Si le Sénégal se veut émergent, il lui faut un port également émergent. Un challenge d’autant plus à sa portée que le Pad contribue à hauteur de 30% aux recettes budgétaires de l’Etat et à concurrence de 90% de ses recettes douanières. C’est cela qui lui permettra de devenir un hub portuaire africain à l’instar de Tanger (Maroc) et Durban (Afrique du Sud). Ainsi, conscient de l’importance de ce trafic pour le Mali, pays sans aucune ouverture sur la mer, mais aussi de la nécessité d’une maitrise parfaite du trafic marchand sur l’axe Dakar-Bamako, le Dg du Pad a érigé dans la ville aux trois hippopotames (Bamako) un majestueux édifice.
Cela, pour fidéliser davantage le client Mali en conservant voire en accroissant les 65 % du trafic de ce pays voisin. En effet, comme le disait le Dr Cheikh Kanté,« un client satisfait fidélisé vaut sept fois moins cher qu’un nouveau client». Cette initiative ayant consisté à construire un siège majestueux intervient opportunément dans un contexte de rude concurrence où le port autonome d’Abidjan (le premier en Afrique de l’ouest et centrale), sérieux concurrent du Pad au Mali, a enregistré un trafic global de 21,7 millions tonnes pour l’année 2012 devant le Pad qui a enregistré un tonnage global 11 869 557 tonnes au terme de l’exercice 2012.
Pour faire face à la concurrence de plus en plus menaçante des ports d’Abidjan, de Lomé et de Conakry, il urge pour les autorités sénégalaises de régler certaines difficultés parmi lesquelles la défaillance du chemin de fer pour l’acheminement des marchandises et les multiples tracasseries — notamment le racket des policiers et gendarmes sur les conducteurs — sur le corridor Bamako-Dakar. C’est en apportant des solutions idoines à ces difficultés récurrentes que le Pad assurera durablement son leadership sur le transit malien et disputera la place à Abidjan et à Lomé qui dominent le Sénégal dans les autres pays de l’hinterland que sont le Niger et le Burkina Faso.
SERIGNE SALIOU GUEYE
Article paru dans « Le Témoin » N° 1158 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)
Cela, pour fidéliser davantage le client Mali en conservant voire en accroissant les 65 % du trafic de ce pays voisin. En effet, comme le disait le Dr Cheikh Kanté,« un client satisfait fidélisé vaut sept fois moins cher qu’un nouveau client». Cette initiative ayant consisté à construire un siège majestueux intervient opportunément dans un contexte de rude concurrence où le port autonome d’Abidjan (le premier en Afrique de l’ouest et centrale), sérieux concurrent du Pad au Mali, a enregistré un trafic global de 21,7 millions tonnes pour l’année 2012 devant le Pad qui a enregistré un tonnage global 11 869 557 tonnes au terme de l’exercice 2012.
Pour faire face à la concurrence de plus en plus menaçante des ports d’Abidjan, de Lomé et de Conakry, il urge pour les autorités sénégalaises de régler certaines difficultés parmi lesquelles la défaillance du chemin de fer pour l’acheminement des marchandises et les multiples tracasseries — notamment le racket des policiers et gendarmes sur les conducteurs — sur le corridor Bamako-Dakar. C’est en apportant des solutions idoines à ces difficultés récurrentes que le Pad assurera durablement son leadership sur le transit malien et disputera la place à Abidjan et à Lomé qui dominent le Sénégal dans les autres pays de l’hinterland que sont le Niger et le Burkina Faso.
SERIGNE SALIOU GUEYE
Article paru dans « Le Témoin » N° 1158 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)