Sitôt sa victoire annoncée dans les médias, alors même que Donald Trump a rejeté les résultats et commis un pool d'avocats pour les contester devant les tribunaux, de nombreux Chefs d'Etat, notamment européens, ont publié des communiqués félicitant le vainqueur déclaré de la présidentielle américaine. Jamais, dans l'histoire, une victoire annoncée avant le décompte final, avant même la fin du comptage dans de nombreux Etats, n'a fait l'objet d'autant d'engouement outre atlantique.
En Europe, le Chef du Gouvernement espagnol a été le premier à féliciter le nouveau président élu, suivi quelques minutes après par le Président français Emmanuel Macron, que le Président Trump a d'abord "aimé", avant de le détester royalement, l'assimilant même un jour à un Premier ministre. A Berlin, le ministre des Affaires étrangères a salué l'élection du nouveau Président, appelant à des relations nouvelles "transatlantiques".
Il faut dire que du côté de la "vieille Europe", la réelection de Donald Trump, méprisant et condescendant envers ses homologues, au point de déclarer l'Europe "ennemie" des Etats-Unis, n'était pas du tout souhaitée. Sauf par un seul homme, le Premier ministre britannique Boris Johnson, encouragé dans son Brexit par son "jumeau" aux cheveux en nylon. Mais quelques jours déjà avant le scrutin, le très opportuniste Boris a senti le vent tourner a pris sa direction. Cette après-mdi, Boris Johnson a donc, sans attendre, adressé ses félicitations nourries à Joseph Biden "et à Kamala Harris".
Pour l'Europe, la réélection de Biden signifie l'espoir d'un retour à la normale, avec des Etats-Unis plus engagés au sein de l'Otan, mais aussi pour des accords commerciaux plus equilibrés avec Bruxelles.
La France espère quant à elle le retour aux accords de Paris, mais aussi le retour à l'accord nucléaire signé avec l'Iran, pour un retour à une stabilité mondiale. Autant de sujets majeurs et d'enjeux qui ont fait pousser un ouf de soulagement dans de nombreuses chancelleries occidentales, à l'annonce de la victoire (pas encore officielle) de Joe Biden. L'Europe en avait déjà assez de ce grand bouffon à la tête rosie.
En Afrique, le Président Macky Sall a été un des premiers à avoir salué la victoire de Joe Biden. Il faut dire que l'Afrique a été méprisé par le républicain, qui a une fois traité certains Etats africains de "trous de merde". Donald Trump, contrairement à ses prédécesseurs, n'a jamais mis les pieds sur le continent africain. Il lui a fallu deux ans pour nommer un Conseiller Afrique dans son cabinet. Pendant ses quatre années de présidence, il n'a confirmé que deux ambassadeurs sur le continent africain : l'Afrique du Sud et le Sénégal.
A. FALL
Source : http://www.senemedia.com/annonce-32076-flicitation...