En effet, depuis le limogeage d’Idrissa Seck de la primature le 21 avril 2004 et son remplacement par l’ex-ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Macky Sall, le régime wadiste ne cesse de se durcir.
Ce sont des opposants qu’on embastille à tour de bras, comme l’opposant Barthélemy Dias avec son fils, si ce n’est des guerres de positionnement au sein du PDS, souvent même encouragées tacitement par le chef de l’Etat en personne.
Ainsi, si la défenestration « d’Idy » et son emprisonnement ont défrayé la chronique, un autre épisode a alimenté, les dernières semaines de 2007, les conversations dans les salons feutrés et les chaumières et a fait les choux gras de la presse : la crise entre Macky Sall et son mentor, le président Wade.
Le casus belli officiel est que le maire de Fathick ,et président de l’Assemblée nationale n’avait plus la confiance des députés, qui souhaitaient alors qu’ils quittent le perchoir.
La vraie raison, selon certains, est à chercher ailleurs : Macky Sall, qui avait voulu entendre Karim Wade sur sa gestion des fonds de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (ANOCI), aurait provoqué l’ire de son président de père et de tous ceux qui ne jurent que par lui, au nombre desquels il y a un certain Doudou Wade, cousin du chef de l’Etat.
Ce dernier fut, à l’époque, le leader de la fronde anti-Sall à l’hémicycle : pétitions, discours musclés, interventions auprès du chef de l’Etat, l’intéressé n’a pas lésiné sur les moyens pour faire débarquer le président de l’Assemblée nationale, qui ne dût son salut qu’à l’intervention du nouveau khalife général des Mourides, Mouhamoudou Lamine M’Backé, auprès du chef de l’Etat.
Apparemment, Doudou Wade a fait des émules, au nombre desquels Farba Senghor, actuel ministre de l’Artisanat et des Transports, qui est sur tous les chantiers pour défendre Abdoulaye Wade. Le chef de l’Etat pense-t-il que le Sénégal a tout intérêt à quitter l’ASECNA ?
Voilà le héraut du wadisme nouveau qui fait des sorties intempestives pour démontrer que cet outil d’intégration africaine ne fait pas l’affaire du Sénégal. Une voix discordante se met-elle à nuancer des propositions de son patron ?
Le responsable de la propagande du PDS accourt pour rabattre le caquet à l’impertinent, et même pour brandir des sanctions. De ce fait donc, et curieuse coïncidence, les quotidiens privés l’As et 24 heures, après avoir reçu des menaces verbales de la part de l’activiste ministre, ont vu leurs locaux saccagés dans la nuit du 17 au 18 août derniers par des individus non encore identifiés.
Farba Senghor, quoiqu’il s’en défende, ne saurait nier, aux yeux d’une certaine opinion, être mêlé à cet acte de vandalisme, surtout que son aversion pour la presse privée est apparue au grand jour. Est-ce parce que d’aucuns prétendent qu’il a désormais un destin premier ministériel qu’il s’est transformé en hussard noir de Wade ?
Dans ce cas, il n’a pas besoin d’être plus wadiste que Wade,et doit surtout se rappeler que le cimetière politique de Wade est plein de Premiers ministres, qu’il connaît bien, puisqu’il en côtoie toujours certains.
Et qui lui dit que son placement en pole position n’est pas encore une sonde du pape du sopi pour voir les appétits de ceux qui ne pensent qu’à l’après-Wade en se rasant le matin ?
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
Ce sont des opposants qu’on embastille à tour de bras, comme l’opposant Barthélemy Dias avec son fils, si ce n’est des guerres de positionnement au sein du PDS, souvent même encouragées tacitement par le chef de l’Etat en personne.
Ainsi, si la défenestration « d’Idy » et son emprisonnement ont défrayé la chronique, un autre épisode a alimenté, les dernières semaines de 2007, les conversations dans les salons feutrés et les chaumières et a fait les choux gras de la presse : la crise entre Macky Sall et son mentor, le président Wade.
Le casus belli officiel est que le maire de Fathick ,et président de l’Assemblée nationale n’avait plus la confiance des députés, qui souhaitaient alors qu’ils quittent le perchoir.
La vraie raison, selon certains, est à chercher ailleurs : Macky Sall, qui avait voulu entendre Karim Wade sur sa gestion des fonds de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (ANOCI), aurait provoqué l’ire de son président de père et de tous ceux qui ne jurent que par lui, au nombre desquels il y a un certain Doudou Wade, cousin du chef de l’Etat.
Ce dernier fut, à l’époque, le leader de la fronde anti-Sall à l’hémicycle : pétitions, discours musclés, interventions auprès du chef de l’Etat, l’intéressé n’a pas lésiné sur les moyens pour faire débarquer le président de l’Assemblée nationale, qui ne dût son salut qu’à l’intervention du nouveau khalife général des Mourides, Mouhamoudou Lamine M’Backé, auprès du chef de l’Etat.
Apparemment, Doudou Wade a fait des émules, au nombre desquels Farba Senghor, actuel ministre de l’Artisanat et des Transports, qui est sur tous les chantiers pour défendre Abdoulaye Wade. Le chef de l’Etat pense-t-il que le Sénégal a tout intérêt à quitter l’ASECNA ?
Voilà le héraut du wadisme nouveau qui fait des sorties intempestives pour démontrer que cet outil d’intégration africaine ne fait pas l’affaire du Sénégal. Une voix discordante se met-elle à nuancer des propositions de son patron ?
Le responsable de la propagande du PDS accourt pour rabattre le caquet à l’impertinent, et même pour brandir des sanctions. De ce fait donc, et curieuse coïncidence, les quotidiens privés l’As et 24 heures, après avoir reçu des menaces verbales de la part de l’activiste ministre, ont vu leurs locaux saccagés dans la nuit du 17 au 18 août derniers par des individus non encore identifiés.
Farba Senghor, quoiqu’il s’en défende, ne saurait nier, aux yeux d’une certaine opinion, être mêlé à cet acte de vandalisme, surtout que son aversion pour la presse privée est apparue au grand jour. Est-ce parce que d’aucuns prétendent qu’il a désormais un destin premier ministériel qu’il s’est transformé en hussard noir de Wade ?
Dans ce cas, il n’a pas besoin d’être plus wadiste que Wade,et doit surtout se rappeler que le cimetière politique de Wade est plein de Premiers ministres, qu’il connaît bien, puisqu’il en côtoie toujours certains.
Et qui lui dit que son placement en pole position n’est pas encore une sonde du pape du sopi pour voir les appétits de ceux qui ne pensent qu’à l’après-Wade en se rasant le matin ?
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana