et regrettables sur les profanations de cimetières catholiques à Dakar, une affaire qui n’est pas interne à la communauté catholique, mais qui dénote d’un déficit sécuritaire à tous les niveaux. Car les vivants ne doivent rien attendre d’un ministre qui est incapable se sécuriser le repos des morts même. Ce à quoi il faut ajouter le déchaînement de la violence qui a fait de Dakar, hier, un champ de bataille, une zone de non-droit où on casse à satiété, on pille en toute impunité.
Mais il n’y a pas que les renseignements généraux ont failli, c’est l’Etat du Sénégal qui a été déculotté hier, à la face du monde, ridiculisé par des individus qui ont fini de mettre leurs menaces à exécution. Des menaces proférées dans la presse, radios et chaînes de télévision sans être inquiétés. D’un ministre de l’Intérieur, les populations n’attendent pas des déclarations d’intention ou des condamnations de façade, mais des actes. Des actes concrets, dignes d’une République qui ne se laisse pas piétiner. Car si Mbaye a été incapable de sanctionner ceux qui ont brûlé le drapeau du Sénégal lors du match contre la Côte d’ivoire, un appel d’air pour les pilleurs, ce n’est pas sur lui qu’il faut compter réhabiliter les forces de sécurité qui ont été, hier, la risée de tout un pays.
Et comme pour parapher toute cette lâcheté entretenue dans une cacophonie gouvernementale, cette fuite en avant qui consiste à chercher des coupables autres que ceux qui étaient sur le terrain pour défier l’Etat, les Sénégalais, ont eu droit, sur la télévision nationale, à une lecture de l’habituel et laborieux communiqué du porte-parole du gouvernement, pour soi-disant expliquer ce que tout le monde a vu et constaté, à savoir des troubles à l’ordre public, occasionnés par un Etat irresponsable, lequel se retrouve sans voix devant une décision à la fois regrettable et inopportune de l’administration pénitentiaire au sujet d’un transfèrement polémique que rien ne justifie.
Aujourd’hui, il y a de quoi regretter l’interventionnisme militant de Cheikh Tidiane Sy ou de Ousmane Ngom, qui, quoi qu’on puisse leur reprocher, n’ont jamais lésiné sur les moyens, à chaque fois qu’il s’agit d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Et Mbaye Ndiaye ne démissionnera pas, tant que l’irréparable ne se soit produit, et au rythme où vont les choses, le pire est à craindre car la journée d'hier était un test. A en déduire que nous ne sommes pas loin du chaos, si ce n’est une question de temps, de jours, d’heures.
Momar Mbaye
Mais il n’y a pas que les renseignements généraux ont failli, c’est l’Etat du Sénégal qui a été déculotté hier, à la face du monde, ridiculisé par des individus qui ont fini de mettre leurs menaces à exécution. Des menaces proférées dans la presse, radios et chaînes de télévision sans être inquiétés. D’un ministre de l’Intérieur, les populations n’attendent pas des déclarations d’intention ou des condamnations de façade, mais des actes. Des actes concrets, dignes d’une République qui ne se laisse pas piétiner. Car si Mbaye a été incapable de sanctionner ceux qui ont brûlé le drapeau du Sénégal lors du match contre la Côte d’ivoire, un appel d’air pour les pilleurs, ce n’est pas sur lui qu’il faut compter réhabiliter les forces de sécurité qui ont été, hier, la risée de tout un pays.
Et comme pour parapher toute cette lâcheté entretenue dans une cacophonie gouvernementale, cette fuite en avant qui consiste à chercher des coupables autres que ceux qui étaient sur le terrain pour défier l’Etat, les Sénégalais, ont eu droit, sur la télévision nationale, à une lecture de l’habituel et laborieux communiqué du porte-parole du gouvernement, pour soi-disant expliquer ce que tout le monde a vu et constaté, à savoir des troubles à l’ordre public, occasionnés par un Etat irresponsable, lequel se retrouve sans voix devant une décision à la fois regrettable et inopportune de l’administration pénitentiaire au sujet d’un transfèrement polémique que rien ne justifie.
Aujourd’hui, il y a de quoi regretter l’interventionnisme militant de Cheikh Tidiane Sy ou de Ousmane Ngom, qui, quoi qu’on puisse leur reprocher, n’ont jamais lésiné sur les moyens, à chaque fois qu’il s’agit d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Et Mbaye Ndiaye ne démissionnera pas, tant que l’irréparable ne se soit produit, et au rythme où vont les choses, le pire est à craindre car la journée d'hier était un test. A en déduire que nous ne sommes pas loin du chaos, si ce n’est une question de temps, de jours, d’heures.
Momar Mbaye